La satisfaction de l'avocat de Mila après les peines alourdies en appel pour deux cyberharceleurs
Mila a été cyberharcelée et menacée de mort sur les réseaux sociaux par cinq personnes en 2020. Deux individus sur les cinq harceleurs avaient fait appel. Ils voient, ce mardi 31 janvier, leurs peines alourdies. Une victoire pour l'avocat de Mila, qui juge cette décision "républicaine, citoyenne et utile".
Transcript
00:00 Il faut dire, et nous sommes satisfaits qu'au moins la souffrance de Mila, la douleur qu'elle a ressentie pendant 4 ans,
00:09 sa vie qui a été quand même très compliquée pendant cette période-là,
00:14 nous sommes satisfaits qu'il y ait au moins une utilité à ce combat,
00:18 que l'on sache que pour un message de menace de mort ou d'insulte,
00:23 on peut être condamné à deux années de prison avec surciprobatoire,
00:27 avec un casier judiciaire, avec l'obligation de payer, avec l'obligation de faire un stage citoyen après une garde à vue,
00:33 avec la réprobation de ses parents, avec un casier judiciaire donc pour deux jeunes gens,
00:38 une vie qui va être entravée pour un message.
00:41 Et même si vous utilisez un VPN, on peut vous trouver et vous pouvez avoir cette sanction-là.
00:46 On ne peut plus accepter que tout le monde se livre anonymement derrière ses écrans à des menaces de mort, à des insultes.
00:53 Et puis je vais vous dire, il y a plus grave que ces deux années d'emprisonnement,
00:56 parce que les peines ont été quadruplées et triplées, comme vous l'avez rappelé.
01:00 À chaque fois qu'on envoie un message de ce type, on salit sa propre humanité,
01:05 on salit son âme, on salit son nom, on salit son histoire.
01:09 Ce n'est pas neutre. Quoi que vous ayez à reprocher à la personne dont vous parlez,
01:15 vous pouvez ne pas l'aimer, ça peut être votre pire ennemi, on ne menace pas de mort.
01:19 Et on n'injurie pas publiquement. C'est aussi simple que ça.
01:22 Et cette décision, elle est républicaine, elle est citoyenne, elle est utile,
01:27 elle pose des jalons, elle fait passer un message. Et oui, je crois qu'il fallait le faire.