La Consult du Pr Pierre Amarenco : "Oui on peut guérir d'un AVC"
"Les risques d'AVC pourraient diminuer, si on avait une Santé publique qui s'occupe d'autres choses que du Covid." Vaincre l'AVC, le Pr en neurologie Pierre Amarenco en a fait son combat, un livre, une fondation, et aujourd'hui une Consult'.
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00:00 guérir d'un AVC. Ça ne se faisait pas avant les années 95.
00:05 Ah, certainement pas. L'AVC est une pathologie qui est extrêmement fréquente.
00:18 Un Français sur cinq aura un AVC dans sa vie et pourtant vous ne voyez aucune
00:25 campagne de dépistage de masse du risque d'AVC car ce risque peut être diminué de 80% en théorie.
00:33 Donc si on avait une santé publique qui ne s'intéressait pas que au COVID actuellement,
00:39 parce que la DGS actuellement c'est la Direction Générale du COVID, on aurait une certaine santé publique
00:45 qui nous permettrait de passer des grands messages auprès des médecins et des patients.
00:53 Principalement au grand public, mais en effet les médecins peuvent y trouver dedans beaucoup de clés
01:01 pour prévenir l'AVC, le guérir, le soigner, notamment dans le suivi car les médecins
01:09 souvent n'ont pas l'expérience du suivi de l'accident vasculaire cérébral.
01:17 Pour prévenir l'AVC, la première des choses est que les gens doivent avoir conscience de leur risque d'AVC.
01:27 J'ai créé la fondation Vaincre l'AVC, du nom éponyme de mon livre, sur le site internet de Vaincre l'AVC,
01:34 vaincre-l'avc.org, tout attaché. On clique sur la page d'accueil au centre et on répond à dix questions
01:43 sur les facteurs de risque d'AVC. Au terme de ces dix questions, on sait si on a un risque qui est vert, orange ou rouge.
01:50 On reçoit un compte-rendu détaillé, personnalisé en fonction des réponses à ces dix questions,
01:56 avec des conseils pour diminuer le risque d'AVC.
02:00 Nous venons de publier dans le Lancet Neurologie que les gens qui font une activité physique régulière,
02:11 si jamais ils ont un AVC, ont 50% de risque en moins d'avoir un handicap lié à l'AVC.
02:20 Environ 50% des lits d'AVC sont fermés sur Paris. Il y a beaucoup également d'activités diminuées en province.
02:32 C'est un problème d'accès aux soins. Vous savez combien l'hôpital va mal en ce moment.
02:37 Il va mal pour l'AVC comme il va mal pour tout le reste. Nous manquons d'infirmières.
02:41 Les lits sont là. Les lits sont potentiellement armés, comme ils disent nos administratifs,
02:46 mais nous n'avons pas assez d'infirmières qui se détournent de ce métier qui est peu payé.
02:54 C'est une bonne chose, tant mieux que la neurologie attire. La neurologie est très vaste.
03:03 Elle touche évidemment à un organe essentiel qui est le cerveau.
03:07 Pour des étudiants, il faut essayer de comprendre le mécanisme du cerveau,
03:12 d'en connaître les pathologies et pouvoir les soigner.
03:16 Car désormais, depuis maintenant une trentaine d'années, on soigne en neurologie ce qu'on ne faisait pas avant.
03:24 On peut guérir d'un AVC. Ça ne se faisait pas avant les années 1995.
03:29 On peut soigner l'asclérose en plaques, on peut soigner l'amalie de Parkinson.
03:34 On est tous à risque d'AVC. Je vous ai dit qu'on pouvait diminuer le risque de 80%, pas de 100%.
03:44 Il n'y avait pas de 100% en médecine. Malheureusement, je ne peux pas dire que je ne suis pas à risque d'AVC.
03:50 Déjà, simplement l'âge est un facteur de risque d'AVC.
03:58 Mon cri de guerre, c'est « Never give up ».
04:01 [Musique]