• l’année dernière

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00:00 Europe 1, la France bouge.
00:02 Elisabeth Assaïag.
00:04 La France bouge, si vous nous rejoignez, merci d'être avec nous. La France bouge avec des entrepreneurs, des startups, des pépites et aujourd'hui
00:10 on parle des pâtes et oui ça fait partie de nos plats préférés. On a tous un paquet de pâtes
00:15 à la maison, en haut, au fond du placard et aujourd'hui
00:18 nous sommes avec Albert Mathieu, le directeur général de Panzani, vous nous l'avez dit depuis le début de l'émission.
00:23 On continue de plus en plus à manger des pâtes, un plus 6%
00:29 cette année.
00:30 Évidemment ça reste un produit refuge, c'est ce que vous nous avez dit, malgré les augmentations.
00:33 Là le paquet de pâtes moyen c'est 1 euro, 1 euro 5 alors qu'il était à 75 centimes, les 500 grammes de coquillette, mais vous nous avez
00:41 dit que ça y est, cette hausse des prix allait un petit peu se calmer. On va pas connaître des hausses
00:46 exponentielles comme on a pu les voir ces derniers mois. C'est ce que vous nous dites.
00:50 Oui, je vous ai dit qu'il y a encore des inflations qui n'ont pas été répercutées, mais si je me projette
00:56 sur l'année qui vient, je pense que les hausses seront moins fortes que celles qu'on a pu constater.
01:01 Les hausses seront moins fortes. Alors pour répondre à une demande de plus en plus importante, un entrepreneur a créé le tout premier restaurant de pâtes
01:09 robotisées, c'est Ilan Richard, le cofondateur de Kala.
01:13 Retrouvez tout de suite la start-up du jour avec Chrono Post, leader de la livraison express.
01:22 Alors Ilan, vous vous avez 25 ans, c'est ça ? Ça fait six ans que vous avez créé Kala. La commercialisation a démarré en octobre
01:29 2020. Alors on va revenir un petit peu sur votre parcours. Vous avez fait une école d'ingénieur,
01:33 que vous avez arrêté après deux ans de prépa, et puis vous êtes dirigé vers la robotique et vers l'alimentaire,
01:37 parce que je crois que vous avez toujours aimé le secteur des robots.
01:41 C'est ça, moi j'ai commencé à faire de la robotique quand j'avais 10 ans ou 11 ans.
01:44 Pour m'amuser au début, je faisais des petits robots, des petits spectres qui se baladaient dans mon salon, un imprimante 3D,
01:51 machines numériques, ce genre de choses, plus parce que ça m'amusait. Et donc j'ai développé
01:55 des compétences particulières dans ce domaine là, et
01:58 assez rapidement je me suis rendu compte que c'était à la fois un domaine très porteur économiquement, mais un domaine qui devenait de plus en plus
02:03 nécessaire dans beaucoup d'industries,
02:04 et notamment l'industrie de la restauration, dans laquelle on va parler dans un instant.
02:07 Oui, très bien, vous avez tout compris. Donc vous avez quand même rencontré votre associé, vous ne l'avez pas fait tout seul.
02:11 Il s'appelle comment ? Alors j'ai un associé qui s'appelle Julien, que j'ai rencontré au lycée, et un autre associé qui s'appelle Nicolas, qu'on a rencontré à Paris
02:18 dans un
02:19 accélérateur de start-up. Et tous les trois vous avez cherché des solutions qui permettraient donc de manger sain, mais malgré votre budget d'étudiant, parce que
02:26 je le rappelle, vous avez à peine 25 ans, donc quand vous avez réfléchi à ce projet, vous en aviez...
02:29 19. Donc avec un budget d'étudiant, voilà, on compte sous à après sous, et là vous avez pris conscience
02:36 qu'il fallait faire quelque chose. C'est comme ça que "Cala" est né. "Cala" ça veut dire quoi ?
02:41 "Cala" ça dit une petite cric au bord de la Méditerranée, et c'est aussi le verbe qu'on dit en Italie quand on met à cuire ses pâtes.
02:48 Le reste, vous allez nous le raconter. C'est à vous, vous avez une minute pour le pitch de "Cala". On vous écoute.
02:52 "Cala", c'est un restaurant avant tout.
02:57 Nous, notre mission, et ce qu'on s'efforce de faire tous les jours avec nos équipes,
03:00 c'est de démocratiser la nourriture de bonne qualité.
03:03 Ce que ça veut dire, c'est essayer de sourcer un maximum de produits localement, essayer d'avoir des opérations de préparation très simples, avec un minimum de
03:09 transformation,
03:10 et donc
03:12 beaucoup de personnalisation, donner beaucoup de plus à nos clients. Et il se trouve que si on veut faire ça dans un modèle de restauration
03:17 classique comme ça se fait actuellement, ça coûte très cher, ça nous force à vendre des plats à 9, 10, 11, 12 euros, comme ce qui se
03:22 fait de plus en plus, notamment dans les grandes villes.
03:24 Et nous, ça nous paraît pas être une option viable, d'autant plus qu'on a des générations, notamment les jeunes, comme je suis toujours, mais comme j'étais
03:30 encore plus quand j'ai commencé "Cala", qui n'ont pas simplement pas les moyens de payer aussi cher leur repas.
03:34 Et ce qu'on a découvert, et ce qu'on sait de notre bagarane en
03:37 robotique, c'est que la robotique est très forte pour diminuer les coûts,
03:41 et que essentiellement, si je veux que les étudiants qui sont en face de mes restaurants puissent manger sainement,
03:46 régulièrement, il faut que je sois capable de baisser les coûts. Et donc c'est ce qu'on s'est donné pour Mission de Fer en
03:51 2019, en 2020, quand on a lancé le premier restaurant,
03:54 d'arriver à démocratiser la nourriture de bonne qualité.
03:57 Et on y arrive, on commence à 6 euros. - Ça y est, donc le gong est terminé, mais vous n'avez pas dit c'est quoi, c'est un
04:02 restaurant où vous fabriquez vos pâtes ? - C'est un restaurant dans lequel on prépare des pâtes,
04:06 avec une base de pâtes, de la sauce, pas mal d'options de toppings, des billes de mozzarella,
04:11 différents fromages, différents légumes.
04:14 Le tout donc servi avec des produits très très peu transformés, et il se trouve qu'on a développé un ensemble d'outils
04:20 robotiques automatisés, qui viennent, on va dire, automatiser une majorité des tâches très répétitives dans nos restaurants.
04:26 Le gros gain que ça nous apporte, c'est d'avoir pour la même équipe dans le restaurant, la capacité de servir beaucoup plus de clients.
04:31 La technologie est capable de faire 400 repas par heure.
04:35 On n'en est pas à ces chiffres-là dans ces restaurants-là, mais c'est loin d'être ce qu'on vise de toute façon.
04:40 Et elle nous permet surtout d'opérer dans les tout petits lieux.
04:43 Notre infrastructure de robotique fait 3 m² au sol pour 400 repas par heure.
04:47 Le deuxième pitch est très bon.
04:50 Vous êtes présent où aujourd'hui ? Vous avez ouvert le premier restaurant ?
04:56 On a ouvert 3 restaurants à Paris.
04:59 Pour l'instant c'est parisien. Et alors la suite c'est quoi ?
05:02 La suite c'est d'autres restaurants à Paris, une deuxième ville en France et une troisième ville à l'étranger.
05:06 Donc le robot va récupérer les tâches répétitives finalement.
05:11 Mais évidemment vous avez tout de même des salariés, vous avez des êtres humains.
05:14 C'est ça, on a toujours des équipes et on n'a pas du tout la vocation ou l'ambition de remplacer complètement les gens dans le restaurant.
05:20 En fait, ce qu'on se rend compte c'est que, et on le verra assez facilement,
05:23 tous les restaurants recrutent et ont de plus en plus de mal à recruter.
05:26 Je pense que la pandémie a particulièrement accéléré ce phénomène.
05:29 Et du coup maintenant il y a une incapacité simplement des restaurants à recruter.
05:32 Donc nous on a la facilité de pouvoir avoir...
05:34 Avec ce robot, de pouvoir choisir sa base de pâte, on choisit le reste, la sauce, l'accompagnement, que ce soit chaud ou froid.
05:41 Après c'est un être humain qui nous sert le plat.
05:44 Toutes ces tâches répétitives, fatigantes et compliquées où on a du mal à recruter, vous, vous l'avez remplacé par ce robot.
05:51 C'est ça, et c'est beaucoup plus simple du coup pour recruter parce qu'on enlève les tâches peu intéressantes de la restauration
05:55 et on redonne plus de pouvoir dans la partie relations clients, répondre aux questions sur les choses qui plaient aux gens.
06:00 Quel regard portez-vous Albert Mathieu, le directeur général de Panzani sur Cala ?
06:04 Déjà j'ai eu la chance de discuter un peu avant l'émission...
06:07 Il parle beaucoup avant les émissions.
06:09 Je trouve que le projet, d'abord je salue l'entrepreneuriat, c'est un beau projet.
06:13 Partout où on peut encourager la consommation de pâte, finalement ça favorise notre belle industrie.
06:18 J'essaie de convaincre Rilane d'avoir des pâtes Panzani pour ses restaurants.
06:24 On en reparlera.
06:26 J'adore quand c'est dans ce sens-là. Elles viennent d'où vos pâtes ?
06:28 Actuellement elles viennent d'Italie.
06:30 Mais alors on est en France.
06:32 C'est vrai qu'on pourrait acheter en France.
06:34 Je trouve que c'est très bien d'offrir des repas à base de pâtes à un prix qui est accessible.
06:40 6 euros franchement, je ne sais même pas comment vous gagnez...
06:42 Quelle est votre marge ?
06:44 Sur le plat de pâtes ?
06:46 On ne communique pas la marge publiquement.
06:48 Mais elle est, je peux vous le dire, brute, beaucoup plus faible que celle que tous les autres restaurateurs ont.
06:52 On paie vraiment très cher les ingrédients.
06:54 Des pâtes italiennes pour un plat 6 euros,
06:56 quasiment que des produits sourcés localement autour de ça.
07:00 Ça nous coûte assez cher.
07:02 On a un avantage des économies ailleurs pour pouvoir toujours vendre un repas de bonne qualité pour pas cher.
07:06 Elles sont sur la partie loyer majoritairement.
07:08 C'est là-dessus où il y a la plus grosse différence.
07:10 On paie vraiment très très peu cher.
07:12 Pourquoi ? Vous êtes où ? Vous avez choisi des endroits pas chers ?
07:14 On est dans des tout petits lieux en fait.
07:16 On opère dans des tout petits lieux parce que l'infrastructure de robotique est beaucoup plus compacte qu'une cuisine classique.
07:20 Et en plus de ça, on n'a pas besoin d'extraction.
07:22 Donc c'est des emplacements qui coûtent assez peu cher à Paris,
07:24 dans lesquels on peut s'implémenter.
07:26 On peut s'implémenter à peu près à 100 euros pour un restaurant qui fait plusieurs centaines de milliers d'euros chez l'affaire.
07:30 C'est là-dessus où vous gagnez le plus de l'argent.
07:32 Exactement, très majoritairement.
07:34 Vous êtes 28 collaborateurs dans l'équipe.
07:36 C'est ça.
07:38 Comment vous allez faire avec votre robot ?
07:40 Est-ce que vous allez chaque année faire pour une appli une mise à jour,
07:44 c'est-à-dire le perfectionner,
07:46 faire en sorte qu'il soit plus rapide, plus efficace,
07:48 ou peut-être en inventer un pour des desserts ?
07:50 Quelle est la suite pour vous dans votre stratégie ?
07:52 La suite, c'est de continuer à améliorer le robot qu'on a déjà,
07:54 avec à la fois plus de fonctionnalités,
07:56 mais surtout plus de fiabilité, un coût moins cher,
07:58 plus de facilité de maintenance.
08:00 Ça veut aussi dire développer des nouveaux modules de robotique
08:02 pour automatiser d'autres tâches.
08:04 On a par exemple commencé dans le restaurant à servir
08:06 en plus des pâtes, des salades et des sandwiches.
08:08 On aimerait bien pouvoir simplifier les tâches sur ces produits-là aussi.
08:10 Donc il y a aussi de la robotique là-dessus.
08:12 Et après, comme vous le disiez,
08:14 il y a aussi finalement beaucoup de logiciels, beaucoup de software
08:16 qui se met à jour très facilement pour améliorer simplement
08:18 les performances des robots et même les performances des restaurants en général.
08:20 Vous restez avec moi tous les deux,
08:22 Albert Mathieu, directeur général de Panzani,
08:24 et Ilan Richard, cofondateur de Cala.
08:26 C'est le moment de vous présenter la pépite du jour,
08:28 en route pour les trophées européens de l'avenir.
08:30 Avec vous, Sébastien Loctain. Vous avez réinventé les sauces,
08:32 le ketchup, la mayonnaise, mais bien plus encore, c'est ça ?
08:34 C'est ça, exactement.
08:36 Vous allez nous raconter vos idées, dans moins d'une minute.
08:38 d'une minute.

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