Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
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00:00 Europe 1, la France bouge. Elisabeth Assaillague.
00:05 Bien sûr qu'elle bouge cette France et nous le voici chaque jour sur Europe 1 avec des entrepreneurs, des patronnes, des patrons, des parcours de vie.
00:11 Et aujourd'hui on parle de pâtes et oui pourquoi les pâtes ? Parce que c'est l'ingrédient, c'est le plat que l'on mange régulièrement,
00:18 qui plaît aussi bien aux étudiants qu'aux adultes, qu'aux personnes plus avancées dans l'âge.
00:23 Même pour les sportifs, les pâtes c'est un aliment essentiel.
00:28 Alors on en parle avec nos invités, avec Hélène Richard, vous êtes le cofondateur de Cala,
00:31 vous avez inventé le premier restaurant de pâtes robotisé pour l'instant trois ans à Paris.
00:37 La stratégie c'est d'aller j'imagine en province ?
00:40 C'est ça, on va ouvrir une deuxième ville je pense peut-être à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine.
00:44 C'est pas encore décidé. Probablement Lyon, mais c'est pas encore décidé.
00:48 Et nous sommes avec Albert Mathieu, le directeur général de Panzani, toujours dans ses innovations autour des pâtes et sauce autour des pâtes.
00:55 Nous sommes avec Sébastien Loctin, le fondateur de Nod, il a mis au point des sauces sans chimie,
01:01 avec peu ou pas de sucre ajouté, pas d'additifs ou autre truc un peu bizarre à l'intérieur.
01:05 La France bouge, la pépite du jour.
01:09 Sébastien, vous avez 51 ans, vous avez fait une école de commerce,
01:12 ensuite vous vous êtes spécialisé dans le développement commercial à HEC, vous venez d'Aix en Provence.
01:17 Votre carrière a démarré dans l'agroalimentaire, notamment chez Le Sueur ou encore chez Rémy Cointreau.
01:22 Et un jour, vous avez eu un déclic, vous aussi vous avez voulu être acteur de cette transition alimentaire.
01:28 C'est lié à quoi ? C'est lié au fait que vous étiez devenu papa ?
01:31 C'était quoi le... Comment un déclic un matin en se réveillant ?
01:35 Ouais, alors c'est pas...
01:37 C'est pas complètement un matin en se réveillant, c'est-à-dire que je pense qu'il y a un process, un long process.
01:40 Moi j'ai des grands-parents qui étaient agriculteurs.
01:42 J'ai un grand-père qui était chef pâtissier du Pâque-Boule Normandie, donc j'ai toujours bien mangé.
01:47 Et puis je pense qu'il y a un moment où on s'égare un petit peu, on embrasse des modèles sans trop se poser la question de leur impact
01:52 parce que c'est des belles entreprises, ça fait rêver, on sort d'école de commerce, on a envie d'aller au marketing dans des grands groupes.
01:58 Et puis finalement, il y a un moment quand on devient papa, on essaie de se reconnecter un peu à ce que nos grands-parents, nos parents nous ont appris.
02:04 Et l'alimentation, je trouve que c'est un truc qui est juste merveilleux.
02:08 En fait, c'est la solution de beaucoup de problèmes.
02:10 Ce qu'on mange, déjà, c'est déterminé de notre santé.
02:12 Et je peux dire qu'à 51 ans, c'est important, on sent que le temps passe, donc il faut prendre soin de sa santé.
02:17 Ça détermine également l'emploi de nos paysans.
02:19 On a perdu un million de paysans en France en 20 ans, donc c'est colossal.
02:22 Et ça détermine évidemment la biodiversité dont vont profiter les jeunes, cette planète qui est magnifique.
02:27 Donc c'est un truc génial l'alimentation, et je me suis dit il faut faire quelque chose.
02:29 - Donc vous avez eu envie de proposer un autre modèle alimentaire.
02:33 C'est pour cette raison que vous avez tout plaqué en 2012.
02:35 D'abord, vous avez monté une entreprise avec une première marque, c'est Quintessence, c'est ça ?
02:40 - C'est ça.
02:41 - Et en 2012, c'était quoi ? Une marque qui revisitait les produits de notre placard ?
02:44 - Voilà, le même concept. On revisite les produits du placard.
02:46 Moi, je crois vraiment que pour que ça marche, pour que l'impact se fasse, il faut se mettre dans la routine des gens.
02:50 - Dans notre quotidien.
02:52 - Exactement. Il faut se mettre dans le quotidien pour faire de l'impact.
02:54 Et puis, il ne faut pas chercher à bouleverser les habitudes des gens, parce que ça devient trop complexe.
02:58 Donc effectivement, nous, on se met dans le placard, et l'idée, c'est d'inventer le ultimate placard.
03:01 Le placard parfait.
03:02 - Il y a un nom, Nod, N-O-D, ça signifie quoi, Nod ?
03:06 - Alors Nod, il y a un petit truc caché dans la marque, parce que si vous l'écrivez en minuscule et que vous la regardez,
03:10 donc unpack, dans un miroir ou à l'envers, ça fait bon.
03:13 C'est bon à l'envers.
03:14 - C'est bon à l'envers. Et c'est comme ça que Nod est né.
03:16 Alors le reste, vous allez nous le raconter. C'est quoi Nod ?
03:19 Eh bien, vous avez une minute. Vous aussi, Sébastien, on vous écoute, c'est à vous.
03:23 - OK. Alors Nod, c'est...
03:25 Alors là, comme je vous le disais, l'alimentation, c'est un formidable moyen de changer le monde.
03:29 Nous, ce qui nous intéresse, c'est de pouvoir changer le monde sans changer les habitudes des gens.
03:32 Et pour ça, Nod, cette marque-là, elle invite les gens à remettre notre alimentation dans le bon sens
03:37 quand on ouvre nos placards et qu'on regarde parfois ce qu'on mange,
03:40 que ce soit les sauces, les huiles, les vinaigrettes, les bouillons, etc.
03:43 On ne sait jamais trop comment c'est fait, d'où ça vient,
03:46 quel impact ça peut avoir sur notre santé, sur notre planète, sur nos paysans.
03:49 Et donc, je me suis dit, à travers Nod, on va essayer de remettre tout ça dans le bon sens,
03:52 avec un cahier des charges qui est super exigeant, puisque toutes nos sauces,
03:56 par exemple, que ce soit ketchup, barbecue, mayonnaise ou autre,
03:58 sont travaillées avec des meilleurs notes nutritionnelles,
04:03 pas de zéro additif garanti,
04:05 les meilleures notations nutritionnelles, pas de sucre ajouté, teneur en sels réduit, etc.
04:10 Donc, on essaie vraiment de travailler la dimension ingrédients bruts
04:12 pour prendre soin de la santé des gens.
04:14 D'ailleurs, on a eu la chance, dans 60 millions de consommateurs,
04:16 de voir nos produits classés premiers dans toutes leurs catégories.
04:19 Donc, c'est une belle retombée.
04:20 Ensuite, on travaille exclusivement en matières premières agricoles françaises,
04:23 donc les tomates viennent de Provence, les betteraves du Nord,
04:26 les piments viennent de Provence,
04:27 pour justement travailler des filières paysannes en agriculture bio également,
04:31 parce qu'on considère que ça évite d'exposer à la fois nos paysans à la chimie,
04:34 mais également nos consommateurs de la chimie.
04:37 - Merci pour votre pitch Sébastien Loctain, fondateur de Nod.
04:40 Donc, vous avez apporté quelques produits, la mayonnaise, la sauce barbecue,
04:45 je crois que vous avez le ketchup,
04:46 mais ça veut dire quoi ?
04:47 Ça veut dire que tout ce qu'il y a à l'intérieur, c'est du bio, c'est du français,
04:53 c'est quoi ? Qu'est-ce qui les distingue d'autres produits ?
04:56 - On va prendre un exemple, on pourrait prendre le ketchup ou la sauce barbecue,
05:00 par exemple si on prend le ketchup, quand vous achetez un ketchup,
05:02 aujourd'hui dans le commerce de grandes marques,
05:05 vous ne savez pas d'où viennent les tomates,
05:06 on pourrait vous le dire, les tomates viennent majoritairement de Chine,
05:09 le type d'agriculture, on ne sait pas comment c'est cultivé,
05:11 donc en termes d'intensivité, d'utilisation d'ingrédients chimiques,
05:15 il y a des teneurs en sucre qui sont très élevés,
05:17 il y a des additifs également masqués dans les produits,
05:19 et moi je considère que quand on nourrit un enfant,
05:22 c'est chouette de pouvoir se dire "on peut le nourrir, on peut lui donner du ketchup".
05:25 Moi mes enfants ils mangent du ketchup, je vais leur donner du ketchup,
05:27 mais par contre quand je leur donne du ketchup,
05:29 les tomates viennent de Provence, je connais le paysan,
05:31 les betteraves remplacent le sucre,
05:33 donc on est sur des légumes à la place du sucre,
05:35 donc des betteraves et des carottes cultivées dans le centre et dans le nord de la France,
05:38 on est en agriculture bio, donc zéro pesticide,
05:41 et ensuite on est sur du zéro additif,
05:42 donc on est sur un produit finalement qui fait du bien à tout le monde.
05:45 - Et ça a le goût du ketchup ?
05:46 - Et ça a le goût du ketchup, alors même,
05:47 je vais vous donner une anecdote sur la sauce barbecue,
05:49 un soir je reçois un mail de François Régis Godré,
05:51 qui nous écrit en disant qu'il a découvert notre sauce barbecue dans un magasin bio,
05:55 et qu'il a trouvé ça tellement extraordinaire qu'il veut en faire une rubrique.
05:58 Donc voilà, a priori le goût est au rendez-vous.
06:02 - Bon ben donc le goût est au rendez-vous, on va le goûter nous aussi.
06:04 Vous en pensez quoi Albert Mathieu, directeur général de Panzani ?
06:06 Parce que Panzani ce sont des pâtes, mais vous êtes aussi un géant des sauces.
06:10 - Absolument, un géant des sauces,
06:12 on est présent sur le marché français des sauces effectivement.
06:15 D'abord un, j'aime beaucoup la réflexion qui doit dire
06:18 si on veut avoir un impact, il faut vraiment ne pas attendre de changer les habitudes alimentaires,
06:23 puisqu'en fait l'impact c'est urgent,
06:25 et le changement des habitudes ça prend du temps.
06:26 Donc je pense que c'est un bon premier point,
06:29 et qu'on partage, je pense qu'on partage la même vision,
06:31 qui est d'avoir des produits sains,
06:34 des produits qu'on comprend, peut transformer,
06:37 et donc j'adhère complètement au projet,
06:39 et je pense que toute la démarche que vous avez entreprise
06:44 est totalement en ligne, avec mes propres valeurs.
06:47 Donc bravo.
06:47 - Donc bravo, vous êtes aligné.
06:50 On va voir ce qu'en pense Nathalie Carré,
06:51 qui est en charge de l'entrepreneuriat à la Chambre de Commerce et d'Industrie.
06:54 Bonjour Nathalie.
06:55 - Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
06:56 - Donc Nathalie, c'est son métier,
06:57 elle étudie chaque jour les projets d'entreprise,
06:59 elle les aide à se développer.
07:04 Nathalie, aujourd'hui Sébastien souhaite développer sa gamme de produits,
07:09 que pouvez-vous lui conseiller ?
07:11 - Alors soyons honnêtes,
07:13 quand j'ai regardé les produits comme ça,
07:15 tout de suite je me suis dit,
07:15 bon bah ok, de la mayo et du ketchup bio, so what ?
07:18 Et puis évidemment, j'ai regardé de plus près,
07:21 et ce qui est intéressant,
07:22 c'est que vous êtes au plus proche de la recette fait maison,
07:24 mais on n'a pas besoin de le faire,
07:26 et c'est aussi bon que si on l'avait fait.
07:28 Donc pour vos projets de recettes,
07:29 c'est peut-être sur ces produits qu'il faut aller,
07:31 ceux qui sont clairement meilleurs quand on les prépare soi-même,
07:34 et qu'on hésite à acheter tout près,
07:36 mais comme on n'a pas toujours autant de fer,
07:37 eh ben on achète quand même tout près.
07:39 Alors la sauce bolo, avec des vraies carottes et du vin,
07:42 pour préparer des lasagnes en 10 minutes,
07:43 les tomates pelées, les poivrons,
07:45 pour préparer un boulet basquette facilement,
07:47 les oignons grelots, les champignons pour un bourguignon express,
07:50 le fond de veau, le bouillon de légumes, bref,
07:52 tout ce qui prend du temps à éplucher, pépiner, cuisiner,
07:55 alors que, notamment en semaine, on n'a pas le temps.
07:58 Mais vu que dans un rayon de supermarché,
08:01 vous avez juste le devant d'étiquette pour être repéré,
08:04 le côté "c'est aussi bon que si vous l'aviez fait"
08:06 est peut-être un point à ajouter,
08:07 à mettre en avant avec un peu d'humour,
08:10 de type "vous pourrez dire que c'est vous qui l'avez fait,
08:13 promis, on ne se vexera pas",
08:15 parce que ce que vous dites, c'est bio et français,
08:18 pas sûr que ça suffit à être véritablement visible.
08:21 Vous pouvez vous inspirer de l'aventure de l'entreprise australienne Yellowtail,
08:24 qui fait du vin, rien à voir,
08:25 mais au début des années 2000, ils ont lancé du vin,
08:28 et c'est démarqué notamment par l'étiquette sur les bouteilles,
08:31 qui était très différente, puisqu'on ne trouvait pas ni de château,
08:34 ni de vignoble, mais un kangourou.
08:36 Alors ça permettait d'attirer le regard d'abord,
08:38 avec cette image qui marque,
08:40 et puis ensuite, évidemment,
08:43 les arguments pour convaincre sur la qualité de vos produits.
08:46 - Donc, vous avez pris les notes j'espère ?
08:49 - J'ai tout noté, je crois que je pourrais l'embaucher.
08:51 - Ah mais tout le monde veut embaucher Nathalie,
08:53 donc Nathalie, vous pouvez choisir.
08:56 Aujourd'hui, Sébastien, vous avez besoin de financement justement,
09:00 pour embaucher, pour éduquer les consommateurs
09:02 sur l'impact de leur alimentation sur leur santé,
09:05 sur notre biodiversité,
09:06 ce que vous étiez en train de nous raconter tout à l'heure.
09:08 Nathalie, comment peut-il faire justement cette éducation,
09:11 pourquoi est-ce que je vais aller vers un produit NODE
09:13 et pas vers le ketchup classique ?
09:15 - Eh bien oui, le sujet du financement,
09:17 il est toujours lié à la mission d'entreprise
09:19 et la vision d'entrepreneur.
09:20 Alors vous, vous voulez remettre du bon sens
09:22 dans notre offre alimentaire ?
09:23 En fait, votre but, c'est qu'on n'ait plus besoin
09:25 d'applis comme Yuka,
09:26 puisque tout ce que nous pourrions trouver
09:27 dans notre supermarché serait de bons produits.
09:29 Le rêve.
09:30 Alors, le financement recherché n'est-il pas plutôt
09:33 pour réinventer un modèle de production français,
09:36 réinventer des filières ?
09:37 Parce qu'aujourd'hui, vous avez une partie de la population
09:39 qui revient aux produits bruts, aux préparations maison,
09:41 aux produits bio et qui s'orienteront vers vous,
09:44 mais qui reste une minorité.
09:45 Pour embarquer la majorité,
09:47 au-delà d'éducation fondamentale, il y a le prix.
09:49 Alors, j'ai regardé chez Monoprix,
09:50 votre ketchup, il est proposé à 3,99€
09:53 et il se conserve peu de temps,
09:55 alors que le Heinz, sans faire de pub,
09:56 il est à 1,39€ et on peut l'oublier
09:59 dans le frigo pendant six mois.
10:00 Alors, c'est compliqué pour beaucoup de ménages
10:02 et aujourd'hui, impossible de faire autrement,
10:04 impossible pour vous d'aligner vos prix sur ces grandes marques.
10:06 Alors, vu votre ambition de changer le monde,
10:08 est-ce que ça ne serait pas un challenge
10:10 qui pourrait plaire à certains investisseurs
10:12 qui veulent aussi changer le monde
10:13 et qui acceptent des financements sur un temps long,
10:15 parce que Paris ne s'est pas fait en un jour ?
10:17 Comment créer un nouveau modèle alimentaire en France
10:20 où les agriculteurs ne jettent plus rien,
10:22 sont payés correctement,
10:23 où les productions se font plus proches des champs,
10:25 où on revient à la simplicité aux produits bruts
10:27 qui ont du goût ?
10:28 Comment créer un modèle où l'on peut produire bon
10:30 au même prix ou presque que le moins bon ?
10:32 Et dans ce cas, les investisseurs seraient
10:34 toutes les parties prenantes de cette ambition,
10:37 les agriculteurs, les consommateurs, les épiceries, les usines,
10:39 les mutuelles aussi,
10:40 puisqu'une mauvaise alimentation a un impact sur la santé,
10:42 et évidemment des investisseurs.
10:44 Un cercle vertueux.
10:45 Il existe, Nathalie, des investisseurs
10:46 dédiés à cette transition alimentaire ?
10:49 Oui, oui, oui, il en existe beaucoup.
10:51 Après, il faut faire le tri, évidemment.
10:53 Il y a ceux qui disent qu'ils le font,
10:54 puis il y a ceux qui le font.
10:56 Mais il faut trouver les bons.
10:58 Et donc, pour finir, je pense que finalement, NODE,
11:00 c'est la marque qui se décarcasse
11:02 et réinvente nos produits alimentaires du quotidien
11:04 pour qu'on puisse manger tous vraiment bon,
11:06 mais sans même y penser.
11:07 Merci, Nathalie Carré.
11:09 Plein de pistes, aujourd'hui, Sébastien Martin.
11:12 Merci, Nathalie.
11:13 Très pertinent.
11:14 Il y a des sujets, effectivement, qui résonnent complètement.
11:17 Et la notion d'éducation, notamment.
11:19 La notion d'éducation est importante.
11:21 Et je pense que dans les parties prenantes,
11:22 il y a le consommateur.
11:22 Moi, ce qui m'interpelle souvent,
11:24 c'est quand je ouvre le placard de mes amis
11:26 qui n'ont pas de problématiques de moyens particulières
11:29 et que je vois ce qu'il y a dedans,
11:30 je me dis qu'il y a un vrai sujet d'éducation.
11:31 Et j'aimerais que les gens qui ont les moyens
11:33 fassent cet espoir de changer déjà le monde avec nous
11:35 pour entraîner ce modèle et le rendre plus vertueux.
11:37 Et le rendre plus vertueux.
11:38 Merci, Nathalie Carré.
11:40 Si vous aussi, vous êtes une pépite,
11:41 si vous avez envie de venir pitcher
11:43 votre projet d'entreprise ici, à La France Bouge,
11:45 et recevoir les conseils de Nathalie Carré.
11:47 Nathalie, il n'y a qu'une seule adresse.
11:49 Oui, c'est e1-lafrancebouge@europe1.fr.
11:53 Premier juré, Solène Godin, Charlotte Barrican et moi.
11:55 On lit toutes les candidatures reçues.
11:56 Et vous aurez peut-être la chance d'être en route
11:59 pour les trophées Europe 1 de l'avenir.
12:01 Messieurs, vous restez avec moi autour de la table de La France Bouge
12:03 avec cette question.
12:04 Vous faites quoi pour vos salariés ?
12:06 Alors, Albert Mathieu, vous êtes directeur général de Panzani,
12:13 750 salariés chez Panzani.
12:16 Et vous comptez recruter, je crois, cette année ?
12:18 Alors, on recrute cette année sur le site de production,
12:21 effectivement, 15 postes en CDI
12:23 et on a créé 22 postes en CDI en 2022.
12:26 Alors, qu'est-ce qui ferait qu'on ait envie d'aller travailler chez vous ?
12:28 Alors, plusieurs choses.
12:29 Je pense que, tout d'abord, comme j'ai cité tout à l'heure,
12:32 nous avons un projet de croissance rentable,
12:34 responsable et humaine.
12:35 En fait, on n'est pas une multinationale.
12:36 Nous sommes implantés en France.
12:38 750 salariés, c'est à la fois beaucoup et pas beaucoup.
12:41 On crée de la proximité.
12:43 On donne du sens à ce qu'on fait.
12:45 Avec cette mission d'offrir à tous les Français
12:48 une alimentation responsable qui nourrit autant qu'ils le réjouissent.
12:51 On travaille sur nos valeurs, la proximité, la responsabilité.
12:54 Il y a cette fameuse qualité de vie au travail
12:56 qui est très importante aujourd'hui au sein de tous les groupes,
12:59 toutes les entreprises, qu'elles soient petites ou grandes.
13:01 Vous, est-ce qu'on se sent bien quand on travaille chez vous ?
13:05 On se sent bien.
13:06 Mais on a encore plein de progrès à faire.
13:07 On a mis en place, pour la première fois,
13:09 pour la première fois de l'histoire de l'entreprise,
13:10 une enquête d'engagement, un baromètre
13:12 qui a cité un certain nombre d'axes d'amélioration.
13:16 On va investir dans nos sites industriels,
13:19 sur les infrastructures.
13:21 On va investir en termes de sécurité.
13:23 On va changer de siège social
13:24 qui va nous permettre de créer un environnement
13:27 qui correspond à celui qu'on veut créer à l'avenir.
13:29 C'est-à-dire ?
13:30 C'est-à-dire beaucoup plus ouvert.
13:31 À Lyon ?
13:31 À Lyon.
13:33 Pas de bureau fermé.
13:34 Je n'aurai pas de bureau.
13:36 Tout le monde sera quand même assez proche les uns des autres.
13:38 On pourra communiquer.
13:39 Donc on veut une entreprise à taille humaine.
13:41 Et ça, c'est quand même un facteur différenciant
13:42 parce qu'on est à la fois gros,
13:44 mais on n'est pas si gros que ça.
13:45 Vous avez été racheté fin 2021 par un fonds d'investissement.
13:49 Ça change quelque chose pour vous ?
13:51 Alors, ce que ça change...
13:52 D'abord, un, je suis arrivé au moment du rachat
13:55 par ce fonds d'investissement.
13:56 C'est un actionnaire qui croit
13:59 dans l'avenir du marché des pattes,
14:00 qui croit en notre projet.
14:01 C'est un projet de croissance.
14:03 Donc on est dans une logique d'investissement
14:05 sur nos marques, sur nos salariés, dans nos usines.
14:09 Et tout ce qu'on a pu mettre en place
14:10 depuis maintenant 12 mois va dans ce sens.
14:13 Donc c'est un projet...
14:14 C'est un projet sur le long terme.
14:16 C'est un projet de croissance sur le long terme.
14:18 Demain, au travail avec vous,
14:20 Ilan Richard, vous êtes le cofondateur de Cala.
14:23 Cala, c'est combien de collaborateurs ?
14:26 On est 25.
14:27 25 collaborateurs.
14:28 Et vous, vous faites quoi pour vos salariés ?
14:29 Comment ça se passe chez vous ?
14:31 Alors nous, on a l'avantage d'être
14:32 une toute petite structure
14:34 dans laquelle, sur ce que vous disiez,
14:35 sur l'impact de la proximité,
14:37 le fait que la communication soit très, très fluide,
14:39 c'est un sujet sur lequel
14:40 on a assez peu de problèmes.
14:42 Et c'est quelque chose que les gens
14:43 qui nous rejoignent recherchent beaucoup,
14:45 dans une petite structure vraiment
14:46 tout à fait à taille humaine,
14:48 où ils sont vraiment...
14:49 Donc vous parlez les uns avec les autres.
14:49 Ils sentent un impact.
14:50 Exactement.
14:51 Ils sentent qu'il y a du sens dans leur métier.
14:53 Ça, c'est quelque chose qui...
14:54 Ils peuvent faire quelque chose
14:55 et le lendemain, le voir face à des clients,
14:56 se rendre compte que ça plaît aux clients,
14:58 ce qui est toujours plus compliqué
14:59 quand la structure grossit.
14:59 Donc ça, c'est quelque chose
15:00 qui plaît beaucoup à nos salariés.
15:01 On a une structure aussi très horizontale
15:03 avec beaucoup de responsabilisation.
15:05 Tout le monde peut prendre des décisions,
15:06 tout le monde peut prendre des initiatives
15:07 sans avoir besoin de demander
15:08 la permission à qui que ce soit.
15:09 On est aussi très ouverts au télétravail.
15:11 On a pas mal de petits avantages
15:12 quand on rejoint la boîte
15:14 sur plein de petits sujets.
15:14 Comme par exemple ?
15:16 Par exemple, Tika Restaurant,
15:19 on a une cantine,
15:20 alors qu'on est une toute petite structure,
15:21 on ne devrait pas en avoir,
15:21 mais bon, on a quand même investi.
15:23 On a la possibilité.
15:24 C'est marrant, alors qu'il y a
15:25 plein de grands groupes
15:25 qui sont en train de mettre des cuisines
15:27 et des fours à micro-ondes.
15:29 Vous, vous investissez dans une cantine.
15:30 C'est ça, exactement.
15:31 On fait de la nourriture,
15:33 c'est important pour nos collaborateurs,
15:35 c'est important pour l'essence
15:36 et la mission de la boîte
15:37 que la nourriture que nos salariés mangent
15:39 soit aussi bonne
15:40 que celle qu'on essaie de vendre à nos clients.
15:41 Du coup, ils ont aussi des crédits
15:42 pour manger dans nos restaurants
15:43 gratuitement, régulièrement.
15:45 Tout un tas de petits éléments.
15:46 Moyenne d'âge ?
15:47 Moyenne d'âge, ça doit être 27 ans,
15:49 quelque chose comme ça.
15:51 Sébastien Noctin,
15:52 vous êtes le fondateur de Nôtre,
15:53 15 collaborateurs.
15:54 Alors vous, vos bureaux
15:56 sont au milieu des vignes.
15:57 Oui, alors nous,
15:58 on a un triptyque de bien-être
16:00 au niveau du bureau.
16:00 C'est d'abord le sens.
16:02 Je crois qu'on ne vient pas chez nous par hasard.
16:04 Il faut avoir envie de changer le monde.
16:05 Donc déjà, on a un stock de valeurs
16:06 qui fait que voilà, on partage des valeurs,
16:08 on donne du sens,
16:09 on donne un cap aux collaborateurs.
16:10 Et puis, tous les trois mois,
16:11 on fait un séminaire d'équipe,
16:12 on réunit tout le monde.
16:13 On a des points également hebdomadaires.
16:14 Il y a des barbecues, il paraît.
16:16 Et voilà.
16:16 Et en plus, c'est loco, c'est lieu de vie.
16:17 Donc, on fait des produits comme à la maison
16:19 et on veut que les gens soient comme à la maison.
16:20 Donc, on a créé un écosystème
16:22 qu'on a fait travailler
16:22 par aussi une personne experte en Feng Shui
16:24 avec une magnifique terrasse, un barbecue.
16:26 On est face aux vignes,
16:27 face à la Sainte-Victoire en pleine nature.
16:28 Et c'est vrai qu'on a équipé
16:30 complètement une cuisine.
16:31 On a négocié avec le marché bio d'à côté
16:33 des tarifs pour les collaborateurs.
16:34 Et puis enfin, on les forme.
16:36 Voilà, on vient de terminer un cycle de formation
16:37 à la cuisine végétale de nos collaborateurs
16:39 parce que je pense que si on veut changer le monde,
16:41 il faut commencer à se l'appliquer un peu par soi-même aussi.
16:43 Donc, on leur permet d'apprendre
16:45 à changer le monde dans leur cuisine également.
16:47 Allez, vous restez avec moi, tous les trois,
16:48 à suivre la belle histoire de la France bouge.
16:51 Europe 1, direction Saint-Etienne.
16:56 Depuis 100 ans, l'un des derniers
16:57 fabricants de pâtes françaises
16:59 continue la même recette.
17:01 C'est la maison Cornan.
17:03 Et c'est la saga du jour.
17:04 À tout de suite sur Europe 1.
17:05 [Musique]