Arthur de Watrigant : «La trahison, ça crée des vocations»
Pour le cofondateur de l’Incorrect, Arthur de Watrigant, la trahison crée des vocations : «La trahison, ça crée des vocations».
Transcript
00:00 Écoutez, franchement, c'est quand même sympa d'être de gauche.
00:03 Parce que vous pouvez vous compromettre dans les pires horreurs,
00:06 vous sortirez de Chourblanc comme un premier communiant.
00:08 C'est encore mieux qu'une machine à laver.
00:10 Et j'avoue, je commence à être un peu jaloux aussi,
00:12 parce qu'on n'a plus besoin de se triturer la cervelle,
00:14 vous vous agrafez sur votre adversaire fasciste,
00:17 comme ça, vous l'éteignez.
00:18 Et vous pouvez déballer les pires émendis,
00:19 personne ne va vous couper la parole.
00:21 Et pire encore, parce que vous voyez même
00:22 quelques-uns de vos courageux adversaires
00:24 qui vont émender un peu la parole comme des mendiants
00:27 et pour avoir le droit de parler vont dire
00:30 que leur collègue de droite est encore plus à droite
00:32 et donc plus affreux que lui-même.
00:34 C'est un peu la respectabilité par la délation.
00:36 Il y en a même un qui a réussi à devenir président des Républicains.
00:39 Donc forcément, la trahison, ça crée des vocations
00:41 et ça ne coûte pas très cher,
00:42 c'est juste une petite amputation de la conscience.
00:44 Mais si on reprend les caractéristiques du fascisme,
00:46 ce dont on parle, dans le cadillé, on a quoi ?
00:49 On a, je vais enlever les deux premiers essentiels
00:51 parce que ça fera rire tout le monde,
00:53 l'écrasement de tout le corps social intermédiaire,
00:55 c'est réglé depuis la Révolution française.
00:56 La revendication d'un nationalisme impérialiste et militariste,
00:59 personne ne peut sérieusement dire qu'un parti
01:01 ou une personnalité en France l'est.
01:02 Par contre, sur le reste, vous avez le culte de la violence,
01:05 la mise au pas de toute liberté d'expression,
01:08 un esprit révolutionnaire irrigué par l'anti-parlementarisme
01:11 et l'anti-libéralisme.
01:12 J'ai beau chercher du côté du RN et du côté de Marine Le Pen,
01:14 même avec un microscope, je ne trouve pas.
01:16 Par contre, à l'extrême gauche,
01:17 il y a quelques filiations assez intéressantes.
01:19 Le culte de la violence, regardez les antifas aujourd'hui.
01:22 Bon, tout le monde sait que les antifas sont, eux,
01:23 la milice violente aujourd'hui.
01:25 Quand on demande à Sandrine Rousseau si elle les condamne,
01:27 vous savez ce qu'elle répond ?
01:28 Elle dit "les antifas n'ont jamais frappé personne".
01:30 Ça fait rire, quoi, demander aux policiers,
01:31 sauf qu'elle considère que les policiers ne sont personne.
01:34 Côté des libertés d'expression, rappelez-vous encore
01:36 ce Mme Rousseau qui, à part avec un conte parodique sur Twitter,
01:40 elle avait dit "il y a des limites à la caricature".
01:42 L'intervieweur lui répond "chacun peut rire à sa façon"
01:45 pour l'interrogation, elle répond
01:46 "ça fait partie des transformations que nous devrons opérer".
01:49 Moi, quand quelqu'un en élu de gauche commence à dire
01:51 "transformation", je sens déjà le bistouri qui arrive dans mon cerveau.
01:53 Sur l'anti-parlementarisme, il faut juste écouter
01:55 le grand penseur Louis Boyard sur la réforme des retraites.
01:58 Il dit quoi ? "Les débats au Parlement sont truqués
01:59 par le fait que la majorité a un accord avec les Républicains".
02:02 Ivre, Louis Boyard découvre l'Assemblée nationale
02:04 au moment d'être élu.
02:05 Sur l'esprit révolutionnaire, alors là on touche le sublime,
02:07 vous avez Léaumont.
02:08 En plus d'annuler l'obsédé de la découpe Robespierre,
02:10 il dit "je suis l'héritier de 93".
02:12 Donc c'est-à-dire des enfants et des femmes noyés,
02:14 des bébés jetés dans les fours à pain,
02:16 les prisons crucifiées sur les portes de Gange
02:18 et les villageois immolés dans les églises de la mode
02:20 au radours suis-grâne, sur glane pardon.
02:22 Côté culture, il faut juste voir ce qui s'est passé
02:24 avec le traitement de vaincre ou mourir il y a quelques semaines.
02:26 Et dans le système éducatif, on sait très bien
02:28 que nos gamins ne seront plus comptés jusqu'à 10.
02:30 En revanche, ils vont sortir avec un doctorat en phobie
02:32 et en inclusion en CM2.
02:33 Mais rassurez-vous, la gauche dit que c'est pour notre bien,
02:35 pas de problème, sauf que comme l'écrivait Burke,
02:37 les tyrans manquent rarement de prétextes.
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