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FAITS DIVERS - « Tu es dans mes pensées à chaque instant. » À Épinal ce dimanche 5 février, la mère de Lucas a pris la tête d’un cortège de près de 550 personnes pour honorer la mémoire du jeune garçon de 13 ans, dont le suicide début janvier a suscité une vive émotion.

Dans la foule, beaucoup de parents avec leurs enfants ainsi que des élèves du collège de Golbey, près d’Épinal, où était scolarisé Lucas. De nombreux participants tenaient un portrait de l’adolescent dans les mains et arboraient des t-shirts floqués à son effigie.

La mère de Lucas a pris la parole, la voix étranglée par les sanglots. « Le temps s’est arrêté, mon monde s’est écroulé à la minute où j’ai su que tu étais parti. Tu seras à tout jamais mon étoile, je t’aime et je t’aimerai jusqu’à ce que nous nous retrouvions » , a-t-elle dit, avant de pleurer dans les bras de ses proches.

La mère de Lucas avait tenu à ce que cette marche soit strictement limitée à rendre hommage à son fils, sans signes distinctifs ou récupération politique. Elle avait ainsi indiqué vouloir une marche « sans haine » ni « vengeance » mais « digne de Lucas », qui s’est donné la mort le 7 janvier. Des textes ont été lus et le club de danse de Lucas a également donné un spectacle.

Selon sa mère, c’est le harcèlement qui a été « l’élément déclencheur » du suicide de son fils. « Je suis désolée » de n’avoir « pas pu (...) sauver (Lucas). Personne n’a pu », avait confié Séverine, très émue, lors d’une conférence de presse lundi dans le cabinet de son avocate.

Lucas avait par ailleurs écrit dans son journal intime « un mot expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours », avait indiqué le procureur de la République d’Épinal, Frédéric Nahon. Le suicide de l’adolescent avait provoqué une vive émotion et déclenché de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.

Identifiés par les enquêteurs, quatre collégiens, âgés de 13 ans comme Lucas, seront jugés au printemps pour l’avoir harcelé et poussé au suicide, avait indiqué fin janvier le procureur de la République d’Épinal, Frédéric Nahon. Une « enquête incidente contre X pour non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs » a également été ouverte.

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