Brexit : pourquoi une majorité des Britanniques regrette ?

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Trois ans après leur sortie de l'Union européenne, 65% des Britanniques regrettent le Brexit. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.

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Transcription
00:00 Bonjour Nicolas Bouzou, de la chronique économique comme tous les matins sur Europe 1.
00:04 Nicolas, trois ans après l'entrée en vigueur du Brexit, la presse britannique parle de plus en plus de...
00:10 alors, j'espère que je vais bien prononcer... - C'est pas facile à prononcer.
00:13 - Le "breg-ret".
00:15 "Break" comme "regret", c'est ça ?
00:17 De quoi s'agit-il ?
00:18 - C'est le regret du Brexit.
00:20 Il y a plusieurs sondages qui ont été publiés ces dernières semaines mais qui vont tous dans le même sens.
00:24 Notamment un qui a été publié par The Independent, qui est l'un des plus grands journaux britanniques.
00:28 65% des britanniques aimeraient s'exprimer à nouveau et 54% regrettent le Brexit.
00:35 Alors très honnêtement, il y a de quoi, parce que...
00:37 activité économique, inflation, système de santé, dans ces trois grands sujets,
00:42 le Royaume-Uni fait pire que l'ensemble des pays développés.
00:46 La semaine dernière, le FMI a publié ses prévisions de croissance pour 2023,
00:50 elles ont beaucoup été analysées.
00:52 Quelque chose qui n'a pas été beaucoup souligné, c'est le fait que dans tous les pays développés,
00:55 en 2023, il y en a un seul qui est en récession.
00:58 C'est-à-dire que l'activité économique diminue, c'est le Royaume-Uni.
01:01 En matière d'inflation, le Royaume-Uni est toujours au-dessus de 10% d'inflation,
01:05 je rappelle que la France est à 5-6%.
01:08 Quant au système de santé, en France, ce n'est pas terrible,
01:11 mais au Royaume-Uni, il y a des manifestations toutes les semaines,
01:14 quasiment aussi importantes d'ailleurs que chez nous,
01:17 pour dénoncer les manquements de ce système de santé.
01:20 – Le véritable naufrage du système de santé britannique.
01:23 Mais dites-moi, Nicolas, la promesse du Brexit, c'était que le pays,
01:28 la Grande-Bretagne, allait reprendre le contrôle de son économie
01:30 et devenir une sorte de Singapour sur Tamil, c'est ça ?
01:33 – Oui, absolument, écoutez, c'est l'inverse qui se produit.
01:37 Un chiffre m'a beaucoup frappé, il a été publié par la Chambre de Commerce britannique,
01:40 une entreprise sur cinq, une entreprise britannique sur cinq,
01:43 a cessé d'exporter, parce qu'il est de plus en plus difficile
01:47 de faire du commerce avec l'Union Européenne.
01:49 Le Royaume-Uni est sorti du marché commun.
01:51 Même les États-Unis ne semblent pas pressés de faire un accord
01:54 de libre-échange avec le Royaume-Uni.
01:57 En fait, il y a une perte d'indépendance de fait du Royaume-Uni
02:01 qu'on a bien vu ces derniers mois.
02:03 Vous vous souvenez le moment où Lys Strauss,
02:05 la précédente Première Ministre, partie sous les colibés quasiment,
02:11 a eu des difficultés à diminuer les impôts.
02:14 Elle avait prévu un plan de baisse d'impôts,
02:16 notamment pour les personnes les plus riches,
02:18 et les marchés financiers ont dit non, on ne prend pas.
02:21 Le Royaume-Uni ne bénéficie plus d'aucune protection,
02:24 donc on n'en veut pas.
02:25 Elle a été obligée de partir et le plan n'a pas été appliqué.
02:28 Nouveau Premier ministre, Richie Senac,
02:30 aujourd'hui aimerait bien augmenter les salaires des fonctionnaires.
02:33 C'est très difficile aussi financièrement.
02:36 En fait, la démagogie s'est heurtée à la réalité.
02:38 Le Royaume-Uni s'en remettra, mais ce sera difficile.
02:41 - Avec un impossible retour en arrière, en tout cas pour l'instant.
02:43 Merci Nicolas Boussois. - A demain.

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