Avec Jordan Bardella, président du RN et député européen
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-02-08##
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NewsTranscription
00:00 Ce matin, Jordan Bardella, député européen et président du Rassemblement National.
00:04 Bonjour Jordan Bardella.
00:05 Bonjour.
00:06 Vous êtes notre invité exceptionnel jusqu'à 9h comme nous le faisons à chaque fois,
00:09 évidemment, donc dans ces conditions vous répondrez en direct aux questions des auditeurs qui nous appellent.
00:13 Merci pour votre invitation.
00:14 Au 0826 300 300, ce sera donc tout à l'heure après 8h30.
00:18 Alors toutes les questions, parlons vrai bien sûr sans tabou,
00:21 votre stratégie face à la réforme des retraites, vos solutions,
00:24 les questions sur l'évolution de la France, l'économie, l'immigration, la société,
00:29 la guerre aussi peut-être en Ukraine, mais aussi le positionnement aujourd'hui du RN.
00:33 Commençons donc par la nouvelle journée de mobilisation hier contre la réforme des retraites.
00:38 Alors un peu moins de monde, mais ça reste important.
00:41 Est-ce que vous y voyez un signe d'une forme de démobilisation ou pas ?
00:45 Écoutez, je pense qu'il y a beaucoup de façons différentes de contester cette réforme des retraites.
00:51 Il y a beaucoup de gens qui sont descendus dans les rues.
00:53 Vous avez raison que la mobilisation était un peu moins importante, mais tout de même très significative.
00:57 Et moi ce qui m'interpelle c'est qu'il y a beaucoup de Français qui se mobilisent,
01:01 qui ne se sont jamais déplacés pour manifester, y compris d'ailleurs pendant les gilets jaunes.
01:05 Et dans ces manifestations, il y a vraiment des Français de toutes origines, de toutes confessions,
01:10 sur le plan social évidemment, des fonctionnaires, j'ai vu des policiers, des pompiers,
01:16 des gens qui sont vraiment issus de toutes les strates sociales de notre société.
01:20 Et en réalité cette majorité de refus, ces 72% de Français qui sont opposés à la réforme des retraites,
01:26 cette majorité de refus, elle vit, elle est animée,
01:30 et elle a été en très grande partie pacifique cette manifestation.
01:33 Donc je me réjouis que les Français y soient allés.
01:35 Et je leur rappellerai qu'est en train de se décider aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
01:38 la mère de toutes les batailles, puisque en réalité c'est à l'Assemblée
01:42 que le Rassemblement national lui mène l'opposition, parce que nous avons le premier groupe d'opposition à Emmanuel Macron.
01:47 Par rapport à la mobilisation, vous n'appelez pas à manifester, alors vous avez dit oui...
01:51 Non, moi j'ai dit qu'à titre personnel.
01:53 Je suis président du Rassemblement national, on a le premier groupe d'opposition à l'Assemblée,
01:57 ces manifestations sont organisées par des syndicats,
01:59 qui ont fait savoir qu'ils ne souhaitaient pas voir les dirigeants du Rassemblement national à côté.
02:03 Moi je suis assez mal à l'aise de manifester à côté de M.Bergé ou de M.Martinez
02:07 qui ont voté pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle,
02:10 et qui viennent six mois après organiser des manifs contre sa politique,
02:13 une politique pour laquelle ils ont voté.
02:15 Mais il y a beaucoup de nos élus, il y a beaucoup de militants, il y a beaucoup d'adhérents, beaucoup d'électeurs.
02:19 Il y en a beaucoup qui descendent, qui vont dans la rue.
02:22 Vous avez des retours comme ça ?
02:24 Je pense que je n'ai pas à récupérer...
02:26 Si je descends dans la rue, vous allez me poser la question inverse en me disant
02:28 que vous n'avez pas le sentiment de faire de la récupération de la manifestation
02:31 que vous n'avez pas organisée, qui est organisée par les syndicats.
02:33 Je pense qu'on a besoin...
02:35 Je pense qu'on doit mettre ce texte en échec,
02:38 et je pense qu'on a besoin de l'énergie de chacun, de la mobilisation de tous.
02:41 Et c'est vrai que la note spécifiquement qu'avant le premier groupe d'opposition à l'Assemblée,
02:44 c'est de faire en sorte que ce texte ne soit pas voté à l'Assemblée nationale.
02:48 Oui, c'est ça. Et pour samedi, puisqu'il y a un nouvel appel à la mobilisation,
02:53 vous appelez encore justement à descendre dans la rue ?
02:55 Oui, je pense qu'encore une fois, il y a plusieurs façons de s'y opposer.
02:58 Donc ça, vous dites oui ?
03:00 Oui, je pense que les Français ont raison d'aller marcher pacifiquement.
03:03 Parce que ça fait encore une fois...
03:05 Emmanuel Macron doit prendre conscience que sa politique, elle est dure,
03:10 que sa politique est brutale, et surtout qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui
03:13 qui ne comprennent pas que les gens qui sont au pouvoir
03:18 n'arrivent plus à se mettre à la place des Français au quotidien.
03:21 Et quand les gens commencent cette nouvelle année 2023 avec l'inflation,
03:25 l'augmentation des tarifs des péages au 1er février,
03:28 des tarifs des carburants qui a atteint un niveau qu'on n'a pu atteindre depuis 6 mois,
03:31 de l'augmentation de la facture d'énergie et du coût de la vie d'une manière plus large,
03:36 il y a beaucoup d'inquiétude dans le quotidien des gens.
03:38 Et qu'on vient leur dire là, à la rentrée, vous avez très jusqu'à 64 ans,
03:40 je trouve ça profondément cynique et ça montre vraiment une déconnexion
03:43 entre ceux qui prennent les décisions et ceux sur qui s'exerce le pouvoir,
03:47 c'est-à-dire le peuple français.
03:49 - Oui, c'est ça. Mais alors si Philippe Martinez,
03:51 lui, appelle à des grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives,
03:55 qui peuvent être aussi plus tendues,
03:57 est-ce que là vous continuerez de soutenir ces manifestations ?
04:00 - Non mais moi j'ai une ligne très claire, c'est le blocage.
04:04 Je pense que le blocage c'est la double peine pour les Français.
04:07 Quand il y a des blocages, en réalité ça pénalise les Français
04:10 qui ont la double peine parce qu'ils ont la réforme à 64 ans
04:13 et en plus ils ont des difficultés pour aller mettre de l'essence dans leur voiture, etc.
04:16 Je pense que les gens n'ont pas besoin de ça aujourd'hui.
04:19 Donc évidemment la manifestation c'est un droit,
04:21 c'est un droit qui est fondamental dans notre société.
04:23 Et encore une fois, cueiller des manifestations,
04:27 cueiller de la mobilisation dans le débat public, moi je trouve ça parfaitement sain.
04:30 Et je pense que c'est ça la richesse de notre démocratie.
04:32 - Vous craignez des tensions, justement il y a eu des tags hier, etc.
04:35 Même à l'Assemblée, c'est tendu aussi.
04:37 - Oui, alors pas de la responsabilité des Français qui pacifiquement naissant,
04:40 mais de la responsabilité toujours des mêmes.
04:42 D'ailleurs de la NUPES qui a dit à plusieurs reprises,
04:45 après avoir appelé à voter Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle,
04:49 qu'il voulait transformer, vous vous en souvenez, l'Assemblée Nationale en ZAD.
04:53 Bon, nous on n'est pas dans cette logique parce que,
04:55 en réalité ce que fait la NUPES aujourd'hui, c'est un cadeau fait au gouvernement.
04:59 - Pourquoi ?
05:00 - Ils sont tellement...
05:02 Regardez, je vous donne un exemple très clair.
05:04 A l'Assemblée Nationale, la NUPES a déposé entre 15 et 20 000 amendements.
05:07 Ils ont créé un embouteillage législatif qui est complètement puéril,
05:11 avec des amendements où on déplace des virgules, etc.
05:13 avec des milliers et des milliers d'amendements.
05:15 En réalité en faisant ça, vous savez que le gouvernement a engagé une procédure spéciale
05:18 pour raccourcir le débat parlementaire.
05:20 Si vendredi à minuit, le texte n'est pas voté pour ou contre,
05:26 parce que voter il peut être voté favorablement ou défavorablement à l'Assemblée,
05:29 le texte s'en va au Sénat et échappe en première lecture à l'Assemblée Nationale.
05:33 Or en réalité, il ne s'agit pas des milliers et des milliers d'amendements.
05:36 - Qu'est-ce que vous voulez, vous ?
05:37 Parce que la NUPES dit que de toute manière, on ne veut pas de ce texte.
05:40 Donc ça ne sert à rien.
05:42 - Mais en réalité, il facilite l'adoption de ce texte.
05:46 En réalité, un seul amendement aurait suffi à faire tomber l'article 7.
05:51 Et cet article 7, c'est celui qui prévoit notamment le report de l'âge légal.
05:55 Et en réalité, on aurait pu se mettre d'accord.
05:57 Je veux dire, on a proposé...
05:59 Vous avez vu qu'il y a eu lundi dernier, nous depuis le...
06:01 - La motion référendaire.
06:02 - On propose un référendum.
06:03 Parce que je pense qu'on ne peut pas gouverner contre le peuple français.
06:06 Et que quand on a une réforme qui est aussi très largement rejetée, je vous le rappelle,
06:11 par 94% des actifs, on doit mettre ce texte par référendum
06:14 parce que c'est un choix de société pour le peuple français.
06:17 Quand on a dit ça, on a proposé un référendum.
06:20 On a obtenu à l'Assemblée Nationale, ça c'est une victoire concrète de nos 88 députés,
06:24 une motion référendaire à l'Assemblée Nationale.
06:27 On a dit aux autres forces d'opposition, et notamment à la gauche,
06:30 "Votez cette motion référendaire".
06:32 Si la NUPES avait groupé ses voix aux voix du Rassemblement National,
06:35 on aurait pu engager un référendum.
06:37 Mais elle n'a pas voulu le faire, par sectarisme,
06:39 et je trouve que ce sectarisme frôle à la bêtise,
06:42 parce que je pense que les gens sont fatigués de ces guerres de boutique.
06:47 Alors, surtout qu'on aurait pu engager ce référendum.
06:51 Donc c'est du sectarisme, c'est de la bêtise,
06:53 et la NUPES préfère avantager Emmanuel Macron,
06:56 plutôt que de défendre l'intérêt général.
06:58 - Jordan Bardella, que l'on comprenne bien,
07:00 vous vous seriez prêt à voter cette réforme,
07:02 s'il n'y avait pas l'article 7, c'est ça ?
07:05 - Non, pas du tout.
07:07 - Non, mais parce que vous avez...
07:09 - Non, mais pas du tout, je vous parle de la motion référendaire.
07:11 Je dis qu'en réalité, il y a une vingtaine d'articles dans ce projet de loi,
07:14 il y a 10 articles de fond, mais le seul article,
07:17 l'article qui est vraiment fondamental,
07:19 et sur lequel tout le monde aurait pu s'accorder,
07:21 au-delà des chapelles politiques, c'est le fameux article 7.
07:24 Mais enfin, si vous voulez, ça c'est de la bêtise parlementaire.
07:26 - Je comprends bien, c'est-à-dire, s'il n'y avait plus,
07:28 vous avez dit, en fait, si on bloquait sur l'article 7,
07:31 eh bien, c'est-à-dire qu'il n'y aurait pas de recul
07:34 de l'âge de départ à la retraite.
07:37 - Ah bah, en fait, il y a plusieurs articles dans ce projet de loi,
07:40 et l'article, effectivement, de report de l'âge légal, c'est l'article 7.
07:43 Mais enfin, ça c'est de la culte parlementaire.
07:45 Juste pour vous dire, pour que les gens qui nous écoutent comprennent,
07:48 en réalité, on peut mettre ce texte en échec si les oppositions se rassemblent.
07:51 Or, comme la NUPEST ne veut pas voter avec le Rassemblement National,
07:54 parce que ce sont des gens sectaires,
07:57 et que ce sectarisme, il frôle à la bêtise,
07:59 eh bien, évidemment que ça arrange et ça avantage le gouvernement.
08:01 Sans compter que, de l'autre côté,
08:03 on a la voiture balaie du gouvernement avec les LR,
08:05 et probablement M. Ciotti, qui rêve d'être secrétaire d'État de M. Attal,
08:08 lui, carrément, il va matinant pour dire "on va voter le texte".
08:13 - Attendez, Eric Ciotti rêve d'être dans le gouvernement,
08:15 et d'être avec... - Oui, il veut le tout 7 millions, bien sûr.
08:17 - Attendez, Eric vous répondra, parce qu'il sera invité de Jean-Jacques Bordin ce midi.
08:20 - Ecoutez, bon... - Mais alors, justement, bon courage.
08:22 - Non mais, quel est votre regard sur les LR et Eric Ciotti, alors ?
08:26 - Je pense qu'ils sont en train de devenir la voiture balaie du gouvernement,
08:30 et qu'à chaque fois qu'Emmanuel Macron met en place une politique,
08:33 ils sont derrière pour accompagner la mise en œuvre de ce texte.
08:37 Voilà, c'est clair, il y a aujourd'hui à LR, une très grande partie des quatre
08:41 qui souhaitent entrer dans la majorité présidentielle.
08:43 Mais il y a aussi, c'est d'ailleurs le grand paradoxe de ce parti
08:45 qui est aujourd'hui coupé en deux, des gens qui sont sur le terrain,
08:48 et des gens qui voient qu'il y a une grande partie des électeurs de LR
08:50 qui sont opposés à cette réforme des retraites.
08:52 Et moi, j'ai entendu un certain nombre de voix aux Républicains.
08:56 D'ailleurs, certains députés des LR ont voté de manière pragmatique
09:01 et en responsabilité la motion référendaire du RN pour que ce texte soit soumis au référendum.
09:05 Et je les en remercie, parce que c'est une décision qui est courageuse.
09:08 C'est une décision qui est courageuse, il y en a eu une petite dizaine,
09:11 mais sur 60, ce qui n'est pas négligeable du côté des LR,
09:15 parce qu'ils sont sur le terrain, et qu'ils voient dans leurs circonscriptions
09:19 des gens leur dire "Mais monsieur le député, comment on peut nous mettre cette réforme des retraites ?
09:23 Réforme des retraites qui est injuste, qui est inefficace.
09:27 Le président du Conseil d'Orientation des Retraites nous le dit d'ailleurs,
09:30 globalement les dépenses de retraite sont stables à l'horizon 2070, premièrement.
09:35 - Bon, après, tout dépend aussi de l'évolution de notre économie.
09:38 - Et deuxièmement, c'est-à-dire que la politique de...
09:40 - Non mais attendez, c'est très intéressant ce que vous dites.
09:42 La politique d'Emmanuel Macron, c'est le pire des pires scénarios
09:47 envisagé par le Conseil d'Orientation des Retraites.
09:49 Même les gens en France chargés de faire les projections aujourd'hui dans l'économie française
09:53 n'avaient pas anticipé qu'Emmanuel Macron serait aussi mauvais.
09:57 Parce qu'en réalité, ce qu'on nous demande...
09:59 - C'est vous qui le dites, il y a aussi le contexte...
10:01 - Non, non, c'est la pire des pires hypothèses du Conseil d'Orientation des Retraites
10:03 dans laquelle on se dirige. Pour une raison très simple.
10:05 C'est que, en réalité, le gouvernement cherche là à éponger avec cette réforme des retraites
10:10 la propre pénurie qu'il a lui-même organisée.
10:13 Et tous les arguments, moi j'ai entendu attentivement Gabriel Attal et Olivier Dussopt à l'Assemblée Nationale,
10:18 tous les arguments qu'ils utilisent, comme les arguments qu'a utilisé Elisabeth Borne dans le gilet des Dimanches
10:23 pour vendre cette réforme des retraites, ont été contredits par Emmanuel Macron hier et avant-hier.
10:28 En 2017, Emmanuel Macron disait "pas de problème, on touche pas aux retraites".
10:31 En 2019, Emmanuel Macron disait "jamais je ne toucherai à l'âge de départ l'année".
10:35 - Ah ouais, ça on l'a entendu. - Déjà à 62 ans, on n'est pas le monde le plus changé d'avis.
10:38 - C'est trop difficile. - Même Marine Le Pen a changé d'avis.
10:40 - C'est pas de notre faute. - Bah non mais c'est bien la change d'avis aussi.
10:43 - Donc 2019, il ne fallait pas toucher à l'âge de départ légal, parce qu'il disait à l'époque
10:46 "il y a beaucoup de gens qui n'iront pas jusqu'à 62 ans".
10:48 Et alors là, ils ont totalement changé, ils sont passés de la pédagogie il y a 15 jours
10:51 à quasiment la menace vis-à-vis des gens en disant "si on ne vote pas ce texte,
10:55 ça va être l'effondrement du système économique".
10:57 - D'une petite parenthèse, avant de revenir sur le fond de la retraite.
11:00 - Donc moi je dis juste aux gens qui nous écoutent de ne croyez rien de tout cela
11:02 parce que tout est à relativiser quand tout n'est pas faux.
11:05 - Juste, en fait, une petite parenthèse politique.
11:07 Les LR, vous êtes prêt à travailler avec certains LR,
11:10 et certains LR sont prêts à travailler avec vous, premièrement.
11:13 Et puis deuxièmement, est-ce que vous avez eu des discussions avec des gens de la NUPS ?
11:16 Je sais qu'au sein de la NUPS, il y en avait certains, et de LFI,
11:19 qui étaient divisés, qui étaient prêts à vous soutenir sur la motion référendaire.
11:24 - Ah bon ? - Oui, non ?
11:25 - Bah écoutez, je pense qu'il y a des gens bêtes partout, c'est-à-dire que...
11:33 - Ah bah là c'est pas bête, ils étaient prêts à vous soutenir pour vous.
11:36 - Oui, mais inversement, je veux dire, il y a des gens sectaires partout.
11:39 Il y a des gens sectaires à LR, il y a des gens sectaires à la NUPS, etc.
11:42 Il se trouve effectivement qu'à LR, il y a une partie des LR
11:46 qui probablement partagent aussi les orientations du Rassemblement National
11:49 sur la volonté de baisser la fiscalité, de rendre du pouvoir d'achat,
11:52 le retour de l'autorité dans notre société, la défense de notre identité.
11:55 Je pense qu'il y a des points de convergence avec beaucoup,
11:57 mais il y a aussi beaucoup de LR qui se sentent proches,
11:59 comme M. Ciotti, qui se sentent proches d'Emmanuel Macron,
12:01 qu'ils le disent d'ailleurs dans cette réforme des retraites.
12:03 - Oui, Jordan Bardella, vous parlez beaucoup de la France des BTS.
12:06 - Oui, parce que je pense que ça va être la première victime de cette réforme.
12:09 - Alors c'est ça. Eux, ils travaillent à 21-22 ans.
12:12 S'il y a 43 annuités, ça veut dire qu'ils partiront à 64 ans du coup.
12:16 - Oui. - Bah oui.
12:17 Donc vous défendez toujours les 43 annuités tout de même ou pas ?
12:21 - Moi, d'abord sur ces 43 annuités...
12:23 - Bah oui, parce que vous voyez...
12:25 - Je vais vous expliquer. D'abord sur le volte-phase du gouvernement,
12:28 c'est très intéressant parce que ça montre qu'en fait,
12:30 la réforme n'a pas d'objectif fondamentalement économique.
12:34 C'est-à-dire qu'en renonçant aux 44 annuités,
12:38 pour passer aux 43 annuités, pour avoir l'aval des Républicains,
12:41 comme l'a annoncé Elisabeth Borne dans le JLD.
12:43 D'abord, il faut que les gens qui nous écoutent comprennent
12:46 que les apprentis seront quand même en très grande partie exclus
12:49 de cette modification. - Bah ils pourront être.
12:52 Les anciens apprentis, les nouveaux...
12:54 - Parce qu'il faut commencer à travailler avant 21 ans,
12:57 avoir fait 5 trimestres à un niveau plein,
13:01 à un niveau qui est équivalent au SMIC,
13:03 donc pas tout le monde ne pourra en bénéficier.
13:05 Et moi, je vois beaucoup de gens d'artisans,
13:07 de gens qui travaillent dans le BTP, qui nous ont dit
13:09 qu'on va devoir racheter, quand on arrivera à la retraite,
13:11 nos trimestres pour pouvoir partir à la retraite à 60 ou à 62 ans.
13:13 Premièrement. Deuxièmement, je pense que cette réforme
13:16 va pénaliser la France des BTS.
13:18 Parce qu'en réalité, cette réforme, elle protège,
13:21 elle ne touche pas à la durée de cotisation
13:23 de ceux qui ont commencé à travailler très tard.
13:25 Je vous donne un exemple concret.
13:27 Quand vous êtes boulanger, quand vous êtes infirmier,
13:30 quand vous êtes boucher, vous allez, avec la réforme du gouvernement,
13:33 devoir cotiser environ 44 annuités.
13:36 Quand vous commencez à travailler à 24 ou 25 ans,
13:38 que vous êtes, je ne sais pas, 4 dans la haute finance
13:40 ou 4 chez McKinsey, et que vous êtes allé vous balader
13:43 un an ou deux à Singapour, vous allez devoir cotiser
13:45 42 ou 43 annuités pour converger à vos 43 ou 44 annuités
13:49 et à 64 ans de départ à l'âge légal.
13:51 Donc c'est une réforme qui est perçue comme injuste
13:54 parce qu'en réalité, il faut avoir commencé à travailler très tard
13:59 pour être protégé par le gouvernement.
14:00 Et on a un peu le sentiment qu'avec eux,
14:02 et depuis le début du règne d'Emmanuel Macron,
14:04 on demande toujours des efforts aux mêmes,
14:06 on demande toujours des efforts aux premiers de corvée,
14:09 et on exemple totalement d'efforts à chaque fois
14:12 les premiers de corvée et les gens qui ont des hauts revenus.
14:15 Or moi je pense, effectivement, c'est le sens de notre réforme.
14:18 Nous, notre réforme, le contre-projet qui défend
14:20 la vraie vision qu'on a de la retraite,
14:23 qui est un choix de société, c'est de dire
14:25 plus on commence à travailler tôt,
14:27 plus par définition on a un métier difficile,
14:29 et plus on doit donc partir tôt.
14:31 Donc nous on défend un départ à l'âge budgeté.
14:34 - Et combien d'annuités ?
14:36 - Alors, quand on était budgété dans le projet présidentiel de Marine Le Pen,
14:39 60 ans et 40 annuités pour ceux qui ont commencé à travailler entre 17 et 20 ans.
14:43 Et au-delà de 20 ans, il y a une progressivité qui se met en place,
14:46 naturellement, et qui va jusqu'à 62 ans et 42 annuités.
14:49 On l'avait financé, on l'avait chiffré,
14:51 on l'avait équilibré, pour une raison très simple.
14:53 - Si vous démarrez à 25 ans, vous allez jusqu'à 67.
14:56 - Vous avez raison, mais plus, c'est plus,
14:59 que si vous avez commencé à travailler à 20 ans ou 21 ans, par exemple.
15:02 - C'est pas très clair tout ça.
15:04 - On reprendra tout ça.
15:06 - Je vais même vous dire, d'ailleurs,
15:08 on avait diffusé pendant la campagne présidentielle,
15:10 vous avez sur le site du RN, du Rassemblement National,
15:12 il y a un tableau, vous savez à l'âge auquel vous rentrez,
15:14 vous savez à l'âge auquel vous sortez.
15:16 Il n'y a pas d'histoire d'usine à gaz,
15:18 de trimestre à racheter, etc.
15:20 - C'est un tableau Excel.
15:22 - Excusez-moi, on ne compte pas des bonbons sur une table non plus.
15:25 Ce que je dis, c'est qu'on était probablement
15:28 les mieux-disant, les plus lisibles,
15:30 et je pense que dans le système de retraite, aujourd'hui,
15:32 il y a besoin de simplification, il y a besoin de lisibilité,
15:34 parce que là, les gens qui nous écoutent,
15:36 je pense qu'il n'y en a pas beaucoup qui sont capables de se dire
15:38 "Mais avec la réforme du gouvernement, je vais partir à tel âge",
15:40 parce que ça change tout le temps.
15:42 On nous dit "Il y aura des critères après une visite médicale à 45 ans".
15:44 D'ailleurs, les professionnels de la médecine de santé se disent
15:46 "Mais en fait, on n'est même pas nombreux aujourd'hui
15:48 pour faire les visites à l'heure actuelle,
15:50 donc on ne pourra pas le faire avec tout le monde à partir de 45 ans".
15:52 Donc, en réalité, cette réforme, pour que tout le monde comprenne,
15:55 c'est la double peine, c'est-à-dire que c'est à la fois
15:57 la hausse des efforts pour les Français les plus modestes,
15:59 c'est la baisse des pensions, parce que c'est ça l'objectif.
16:01 Il y a beaucoup de gens qui ne pourront pas aller jusqu'à 64 ans,
16:03 qui partiront avec une décote,
16:05 et j'en termine, c'est évidemment
16:07 une réforme qui va être douloureuse,
16:09 parce qu'elle est injuste, et qui sera économiquement inefficace.
16:12 Je vous rappelle que l'espérance de vie en bonne santé,
16:14 elle stagne dans notre pays, et qu'elle est à 64 ans
16:16 pour les hommes.
16:18 - Oui, pour ceux qui ont beaucoup trouvé sur des métiers pénibles, notamment.
16:22 Allez, on va voir avec les auditeurs,
16:24 qui vont vous appeler 0826 300 300,
16:26 dans un instant, vous restez avec nous jusqu'à 9h,
16:28 Jordan Bardella, le président du Rassemblement National,
16:31 et puis Eric Ciotti vous répondra ce midi
16:33 chez Jean-Jacques Borde, à midi,
16:35 évidemment, sur ce que vous avez dit, en fait, à l'instant.
16:38 0826 300 300, c'est à vous de jouer,
16:40 dans un instant, et puis la revue de presse, également.
16:42 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.
16:48 - Dans un instant, nous poursuivons l'entretien avec vous,
16:51 qui posait directement les questions à Jordan Bardella,
16:55 jusqu'à 9h, évidemment.
16:57 Avant cela, on va lire la presse,
16:59 comme chaque matin avec vous, Benjamin Gleize,
17:01 les grands titres, les journaux qui reviennent,
17:03 évidemment, largement sur la 3e journée de mobilisation.
17:06 Qu'est-ce qui ressort ? Alors, moins nombreux, mais motivés, c'est ça ?
17:09 - Oui, c'est ce qu'ils ressentent un peu partout.
17:11 C'est le titre, d'ailleurs, de Sud-Ouest, cette vérité,
17:13 finalement, à double phase, d'un côté, une mobilisation
17:15 qui marque le pas, de l'autre, une motivation
17:17 encore bien présente, alors qu'une nouvelle journée d'action
17:19 est prévue, samedi prochain, toujours motivée,
17:21 titre d'ailleurs, l'Est républicain, toujours là
17:23 pour le Républicain Lorrain.
17:25 Un choix un peu différent, à la une de la dépêche du midi,
17:27 la dépêche qui s'interroge, de son côté,
17:29 sur l'éternelle bataille de chiffres.
17:31 Hier, ils étaient près de 2 millions de manifestants,
17:33 selon les syndicats, 757 000 pour le ministère de l'Intérieur.
17:37 - Un tout autre sujet, dans le canard enchaîné,
17:39 qui va peut-être valoir un commentaire de Jordan Bardella,
17:41 celui des chiffres des expulsions en France.
17:45 - Oui, expulsées plus et plus vite,
17:47 vous vous souvenez, c'est l'objectif du projet de loi
17:49 sur l'immigration qui a été présenté le 1er février
17:51 en Conseil des ministres.
17:53 Selon le canard, Gérald Darmanin a trouvé une astuce
17:55 pour embellir les chiffres, ça concerne les fameux OQTF.
17:57 Vous savez, les obligations de quitter le territoire français,
18:01 le tour de passe-passe consisterait à ne plus compter
18:03 toutes les OQTF, mais seulement leur titulaire,
18:05 sachant qu'un même individu peut cumuler plusieurs OQTF,
18:09 ça permettrait de faire baisser artificiellement les chiffres.
18:11 On passerait alors, selon le canard, sous la barre des 100 000 OQTF
18:15 délivrés en France, contre en moyenne 120 000 chaque année.
18:17 - Oui, un commentaire, Jordan Bardella,
18:19 sur cette information dans le canard enchaîné ?
18:21 - Bah, j'ai même pas besoin de commenter l'information,
18:23 le seul moyen qu'a trouvé le gouvernement
18:27 pour agir sur l'immigration, c'est de maquiller les chiffres.
18:29 Bon, bah voilà, les gens qui nous écoutent
18:31 comprennent bien qu'aujourd'hui, tout le monde rentre en France
18:33 mais personne ne sort, et que ce gouvernement
18:35 est bien incapable de protéger les Français.
18:37 Or, ces OQTF non-appliqués ont évidemment des conséquences
18:40 sur la sécurité des Français. Tous les jours, dans notre pays,
18:42 il y a des agressions, des attaques de la part de gens
18:45 qui font l'objet d'une procédure d'expulsion
18:47 et qui ne sont pas renvoyés chez eux.
18:49 Or, tout ça a des conséquences sur la sécurité des Français.
18:51 - Et donc, sur le projet d'ailleurs, Immigration, qui va venir,
18:54 là, vous aurez une position, quelle sera votre position ?
18:57 Parce que la volonté aussi de réglementer un peu
19:01 à travers des gens qui viennent pour travailler
19:04 et puis les autres, on doit durcir les procédures.
19:07 - Moi, je ne souhaite pas que le Rassemblement social
19:09 vote un projet de loi qui permet de simplifier
19:14 les régularisations de travailleurs clandestins.
19:16 Parce qu'en réalité, c'est un appel d'air considérable
19:18 qu'on envoie d'abord à des grands patrons, à des grandes boîtes,
19:21 en leur disant "vous pouvez continuer à faire appel
19:23 à l'immigration pour faire peser à la baisse sur les salaires".
19:25 Tout cela sera largement facilité, premièrement.
19:28 Et deuxièmement, si on est amené à discuter
19:30 d'une nouvelle loi sur l'immigration, c'est parce que
19:32 la première qui avait été discutée, la loi Cologne en 2018
19:35 par Emmanuel Macron, proposée par Emmanuel Macron,
19:37 avait été complètement inefficace.
19:39 Les chiffres qui sont sortis de l'immigration il y a quelques jours
19:41 sont absolument hallucinants.
19:43 Il y a un étranger qui rentre toutes les deux minutes
19:45 dans notre pays et en fait, tout est en augmentation.
19:48 Les chiffres de l'asile, les chiffres de la régularisation.
19:50 Or, moi, je pose la question, est-ce que les Français
19:52 sont d'accord avec cette politique de submersion migratoire ?
19:55 Moi, je ne le crois pas.
19:56 Et c'est la raison pour laquelle nous souhaitons
19:57 qu'il y ait un référendum sur la question de l'immigration.
19:59 Ah ben, ça reviendra, le référendum.
20:01 Ah oui, on aime bien la démocratie.
20:04 Bon, voilà. Ce sera l'autre grande question après les retraites.
20:07 Alors, du côté de l'économie, on a vu, c'est la bonne nouvelle,
20:09 c'est le spectre de la récession mondiale
20:11 qui s'éloigne selon la une du Figaro.
20:13 Oui, le quotidien qui est si même que les plus sombres prévisions
20:17 en raison de la guerre en Ukraine ne nous sont pas réalisées.
20:19 Bon, c'est pas vraiment la vie du côté des échos
20:22 qui titrent sur notre commerce extérieur.
20:24 Le plongeon, Éric Revelle nous en parlait hier.
20:26 La France qui a enregistré l'an dernier
20:28 le pire déficit commercial de son histoire,
20:30 -164 milliards d'euros.
20:32 Le quotidien économique pointe deux causes,
20:34 la flambée de l'énergie, mais aussi la perte de compétitivité
20:37 de notre industrie.
20:38 A l'inverse, les services enregistrent un excédent de 50 milliards.
20:40 Oui, et à propos, il y a une information
20:42 qui vient de tomber tout à l'heure, c'est Total Energy
20:44 qui annonce près de 20 milliards d'euros de bénéfices pour 2022.
20:47 Des bénéfices et des résultats records.
20:50 Est-ce que vous demandez, comme l'ANUPS, Jordan Bardella,
20:53 un partage de ces bénéfices, davantage de taxation ?
20:56 - Je pense qu'il faut une taxation sur les super-profits.
21:01 Je sais qu'il y a déjà beaucoup de taxes dans notre pays,
21:03 qu'on est probablement le pays qui a le pays aux 480 taxes,
21:06 nous avons beaucoup de taxes dans notre pays,
21:08 mais les gens ont le sentiment qu'il y a une injuste répartition
21:12 des prélèvements obligatoires dans notre pays,
21:16 et je pense que les grands groupes doivent contribuer aussi
21:19 à la situation difficile de beaucoup de nos compatriotes,
21:22 et vous savez qu'on avait proposé notamment
21:24 de détoner les produits de première nécessité,
21:26 c'est-à-dire le riz, les pâtes, les couches,
21:29 les produits hygiéniques pour les femmes, etc.
21:31 et que ces mesures soient financées par une surtaxation
21:34 sur les grands groupes, pétroliers, gaziers notamment,
21:36 et on avait proposé notamment à l'Assemblée nationale
21:38 sur le modèle de ce qu'a mis en place la Grande-Bretagne,
21:40 l'Italie ou la Hongrie, c'est-à-dire qu'on regarde
21:43 pour les grands groupes, on regarde vos bénéfices cette année,
21:46 on regarde les bénéfices l'an dernier,
21:48 et on prend un tiers de supplément.
21:50 C'est assez raisonnable, ça a été fait dans beaucoup de pays
21:52 qui ne sont pas des pays, d'horribles pays communistes,
21:56 et je pense que ça permet de retrouver un juste équilibre des choses,
21:59 et ça permet surtout de financer des mesures de baisse de TVA,
22:02 de pouvoir d'achat pour les Français les plus modestes.
22:04 On l'a proposé, la NUPES avait refusé de le voter à l'Assemblée nationale.
22:07 - On termine par un autre chiffre un peu plus léger,
22:10 dans le parisien aujourd'hui, en France, c'est 115 000.
22:13 - Oui, c'est le nombre de billets vendus hier
22:15 par une certaine Beyoncé pour ses deux concerts en France,
22:17 au Stade de France le 26 mai, à Marseille le 11 juin.
22:20 115 000 billets qui sont partis en seulement 46 minutes.
22:25 Le patron du Vélodrome qui affirme qu'il n'a jamais connu
22:27 une telle demande depuis 2014,
22:29 et alors ça a carrément fait bugger la billetterie en ligne
22:31 du Stade de France pendant quelques minutes hier.
22:33 - Jordan Bardella, vous avez acheté votre billet ou pas ?
22:35 - C'est Queen B.
22:36 Non, non, j'ai pas acheté mon billet, mais écoutez...
22:39 - Vous, vous êtes fan de Beyoncé ?
22:41 - Euh... Oui, enfin j'écoute...
22:43 - Qu'est-ce que vous écoutez comme musique ?
22:45 Si vous avez le temps d'écouter de la musique.
22:46 - J'écoute Sud Radio.
22:47 - Vous écoutez Sud Radio, mais il n'y a pas beaucoup de musique en fait.
22:49 - Non, je plaisante.
22:50 - Non mais Beyoncé, vous...
22:52 - Oui, oui, oui, très bien, oui, c'est bien.
22:54 - Donc vous pourriez aller à ce concert, quoi.
22:56 - Je crois qu'il y a conflit, parce qu'il y a le concert d'Aïa,
22:58 je crois, le même soir.
23:00 Et je crois que ses places sont parties en un quart d'heure.
23:02 - Et vous préférez...
23:03 - Et je suis quand même un peu...
23:04 - Oui, oui, c'est vrai.
23:05 Bon, d'accord, très bien.
23:06 Allez, on marque une petite pause,
23:08 et dans un instant, Jordan Bardella qui répond à vos questions
23:10 en direct sur Sud Radio jusqu'à 9h.
23:12 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
23:19 - Avec Jordan Bardella qui est notre invité jusqu'à 9h,
23:21 et vous, au 0826-300-300, vous pouvez continuer d'appeler,
23:24 je sais que vous êtes très nombreux.
23:26 Vous allez donc lui parler en direct.
23:28 Juste avant cela, une petite question, Jordan Bardella,
23:30 une mise au point à propos des tensions.
23:32 Est-ce que vous avez des nouvelles de l'enquête sur les messages
23:35 reçus par vos collègues députés femmes RN,
23:39 pour leur dire que leur enfant était hospitalisé, etc.,
23:44 pour les éloigner de l'Assemblée Nationale.
23:46 Vous avez dit que vous alliez mener une enquête,
23:48 vous avez accusé la NUPES d'ailleurs.
23:50 - Non seulement, non, j'accuse personne.
23:52 C'est vrai que la NUPES a des méthodes
23:54 qui sont assez particulières,
23:56 on l'a vu, de quitter les bancs de l'Assemblée, etc.
23:58 Mais d'une manière plus générale,
24:00 ces méthodes sont des méthodes de voyous.
24:02 Et pour faire...
24:03 Alors, il faut juste que les gens qui nous écoutent comprennent bien.
24:06 On a parlé tout à l'heure de la motion référendaire.
24:08 Pour que cette motion référendaire puisse être mise au voie
24:10 à l'Assemblée Nationale, il fallait que tous nos députés soient là.
24:13 Il y a plusieurs de nos députés femmes
24:15 qui ont reçu des messages vocaux anonymes
24:17 à quelques minutes du vote,
24:18 pour les inciter à quitter l'hémicycle,
24:20 dans lequel la personne qui a appelé se présentait
24:22 comme le représentant d'un hôpital de leur circonscription,
24:24 en leur disant que l'un de leurs proches était à l'hôpital,
24:27 et qu'il était nécessaire qu'elle quitte immédiatement l'hémicycle
24:30 pour se rendre sur place.
24:31 Donc pour faire un truc aussi tordu,
24:34 il faut avoir une connaissance quand même parfaite
24:36 du fonctionnement de l'Assemblée Nationale.
24:38 Donc nous avons déposé plainte, nous allons trouver,
24:40 et ces méthodes en tout cas sont parfaitement inadmissibles.
24:42 - Mais c'est qui derrière ?
24:44 - Si je le savais, je lirais,
24:46 j'ai ma petite idée, mais on verra.
24:49 - Vous n'accusez pas l'ANUPS alors ?
24:51 - Non, je n'accuse pas l'ANUPS.
24:53 Je dis que nous avons reçu des intimidations.
24:56 Il y a aussi des députés de la majorité présidentielle,
24:59 et notamment la présidente de la commission des affaires sociales,
25:01 qui est censée administrer un peu le débat
25:03 sur les retraites en commission,
25:05 qui a reçu des lettres d'intimidation aussi.
25:07 On voit bien qu'il y a un climat de violence aujourd'hui,
25:09 y compris à l'égard de gens qui contestent la réforme.
25:12 - À propos de l'ANUPS, d'un mot aussi,
25:14 Léphy a applaudi le retour d'Adrien Quatennens,
25:16 hier, et vous ?
25:18 - C'est très particulier quand même.
25:20 C'est-à-dire que ce sont des gens qui ont passé leur temps
25:23 à donner des leçons sur les violences faites aux femmes,
25:26 d'ailleurs très souvent à juste titre sur le fond,
25:29 à faire comme si à chaque fois,
25:33 la parole des femmes était à chaque fois,
25:37 c'était une vertu sacrée,
25:41 dans le sens où même sans procès, il fallait démissionner.
25:44 Or, on s'aperçoit qu'avec M. Quatennens,
25:46 il n'y a pas de problème.
25:48 C'est le son de morale et le son de vertu.
25:50 Elles valent pour toute la classe politique,
25:52 elles valent pour toute la société, sauf pour la gauche,
25:54 sauf pour la nupèce quand ça les concerne.
25:56 - Et Julien Bayou est bienvenu aussi, le retour à l'Assemblée ?
25:58 - Écoutez, il y a enquête, pas enquête,
26:00 moi je suis respectueux du droit,
26:02 il y a présomption d'innocence quand il n'y a pas condamnation,
26:04 quand il y a condamnation, il doit y avoir démission, etc.
26:06 Mais je pense qu'Adrien Quatennens aurait pu démissionner
26:08 et se soumettre à nouveau
26:10 au suffrage des Français.
26:12 Parce que moi je suis très gaulliste
26:14 dans cette manière de penser, je pense que le seul
26:16 souverain en démocratie, c'est le peuple français.
26:18 Donc il aurait pu démissionner et se soumettre
26:20 à la vie du peuple français
26:22 par une nouvelle élection dans cette circonscription.
26:24 - Et le peuple qui est au 0826-300-300,
26:26 Jordan Bardella pour vous, c'est Frédéric de Blagnac
26:28 qui est avec nous. Bonjour Frédéric !
26:30 - Oui, bonjour à tous, bonjour M. Bardella, bonjour.
26:32 - Bonjour.
26:34 - J'ai une question un petit peu d'ordre général
26:36 qui s'adresse à vous, mais qui s'adresse également
26:38 à tous les représentants politiques. Nous assistons à des débats
26:40 et malheureusement nous avons des débats
26:42 qui sont de plus en plus portés sur l'invective
26:44 et qui quelque part, à un moment donné,
26:46 nous ennuient, et notamment le dernier débat
26:48 quand il y a eu l'interview d'Elisabeth Borne
26:50 où elle vous avait assisté avec d'autres personnes.
26:52 Au départ c'est intéressant, puis après il y a eu
26:54 beaucoup d'invectives, donc je pense que ça nuit
26:56 au débat, et peut-être revenir
26:58 à plus de pédagogie pour qu'on puisse
27:00 au moins comprendre dans un climat apaisé, autrement
27:02 j'ai l'impression d'être dans une cour d'école où tout le monde se reproche
27:04 ce qu'il a fait précédemment, et ça fait pas avancer
27:06 le débat, et notamment sur la retraite.
27:08 C'est un petit peu ennuyeux parce qu'il y avait des sujets
27:10 importants à traiter, et qui à un moment donné
27:12 étaient nourris, et on n'a qu'une seule envie, et à un moment donné
27:14 c'est deux affaires, et c'est de miser loin.
27:16 - Plus de pédagogie, vous dites.
27:18 - Oui, mais... - Jordan Bardella.
27:20 - Moi je suis parfaitement d'accord avec vous,
27:22 mais si vous voulez, en réalité ça vient pas
27:24 de notre fête, c'est-à-dire qu'à l'Assemblée nationale
27:26 vous savez, on nous a souvent reproché, la stratégie
27:28 de la cravade, nos députés sont trop sérieux, mais parce que
27:30 on fait aussi ce pari
27:32 de la crédibilité, et c'est vrai qu'on nous
27:34 reproche souvent dans ce débat des retraites, on dit "oui mais alors
27:36 vous êtes pas assez audibles, etc."
27:38 C'est vrai qu'on n'est pas ceux qui hurlent le plus fort,
27:40 c'est ce qu'est en train de faire la nupes, mais la manière
27:42 dont s'est comportée la nupes à l'Assemblée nationale
27:44 qui a consisté à chaque fois
27:46 qu'il y avait un intervenant
27:48 qui n'était pas issu de ses bancs, c'est-à-dire soit de la majorité
27:50 soit du Rassemblement national, à hurler,
27:52 à crier, à quitter l'hémicycle, etc.
27:54 Je pense que ça nuit au débat démocratique
27:56 et ça nuit surtout à l'image que les gens...
27:58 En fait, la retraite
28:00 c'est un débat qui est
28:02 un choix de société, mais c'est un débat qui est technique,
28:04 il faut comprendre, il faut de la pédagogie, etc.
28:06 Et c'est vrai que le comportement
28:08 d'une grande partie de l'échiquier politique, et notamment
28:10 de la nupes, qui revendique
28:12 cette méthode-là, qui revendique de vouloir
28:14 transformer l'Assemblée en ZAD,
28:16 je pense nuit beaucoup à la compréhension du débat par nos
28:18 concitoyens. Et c'est le simple fait
28:20 quand une fois, je suis désolé, j'y reviens, mais de ne pas
28:22 vouloir voter
28:24 quelque chose qui est proposé par l'ERN,
28:26 qui est aussi proposé par la nupes, au motif
28:28 que ce sont des gens de chez nous qui le proposent
28:30 et que la nupes ne veut pas grouper ses voix avec
28:32 le Rassemblement, ça je pense que les gens ne comprennent pas.
28:34 Et je pense que ceux qui ne comprennent pas en premier lieu,
28:36 c'est les électeurs de la nupes, qui ont voté quand même
28:38 pour la nupes, contre le saccage social
28:40 d'Emmanuel Macron. - Abdelkader de Montpellier
28:42 est avec nous. Bonjour Abdelkader.
28:44 - Oui, bonjour et bonjour à Jordan Barbela.
28:46 - Bonjour monsieur.
28:48 - Alors, moi je voulais vous parler un petit peu, vous savez, des sujets qui me
28:50 intéressent. Mon prénom, Abdelkader,
28:52 vous savez, je vous dis...
28:54 - Vous êtes d'origine...
28:56 - Voilà, comme vous d'ailleurs,
28:58 monsieur Barbela,
29:00 vos parents sont d'origine italienne,
29:02 moi je suis d'origine marocaine,
29:04 alors j'ai eu un bac +11,
29:06 vous, je sais que vous avez arrêté vos études en 3ème année
29:08 à la Sorbonne de géographie,
29:10 et moi, vous savez pourquoi
29:12 je vous appelle ? Parce que
29:14 mon itinéraire est incroyable.
29:16 Moi je suis arrivé à 19 ans en 82 pour
29:18 obtenir un diplôme de pharmacien biologiste pour
29:20 retourner au Maroc. Finalement,
29:22 j'ai observé la France et j'en suis tombé
29:24 amoureux. Donc j'ai décidé de rester...
29:26 - Et votre question alors, Abdelkader ?
29:28 - Attendez, attendez, juste pour vous dire que
29:30 la France m'a tellement donné de
29:32 chance, parce que j'ai trouvé
29:34 la justice, l'équité,
29:36 vous savez, j'ai rejoint l'un des
29:38 plus grands groupes de biologie française,
29:40 le groupe Inovil à Boussul,
29:42 et je gère carrément un site de biologie
29:44 médicale. Vous vous rendez compte ? Je viens d'un
29:46 village qui était inconnu, et la France
29:48 m'a donné cette chance. Et ce groupe-là,
29:50 non plus il m'a donné la chance à moi,
29:52 mais même à ma fille, qui est en train
29:54 de faire la promotion de ce groupe en Afrique,
29:56 au Moyen-Orient. Et donc pour vous dire que la France,
29:58 c'est un grand pays,
30:00 c'est un pays qui est extraordinaire,
30:02 et vous êtes en train de le rendre,
30:04 et de parler de la France pour les
30:06 Français, de la théorie du
30:08 remplacement, mais je crois pas...
30:10 - Vous vous sentez rejeté,
30:12 si je traduis Abdelkader,
30:14 rejeté par les discours du RN ?
30:16 - Oui, à tel point que,
30:18 je me dis peut-être que je vais finir ma carrière
30:20 dans ma recherche au Maroc.
30:22 - Alors, Abdelkader, Jordan Bardella,
30:24 quand il entend
30:26 des discours du RN, il se dit "je me sens
30:28 rejeté", alors que j'ai beaucoup donné,
30:30 et que la France m'a beaucoup donné.
30:32 - Peut-être la caricature qui est faite de nos discours,
30:34 parce que vous avez raison de rappeler,
30:36 monsieur, que j'ai un parcours,
30:38 alors j'ai pas le parcours
30:40 scientifique universitaire aussi brillant
30:42 qui est le vôtre, mais il y a beaucoup de gens
30:44 issus de l'immigration qui n'étaient pas d'ici
30:46 et qui sont devenus d'ici, c'est-à-dire qu'en arrivant
30:48 en France, on fait cet effort de devenir
30:50 Français à part entière, de participer
30:52 de cette même commune donnée de destin que s'appelle la
30:54 France, d'aimer la langue, d'aimer la culture,
30:56 d'aimer les coutumes, et de
30:58 vouloir transmettre aussi aux enfants
31:00 qu'on a pu faire sur le sol français,
31:02 l'amour de la France. Mais c'est vrai
31:04 que cet effort exigeant, qui s'appelle
31:06 l'assimilation, qui consiste à
31:08 abandonner aussi dans son pays d'origine
31:10 une partie de sa culture de départ pour se fondre
31:12 dans la communauté nationale, c'est
31:14 un effort que beaucoup de générations
31:16 d'immigrés ont fait. C'est un effort qu'ont fait
31:18 mes parents, que probablement d'ailleurs vous avez
31:20 fait aussi, par le parcours que vous décrivez.
31:22 Mais ce qui dérange
31:24 beaucoup de gens aujourd'hui, c'est que cet effort n'est plus
31:26 demandé aux générations qui arrivent. Et on a un peu
31:28 le sentiment aujourd'hui que c'est "venez comme vous êtes".
31:30 C'est-à-dire que vous arrivez en France avec vos
31:32 bagages, votre langue, vos coutumes,
31:34 votre conception de la femme, etc.
31:36 Et c'est "venez comme vous êtes". C'est-à-dire qu'on ne vous demande plus
31:38 rien, on ne vous demande plus de maîtriser la langue...
31:40 Et je pense que tout ça crée aussi
31:42 un sentiment d'injustice à l'égard de gens
31:44 qui étaient là avant, et dont beaucoup d'ailleurs
31:46 ne reconnaissent plus le pays dans lequel ils ont grandi.
31:48 Et ont parfois le sentiment
31:50 de se sentir étrangers dans leur propre pays.
31:52 Mais ce ressenti-là, c'est aussi le ressenti
31:54 de beaucoup de Français issus de l'immigration.
31:56 - Il nous reste 3 minutes. Luc du Val-de-Marne
31:58 est avec nous. Bonjour Luc.
32:00 - Bonjour Patrick, bonjour à Laurie, bonjour à
32:02 toute votre équipe. Bonjour M. Bardella. - Bonjour.
32:04 - M. Bardella, jour après jour,
32:06 nous recevons de la communauté européenne des injonctions
32:08 économiques et sociétales, qui créent
32:10 d'importants et d'irrémédiables bouleversements dans notre société,
32:12 et la perte de souveraineté
32:14 de notre pays. Selon vous,
32:16 M. Bardella, qui est au cœur en tant que
32:18 député européen, quel est le but profond
32:20 de ces élites, européennes mais aussi
32:22 financières internationales, qui ont
32:24 pour obsession de remodeler nos sociétés
32:26 avec les mêmes populations, les mêmes lois et les
32:28 mêmes règles ? Et surtout, J. Bardella,
32:30 comment pouvons-nous détruire rapidement
32:32 ce système mortifère ?
32:34 - Alors moi, je veux tout changer
32:36 sans rien détruire. Et en réalité,
32:38 le visage de
32:40 l'Europe a considérablement changé. C'est-à-dire qu'il y a
32:42 quelques années, l'Europe était celle
32:44 de Hollande, de Merkel
32:46 et de Matteo Renzi. Aujourd'hui,
32:48 on est en train de voir arriver au sein de l'Union européenne
32:50 des gouvernements souverainistes. On l'a vu en Italie
32:52 avec Mme Melloni et M. Salvini,
32:54 qui partagent aussi l'ambition de
32:56 réorienter le fonctionnement de l'Union européenne.
32:58 On l'a vu en Hongrie,
33:00 on le voit dans beaucoup de pays européens, et on le voit aussi
33:02 en France avec la progression du R.N.
33:04 Je pense que l'Union européenne
33:06 a pour projet de
33:08 démanteler, de déconcevoir les nations.
33:10 On le voit là encore aujourd'hui, c'est très flagrant
33:12 sur la question des agriculteurs,
33:14 où en réalité, les agriculteurs subissent
33:16 la double peine, c'est-à-dire qu'ils subissent la politique
33:18 de l'Union européenne qui a pour but quand même
33:20 de démanteler les filières agricoles françaises
33:22 par la multiplication des accords de libre-échange,
33:24 par l'addition systématique
33:26 des normes et par la mise en concurrence de nos
33:28 produits, de nos éleveurs, de nos filières, de nos
33:30 agriculteurs avec des produits du monde entier
33:32 qui ne respectent aucune de nos normes, et se
33:34 rajoutent à cela le fait qu'Emmanuel Macron
33:36 veuille être le bon élève de la construction
33:38 européenne. Je vous rappelle qu'il y a eu un référendum
33:40 en 2005, on parlait beaucoup des référendums. La dernière fois
33:42 qu'on a demandé l'avis aux Français sur
33:44 le fonctionnement de l'Union européenne,
33:46 ils l'ont rejeté en 2005. Et donc,
33:48 il faut aussi entendre la volonté
33:50 de voir revenir la souveraineté aujourd'hui, et nous,
33:52 nous proposons précisément aux Français de reprendre
33:54 le contrôle de notre pays,
33:56 notamment le patriotisme économique, la maîtrise des frontières,
33:58 où la souveraineté juridique est peut-être
34:00 la plus importante, et qui consiste à dire que
34:02 les lois françaises, les lois votées en France doivent être
34:04 supérieures à toute autre loi, et notamment aux lois
34:06 européennes. - Il nous reste 30 secondes, mais allez, tout de même.
34:08 - Désolé, c'est court, mais... - Non, non, mais oui, oui.
34:10 - Arnaud, non, non, mais bien sûr, mais Arnaud Devane
34:12 est avec nous, la dernière question, Arnaud.
34:14 Rapidement. Bonjour Arnaud. - Oui, oui,
34:16 bonjour. Bonjour M. Barbera. - Bonjour.
34:18 - Juste une question très rapidement. - Oui.
34:20 - Que pensez-vous de l'union des droites ?
34:22 - Ah, l'union des droites.
34:24 Est-ce que c'est encore possible ? - Moi, je veux faire l'union
34:26 de tous les amoureux
34:28 de la France. Je veux faire l'union de tous les
34:30 patriotes. Alors c'est vrai qu'il y en a
34:32 à droite, il y a beaucoup de déçus
34:34 de l'UMP, etc., mais je pense qu'il y a aussi
34:36 des abstentionnistes, des gens qui viennent de la gauche,
34:38 et vraiment, nous, notre projet, il consiste
34:40 à rassembler tous ceux qui aiment la France, qui veulent
34:42 la défendre. - Est-ce que ça a encore un sens, d'ailleurs, droite et gauche ?
34:44 Ou est-ce que c'est mondialiste et souverainiste,
34:46 par exemple ? - Non, je pense que c'est un clivage
34:48 qui est assez dépassé. Je vais vous dire,
34:50 je pense que c'est un clivage qui ne parle pas à ma génération.
34:52 Je pense qu'aujourd'hui, la grande
34:54 fracture dans toutes les sociétés
34:56 occidentales et dans toutes les sociétés
34:58 en réalité, les sociétés européennes,
35:00 c'est une société où s'affrontent les
35:02 idées nationales, les idées patriotes,
35:04 la simple conception
35:06 de la frontière comme limite, et
35:08 le mondialisme, la fin des frontières,
35:10 les transferts de souveraineté vers
35:12 l'Union européenne ou vers des organisations supranationales
35:14 qui veulent effacer les nations, je pense que le
35:16 véritable clivage, il est là aujourd'hui, et moi,
35:18 je veux rassembler tous ceux qui veulent que
35:20 la France reste la France,
35:22 autant dans sa souveraineté que dans son identité.
35:24 - Vous essaierez un jour de les rassembler pour la présidentielle ?
35:26 Vous serez candidat un jour à la présidentielle ?
35:28 Jordan Bardella ou pas ?
35:30 - Je n'y pense pas en me rasant devant
35:32 la glace le matin, selon la formule consacrée.
35:34 - Si, vous y pensez. - Non.
35:36 - Non ? - Non. - Vous êtes sûr ?
35:38 - Oui. - Un moment donné. Mais vous serez candidat
35:40 à la présidentielle un jour ? - J'en sais rien,
35:42 on verra. - Vous en avez envie ?
35:44 - Là, spécifiquement, ce matin,
35:46 non, mais ce que j'ai envie, c'est que mon pays aille mieux.
35:48 Et, vous voyez,
35:50 quand on fait de la politique, ça veut dire
35:52 qu'on ne peut pas être heureux tout seul,
35:54 et qu'on se soucie du sort de nos concitoyens.
35:56 Et je pense que nous allons
35:58 arriver au pouvoir dans les prochaines années.
36:00 Et quant à la prochaine élection présidentielle, moi, je pense que
36:02 Marine Le Pen est la plus légitime pour prouver nos idées,
36:04 parce qu'en fait,
36:06 on faisait 17% des voix en 2012,
36:08 34% des voix en 2017,
36:10 42% des voix en 2022,
36:12 et si, effectivement, on prend tous les 5 ans
36:14 et on prend 10 points à chaque fois, je pense que la prochaine fois
36:16 sera la bonne. - On verra.
36:18 - J'ai juste aux Français qui nous écoutent ce matin,
36:20 n'ayez pas peur, ce que vous vivez, ce n'est pas une fatalité dans votre quotidien,
36:22 c'est la conséquence de choix politiques
36:24 et on peut changer les choses. - Merci, Jordan Bardella,
36:26 d'avoir été notre invité ce matin.
36:28 Dans un instant, Valérie Expert,
36:30 ensuite, Jean-Jacques Bourdin, qui recevra
36:32 justement Eric Ciotti, entre midi et midi-n.
36:34 - Secrétaire d'Etat de Jean Macron.
36:36 - Allez, bonne journée à vous.