L'union intersyndicale envisage de durcir la mobilisation contre la réforme des retraites. Si le gouvernement ne retire pas son projet de loi, les syndicats pourraient avoir recours à la grève reconductible à partir du 7 mars prochain. Pour Fabien Villedieu, délégué syndical Sud-Rail, "ce n'est pas une rumeur", "on partira en grève reconductible".
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00:00 la logique c'est évidemment de cranter en termes de mobilisation.
00:03 La question est de savoir est-ce qu'on crante pendant les vacances,
00:05 avec le piège dans lequel veut nous faire tomber le gouvernement,
00:09 d'opposer les voyageurs en nous parlant de prise d'otages,
00:12 ou est-ce qu'on attend après les vacances, c'est-à-dire début mars ?
00:16 Nous on pense qu'il faut attendre après les vacances
00:19 et partir sous une forme de logique.
00:21 On aura fait une, deux, trois, quatre démonstrations de force
00:25 où on aurait espéré dans le monde des bisounours qu'on nous écoute,
00:28 mais le problème c'est que la France ce n'est pas le monde des bisounours,
00:30 on ne nous écoute pas, on peut mettre des millions de personnes dans la rue,
00:32 on peut avoir des manifs de dingue, y compris dans des sous-préfectures,
00:36 avec des gens qui ne sont pas du tout des syndicalistes,
00:38 certains qui ne sont même pas des salariés.
00:40 Aujourd'hui il y a des patrons qui viennent avec nous à côté de Sud Rail, de la CGV.
00:44 Et du coup vous avez l'impression qu'il n'y a que ça à faire,
00:46 qu'il faut bloquer pour encore être écouté ?
00:48 C'est logique, si on ne nous écoute pas,
00:50 quand quelqu'un ne vous écoute pas, vous haussez le ton.
00:53 Eh bien nous, la façon de hausser le ton, c'est de partir en grève reconductible.
00:56 Donc nous on partira en grève reconductible, ce n'est pas une rumeur.
00:59 C'est une menace.
01:01 Oui, c'est une menace.
01:02 Non, je veux dire, c'est pas...