L'Heure des Pros 2 du 09/02/2023

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:03 Gilles-William Golnadel, Georges Fenech, Philippe Guibert, Geoffroy Lejeune sont présents.
00:07 Madame Rima Abdulmalak est ministre de la Culture.
00:10 Elle était l'invitée ce matin de France Inter.
00:13 Elle a ciblé les chaînes du groupe Canal+ C8 et Cnews,
00:16 imaginant que leur autorisation d'émettre puisse être mise en cause en 2025.
00:21 Depuis 2016, Cnews, sous l'impulsion de Serge Neidjar, est un espace de liberté d'expression,
00:27 de toutes les expressions, notamment celles parfois que les médias traditionnels ou mainstream ignoraient.
00:33 Chaque matin, chaque soir, Romain Desarbres, Christine Kelly, Laurence Ferrari,
00:38 tous sur la chaîne, nous animons des débats avec la volonté d'entendre des voix différentes,
00:44 des avis contradictoires, des opinions dissemblables.
00:47 À l'heure où cette liberté d'expression est parfois attaquée dans le monde,
00:52 j'ai trouvé dommage qu'un ministre français ne défende pas précisément notre chaîne,
00:56 ne souligne pas son originalité, ne garantisse pas son indépendance.
01:01 Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez les exprimer.
01:07 On prête à Voltaire ces paroles venues d'un siècle de lumière.
01:11 J'ai parfois l'impression ces derniers temps qu'en France, précisément,
01:15 ces lumières, on les a éteintes et que nous avançons tous dans l'obscurité.
01:20 Mais nous allons en parler ensemble et écouter tout d'abord les propos de Mme Rima Abdul-Malak,
01:26 qui, je le rappelle, est ministre de la Culture et qui est intervenue ce matin sur France Inter.
01:30 Écoutons.
01:31 Il y a des chaînes qui ont accès à des fréquences gratuites
01:35 en échange de certaines obligations qu'elles doivent respecter.
01:38 Ces obligations, il suffit de les lire, elles sont dans la loi, elles sont très claires.
01:42 Parmi elles, il y a le respect du pluralisme,
01:44 il y a le fait de traiter les affaires judiciaires avec mesure, c'est écrit comme tel,
01:49 le fait de créer un débat contradictoire avec l'ensemble des points de vue
01:53 sur des sujets pouvant porter à controverse, c'est écrit comme ça.
01:56 Donc, c'est le rôle de l'ARCOM, ensuite, au moment de faire le bilan de ces obligations,
02:03 de vérifier qu'elles ont bien été respectées pour pouvoir ensuite évaluer
02:08 si la reconduction de cette fréquence est justifiée ou pas.
02:12 Il y a bien des obligations à respecter et c'est mon rôle de le rappeler.
02:15 - C8 et Cnews pourraient perdre leur fréquence ?
02:18 - Il y a des obligations à respecter.
02:20 Il y a déjà eu une vingtaine d'interventions de l'ARCOM depuis 2019 pour C8 et Cnews.
02:27 Au bout d'un combien d'interventions pourront l'ARCOM dire, à tel degré,
02:33 les obligations ne sont pas respectées ? C'est le rôle de l'ARCOM.
02:35 Je rappelle juste le cadre qui existe.
02:37 - Le groupe Canal+ a produit un communiqué,
02:40 nous avons été profondément choqués par les propos tenus par Mme la ministre de la Culture,
02:44 Ima Abdulmalak, est-il écrit ?
02:47 Près de cinq minutes de son intervention étaient consacrées à la critique de notre groupe,
02:51 en laissant à nouveau entendre que les licences de nos chaînes ne méritaient pas d'être renouvelées en 2027.
02:55 Mme le ministre prend parti, sort de sa réserve et ne respecte pas l'indépendance de notre régulateur sectoriel,
03:01 qui est l'ARCOM, je le rappelle.
03:03 En ce faisant, Mme la ministre garantit de la liberté d'expression,
03:07 porte non seulement atteinte à la crédibilité et à la probité de nos chaînes,
03:11 mais critique aussi le travail de nos équipes et suscite l'inquiétude.
03:14 - C'est important de le rappeler, l'inquiétude ce soir de tous les salariés de Canal+
03:19 en menaçant la pérennité de leur activité professionnelle.
03:23 Le groupe Canal+ est fier du travail que réalise quotidiennement l'ensemble des collaborateurs.
03:27 Canal+ que préside Maxime Saada.
03:30 Je tiens à dire également que le cinéma français, qui aujourd'hui a des résultats magnifiques,
03:36 qui a repris des couleurs, bien sûr que le cinéma français est aidé et accompagné depuis tant d'années par Canal+.
03:43 C'est un travail collectif et je voulais vous soumettre les déclarations de Mme le ministre
03:49 pour commencer cette émission. Qui prend la parole en premier ?
03:51 - Je vais bien en parler.
03:52 Je vais bien en parler parce que c'est un sujet qui me tient à cœur, comme vous le savez.
03:55 Je vous ai trouvé bien modéré, bien gentil en disant "c'est dommage".
03:59 Je considère que ces propos sont purement et simplement ignominieux et illicites d'ailleurs.
04:04 C'est exactement comme si un ministre de la Justice, avant un jugement,
04:09 tentait de faire pression sur un tribunal.
04:12 C'est exactement pareil.
04:14 L'Arcum est une organisation qui est censée être indépendante, en tous les cas qui a devoir de l'être.
04:20 Et le politique ne doit pas intervenir d'une quelconque manière.
04:24 Une fois que j'ai dit ça, au niveau des principes, ça n'est pas rien.
04:28 Mais d'où elle parle ? D'où parle cette ministre ?
04:32 Elle parle dans la Maison Ronde, au sein de France Inter,
04:36 qui est, à mon avis, la radio de service public la moins pluraliste de toutes les sociétés démocratiques.
04:45 Autour d'elle, il y avait M. De Morand, qui est l'ancien patron de Libération.
04:51 Il y a M. Askolovitch, qui est socialiste parmi les socialistes,
04:56 et qui s'occupe d'une revue de presse où il cite plus souvent Street Press et Media Park que Figaro.
05:01 Et quand il cite Figaro, croyez-moi, c'est les pages culturelles le plus souvent.
05:04 Même les humoristes, il y avait une humoriste de service public, comme je l'appelle,
05:09 c'est une personne qui avait trouvé le moyen de mettre la moustache d'Adolf Hitler à un homme politique juif.
05:18 Mais ça ne pose aucun problème. Ces gens-là peuvent se permettre...
05:20 - Mme Charlotte von Honecker, c'était elle ? - Oui.
05:23 - Vous vous appelez humoriste et vous êtes bien gentille de l'appeler humoriste.
05:26 - Mais tous les pluralistes, je le dis toujours, ricanent toujours la bouche en coin à gauche.
05:31 Eux peuvent inviter Jésus-Christ à aller se faire enculer, ça ne pose aucun problème.
05:36 - Oui, alors ça vous rapporte les propos d'un humoriste également, chanteur,
05:43 qui avait mis les paroles que vous venez de mettre dans votre bouche.
05:48 - Bien entendu, mais...
05:49 - Et on rappelle également les attaques très fortes sur Charlotte d'Ornelas.
05:54 - Bien entendu, mais...
05:55 - À chaque fois, l'Arkham n'a rien dit, bien sûr.
05:57 - Jamais. - Aucun problème.
05:58 - Jamais. - Jamais.
05:59 - Ça passe crème, comme on dit.
06:01 - Jamais aucun signalement.
06:03 - Alors il y a des signalements, mais c'est les gens qui disent "attention, ça va trop loin".
06:07 Mais l'Arkham ne fait rien, pas de menaces, rien.
06:09 C'est scandaleux, moi je vais poursuivre dans le sens de William, pardon,
06:13 à moins que tu n'aies pas fini. - Non, non, vas-y.
06:15 - Je trouve que ses propos sont glaçants en réalité, parce qu'en gros, elle parle du cadre.
06:20 Elle prend le cadre de l'Arkham, qui en effet fixe le cadre de l'exercice du débat public, etc.
06:26 Sauf qu'en réalité, ce dont elle parle, c'est un cadre idéologique.
06:29 Ce qui dérange, et vous avez raison de souligner les attaques contre Charlotte Dornelas ou contre Jésus-Christ,
06:34 ce qui dérange, c'est quand ça sort du cadre idéologique prédéfini par ces gens.
06:38 Donc qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que demain,
06:40 si quelqu'un d'une autre tendance prend le pouvoir,
06:42 il peut éradiquer les idées avec lesquelles il n'est pas d'accord,
06:46 au nom des mêmes principes.
06:47 Donc si demain je prends le pouvoir,
06:50 imaginez ce que diraient ces gens si je décidais d'interdire "Quotidien",
06:53 d'interdire "Libération", parce que ça me déplaît.
06:55 Évidemment, ça ne me viendra jamais à l'esprit.
06:56 Mais imaginez les réactions qu'il y aurait.
06:58 C'est à proprement parler de l'idéologie.
07:00 Mais c'est de quoi, de mesure ?
07:01 On le sait, les attaques sont fortes actuellement, elles le sont,
07:05 mais il y a plus d'intolérance qui n'existait dans les années 70 ou 80.
07:09 C'est ça qui est amusant.
07:10 Moi, je n'ai pas vécu professionnellement cette période-là.
07:12 On parle parfois de... On dit qu'il y avait de la censure.
07:14 Je trouve qu'il y avait plus de liberté chez Bernard Pivot,
07:16 plus de liberté chez Jacques Chancel, plus de liberté chez Michel Polac,
07:20 et plus d'intelligence aussi, pour tout dire.
07:23 Et qu'aujourd'hui, il y a une radicalité, une bêtise.
07:26 Je ne parle pas de Madame le ministre, bien sûr.
07:28 Mais que j'entends parfois dans les commentaires qui me frappent.
07:32 L'époque est comme ça.
07:33 Il suffit d'aller à l'Assemblée nationale.
07:35 Et je peux juste ajouter une chose.
07:36 Je précise quand même que CNews, dans le marché de la télévision,
07:41 c'est 2% de pardon.
07:42 Oui, mais c'est 2% de trop.
07:44 C'est 2%.
07:45 C'est-à-dire que t'as l'impression que CNews met par terre tout un système.
07:49 C'est 2% de pardon.
07:50 Mais vous le disiez pour briser leur monopole de pensée,
07:55 diffusion et de désinformation.
07:57 Elle dit une autre chose qu'on n'a pas entendue dans l'extrême,
07:59 mais moi qui m'arrive presque encore plus choqué,
08:00 c'est qu'elle reproche, parce qu'elle parle de Cyril Hanouna également,
08:02 qui est évidemment dans l'enviseur.
08:04 Elle reproche à Cyril Hanouna d'avoir exprimé dans son émission,
08:09 sur l'antenne de C8, une opinion sur la privatisation du service public.
08:13 Je ne sais pas si vous vous rappelez de ces moments où Cyril Hanouna dit
08:15 "il faut me privatiser tout ça, avec cet argent, on pourrait faire des hôpitaux, etc."
08:18 Et elle dit "c'est à proprement parler scandaleux qu'il ait pu dire ça".
08:21 Pardon, mais la privatisation du service public, à ce que je sache,
08:23 c'est une option politique comme une autre.
08:25 On peut être d'accord ou pas d'accord, mais on a le droit encore dans ce pays,
08:27 pardonnez-moi, de dire ce genre de choses.
08:29 Alors c'est intéressant d'ailleurs, parce que vous avez des ministres aujourd'hui qui rentrent,
08:32 et je fais un parl aussi avec madame la ministre des Sports parfois,
08:35 qui a voulu entrer dans une fédération.
08:38 Vous avez des ministres aujourd'hui qui veulent une forme d'ingérence dans un domaine,
08:42 a priori, je pense que ce n'est pas tout à fait leur fonction.
08:46 Mais c'est intéressant aussi de l'époque.
08:48 Philippe Guibert, qui représente une voix différente.
08:51 Je rappelle que vous avez travaillé avec Jean-Marc Ayrault.
08:55 Et avec d'autres.
08:56 Et avec d'autres, mais vous étiez, lorsqu'il était Premier ministre,
08:58 je ne pourrais pas parler de Julien Dray, qui vient régulièrement sur cette chaîne,
09:01 Olivier Dartigold, Laurent Joffrin, etc.
09:05 Le pluralisme, vous savez, ce sont des gens parfois qui ne veulent pas venir sur mon plateau,
09:10 sur notre plateau.
09:11 Moi, madame...
09:12 Alors j'invite madame Abdoul Malak, madame Abdoul Malak,
09:15 mais vous êtes la bienvenue sur mon plateau.
09:17 Si vous souhaitez venir parler, ce sera avec plaisir que je vous recevrai.
09:22 Que nous vous recevrons d'ailleurs.
09:24 Si on va au fond des choses, parce que je suis parfaitement d'accord avec ce que vous avez dit
09:27 sur le fait de trouver scandaleux qu'on évoque la possibilité de privatiser,
09:32 même si on n'est pas d'accord.
09:33 Moi, je ne suis pas d'accord avec cette option.
09:34 Enfin, je trouve parfaitement légitime qu'on puisse en débattre.
09:40 En fait, si on va au fond des choses, ce que cette ministre et d'autres personnes ne supportent pas,
09:47 c'est que ces news, en particulier, invitent au débat des personnalités
09:52 qui sont dans le champ qu'on va qualifier, qu'ils appellent d'extrême droite, de droite dure.
09:58 Et ça, c'est une particularité dans le paysage audiovisuel français,
10:02 parce que, en particulier dans le service public,
10:05 cette tendance de l'opinion qui représente quand même 30% de l'électorat,
10:09 dont je ne suis pas, comme vous le savez,
10:13 cette tendance de l'opinion est très peu représentée dans l'audiovisuel.
10:16 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, parce que c'est les Jordats de Bardella et d'autres,
10:20 ils vont sur le service public.
10:21 Ils sont d'ailleurs reçus d'une certaine manière.
10:23 Oui, je veux bien parler d'une émission que je vois en ce moment.
10:26 J'ai vu Marion Maréchal samedi soir dans l'émission de France Télévisions.
10:33 Chacun peut regarder cette émission et en penser ce qu'il veut.
10:37 Mais disons que ce pluralisme là...
10:40 Mais manifestement, les invités ne sont pas reçus de la même manière.
10:43 Quand on reçoit François Hollande, on ne lui rappelle pas, pourquoi pas,
10:49 les erreurs qu'il a pu faire, parce que lui a été aux commandes.
10:52 Mais quand on reçoit quelqu'un qui n'a jamais été aux commandes,
10:54 il est agonié sous des...
10:58 Le mot injure, mais en tout cas, des moqueries, des ricanements.
11:01 Je vous ai coupé, pardonnez-moi.
11:04 Ce monde là considère qu'il y a des gens avec qui on ne discute pas.
11:06 Ou alors on les traite mal.
11:08 C'est ça le fait.
11:10 Et donc le vrai débat, au-delà de toutes les considérations juridiques
11:13 et sur l'indépendance de l'ASCOM, etc.
11:17 De l'ARCOM, pardonnez-moi.
11:19 C'est de savoir si on accepte le débat avec des gens avec qui on n'est pas d'accord,
11:24 et y compris pas d'accord sur des points tout à fait essentiels.
11:27 Et si on accepte que ce débat se développe.
11:29 Je pense que le fond du clivage, il est là.
11:32 C'est-à-dire que cette ministre de la Culture fait partie du monde
11:34 qui considère qu'il y a toute une série de sujets et de gens
11:37 dont on ne doit pas parler et avec qui on ne doit pas parler.
11:40 - Jean Chenet qui ne s'est pas exprimé.
11:41 - Ça s'appelle le totalitarisme.
11:43 - Non, pas le totalitarisme, ça s'appelle le sectarisme.
11:45 - Quand vous décidez...
11:46 - Ça s'appelle le sectarisme et le dogmatisme.
11:49 - Non, non, monsieur.
11:49 - Totalitarisme, ça a tué des millions de gens.
11:52 - Non, non, quand vous menacez...
11:54 - Le terme totalitaire.
11:56 - Pardon de vous le dire.
11:57 Quand vous menacez clairement de supprimer un média
12:02 parce que justement son orientation ne vous plaît pas,
12:07 vous êtes dans le cadre d'un procédé totalitaire
12:10 ou alors j'ai un problème de vocabulaire.
12:11 - D'origine autoritaire si vous voulez, mais pas totalitaire.
12:14 Le totalitarisme, c'est très bien ça.
12:15 - Disons que c'est une tentation totalitaire.
12:18 - C'est une tentation autoritaire.
12:19 - Je peux vous dire que si c'était le contraire,
12:22 il nous traiterait immédiatement de fascistes.
12:24 - Immédiatement.
12:26 - C'est intéressant d'ailleurs parce que Mme Abdoul Malak
12:28 s'est exprimée sur l'ArkHomme et sur les fréquences de CNews et C8,
12:33 mais après on lui a parlé de M6.
12:36 C'est intéressant de voir la réponse qu'elle a apportée sur M6.
12:41 Alors, écoutons sa réponse.
12:45 Xavier Niel veut une chaîne de télé.
12:46 Il a postulé pour la reprise de la fréquence TNT de M6.
12:49 Il promet plus d'informations et des investissements accrus dans la production.
12:52 C'est une bonne candidature à vos yeux.
12:53 Il faut de nouveaux entrants dans le paysage.
12:56 - Alors là, moi, je n'ai pas du tout à me prononcer sur la fréquence de M6.
12:59 Ce n'est vraiment pas mon rôle pour le coup.
13:00 C'est vraiment à l'ArkHomme de faire son travail en la matière.
13:05 - Donc là, M6, C8, CNews, c'est Mme la ministre,
13:10 mais M6, là, c'est l'ArkHomme.
13:12 - En précisant, M. Niel est actionnaire du monde,
13:15 ce qui est quand même différent.
13:17 - On appelle ça un nouvel entrant.
13:19 - Et puis, c'est intéressant ce qu'elle a dit également de Vincent Bolloré,
13:23 qui est le patron, qui était l'actionnaire de Vive Indie.
13:26 Elle cite Éric Orsenat, ou plus exactement, la journaliste cite Éric Orsenat.
13:33 Et Mme Abdoulmalak va reprendre d'une certaine manière la démonstration
13:38 d'Éric Orsenat, qui a le droit, bien évidemment, d'écrire ce qu'il veut,
13:41 mais qui a écrit un pamphlet contre M. Bolloré.
13:44 - Mais ce que je ne sais pas, pardon, peut-être que vous pourriez me le dire.
13:47 Quelles sont les intentions de la ministre?
13:50 Bien sûr qu'il y a des intentions idéologiques.
13:53 Mais est-ce que c'est pas non plus, mais vous le savez peut-être mieux que moi,
13:56 est-ce qu'il y a à côté de ça pas un peu d'intimidation?
13:59 Quand je vous entends, je vous trouve un peu critique
14:03 par rapport à la réforme de la retraite.
14:06 Peut-être c'est une matière de vous dire, bien M. Prot, faites un petit peu attention.
14:09 - En tout cas, moi, je dis à tout le monde,
14:13 tous ceux qui veulent venir sur ce plateau, Mme, M. Véran, s'il le souhaite,
14:18 le président de la République, bien sûr, qui n'est pas venu une seule fois sur ces news
14:21 pendant la campagne présidentielle, qui est allé partout, sauf sur ces news.
14:25 C'est quand même très intéressant, d'ailleurs.
14:27 C'est-à-dire que c'est vraiment, on doit à ce point-là,
14:30 effrayer parfois les uns et les autres.
14:33 Alors, c'est peut-être plus confortable d'aller sur d'autres plateaux.
14:36 M. Hollande, il pourrait venir sur notre plateau.
14:39 Peut-être qu'on lui poserait des questions,
14:41 on lui proposerait de réagir sur des décisions qu'il a prises
14:45 et qu'il n'aurait pas le sourire qu'il a sur d'autres émissions
14:48 où il est reçu, effectivement, de manière différente.
14:51 - Après, il y a l'Atal, il était à l'aise.
14:53 - D'accord. Alors, écoutons, Madame...
14:56 - Oui ?
14:56 - Non, sur Vincent Bolloré, c'est amusant, parce qu'elle dit aussi autre chose,
14:58 Rémi Abdoulmanek. Elle dit, oui, d'ailleurs,
15:01 on voit des changements d'orientation quand on prend des médias.
15:04 Vous avez rappelé, tout à l'heure, le rôle de Canal dans le cinéma
15:05 qui n'a pas changé depuis que Vincent Bolloré s'en occupe.
15:08 Elle parle de Paris Match, du journal du dimanche, dont il n'est pas patron.
15:11 - Mais bien sûr. - Et elle l'explique.
15:12 - C'est merveilleux. - Et elle explique, voilà, Paris Match.
15:13 En plus, moi, je suis lecteur de Paris Match.
15:15 La semaine dernière, la couverture de Paris Match, c'était Marion Cotillard.
15:17 Donc, on n'est pas dans l'extrême droite.
15:18 - Non, mais non. - Bref, tout ça est ridicule.
15:20 - C'est-à-dire que Paris Match et Europe 1, vive Indie, n'est pas...
15:25 - Mais bien sûr. - Mais elle s'agit et personne ne la contredit.
15:28 - Mais bien sûr, mais parce que les journalistes...
15:32 Je ne veux pas, je vous assure, je ne veux pas entrer dans un conflit.
15:36 Parce que, évidemment, qu'à ce moment-là, vous pouvez dire,
15:39 mais pardonnez-moi, ce que vous dites...
15:42 - Est faux. - Est faux.
15:44 Que je sache, M. Bolloré n'est pas le patron de Paris Match ni d'Europe 1.
15:47 Le groupe de vive Indie n'est pas le patron d'Europe 1 ou de Paris Match.
15:53 On voit, je vous jure, je vais vous donner la parole,
15:55 mais on voit, on écoute plus exactement ce qu'a dit Mme Abdoul Malak sur Vincent Bolloré.
16:02 - Le grand danger avec Vincent Bolloré, dit-il,
16:05 c'est l'autocensure de tous ceux qui ont peur de lui déplaire, de le fâcher.
16:09 On le voit chez Editi, ce qu'il détient encore, où des projets de livres ont été annulés.
16:14 Ça, c'est ce qu'il a affirmé au quotidien Le Monde.
16:16 Il a tort, Éric Orsenat.
16:18 - On a eu un certain nombre d'exemples dans les derniers mois, les dernières années,
16:21 qu'il s'agisse de Canal+,
16:24 film de François Ozan, Retrait de financement,
16:27 qu'il s'agisse de Paris Match, éviction de Bruno Jeudy,
16:31 qu'il s'agisse d'Europe 1, qu'il s'agisse de l'édition.
16:35 Il y a un certain nombre d'alertes... - Vous êtes inquiète, en fait ?
16:38 - Sur la liberté de création et la liberté d'expression.
16:40 - Vous êtes inquiète parce que quand on... - Oui, je suis inquiète.
16:43 Je suis inquiète des menaces que représentent
16:48 ces atteintes à la liberté d'expression et de création.
16:51 - La liberté d'expression, madame, elle est ici.
16:54 Permettez-moi de vous le dire. Elle est ici.
16:56 Et vous pouvez d'ailleurs venir sur ce plateau si vous souhaitez.
17:00 Mais je vous lance un défi que vous n'accepterez pas.
17:04 Vous ne viendrez pas un soir sur notre plateau avec nos chroniqueurs.
17:07 Je le sais. Georges Fenech.
17:12 Il ne parlait pas ? Ah, il ne parle pas.
17:16 - Georges, nous sommes en 2025, madame la ministre.
17:20 Ma parole s'est eue. Je ne la disposerai plus jamais, madame la ministre.
17:26 Je ne tiendrai plus des propos démesurés,
17:30 comme vous le craignez, sur la justice.
17:33 Je ne dirai plus rien. Ma parole se taira.
17:37 Voilà ce que je tenais à dire sur ce plateau.
17:41 Et je reste muet. Et ainsi, je ne la disposerai pas, madame la ministre.
17:46 Mais que je sache, mon cher Pascal, la loi 1881 sur la liberté de la presse
17:51 ne connaît qu'une seule limite, la loi pénale, la diffamation, l'injure.
17:56 Pour le reste, que ça vous plaise ou non, madame la ministre,
18:00 je suis libre de ma parole et je continuerai à l'exprimer,
18:04 comme bon me semble, même si ça ne vous est pas agréable.
18:09 - Madame la ministre a rappelé trois choses.
18:13 Le respect du pluralisme, elle a raison.
18:16 Traiter les affaires judiciaires avec mesure.
18:18 - Mais ce qui n'est pas mon cas.
18:19 - Elle a raison.
18:19 - Quand je dis que la justice est en faillite, je suis démesuré dans mon propos.
18:24 - Oui, mais traiter les affaires judiciaires avec mesure, elle a raison.
18:29 Et créer un débat contradictoire, elle a raison.
18:31 Je l'ai dit tout à l'heure, c'est injurieux pour les gens qui travaillent sur cette chaîne.
18:37 J'ai cité tout à l'heure Romain Desarbes qui présente La Matinale.
18:43 J'ai cité Laurence Ferrari, Christine Kelly, Cléli Mathias, Sonia Mabrouk, bien sûr,
18:51 qui défend ô combien la liberté d'expression et qui est une journaliste remarquable,
18:59 de talent, qui sait poser des questions bien sûr incisives,
19:04 qui est dans l'esprit de contradiction, ce que doivent être tous les journalistes, bien sûr.
19:10 Et c'est injurieux pour tous ces gens.
19:12 C'est injurieux pour le travail que nous faisons.
19:16 - Cette justification dans laquelle vous êtes, elle est malheureusement inutile parce que nous,
19:22 nous ne sommes pas sur un territoire de la bonne foi.
19:25 - Oui, bien sûr.
19:27 - Moi de mon point de vue, nous devrions être, je suis moi en tous les cas moi,
19:31 dans le cadre d'un combat culturel et je déplore beaucoup que l'opposition par exemple,
19:36 notamment l'opposition de droite, notamment je pense même pas à la droite de la droite.
19:40 Je pense par exemple aux républicains.
19:43 Je ne comprends pas que les républicains ce soir ne réclament pas la démission de la ministre.
19:49 Je ne comprends pas qu'ils ne défendent pas une commission d'enquête
19:54 sur le manque de pluralisme sur l'audiovisuel de services publics.
19:58 - Ils sont très occupés à négocier les carrières.
20:00 - Voilà ce qu'on pouvait dire en tout cas sur ce sujet.
20:03 - Pascal, il y a une chose qui est très importante.
20:05 Si vous regardez le bilan politique de CNews depuis quelques années,
20:09 en fait ça n'a servi qu'à faire éclore des personnalités qui aujourd'hui sont élues à la France Insoumise.
20:14 Si vous regardez, David Guiraud n'existe pas avant d'être sur CNews,
20:17 Antoine Léaument qui est maintenant un député n'existe pas avant d'être sur CNews,
20:20 Louis Boyard qui est député encore de la France Insoumise n'existe pas avant d'aller sur C8.
20:23 Vous avez vous fait éclore Clément Viktorovitch qui est maintenant une star du service public.
20:26 - Mais Clément Viktorovitch, c'est formidable.
20:29 Clément Viktorovitch qui a beaucoup de talent sans doute.
20:34 Je voulais qu'il reste.
20:36 Une fois, mais entre guillemets, on lui a servi un peu de marche-pied.
20:41 Et puis quand il a eu un peu de notoriété, il est parti.
20:44 Mais moi, je l'appréciais.
20:46 J'aimais bien échanger avec lui.
20:48 On s'est vus tous les matins et il a travaillé avec nous.
20:52 Moi, j'ai eu le sentiment que nous avions, comment dire,
20:55 une estime réciproque sur le plan culturel et intellectuel.
20:58 Et c'était intéressant de l'avoir autour de la table.
21:01 - C'est pas vous qui l'avez viré.
21:03 - Ah non ? - Ah ouais ?
21:04 - Non. - Non.
21:06 - Bon, on va marquer une pause.
21:07 - On est pour la liberté d'expression des gens avec qui on est d'accord dans ce pays.
21:10 - Voilà. - Notamment au gouvernement, visiblement.
21:13 - Écoutez, euh...
21:16 Oui, madame... Oui, oui, bien sûr.
21:20 Je ne lis pas tous les messages que je reçois parce que je fais attention.
21:23 Ce soir, je vais faire attention, bien sûr, parce que nous sommes regardés, je pense.
21:27 Nous sommes écoutés. Alors, on est écoutés tous les soirs,
21:29 parce que c'est aussi un des sujets où tous les soirs,
21:32 il y a 700 000 personnes qui nous écoutent.
21:34 - C'est ça qui, je crois... - Bien sûr.
21:35 - Donc, bien sûr. - Oui.
21:37 La pause, nous revenons dans un instant et nous allons changer de sujet.
21:41 - Adrien Spiterit est avec nous ce soir et nous rappelle les titres.
21:47 - Un corps calciné retrouvé dans le Finistère aujourd'hui,
21:52 dix jours après la disparition d'Héléna Cluio.
21:55 La jeune femme n'a plus donné signe de vie depuis le 29 janvier dernier.
22:00 Le cadavre doit encore être identifié.
22:03 De son côté, le principal suspect est mort dans l'après-midi.
22:06 Il avait avoué assez proche avoir commis une bêtise.
22:10 La vitesse sera réduite demain en Ile-de-France, annonce de la préfecture de police de Paris.
22:16 Conséquence d'un épisode de pollution aux particules fines.
22:20 Elle sera baissée de 20 km/h.
22:22 Sur l'autoroute, la vitesse maximale sera donc de 110 km/h.
22:26 Et puis, l'Assemblée nationale rejette le repas étudiant à un euro.
22:30 Le vote de cette mesure s'est joué à une voix près.
22:33 Elle a été portée par le groupe socialiste.
22:35 Le camp présidentiel y était hostile, tout comme plusieurs députés des Républicains.
22:41 Le coût était estimé à 90 millions d'euros.
22:45 - Le nucléaire est un feuilleton.
22:46 Et si vous nous suivez régulièrement,
22:48 tous les soirs, vous savez qu'il y a une commission d'enquête qui écoute les principales acteurs.
22:55 Et Ségolène Royal a été auditionnée par l'Assemblée nationale
22:59 sur la souveraineté et l'indépendance énergétique de la France.
23:01 Alors, pour bien comprendre ce qu'elle va dire,
23:03 je vous rappelle, elle va critiquer dans l'extrait que vous allez voir,
23:06 les équipes qui ont repris le ministère de l'Écologie après son départ en 2017.
23:11 Nous sommes d'accord.
23:13 Et en 2017, c'est d'abord Emmanuel...
23:17 C'est d'abord Nicolas Hulot qui prend le relais.
23:19 Mais ensuite, c'est Élisabeth Borne, son ancienne directrice de cabinet,
23:25 qui sera à la tête du ministère.
23:28 Bon. Et que dit-elle Ségolène Royal ?
23:31 Écoutez ce passage parce que, en fait, ça aussi, ça devrait faire la une de tous les journaux.
23:35 Ce qui se passe dans ces auditions sur l'énergie est formidable.
23:39 C'est génial. C'est génial.
23:41 Écoutez Ségolène Royal.
23:43 Je crois que c'est...
23:44 Quand j'ai quitté le ministère,
23:46 mon ancienne directrice de cabinet devient ministre de l'Environnement.
23:52 Vous ne l'avez pas identifié.
23:54 Et Antoine Péillon, que vous avez interrogé aussi,
23:57 c'était le binôme qui était à mon cabinet, qui se retrouve là.
24:01 Ils sortent quand même la fermeture de Fessenheim
24:04 sans conditionner à l'ouverture de Flamanville.
24:08 Ils sortent une PPE avec une liste de fermeture des réacteurs.
24:15 Ils font une déclaration.
24:17 J'ai la DP, je vous la laisserai.
24:19 En novembre 2019, disant à EDF, tenez-vous bien,
24:24 qu'il faut qu'ils imaginent un scénario à 100% énergie renouvelable.
24:29 En contredisant publiquement Jean-Bernard Lévy,
24:33 qui dit non, il faut qu'on commence à réfléchir aux nouveaux réacteurs
24:37 par rapport à l'arrivée en fin de vie de certains réacteurs.
24:41 Il se fait rappeler à l'ordre par la ministre,
24:43 qui lui dit non, vous allez étudier un scénario 100% énergie renouvelable.
24:49 Mais comment voulez-vous que des ingénieurs,
24:51 des techniciens, des ouvriers se sentent mobilisés
24:55 sur l'énergie nucléaire, ne serait-ce que pour entretenir les centrales,
25:00 si vous leur dites que c'est une énergie qui va s'arrêter ?
25:04 Je rappelle qu'une PPE, c'est des programmations pluriannuelles de l'énergie,
25:07 c'est des outils de pilotage de la politique énergétique.
25:10 C'était Mme Poupilly qui était ministre,
25:12 et puis après Mme Morne, je l'ai dit.
25:14 C'est incroyable ce qui s'est passé.
25:16 C'est-à-dire que les ministres, pour des raisons purement idéologiques,
25:19 ont mis la France par terre, sur le plan de l'énergie.
25:22 - Super. - Sur le plan de l'énergie.
25:24 - Je ne suis pas d'accord avec ça. - Vous n'êtes pas d'accord ?
25:27 - On va aborder ça. - Vous n'êtes pas d'accord ?
25:29 Moi, je veux bien que vous ne soyez pas d'accord.
25:31 On va écouter François Hollande, qui demandait...
25:34 - Expliquez pourquoi quand même, ou après François Hollande.
25:37 - On écoute François Hollande et Manuel Valls, parce que Manuel Valls dit la même chose.
25:40 François Hollande d'abord, qui annonce 50% d'énergie dans une émission en 2016.
25:47 J'ai dit aux Français, très clairement, lorsque je me suis présenté à eux,
25:53 nous allons réduire la part dans la production d'électricité,
25:58 que représente le nucléaire, c'était 75%, nous allons le réduire à 50% en 2025.
26:04 Pour cela, nous allons devoir faire monter les énergies renouvelables.
26:08 Et donc, dans le plan qui a été présenté par Madame Royal,
26:11 il y a une volonté et un certain nombre de décisions
26:16 qui permettront de doubler la capacité des éoliennes,
26:19 tripler la capacité du solaire, et donc de faire en sorte
26:23 que nous puissions avoir le plus haut niveau de renouvelables,
26:26 et c'est ainsi que nous pourrons diminuer la part du nucléaire.
26:28 Mais d'ores et déjà, j'avais fait cette promesse,
26:32 nous allons fermer Fessenheim, et c'est à partir de 2019,
26:37 et ce sera à EDF, après que l'autorité de sûreté nucléaire,
26:41 de nous dire quelles sont les centrales qui devront être fermées,
26:45 et quels sont, au contraire, les autres qui devront être prolongées.
26:48 Permettez que l'on prenne étape par étape, mais ce n'est pas avant 2019
26:52 que cette question d'autres centrales à fermer sera posée.
26:56 Donc là, on est en 2016, Céguenène Royal est ministre de l'Environnement,
27:00 arrive 2017, changement de présidence de la République, changement de ministre,
27:05 je l'ai dit, c'est Nicolas Hulot qui prendra le relais.
27:07 Emmanuel Valls a été interrogé, toujours dans cette même commission.
27:11 Et que dit-il ? Ça a été fait aux doigts mouillés.
27:14 Oui.
27:15 Les 50%, c'est là où je suis franc, je crois n'était le résultat
27:20 d'aucune étude d'impact ou analyse de besoin.
27:25 L'optique, c'est vrai, était politique.
27:27 Passer de 3/4 environ à la moitié de la part du nucléaire dans la consommation électrique.
27:35 Avec dans l'esprit que le développement des énergies renouvelables
27:42 était peut-être entravé pour certains par la place du nucléaire
27:49 comme une zone de confort et qu'il fallait en quelque sorte la libérer
27:54 pour d'autres énergies.
27:56 Je crois que c'était ça la philosophie.
28:00 Mais c'est vrai que personne réellement, dès que vous êtes au gouvernement,
28:08 vous redevenez sérieux.
28:11 Personne n'imaginait fermer 20 réacteurs en 10 ans.
28:16 Cette déclaration est hallucinante.
28:20 Hallucinante.
28:21 Est-ce qu'on peut refaire l'histoire juste ?
28:26 Non mais cette déclaration !
28:29 Il se trouve que j'y étais un peu.
28:31 Non mais cette déclaration, je veux bien que vous y étiez.
28:33 Vous étiez Premier ministre, vous y étiez pas, vous étiez pas Premier ministre.
28:36 Il mente.
28:37 J'ai travaillé dans les services de bâtignons justement.
28:40 Si je peux juste expliquer.
28:42 Après vous direz ce que vous voudrez.
28:44 A partir de 2013, il y a eu un doute sur l'avenir de l'énergie nucléaire
28:56 avec un élément qui est toujours l'angle mort de ce débat
28:59 dont on ne parle jamais alors qu'il est essentiel,
29:02 qui est le fait que Flamanville, le nouvel EPR de Flamanville,
29:05 a pris du retard et a coûté beaucoup plus cher.
29:08 Dans ce contexte, donc je ne dis pas qu'il était la vérité,
29:12 mais dans ce contexte, il y a eu l'idée que la France
29:15 n'avait pas assez développé les renouvelables
29:18 et qu'il fallait rééquilibrer.
29:20 Je termine, il n'a jamais été question,
29:23 d'ailleurs Manuel Valls vient de le dire,
29:25 et François Hollande, il n'a jamais été question
29:28 d'arrêter le nucléaire dans ce pays avec François Hollande.
29:32 C'était d'ailleurs inscrit noir sur blanc dans son programme président.
29:36 Ils l'ont amené à la faillite du nucléaire, Philippe.
29:38 Non mais que ce soit Hollande, et puis après.
29:40 La faillite d'aujourd'hui, elle vient de là.
29:42 Mais il n'y a pas de faillite, tout remarche.
29:44 Mais si, mais non, Flamanville n'est pas ouvert.
29:46 Ah bah Flamanville, oui, c'est une faillite.
29:48 C'est une famille qui en a fermé face à une âme
29:50 sous prétexte qu'on allait ouvrir Flamanville.
29:52 Ça ne représente que 10%.
29:53 Oui, d'accord, mais enfin c'est quand même là l'origine de la décision.
29:55 Rien d'autre n'a été fermé.
29:56 C'est une décision purement politique.
29:58 Je le dis bien.
29:59 Il n'y avait pas d'étude d'impact.
30:01 On va tripler les éoliennes, on va doubler.
30:03 Je ne vois pas en quoi votre éclairage invalide
30:09 ce qui a été reconnu par l'ensemble du personnel politique
30:14 de la Doubloge que je viens d'entendre,
30:16 à savoir qu'il y avait un désir de sortir du nucléaire.
30:21 Mais non, mais non, pardon, vous ne pouvez pas sortir du nucléaire.
30:24 Vous n'allez pas sortir jusqu'au bout.
30:25 C'est ça.
30:26 Le désir de diminuer.
30:27 Ah, mais ce n'est pas la même chose.
30:28 Oui, mais oui, de diminuer progressivement le nucléaire.
30:31 La parole de Mme Borne, c'était encore pire.
30:34 C'était avec une grande joie que c'était dans l'optique
30:38 d'en terminer avec le nucléaire.
30:41 Est-ce qu'on découvre, enfin moi je ne le découvre pas,
30:44 mais est-ce qu'on en prend en plus ?
30:45 Mais ça s'est fait de manière totalement empirique.
30:49 Dernière chose, avec toujours Ségolène Royal.
30:55 Alors, vous allez l'entendre, elle parle de l'AREN.
30:58 L'AREN, c'est l'accès régulé à l'électricité nucléaire
31:02 qui a été mis en place en 2010.
31:04 C'est une nouvelle organisation du marché de l'électricité.
31:07 C'est un dispositif qui permet aux fournisseurs alternatifs
31:10 depuis le 1er juillet 2011 et jusqu'à 2025
31:14 d'accéder à un prix régulé à l'électricité
31:16 produite par les centrales nucléaires historiques d'EDF
31:19 situées sur le territoire national.
31:20 Nous sommes d'accord.
31:21 Donc écoutez ce qu'elle dit, Ségolène Royal de l'AREN, notamment.
31:25 L'AREN est un scandale.
31:28 Un scandale qui a été créé en 2010, quand même, je le rappelle.
31:32 Et cette AREN qui a été mise en place,
31:34 l'AREN dans l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique,
31:38 a conduit EDF à vente à perte.
31:41 À vente à perte, c'est-à-dire que sont intervenus du coup
31:45 sur ce segment du marché de la commercialisation
31:48 qui dès lors était libéralisé entre la production et la vente,
31:52 des vautours.
31:54 C'est quoi les engagements toujours aujourd'hui d'ailleurs
31:56 des opérateurs qui viennent sur ce créneau ?
31:58 C'est l'obligation de produire de l'énergie.
32:01 Quelle était la raison pour laquelle il leur a été autorisé,
32:05 enfin on leur a donné la capacité d'acheter de l'énergie
32:08 en dessous du prix de production ?
32:10 C'est parce qu'en contrepartie de ce profit,
32:13 ils étaient obligés à leur tour
32:16 de créer des filières de production d'énergie.
32:19 Et ce qui est pire que tout,
32:21 c'est qu'ils ont laissé des gens en rade.
32:23 Il y a certains opérateurs qui ont fait des publicités,
32:26 on les a vu à la télé les publicités,
32:28 "Venez chez nous, l'énergie est moins chère,
32:31 quittez EDF et puis venez prendre l'abonnement chez nous".
32:36 Donc les gens, notamment ceux qui ont le moins d'argent
32:39 et qui regardent leurs factures,
32:41 ils ont changé d'opérateur
32:43 et au moment où ce n'était pas suffisamment rentable,
32:46 les opérateurs disparaissent, ils mettent la clé sous la porte.
32:49 Sauf qu'entre temps, ils ont empauché la différence.
32:53 Le pire, c'est que c'est l'État aussi
32:56 qui a été obligé d'acheter son électricité
32:59 à un opérateur privé.
33:01 Vous savez ça ?
33:03 L'État a dû acheter...
33:05 Qui a eu le marché de la fourniture de l'électricité de l'État ?
33:09 Est-ce que l'État, l'électricité qui marche partout dans les ministères,
33:13 est-ce que c'est à EDF qu'on l'achète ?
33:15 Non.
33:17 L'État français, qui quand même est actionnaire de l'EDF,
33:23 a été obligé d'acheter son énergie sur le marché libre
33:27 par l'entreprise Hydropsion,
33:29 qui a obtenu le marché de la fourniture de l'électricité de l'État.
33:33 Et cette entreprise a fait faillite, fin 2021.
33:36 Elle a déposé le bilan,
33:38 mais entre-temps avait empoché toutes les plus-values qu'elle a pu faire.
33:42 Et aujourd'hui, l'État retourne chez EDF,
33:45 avec la hausse des prix, entre-temps.
33:47 Je vous assure, c'est sidérant.
33:49 C'est un peu complexe, j'espère.
33:51 On est les seuls à passer ça.
33:53 Évidemment, on fait un choix éditorial.
33:55 Pendant 2 minutes 30, on l'a écouté.
33:57 C'était hier.
33:58 Ça pourrait être dans tous les médias.
34:00 C'est nulle part.
34:01 On est les seuls à passer ça.
34:03 C'est sidérant, ce que je vous montre là.
34:05 C'est sidérant.
34:06 - Je vais faire une petite correction.
34:08 A chaque fois, vous me dites que j'ai tort.
34:10 Mais ça n'est pas des charges.
34:12 Ce sont des démarches idéologiques.
34:14 Tout ce qu'ils ont fait a été idéologique.
34:16 Mais pardon de vous le dire,
34:18 ils ont fait ça tout à fait librement.
34:21 L'opposition n'a pas contesté.
34:23 Madame Royal, elle en parle maintenant.
34:26 Je ne l'ai pas entendue à l'époque se révolter contre tout ça.
34:29 - On marche sur la tête.
34:31 L'État a été acheté.
34:33 Sur DDRG, sur l'électricité, en dehors d'EDF.
34:36 Mais enfin, on marche sur la tête dans ce pays
34:39 à un niveau qui est sidérant.
34:41 - Juste d'un mot, comme c'était délibéré,
34:43 ça veut dire que ce n'est pas l'assassinat du nucléaire,
34:45 c'est un suicide en réalité.
34:46 Tous ces gens ont été au pouvoir en même temps.
34:48 - Ou de l'incompétence.
34:49 Moi, je pense que c'est de l'incompétence.
34:51 - Oui, oui, oui.
34:52 - C'est de l'incompétence.
34:53 - C'est de l'idéologie.
34:54 - C'est de l'idéologie.
34:55 - D'où les attaques sur les petits hommes gris, etc.
34:57 Mais c'est sidérant, je vous assure.
34:59 C'est à se taper la tête contre le mur.
35:02 - Mais ça fait peur.
35:03 - Mais bien du fait que le marché de l'électricité
35:05 a été libéré, déréglementé,
35:07 par volonté européenne,
35:09 auquel la France a souscrit.
35:10 - Oui, mais bien sûr.
35:11 - Mais bien sûr, c'est là, bien sûr.
35:13 - Là, ce n'est pas une question de gauche et de droite,
35:14 parce que tout le monde y est apparti.
35:15 - Mais on a bien compris, d'accord.
35:17 - Et que c'est ça qu'on paye aujourd'hui
35:19 à travers les prix de l'électricité.
35:21 - Mais on a bien compris.
35:22 - M. Lévy, le président d'EDF, avait dit la vérité.
35:24 - Mais bien sûr.
35:25 - Vous entendez Henri Proglio, Jean-Bernard Lévy, M. Bréchet.
35:29 - C'est ça qu'il faut faire.
35:31 - Et qui s'est fait retoquer, voire limogé.
35:34 Il avait dit la vérité.
35:35 - Tout le monde, ceux qui nous suivent tous les soirs,
35:37 on a fait entendre M. Bréchet, M. Proglio,
35:39 M. Jean-Bernard Lévy, M. Valls, Mme Ségolène,
35:42 tous ceux qui viennent dans cette commission disent la même chose.
35:45 - Oui, je rappelle qu'ils sont sous la foi du serment.
35:47 - C'est sidérant.
35:48 - Ils sont obligés de dire la vérité.
35:49 - Bon, l'agressieur de policiers, ça, ça m'intéresse grandement,
35:53 parce que vous avez vu un policier qui a été agressé le 19 janvier
35:59 par un manifestant, durement.
36:02 Vous allez voir le sujet de Maxime Lavandier.
36:04 Cet homme, il devait passer en comparution immédiate une première fois.
36:07 Voilà, c'est cet homme-là.
36:09 - Oui, c'est ça.
36:10 - Il devait passer en comparution immédiate, puis il s'est été renvoyé.
36:12 Il devait passer une deuxième fois au tribunal,
36:15 et ça a été encore envoyé, finalement.
36:16 C'est celui-là, vous voyez.
36:18 Ils vont aller le chercher, là, c'est très intéressant, vous voyez.
36:21 Il y a deux CRS qui vont sortir du groupe, ils vont aller le chercher.
36:24 Donc il est interpellé, il a fait 24 heures de garde à vue.
36:26 Tu pourrais dire, lui, ils vont quand même, ils vont être sanctionnés.
36:31 Bon, il est dans la nature, son contrôle judiciaire, d'ailleurs, a été allégé depuis.
36:36 Il n'est évidemment pas en prison, il sera jugé en octobre.
36:39 Je trouve ça étonnant.
36:40 Voyons le sujet de Maxime Lavandier.
36:43 - Vous êtes très démesuré dans votre...
36:44 - Mais je suis démesuré, moi, je...
36:46 - Non, franchement, vous ne l'observez pas, la mesure nécessaire.
36:49 Je pense aux policiers qui voient ça.
36:51 Donc voyez le sujet de Maxime Lavandier.
36:53 - Georges a raison, c'est exactement ce que vous reproche la ministre des Ressources.
36:56 - Vous vous reprochez d'être démesuré.
36:57 - Vous parlez de cette histoire ?
36:58 - Heureusement, vous n'avez pas rien dit avant-là, parce que j'aurais été encore plus dur que vous.
37:02 - On va vous voir dans le sujet, d'ailleurs.
37:05 On va vous voir dans le sujet, parce que comme vous ne parliez pas sur le plateau, on vous a mis dans le sujet.
37:08 - Mais moi, je m'auto-censure, maintenant.
37:10 - Voilà, mettez Maxime Lavandier.
37:12 - C'était le 19 janvier dernier,
37:15 lors de la première manifestation contre la réforme des retraites,
37:18 un homme en pull rouge jette une planche en bois sur les forces de l'ordre.
37:22 Il attaque une deuxième fois,
37:25 avant de recevoir une charge des policiers.
37:29 Ces derniers l'interpellent et le placent en garde à vue.
37:35 Âgé de 19 ans, l'individu devait être jugé en comparution immédiate au tribunal de Paris le 21 janvier.
37:43 Procès finalement renvoyé au 8 février, le jour de l'audience,
37:46 l'avocat du suspect était en convalescence et personne ne pouvait assurer sa défense.
37:51 Le procureur et les partis civils composés de deux policiers présents le jour de la manifestation
37:55 ont d'un commun accord, décidés de renvoyer une seconde fois l'audience.
37:59 Prochaine date fixée le 3 octobre, soit huit mois après les faits.
38:02 Pour Georges Fenech, ancien magistrat, le tribunal a jugé que le trouble à l'ordre public
38:07 n'était pas suffisamment grave pour dénoncer un mandat de dépôt.
38:10 - C'est un choix qu'a fait le tribunal de renvoyer à une date lointaine,
38:15 parce qu'il y a aussi un agenda qui est compliqué pour les juridictions,
38:18 compte tenu du manque de moyens, dans la mesure où il n'a pas décerné de mandat de dépôt.
38:23 L'individu placé sous contrôle judiciaire depuis les faits était connu des forces de l'ordre.
38:28 - Il aurait pu. Normalement, c'est une affaire aussi grave de conséquences.
38:32 On entend évidemment l'exaspération, l'incompréhension des services de police,
38:37 la manifestation contre les retraites, il y a un trouble, je dirais, grave à l'ordre public.
38:43 Ça n'a pas été du tout l'appréciation du tribunal.
38:46 - Si on avait compris.
38:47 - Ça n'a pas été l'impression du tribunal qui a considéré que c'était une affaire somme toute banale,
38:51 puisqu'on la renvoie à 8 mois, vous vous rendez compte.
38:54 - Mais quel est l'avis de l'ex-procureur Fenech ?
38:56 - L'ex-procureur a dit qu'il aurait dû avoir des réquisitions de mandat de dépôt,
39:00 des réquisitions de mandat de dépôt, mises sous mandat de dépôt d'étention provisoire,
39:05 et renvoie de cette affaire au maximum à 2 mois, comme le prévoit la loi.
39:09 S'il avait été détenu, il fallait le juger dans les 2 mois.
39:11 Sauf qu'on a estimé que ce n'était pas si grave,
39:13 puisque, vous me rappelez Pascal, on a en plus allégé le contrôle judiciaire.
39:17 - C'est ça qui est formidable.
39:18 - Plusieurs remarques.
39:20 - En 8 jours, son contrôle judiciaire a été allégé.
39:23 - Ce n'est pas grave.
39:24 - Je trouve ça sidérant là aussi.
39:26 - La première, là on n'est pas dans le commentaire,
39:29 mais le simple fait d'en parler, c'est différent des autres qui n'en parlent pas, de cette affaire-là.
39:34 C'est ce qui nous distingue, premièrement.
39:37 Deuxièmement, sur le fond, Georges a parfaitement raison, on aurait dû le faire.
39:40 Mais c'est, en vérité, d'une triste banalité.
39:44 Et quand vous avez des magistrats qui, justement, sont un peu plus fermes,
39:50 eh bien, ils sont en but à une hostilité déclarée,
39:55 et de certains avocats, et de certains magistrats,
39:58 notamment ceux du syndicat de la magistrature,
40:00 et je renvoie à un article dans Valeurs Actuelles.
40:03 - Le juge Tony Skurtis.
40:04 - Je ne voulais pas nommer son nom.
40:06 - Mais qui lui fait son travail avec urbanité en plus.
40:10 - On le reprochait d'être trop sévère.
40:11 - Il n'a plus quoi là ?
40:12 - Il s'appelle Tony Skurtis ?
40:13 - Skurtis, voilà.
40:15 - Skurtis, voilà.
40:16 - On lui reproche d'être trop sévère dans ses décisions.
40:19 - Le malheureux fait son travail.
40:21 - Parce que l'histoire est incroyable.
40:23 En gros, dans le même cas, ce qu'il aurait fait, c'est qu'il aurait fait le mandat de dépôt,
40:27 et qu'il aurait fait ce que Georges a dit.
40:29 Il le faisait dans toutes les affaires sur lesquelles, voilà,
40:31 il avait très très peu d'appels sur ses affaires,
40:33 parce qu'il était extrêmement rigoureux, etc.
40:36 Libération fait un article qui fait parler des magistrats qui violent,
40:40 parce qu'il a déposé une plainte à cause de ça,
40:41 qui violent le secret des délibérations, normalement c'est interdit,
40:44 pour dire en gros c'est un monsieur beaucoup trop sévère, etc.
40:47 Et donc il est extrêmement ennuyé.
40:49 Tout ça sous influence du syndicat de la magistrature qui...
40:51 - Et de quelques avocats aussi.
40:53 - Oui, oui, les avocats, évidemment.
40:54 Et le syndicat de la magistrature qui considère qu'il faut prendre le parti du voyou contre le policier.
40:59 C'est exceptionnel.
41:00 - Non mais ça c'est...
41:01 - Juste une question à Georges peut-être, ou à William.
41:04 Pourquoi le garde des Sceaux, qui peut faire des circulaires de politique pénale,
41:08 il n'a pas le droit d'intervenir dans une affaire,
41:11 mais il a bien le droit de faire une circulaire de politique pénale.
41:14 Pourquoi ne prend-il pas une circulaire de politique pénale
41:17 qui serait destinée au procureur,
41:19 pour dire en cas d'agression de policiers, contre les policiers,
41:23 je vous demande une célérité dans le traitement de ces affaires.
41:27 - Oui, il en existe des circulaires.
41:29 - Bien sûr, le copie de Sceaux est hyper dur.
41:31 - Les circulaires, vous savez, circuler, hein.
41:34 - Ça ne vaut rien, donc.
41:36 Le garde des Sceaux ne peut rien faire.
41:38 - Non mais, le procureur fait ce qu'il veut.
41:41 Aujourd'hui on est arrivé où le garde des Sceaux n'a même plus d'autorité sur les parquets.
41:45 Donc, il peut faire des circulaires de politique.
41:48 - Non mais ça c'est...
41:49 Alors moi je vous propose à Benjamin de revoir quand même cette image.
41:54 Parce que voilà, on va la revoir une dernière fois, cette image, ce soir.
41:57 Parce que chacun peut se faire un avis.
41:59 Moi je pense aux policiers qui sont sur le terrain.
42:02 Voilà, à ces policiers qui sont attaqués de cette manière-là.
42:05 Il va y avoir des manifestations ces prochains jours.
42:08 Le signe que tu envoies à tous ces casseurs, à tous ceux qui attaquent ces policiers,
42:12 allez-y, allez-y, parce que vous ne serez pas évidemment en prison.
42:16 C'est ça le signe que j'envoie.
42:18 Et bravo à ces deux policiers, effectivement,
42:20 qui interpellent ce jeune homme de 19 ans qui était manifestement connu des services de police.
42:25 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
42:26 - Vous savez, en 2020, après le match du PSG, la finale du PSG contre le PSG,
42:29 il y avait eu des énormes affrontements autour des Champs-Elysées.
42:32 Il y a un truc, il y a rentré un scooter dans des policiers.
42:34 Donc là on est sur un truc, vous pouvez tuer quelqu'un.
42:36 - Amusez-vous à faire ça aux Etats-Unis.
42:38 Amusez-vous à faire ça aux Etats-Unis.
42:40 - Il encourse...
42:41 - C'est-à-dire qu'il devrait, oui, 5 ans il a, mais il devrait exister.
42:44 Tu touches un policier en France, tu touches un policier,
42:47 il devrait avoir des peines minimales, c'est ce que réclamait Linda Guébat.
42:49 - On demandait des peines planchées.
42:51 - Pourquoi ? Il y a eu les états généraux de la justice, il y a eu le plan d'action du PSG.
42:55 On n'est pas venu à la restauration des peines planchées.
42:57 - On va terminer cette émission par une image qui a beaucoup choqué aujourd'hui.
43:00 Le député insoumis Thomas Porte a posté une photo polémique sur Twitter.
43:05 On le voit piétiner un ballon avec dessus la tête du ministre du Travail, Olivier Dussopt.
43:10 Alors on peut être contre cette réforme, mais la députée des Hauts-de-Seine,
43:13 d'ailleurs Maude Brejon, s'est insurgée sur Twitter.
43:16 Bon voilà, c'est la France insoumise d'aujourd'hui, c'est le climat, quand je disais,
43:23 d'agressivité sans doute plus, de bêtise aussi, disons-le.
43:28 - Vous trouvez que c'est de la dérision ?
43:30 - De la part de parlementaires, je trouve.
43:32 - Moi je trouve que ça c'est pas de la dérision.
43:34 - C'est symbolique, la dérision du parti.
43:36 - Je trouve que c'est surtout...
43:37 - C'est possible de s'opposer à la réforme avec intelligence.
43:39 C'est le député socialiste qui a posé la même question à Dussopt.
43:43 - Voilà, ça c'était intelligent.
43:45 - Oui ça c'est bien.
43:46 - Bon, est-ce que vous comptez vous présenter à l'Académie française ?
43:48 Parce qu'il y a des places vacantes un jour.
43:51 - Écoutez, il y a une pression qui va enverser contre moi, je suis encore...
43:55 - À l'autre côté, vu les gens qui y sont et qui se sont exprimés dernièrement de Paris-Cris,
44:02 je ne sais pas si c'est une compagnie...
44:04 - Vous fâchez aussi.
44:05 - Vargas-Liosa c'est pas mal.
44:06 - Voilà, si c'est une compagnie agréable.
44:08 Mais en revanche, l'écrivain péruvien espagnol Mario Vargas-Liosa
44:12 est entre aujourd'hui à l'Académie française.
44:13 C'est le premier à entrer dans cette prestigieuse institution
44:15 sans jamais avoir écrit un livre en français.
44:17 Donc c'est formidable.
44:19 Mais il a beaucoup de talent.
44:20 - C'est un grand homme.
44:21 - C'est un immense...
44:23 - Un très grand romancier.
44:24 - Non mais je suis d'accord avec vous.
44:25 Mais il n'a jamais écrit un livre en français, mais il est à l'Académie française.
44:28 - Mais je suis d'accord avec vous Mario Vargas-Liosa,
44:31 ne m'embarquez pas sur ce terrain.
44:33 Bien évidemment, il a cité Flaubert, Hugo, Zola, bien sûr.
44:37 Il est élu depuis 2021.
44:39 Il a déclaré "Le roman sauvera la démocratie ou s'abîmera avec elle et disparaîtra".
44:43 Juan Carlos était là, manifestement.
44:46 Il a critiqué Vladimir Poutine.
44:48 Il est prix Nobel de littérature en 2010.
44:50 Bien évidemment, c'est immense.
44:52 Vargas, qu'est-ce que vous avez à conseiller ce soir ?
44:55 - "Tour et détour de la mauvaise fille".
44:57 - Voilà.
44:58 - C'est un très grand roman que je l'ai lu il y a une dizaine d'années.
45:00 - Je sais qu'en est très littéraire.
45:02 - Il vient d'en sortir un dont son titre m'échappe.
45:05 Mais c'est un personnage littéraire considérable.
45:09 - Je suis d'accord.
45:10 - Après, je ne reprocherai pas sur la discussion.
45:12 - Je vous faisais une petite...
45:14 - Sur la discussion que vous posez.
45:15 Mais c'est un grand écrivain.
45:16 - En tout cas...
45:17 - Une grande conscience.
45:18 - Bien évidemment.
45:19 Une grande conscience également de CNews, c'est notre ami Olivier Benkelmoen.
45:23 Je ne vous ai pas cité tout à l'heure parce que je savais que vous veniez.
45:27 Mais effectivement, j'ai cité tous les animateurs de la chaîne,
45:30 tous les journalistes de la chaîne,
45:33 tous les journalistes de la chaîne,
45:35 qui animent les débats sur cette chaîne
45:37 et qui aujourd'hui, effectivement, se sont sentis touchés par les propos de Mme le ministre.
45:42 - J'ai envie de dire à Mme le ministre, entre ici, Mme la ministre,
45:45 viens voir le meilleur de l'info.
45:46 Qu'est-ce qu'elle va voir dans le meilleur de l'info ?
45:48 Ce qu'on fait, c'est la synthèse de tous les débats sur la chaîne.
45:52 Tous les gens qui viennent sur cette chaîne, on fait des petits extraits.
45:55 Donc on y voit une diversité incroyable de débats, d'opinions,
45:59 évidemment des gens qui ne sont pas d'accord.
46:02 On se régale d'ailleurs à voir ces échanges-là.
46:04 Moi, j'ai été touché et très choqué parce que, évidemment, c'est mon job,
46:10 tous les soirs, de faire ces petits extraits et de montrer la diversité.
46:14 Donc voilà, comme tout le reste de la chaîne.
46:16 - Merci en tout cas de votre fidélité.
46:19 Merci de votre fidélité au Téléspectateurs.
46:22 Merci à Serge Neidjar qui dirige cette chaîne
46:25 et qui nous permet précisément, à vous, à nous, à nous tous,
46:28 d'avoir la liberté que nous avons.
46:30 Merci à tous ceux du groupe Canal, bien sûr, à notre actionnaire,
46:33 de la même manière, qui nous permet cette liberté.
46:35 Parce que les journalistes sont libres, parce qu'ils savent que leurs patrons sont forts.
46:40 Et bien évidemment, les soutiennes sont avec eux dans ce combat pour la liberté,
46:45 justement, d'expression.
46:47 Arnold Karr a été à la réalisation, Pascal Choup était à la vision,
46:50 Rodrigue Leprado était au son.
46:52 Merci à Benjamin Naud, à Kylian Salé, à Lucas Busutil.
46:55 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
46:58 On est là demain matin.
47:00 On est là demain matin, ne vous inquiétez pas.
47:03 Et dans une seconde, Olivier Benkemou.
47:06 !