Au début des années 1960, Alain Delon devient une star internationale. Il doit son succès aux réalisateurs René Clément, Luchino Visconti, Michelangelo Antonioni et Henri Verneuil.
#alaindelon #cinema
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00:00 Apparemment vous manifestez une grande confiance en vous. Est-ce réel ? L'avez-vous toujours vu ?
00:04 Pas en moi personnellement mais en mon métier, oui.
00:09 Enfin je crois que pour arriver d'abord,
00:11 la principale des choses c'est de croire et de croire en ce qu'on fait et d'aimer ce qu'on fait.
00:14 Je crois en moi sur le plan comédien, sur le plan de ma carrière.
00:18 Je crois beaucoup moins en moi autrement.
00:21 [Musique]
00:38 Vous avez acquis à l'indolent vos galons de vedettes à l'étranger en tenant à sa direction
00:42 de grands metteurs en scène comme Clément, Visconti, Antonioni.
00:45 Cela était-il dû au hasard ou à un plan très précis chez vous ?
00:50 Non, il y a beaucoup de choses. Il y a le hasard comme vous dites.
00:53 Il y a aussi la chance qui a pris une part très importante dans ma carrière.
00:56 C'est-à-dire que c'était un plan, ce n'était pas exactement un plan précis.
00:59 C'est-à-dire que je rêvais de tourner avec Visconti, je rêvais de tourner avec Clément, avec Antonioni.
01:03 Je leur ai fait savoir par une lettre, bien avant de tourner avec eux.
01:07 Bien avant non, enfin un an avant de tourner avec eux.
01:10 Et je dois dire que la chance, puisque ça s'appelle comme ça,
01:13 a voulu que l'année d'après Clément me propose "Plein Soleil", Visconti me propose "Rocco".
01:19 A votre avis, à quoi est due la cote internationale, puisque le talent n'est pas seul en cause ?
01:23 Parce qu'il y a en France de grandes vedettes qui n'ont pas la cote internationale que vous avez.
01:27 Et qui ont beaucoup de talent.
01:28 Que faut-il de plus alors ?
01:29 Eh bien, ça je crois que c'est le mystère du cinéma.
01:32 C'est ce qu'on appelle la présence, c'est ce qu'on appelle dont vient la popularité.
01:39 Je crois qu'il faut, moi je considère ça comme le fait de passer les frontières.
01:43 C'est une chose que je ne peux difficilement expliquer.
01:47 C'est pratiquement inexpliquable, c'est le miracle du cinéma.
01:49 Vous passez les frontières, vous plaisez à l'étranger ou vous ne le plaisez pas, indépendamment de votre talent.
01:53 Ce qui aujourd'hui fait votre valeur marchande, le mot n'est pas péjoratif dans ma bouche,
01:57 est-ce que ce sont les films que vous avez tournés en Italie,
01:59 ou bien le dernier que vous avez tourné en France, "Mélodie en sous-sol" ?
02:03 Il y a eu d'abord les films que j'ai tournés en Italie.
02:06 Il y a eu d'abord "Rocco", il y a eu d'abord "Plein Soleil".
02:08 Et récemment "Mélodie en sous-sol" qui a fait, je crois, plus que tous les autres,
02:12 une carrière commerciale très impressionnante.
02:15 Dans le monde entier.
02:17 Et c'est un film français.
02:18 C'est un film français.
02:19 On peut atteindre une cote internationale en faisant du cinéma en France uniquement.
02:22 Oui, "Plein Soleil" était aussi un film français tourné en Italie, mais c'était une production française.
02:26 C'est ça, c'est ça.
02:28 Sous-titrage ST' 501
02:31 [Musique]
02:34 [Bruit de la mer]