Eric Fontaine est la 3e génération de maréchal ferrant dans sa famille, installé depuis 27 ans à La Réunion il ferre les chevaux du département.
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00:00 Avec mon papa on faisait entre 7 et 8 chevaux par jour.
00:02 Ça fait 36 ans que je vais faire les chevaux.
00:05 Les chevaux j'en ai vu des milliers.
00:07 On est à l'extérieur, les oiseaux, la nature, les chevaux.
00:12 Il y a un lien qui se crée entre nous et le cheval donc c'est sympa.
00:28 Eric Fontaine, Maréchal Ferrand depuis 36 ans maintenant.
00:33 J'ai commencé à l'âge de 14 ans avec mon papa à Chantilly, on ferrait des chevaux
00:38 de course.
00:39 Issu de la troisième génération, mon grand-père faisait des chevaux de trait, mon père faisait
00:44 des chevaux de course et j'ai appris avec lui à Chantilly dans les grandes écuries
00:48 de course.
00:49 C'est des chevaux qui sont jeunes et qui sont hyper speed.
00:52 Quand ça bouge, ça bouge souvent.
00:54 À la ferrure, on est souvent malmené par quelques chevaux, surtout les poulains qui
00:59 arrivent les deux ans où là on se fait secouer.
01:02 18 ans avec papa, il a voulu changer un peu de monde.
01:15 J'étais parti au Maroc déjà pour ferrer les chevaux de l'ancien ministre de Rabat.
01:19 L'opportunité s'est faite qu'il cherchait un maréchal Ferrand à La Réunion.
01:22 Ça aurait pu être Dubaï qui est venu après.
01:24 J'ai pris le premier venu pour l'histoire de voir un peu autre chose.
01:28 Je suis venu avec ma sacoche, un billet à aller et ça fait maintenant 24 ans que je
01:31 suis à La Réunion.
01:32 Il y a plusieurs tailles par fer.
01:43 C'est comme nous, les pointures.
01:45 On part du poney jusqu'au cheval de trait.
01:48 On achète plusieurs boîtes de fer, antérieur, postérieur, et puis des clous, différents
01:53 clous pour s'adapter au pied du cheval.
01:55 Après nous on ajuste avec la forge et l'enclume, on ajuste le fer de la taille qui lui correspond.
02:00 On met le fer au pied du cheval, et non le pied au fer.
02:04 Disons qu'il y a moins de pression sur les chevaux de sel, sur le jumping, sur l'équitation
02:11 classique que sur les chevaux de course.
02:13 C'est des chevaux différents, une autre méthode de travailler.
02:15 Ce n'est pas du tout le même monde.
02:18 Pour le physique, je préfère les chevaux de sel.
02:21 Pour l'ambiance, pour la pression, aller aux courses, suivre, je préférais quand même
02:28 les chevaux de course.
02:29 Je ne peux pas dire que c'est un métier facile, c'est un métier physiquement qui
02:32 est dur.
02:33 Si on n'est pas passionné par les chevaux et ce métier-là, il ne faut pas le faire.
02:36 J'incite les jeunes à apprendre justement ce métier-là parce qu'on trouvera toujours
02:40 du travail.
02:41 On ne sera jamais remplacé par des machines.
02:42 On travaille avec du vivant, donc il n'y a jamais une machine qui nous remplacera, c'est
02:46 impossible.
02:47 [Musique]