Comment j’ai accidentellement dépensé 699€ dans un aspirateur - La chronique de Lisa Benchabane

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Transcript
00:00 Voici Lilia Belchavadou !
00:03 Oui Lilia !
00:05 Pour l'histoire du vendredi !
00:07 Exactement, the story of the Friday, on m'a dit aujourd'hui c'est vendredi, c'est le jour de l'histoire.
00:11 Est-ce qu'on se foutrait pas un peu de ma gueule ?
00:13 On se croirait à la maternelle sérieux.
00:15 Vous savez quoi ? Colette 958, ma haters préférée, a la raison quand elle commente.
00:19 C'est donc à ça que sert l'argent du service public.
00:21 Et c'est pathétique.
00:23 Mais moi comme j'ai pas envie d'avoir les mêmes chicots que Colette,
00:25 je vais faire exactement comme...
00:27 Je vais faire comme les plans de Daniel, je vais prendre l'argent et faire ce qu'on attend de moi.
00:30 C'est donc parti pour la story du jour !
00:32 Et aujourd'hui, je vais vous raconter comment j'ai accidentellement dépensé 699 euros dans un aspirateur.
00:38 Enfin, pour un aspirateur, parce que je suis handicapée mais pas con.
00:41 Alors 699 euros...
00:43 Je viens de la capter !
00:45 699 euros, soit 30 ans de chronique sur France Inter.
00:48 Alors franchement j'ai pas 699 euros à mettre dans un aspirateur lapsus.
00:52 Pourquoi ? Parce que pour le moment il a juste aspiré mes économies.
00:55 Ouais parce que là j'ai une cale à blague donc c'est moins drôle forcément.
00:58 Alors je sais, 699 euros dans un aspirateur c'est absurde quand l'avortement est gratuit et inscrit dans la constitution.
01:05 J'ai envoyé une facture à la Sécu mais ils m'ont toujours pas répondu.
01:08 Même Nagui m'a dit franchement c'est hyper cher.
01:12 À ce prix là t'as une Philippine 24-24-77, tu lui piques son passeport et t'es même pas obligé de la payer.
01:18 Non mais 699 euros, je pourrais jouer la victime et vous dire c'est pas de ma faute je suis albinos mais ça n'a rien à voir.
01:23 Et en plus même si je suis malvoyante j'ai quand même vu le prix.
01:26 Et alors là vous allez me dire "Lilia comment t'en es arrivé là ?"
01:28 Et bah pour comprendre, il faut faire exactement comme Jean-Luc Lallet quand il a besoin de compagnie, retourner au lycée.
01:33 Car oui, tout a commencé le jour de la rentrée en Terminal ES2 quand j'ai croisé le chemin de mon crush absolu.
01:40 Il est grand, il est drôle, il est cute.
01:42 Mais 7 ans après, il est malheureusement atteint d'une maladie très grave, sans doute incurable, la peur de l'engagement.
01:48 Est-ce qu'on est surpris ? Absolument pas.
01:50 Bah non. Alors spoiler alert, il n'y a pas de vaccin contre la peur de s'engager.
01:54 Je me demande ce qu'ils foutent chez Moderna et Pfizer d'ailleurs.
01:56 Tu sais genre aujourd'hui je me rends compte que tous les hommes ont peur de l'engagement.
02:00 Ils ont envie d'une femme qui est un peu comme un forfait énergie mobile, un forfait illimité sans engagement.
02:05 Alors moi je suis très blanche mais j'ai pas la gueule d'une carte SIM, désolé.
02:09 Bref, le mois dernier, le crush en question m'annonce qu'il se casse au bout du monde.
02:14 Alors encore une fois, est-ce qu'on est surpris ?
02:16 Bah cette fois surprise non, mais vexé oui peut-être.
02:18 Parce que quand tu fais fuir la personne que t'aimes au bout du monde, tu le prends pas forcément bien.
02:22 Finalement je me dis que je suis un peu comme la Penélope Albinos qui regarde son Ulysse Vauguet vers un océan de lâchetés.
02:28 C'est beau hein ?
02:29 Ça c'était la petite rêve culturelle pour failloter un peu avec la direction.
02:32 Alors du coup, pour combler cette tristesse intérieure et le rejet de tous, j'ai décidé d'adopter un chat que j'ai appelé Tokyo.
02:40 Alors oui, le nom de mon chat c'est le deuxième plus gros affront fait à la culture asiatique
02:44 après le film Astérix et Obélix, l'Empire du Milieu.
02:48 Et une batte d'eau plus !
02:50 Mais qui dit chat dit poils, donc aspirateur.
02:53 Parce que si j'avais eu un mec contre les poils, j'aurais juste acheté une tondeuse, ça m'aurait coûté moins cher.
02:56 Mais non, moi j'ai eu le chat et l'aspirateur pour oublier mon crush du coup.
03:01 Donc là on est vraiment sur un achat compulsif et le déni, c'est compliqué.
03:04 Et là vous me direz, t'aurais pu aller consulter un psy.
03:07 Ce que j'ai fait, j'y suis allée et en fait à la première séance, elle m'a proposé un exercice.
03:10 Elle a dessiné un rond sur une feuille qu'elle a appelé le rond de la colère.
03:13 Et elle m'a demandé ce que je pourrais y mettre à l'intérieur.
03:16 Alors moi j'ai réfléchi et je lui ai dit peut-être le prix de la séance.
03:20 Parce que 60 euros non remboursés par la sécurité sociale, franchement à ce prix là je préfère acheter des aspirateurs.
03:25 Et mon aspirateur je le trouve hyper beau, je l'ai accroché à l'entrée dans mon appart comme ça tout le monde le voit.
03:30 Parce que quand t'as un Dyson en vrai, t'as pas besoin de décorer ton appart, parce que le Dyson c'est déjà une pièce d'art.
03:34 Bon chez moi ça fait juste la meuf qui est hyper fière de son aspirateur et ça fait juste pitié parce que tout le monde s'en fout.
03:39 Mais au Palais de Tokyo, en vrai ça aurait pu faire "artiste indépendante qui dénonce le consumérisme patriarcal".
03:44 Remarquez, Palais de Tokyo, en vrai ça pourrait être le surnom de mon appart.
03:48 Il fait quand même 17 mètres carrés et mon chat s'appelle Tokyo.
03:52 Et ouais on est sur une chronique construite, pleine de logique et de dépression.
03:56 Mais moi j'en reviens pas, je me dis normalement les gens de mon âge n'achètent pas, ne dépensent pas leur argent pour acheter des aspirateurs.
04:02 Et c'est là que je me dis que j'ai vieilli, je me dis le Dyson c'est un petit peu finalement le cheveu blanc de la génération Z.
04:07 Et puis moi quand je suis face à mon aspirateur, j'ai le coeur qui bat fort, je suis figée, je suis amoureuse.
04:13 Et je peux pas m'empêcher de l'observer sans oser le toucher, c'est un peu le Timothée Chalamet de l'aspirateur.
04:18 Lui il est comme Lily-Rose Zepp, lui il est trop beau pour travailler.
04:21 Et des fois je le regarde comme ça toute la journée et c'est un petit peu gênant parce qu'on dirait Pépé Déa qui regarde une stagiaire.
04:27 Alors pour terminer cette chronique, je précise évidemment que cette chronique n'est pas sponsorisée par la marque Dyson.
04:33 Cependant, n'ayant aucune dignité, ils acceptent évidemment tous les partenariats rémunérés ou non.
04:39 Donc n'hésitez pas à m'envoyer tous vos produits qui me permettront d'aspirer les débris de mon coeur brisé.
04:44 - Yes ! Merci Lydia !
04:47 - Merci à vous les chavelles ! Tanguy Pastureau nous a rejoint !
04:50 Tanguy !

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