Le Music Club d’Etienne de Crecy, des Daft Punk à Vitalic en direct de son studio
Etienne de Crécy est producteur ET DJ. On est allé le rencontrer directement dans son studio pour qu’il nous sorte toutes ses pépites. Et attention y’a des exclus !
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MusiqueTranscription
00:00 Ce morceau est complètement fou !
00:02 Il y a des morceaux que tu te dis "Tiens, celui-là est pas mal"
00:04 mais tu peux pas savoir le bordel que ça met dans un club des fois.
00:06 Les sonorités sont beaucoup plus acceptables
00:08 pour quelqu'un qui n'a pas écouté de techno
00:10 qui n'a pas pris des X-TAS dans une rave grosso modo.
00:12 Alors avant je croyais que j'étais jaloux du talent et pas du succès
00:14 puis en fait je suis jaloux des deux
00:16 je suis jaloux du talent, du succès, c'est un moteur, c'est un vrai moteur.
00:18 Salut, c'est Etienne de Crécy, on est dans mon studio
00:20 on va jeter un coup d'œil et une oreille aussi
00:22 à tous les vinyles que j'ai acheté
00:24 entre 1995 et 2006
00:26 pour faire mon métier de DJ.
00:28 Au moment où j'ai redigué dans ma collection
00:38 c'est le vinyle, je suis retombé dessus
00:40 c'était une super surprise
00:42 c'est vrai que je me souviens de ce morceau
00:44 et c'est un morceau qu'on ne trouve plus en digital
00:46 et c'est vraiment lui qui m'a donné envie de rejouer le vinyle
00:48 en me disant "Il faut que ce truc-là
00:50 je le rejoue à nouveau dans un club"
00:52 Je peux le mettre vite fait ?
00:54 Bien sûr !
00:56 C'est bizarre, c'est pas un morceau de French Touch ou de l'époque, c'est un peu après ?
00:58 Le moment où j'ai réentendu ça
01:18 je me souviens exactement
01:20 l'ambiance qu'il met dans un club
01:22 je me souviens de toutes les soirées où j'ai joué ça
01:24 Par exemple, là c'est un autre
01:26 ça c'est un morceau
01:28 je suis hyper content de l'avoir retrouvé
01:30 c'est pareil, je ne savais même pas qu'on l'avait gravé sur dis
01:32 c'est un morceau qu'on avait fait avec Philips D'Art
01:34 c'est un morceau inédit de Motorbass
01:36 qu'on a fait
01:38 longtemps après la sortie de l'album
01:40 on a beaucoup essayé de faire un deuxième album
01:42 Celui-là c'est un track
01:44 qu'on avait repris de l'époque
01:46 où on faisait le premier album
01:48 c'est un morceau qu'on n'avait pas gardé pour l'album
01:50 ça c'est la matière première du vinyle
01:52 c'est la cire sur laquelle on grave le vinyle
01:54 normalement on envoie ça à l'usine
01:56 qui le développe et qui peut tirer
01:58 des milliers de copies
02:00 et ça c'est le truc original, donc on ne l'a pas envoyé à l'usine
02:02 donc c'est encore la cire sur laquelle
02:04 a été gravé, c'est un exemplaire unique
02:06 et donc j'étais hyper content de le retrouver
02:08 on peut l'écouter vite fait
02:10 *Musique*
02:26 Donc voilà
02:28 j'étais hyper content de
02:30 de retrouver ça
02:32 c'est un super track et un super souvenir
02:34 très emblématique des années 90
02:36 par exemple c'est celui-là de
02:38 Arnold Van Halden
02:40 c'est quand même le mec qui a traversé les époques
02:42 de manière incroyablement
02:44 brillante tout le temps
02:46 je sais pas comment il fait
02:48 moi j'ai commencé à écouter, à acheter des disques avec Philippe Zard
02:50 on était colocataires dans un appartement
02:52 rue Lepic, on a découvert les Raves
02:54 ensemble avec toute une bande de copains
02:56 qui habitaient dans l'appartement
02:58 on a commencé
03:00 à acheter des disques
03:02 en fait c'est lui tout de suite après
03:04 les deux premiers Raves, il a dit, quand il a découvert
03:06 que c'était des vinyles qui étaient joués
03:08 moi j'ai mis longtemps avant de m'en rendre compte en fait, j'allais dans les Raves
03:10 je crois que la musique, j'ai pas fait gaffe pendant très longtemps
03:12 d'où venait la musique
03:14 c'était, non mais c'est
03:16 vrai que c'était assez marrant parce que le DJ était souvent dans un coin
03:18 on a du mal à imaginer ça
03:20 aujourd'hui
03:22 où tout le monde regarde le DJ
03:24 on voyait pas le DJ, à part une bande de geeks
03:26 qui étaient autour et qui essayaient de regarder
03:28 les disques qu'il était en train de jouer
03:30 tous les autres gens se regardaient les uns les autres
03:32 et dansaient dans un
03:34 dans une ambiance d'amour incroyable
03:36 mais on faisait pas gaffe au DJ
03:38 j'ai mis, je sais pas, j'ai mis trois mois avant de me rendre compte
03:40 mais c'est Philippe qui m'a dit "regarde il joue du vinyle"
03:42 c'était une époque où le CD arrivait, le vinyle c'était ringard
03:44 on était "quoi du vinyle, impossible
03:46 que cette musique là sorte d'un
03:48 d'un vinyle" donc quand Philippe
03:50 s'en est rendu compte
03:52 il a tout de suite cherché les magasins de disques
03:54 qui vendaient ça, on est allé chez
03:56 les magasins, c'était BPM, Ravetrade à l'époque
03:58 acheter des trucs comme ça
04:00 on s'est acheté des platines, on a commencé à découvrir le truc
04:02 c'était déjà Armand Van Halden en fait
04:04 et il avait ce truc d'un son, nous on venait du
04:06 on était ingénieur du son dans le hip hop
04:08 et Armand Van Halden il avait déjà ce son très fat
04:10 très gros
04:12 là où la techno qui venait de
04:14 de Détroit, où la techno anglaise
04:16 était très froide
04:18 très synthétique, Armand Van Halden
04:20 il avait déjà amené, lui et Kenny Dope
04:22 ils avaient déjà amené ce côté sample
04:24 et chaud dans la musique, donc il était déjà là
04:26 et le gars a un son
04:28 qui fait que tous les disques
04:30 qu'il fait quand tu les mets dans un club
04:32 c'est tout de suite la fête, je sais pas
04:34 comment il fait mais c'est tout de suite la bonne ambiance
04:36 il y a une autorité du fun qui est assez
04:38 dingue, et même si les morceaux
04:40 ils sont toujours assez sourcils français
04:42 mais il y a un truc, ça emporte toujours
04:44 il a ce son là qui est incroyable
04:46 et alors là justement le morceau il fait avec DJ Snick
04:48 qui est aussi un autre DJ dans le même genre
04:50 qui a ce côté très fat dans le son et qui nous
04:52 a énormément influencé le fait d'avoir
04:54 justement de la musique électronique, de la techno mais
04:56 avec une attitude
04:58 hop je passe l'intro
05:00 alors très 90
05:02 et là c'est la caricature des morceaux
05:20 de cette époque là, c'est une boucle
05:22 disco, un beat dessus
05:24 et puis c'est comme ça
05:26 et puis le gars il joue avec le filtre
05:28 parce que grosso modo
05:30 il y a
05:32 après
05:34 et donc c'est vrai que
05:40 la façon de faire les morceaux était assez
05:42 débile et démente justement
05:44 et donc celui là je me souviens au moment où
05:46 j'ai revu la possède, je me souviens exactement la guerre
05:48 que mettait ce morceau
05:50 dans les clubs, je crois qu'en plus Armand Vandalda
05:52 d'après ce qu'on m'a dit, je sais pas si c'est un vrai truc
05:54 il faisait pas ses beats, il prenait
05:56 dans une banque
05:58 des banques de beats en CD
06:00 apparemment et il samplait le beat, une mesure
06:02 paf il le mettait et il se faisait pas chier à programmer
06:04 les charlées, les casquettes, les kicks
06:06 c'était comme ça, une boucle disco, un truc, donc il fait ses morceaux
06:08 très rapidement et après
06:10 il avait cette magie là, je sais pas
06:12 de produire, de faire que le morceau
06:14 il devenait fou, quand t'écoutes
06:16 chez toi tu peux pas savoir, il y a des morceaux tu te dis tiens
06:18 celui là il est pas mal mais tu peux pas savoir le
06:20 bordel que ça met dans un club des fois
06:22 alors celui là je peux le montrer parce que ça c'est pareil
06:24 c'est exemplaire, alors ça c'est le tout premier
06:26 c'est le tout premier maxi
06:28 du label Solide qu'on avait monté
06:30 avec Alex Goffer et Pierre-Michel Levallois
06:32 après le premier maxi
06:34 de Motorbass qui était en 93
06:36 et Pierre-Michel
06:38 nous a contacté à l'excès, moi en disant ouais
06:40 Motorbass c'est trop bien, venez on fait un label nous aussi
06:42 moi j'ai dit ouais ok à fond
06:44 et donc voilà c'est Alex Goffer, alors en vrai
06:46 le maxi qui est sorti
06:48 il est comme ça
06:50 le processus là s'appelle l'héliofor
06:52 le processus d'impression, c'est une impression
06:54 sur de l'aluminium et c'est le grand-père d'Alex Goffer
06:56 qui avait inventé ce procédé et donc c'était
06:58 encore son oncle qui avait l'usine
07:00 qui fabriquait ça, donc c'est H5
07:02 Antoine Bardoujaquet et
07:04 Ludovic Houplin qui avaient fait la pochette
07:06 et on était allé imprimer ça à l'usine du grand-père
07:08 d'Alexis, on avait collé les pochettes à la main
07:10 après chez Pierre-Michel
07:12 et donc au moment d'imprimer
07:14 le maxi qui était comme ça, on en a fait quelques
07:16 exemplaires rouges
07:18 et verts et donc là c'est vraiment
07:20 extrêmement rare, celui-là
07:22 j'emmènerai pas sur la route
07:24 et ça c'était le tout
07:26 premier maxi d'Alex
07:28 qui d'ailleurs il s'appelait Alex
07:30 et en vrai Goffer c'était le nom du
07:32 maxi
07:34 tout après ce qui a fait les reports du maxi
07:36 disait Alex Goffer, donc en fait le nom lui est resté
07:38 - Ah c'est Goffer EP - Normalement c'était
07:40 Goffer EP, lui il s'appelait Alex
07:42 son nom d'artiste c'était Alex
07:44 et là on voit là c'est
07:46 Goffer EP et donc
07:48 - Donc le Alex Goffer ça vient de son premier disque
07:50 - Voilà, Alex Goffer ça vient de son premier disque
07:52 [Musique]
08:16 On reconnait le style Alex Goffer
08:18 quand même, alors c'était avant l'électronique
08:20 en fait hein
08:22 [Musique]
08:37 C'était très très
08:39 funky, c'était méga Alex Goffer
08:41 c'est marrant, j'avais pas entendu depuis longtemps
08:43 - Et comment vous vous êtes rencontré avec Alex? - On était au lycée ensemble
08:45 - Ok
08:47 - Il se trouve que c'était un lycée
08:49 à Versailles où il y avait donc Pierre Michel avec qui on a monté le label
08:51 et dans le même lycée il y avait aussi
08:53 Jean-Benoît
08:55 Dunkel et Nicolas Godin
08:57 de Air, il y avait aussi
08:59 Arnaud Robotini, Black Strobe étaient dans le même lycée
09:01 on se fréquentait parce qu'on était
09:03 les new wave du
09:05 lycée, les fans de musique
09:07 grosso modo, en fait
09:09 ça fait un peu vieux de dire ça mais il se trouve que
09:11 au moment, donc la fin des années
09:13 80, début des années 90
09:15 quand t'aimais la musique, il fallait
09:17 acheter les disques
09:19 c'était un budget et en fait qui écoutait
09:21 qui était passionné de musique, il n'y avait pas grand monde
09:23 nous au lycée on était une quinzaine
09:25 à mettre notre argent de poche dans la
09:27 dans la musique, c'était beaucoup moins bien
09:29 avant
09:31 j'étais à le dire parce qu'il y a des gens qui disaient "ouais c'était mieux"
09:33 c'était beaucoup moins bien en fait, c'était débile comme façon
09:35 d'appréhender la culture
09:37 le truc de l'abonnement aujourd'hui
09:39 et d'avoir accès à toute la musique et un milliard
09:41 de fois mieux pour la culture
09:43 et d'ailleurs ça se voit
09:45 d'avoir des enfants et des jeunes et de tout le monde
09:47 aujourd'hui à la musique, il est beaucoup plus ouvert
09:49 beaucoup plus inventif
09:51 beaucoup plus intelligent et nous
09:53 comme on mettait notre argent
09:55 dedans, c'était presque identitaire
09:57 en fait, c'est à dire qu'à un moment où c'était écouté
09:59 de la new wave, tu ne pouvais pas écouter de la funk
10:01 si t'écoutais de la funk ou du hip hop
10:03 tu ne pouvais pas écouter
10:05 il y avait des barrières qui étaient
10:07 débiles et on se définissait par rapport
10:09 à la musique qu'on écoutait
10:11 et vous c'était très new wave pour le coup à cette époque là
10:13 c'était new wave
10:15 moi j'ai été très... j'ai adoré
10:17 là aussi le punk, puis ensuite
10:19 le post-punk, new wave
10:21 et effectivement les années où on était ensemble
10:23 quand on a commencé à faire de la musique, on était très new wave
10:25 et ensuite il y a eu toute cette
10:27 scène finalement
10:29 Manonégras, Négresse
10:31 Vert, tout ça, qui nous ont un peu
10:33 décomplexé sur le fun
10:35 avant c'était pas fun
10:37 avant c'était pas fun
10:39 Ba'a'ous et Kiur
10:41 et tout ça
10:43 on était loin du fun
10:45 et il y a eu un moment où il y a eu effectivement
10:47 cette énergie là
10:49 qui a dit "en fait finalement on peut peut-être
10:51 on peut peut-être rigoler dans la vie"
10:53 je suis arrivé à Versailles à l'âge de 16 ans
10:55 à peu près, je venais de Marseille
10:57 et j'ai fait mon lycée à Versailles
10:59 après je suis allé à Paris, mais donc il y avait
11:01 en plus cette ambiance à Versailles où tu rigoles
11:03 pas beaucoup, il faut dire les choses
11:05 surtout par rapport à Marseille ça devait faire un grand écart
11:07 par rapport à Marseille c'était très différent
11:09 c'était très différent
11:11 c'était pas du tout la même ambiance
11:13 mais du coup tu te confortes dans une
11:15 dans une attitude "new wave"
11:17 plutôt facilement
11:19 alors que être "new wave" à Marseille c'était beaucoup plus difficile
11:21 moi au moment où je suis arrivé
11:23 au studio +30
11:25 donc c'était le studio +30 où je suis
11:27 rentré assistant
11:29 et Philippe était ingénieur
11:31 dans le studio, ingénieur maison
11:33 on disait à l'époque, c'est à dire qu'il n'était pas encore
11:35 il n'était pas encore finance, il continuait à être salarié par le studio
11:37 et faire les séances du studio
11:39 et lui il était déjà très copain avec Hubert
11:41 avec Boombaz, je crois que Philippe il écoutait
11:43 beaucoup de... il écoutait Metallica
11:45 il avait un groupe de hard rock quand il était jeune
11:47 je pense que c'est Hubert qui a amené l'influence
11:49 funk
11:51 en fait, et à Philippe
11:53 puis à moi par capillarité on va dire
11:55 c'est lui qui avait cette
11:57 connaissance là, moi au moment où j'étais donc
11:59 assistant de Philippe j'ai découvert justement
12:01 tout ce monde là, tout le truc funk qui était un truc
12:03 complètement interdit dans notre culture
12:05 New Wave
12:07 donc je venais de m'installer à Paris
12:09 mais ma bande de copains c'était encore les New Wave de Versailles
12:11 et donc
12:13 quand je suis arrivé en disant "ah ouais mais les gars écoutez ça
12:15 c'est bien" c'était genre n'importe quoi
12:17 tu vois, c'était le truc
12:19 qui passait pas du tout, c'était un truc qui était interdit
12:21 et moi c'est vrai quand j'ai écouté en fait
12:23 je crois que le truc qui s'est fait avec un disque
12:25 de Sly Stone, je sais plus c'est Philippe qui parlait
12:27 Philippe et Hubert dans une séance ils parlaient de Sly Stone
12:29 mais ils avaient pas le... le lendemain
12:31 je suis allé à la Fnac, j'ai acheté un disque parce que la pochette
12:33 elle me semblait marrante, j'ai écouté et là tout d'un coup
12:35 j'ai dit "mais en fait j'adhère"
12:37 je connaissais pas, j'avais jamais entendu parler
12:47 à part peut-être dans le film sur Woodstock
12:49 là où on voit une partie de son concert
12:51 que j'avais trouvé sympa mais sans plus
12:53 et là quand j'ai écouté l'album effectivement je me suis dit "ah ouais d'accord
12:55 bah moi aussi j'aime bien cette musique là"
12:57 j'accepte
12:59 tant pis là
13:01 c'est une bonne idée
13:03 et ensuite, je pense
13:05 l'influence d'Hubert elle a été hyper importante
13:07 parce que lui effectivement il était DA dans une maison de disques
13:09 c'est lui qui avait signé Dynastie
13:11 et en fait le truc hip hop il nous est arrivé par
13:13 Solar en fait le moment où alors c'était
13:15 c'était pas Hubert, c'est Philippe Ascoli je crois
13:17 qui a signé Solar, je sais plus exactement l'histoire de qui
13:19 mais en tout cas on s'est retrouvé en studio
13:21 avec Solar, avec Jimmy J
13:23 on a vu comment Jimmy J faisait la musique
13:25 *musique*
13:27 *musique*
13:29 *musique*
13:31 et là ça a été effectivement une révélation de dire
13:33 moi j'avais un groupe
13:35 j'avais un groupe un peu punk
13:37 un peu new wave
13:39 mais je jouais assez mal de la basse
13:41 et donc moi c'est le groupe
13:43 qui avait fait que je savais que je voulais faire de la musique
13:45 par contre je savais que mes talents de bassiste
13:47 ils me permettraient pas de vivre c'est pour ça que j'ai
13:49 essayé d'être ingénieur du son
13:51 en me disant ça je vais réussir à le faire
13:53 et j'ai vu comment on faisait de la musique
13:55 avec un ordinateur, en fait avec un sampler
13:57 je me suis dit ah bah ça y'a plus besoin de virtuosité
13:59 ça je peux le faire, alors peut-être pas aussi bien
14:01 que Jimmy J, mais par contre
14:03 la méthode je sais qu'elle
14:05 est accessible, ça a été un peu
14:07 la révélation, et puis surtout y'avait
14:09 cette révolution là du hip hop kiffant
14:11 on va dire, parce que le hip hop existait
14:13 mais y'avait un truc qui était
14:15 assez vénère, public ennemi tout ça
14:17 j'aimais bien l'esprit c'était
14:19 incroyable, mais c'était pas kiffant
14:21 avec les instru de Jimmy J moi ça a été
14:23 la révélation, j'ai adhéré
14:25 au hip hop avec ses instru à lui, où j'étais là genre
14:27 "Waouh c'est trop cool"
14:29 et encore maintenant, je vous conseille de suivre Jimmy J
14:31 sur Instagram, il envoie encore des prods qui sont
14:33 incroyables, il a un
14:35 c'est un génie de la prod en fait ce gars là
14:37 et c'était effectivement en même temps
14:39 le moment où y'avait
14:41 Tribe Called Quest aussi, y'avait Jungle
14:43 Brothers, y'avait tout ça, toute cette
14:45 vague là du hip hop
14:47 en plus c'était la musique du présent, c'est à dire y'a un moment
14:49 où on adhérait à un truc
14:51 là où quand t'écoutais Sly Stone c'était quand même
14:53 la musique des darons, là c'était
14:55 notre musique, c'était notre génération
14:57 et donc ça, ça a été vraiment une grosse
14:59 révélation, et puis ensuite
15:01 on est passé à la techno en fait
15:03 en allant dans une rave un jour
15:05 au moment où on allait dans les raves
15:07 le gros tube
15:09 c'était
15:11 voilà, les gros tubes c'était ça
15:13 et voilà
15:17 *musique*
15:19 J'adore ce morceau, c'est complètement fou
15:29 donc ça c'est speed DJ
15:31 en fait ce qui est dément, alors c'est
15:33 TR-909
15:35 et un synthé, y'a pas de basse, y'a pas de
15:37 c'est juste ça
15:39 et
15:41 structure complètement dingue, c'est à dire que
15:43 y'a toujours des breaks aberrants
15:45 y'a pas de, c'est la construction
15:47 par rapport à aujourd'hui, tout a été tellement codifié
15:49 maintenant on sait
15:51 exactement comment construire un drop
15:53 mais là tu sens la structure elle est
15:55 complètement aberrante, y'a des breaks hyper longs
15:57 puis après ça part pas, ça c'est un morceau qui m'a traumatisé
15:59 c'est à dire la simplicité du son
16:01 et la débilité du truc, vraiment
16:03 ça a été le truc, mais j'adore, j'étais là
16:05 mais c'est trop bien, parce que son
16:07 gimmick il est quand même méga bien
16:09 ouais pareil, disque extraordinaire de l'époque
16:11 alors ça, très techno, on est à fond dans la
16:13 techno pendant très longtemps, on est une petite
16:15 bande en fait, à aller tout le temps dans les raves
16:17 à un moment où ça existe pas encore trop
16:19 et en fait du coup on achète des disques, on écoute
16:21 de la techno à la maison, on vit en
16:23 colloque dans un appartement, on écoute de la techno
16:25 et tous nos potes qui écoutent de la musique normale
16:27 comprennent pas ce qui se passe, parce que c'était
16:29 vraiment de la musique, tu vois ce qu'on a
16:31 entendu ça, bah on écoutait ça le matin, on se levait
16:33 et on mettait Pull Over de
16:35 Speedy J et la journée démarrait
16:37 comme ça, et ensuite à force d'écouter beaucoup
16:39 de techno, on se rend compte qu'il y a aussi
16:41 tout un pan de la musique qui est plus
16:43 house music justement, un peu plus funky
16:45 qui match finalement avec la musique hip hop
16:47 qu'on écoutait, naturellement
16:49 on se dirige un peu plus vers cette musique là
16:51 et là je me souviens, donc ça c'est Murk
16:53 le label Murk, tu vois il y a leur nom en plus
16:55 Ralph Falcon et Oscar
16:57 mais le truc a été
16:59 effacé, mais qui continue
17:01 à faire de la musique aujourd'hui, qui continue à faire des trucs
17:03 super, c'est des gars de Miami
17:05 et donc ça aussi pareil, le
17:07 grosse révélation sur ce morceau là
17:09 *musique*
17:11 *musique*
17:13 *musique*
17:15 *musique*
17:17 *musique*
17:19 *musique*
17:21 *musique*
17:23 *musique*
17:25 *musique*
17:27 *musique*
17:29 *musique*
17:31 ça reste très formellement rigide
17:33 mais par contre il y a tout d'un coup
17:35 il y a un truc beaucoup plus funky
17:37 justement que dans Speed DJ là
17:39 *musique*
17:41 *musique*
17:43 *musique*
17:45 et le morceau il est tout le temps pareil, tout le long
17:47 tout le long du truc, c'est toujours la même chose
17:49 donc complètement basé sur le
17:51 côté hypnotique
17:53 de cette musique, donc beaucoup plus lent
17:55 *musique*
17:57 et ça ouais
17:59 vraiment Murk j'ai essayé de les copier
18:01 un million de fois en fait
18:03 à l'époque dès que je commençais un morceau je me disais il faut que je sonne comme
18:05 Murk, j'ai essayé, j'ai jamais réussi
18:07 mais par contre c'était vraiment un
18:09 c'était
18:11 assumé de dire ce morceau là
18:13 j'ai essayé de le copier un million de fois
18:15 à chaque fois ça donnait d'autres choses mais c'était vraiment
18:17 une énorme influence
18:19 et qu'est ce qui manquait pour que ça devienne du Murk alors ?
18:21 tu penses ?
18:23 je sais pas, non c'est pas
18:25 qu'il y a un truc qui me manquait, c'est un truc qu'il y avait en trop
18:27 parce que là ils ont réussi
18:29 justement à garder un truc très
18:31 le groove il est comme ça et il bouge pas
18:33 et en fait moi j'ai peut-être jamais réussi à trouver
18:35 la sauce pour que j'ai plus rien à faire en fait
18:37 une fois que c'est lancé je le laisse comme ça j'ai plus rien à toucher
18:39 c'est toujours bien, là tu te lasses pas
18:41 alors que c'est toujours pareil et moi en fait
18:43 sur mes morceaux je me lasse
18:45 donc je rajoute des trucs
18:47 c'est con
18:49 donc après le funk arrive
18:51 le funk arrive dans la musique électronique
18:53 et nous effectivement avec
18:55 Philippe on fait moteur basse
18:57 ensuite moi je fais super discount
18:59 et là du coup on amène un truc complètement
19:01 en sample dans la musique électronique
19:03 qui était très synthé boîte à rythme
19:05 et c'est ce truc
19:07 qui fait que nos amis normaux
19:09 qui écoutaient de la musique normale tout d'un coup
19:11 ont un accès à la musique électronique parce que
19:13 comme on utilise des samples il y a des trucs reconnaissables
19:15 il y a une porte d'entrée
19:17 plus facile, c'est des instruments
19:19 on reconnait des instruments en bois, des caisses claires
19:21 des guitares, des trucs, le truc qui change
19:23 c'est des structures qui étaient interminables
19:25 qui étaient en boucle, qui étaient complètement hypnotiques
19:27 mais par contre les gens tout d'un coup arrivent je pense à rentrer
19:29 dans cette musique là
19:31 parce que les sonorités sont beaucoup plus acceptables
19:33 pour quelqu'un qui n'a pas écouté de techno
19:35 qui n'a pas pris de X-ta dans une rave grosso modo
19:37 et donc tout d'un coup les gens
19:39 commencent à s'intéresser à ça
19:41 et c'est ce moment là. Le premier maxi
19:43 de moteur basse c'était 93
19:45 donc il y a 30 ans aujourd'hui
19:47 le deuxième maxi ça doit être 94
19:49 peut-être 95 et tout d'un coup
19:51 c'est Philippe qui a eu cette idée de génie
19:53 qui a dit plutôt que faire un autre maxi
19:55 on va faire un album. Alors ça semble complètement
19:57 débile aujourd'hui mais à l'époque
19:59 faire un album dans la musique électronique où il n'y avait que des maxis
20:01 c'était
20:03 une idée complètement
20:05 dingue. Et du coup on s'est dit "mais c'est trop bien un album
20:07 n'importe quoi, viens on fait un album"
20:09 et en fait entre le moment où on commence à bosser dessus
20:11 et le moment où il sort, et ben finalement
20:13 il y a les Daft Punk qui sont arrivés
20:15 il y a Air qui est arrivé et on se retrouve à
20:17 un truc qui était complètement
20:19 non mais Underground à un point qui était dingue
20:21 c'est à dire que les raves, vraiment on était 500 personnes à Paris
20:23 on faisait toutes les raves
20:25 en un an c'est passé de 500 à 4000
20:27 et puis deux ans après
20:29 en fait
20:31 le clip de Super Disco a passé sur
20:33 M6 le matin entre
20:35 Pascal Obispo et Zazie, c'est à dire le truc il est arrivé
20:37 à une vitesse assez dingue
20:39 alors qu'au départ vraiment
20:41 tu vois le morceau de Speedy J + 8
20:43 on rigolait
20:45 en disant "haha dans le futur on écoutera
20:47 ça dans les fêtes foraines"
20:49 et effectivement c'est ce qui s'est passé mais nous on n'y croyait pas du tout
20:51 c'est vrai que maintenant on t'écoute beaucoup de techno
20:53 de trance dans les fêtes foraines
20:55 tout arrive en même temps et c'est super
20:57 et là c'est un disque que j'ai poncé
20:59 donc c'est Jess et Crabbe qui sont
21:01 toujours des producteurs d'ailleurs, ils continuent à faire de la musique
21:03 et là celui là pour moi c'est le truc
21:05 emblématique de cette époque là
21:07 une house musique avec attitude on va dire
21:09 très funky
21:11 un peu disco
21:13 mais sur style français
21:15 avec
21:17 tiens on va écouter vite fait
21:19 avec une structure aussi hyper étonnante, on ne ferait plus ça à l'époque
21:21 on ne ferait plus ça aujourd'hui
21:23 alors je passe après première partie avec une basse un peu
21:31 disco
21:33 et puis au bout de hyper longtemps
21:41 il y a le break
21:45 et voilà
21:47 et ça
22:13 c'est un morceau que j'ai poncé
22:15 et qu'on a cassé des clubs
22:17 avec ce track là
22:19 donc c'était avant Stardust
22:21 mais on sent un peu le même genre de
22:23 même genre de guitare assez
22:25 hyper médium, basse énorme
22:27 alors là on ne l'entend pas comme ça mais alors il y a des subs qui font
22:29 que dans un club la basse elle enveloppe tout
22:31 elle emporte tout
22:33 et pour moi ça c'est vraiment le morceau emblématique de cette période
22:35 qu'on peut appeler
22:37 French Touch
22:41 et dans cette période aussi il y a un disque
22:43 qui est super
22:45 voilà c'est celui là
22:47 je crois qu'il n'y a pas eu beaucoup d'exemplaires
22:49 donc justement là Daft Punk remixé par Armand Vandeldon
22:51 alors tu vois celui là
22:53 pareil il a été beaucoup abîmé
22:55 je crois pas qu'il y ait eu beaucoup de
22:57 je crois qu'il n'y a pas beaucoup d'exemplaires
22:59 de ce disque là
23:01 et donc le remix
23:03 il est complètement
23:05 il est complètement fou, il y a deux artistes extraordinaires
23:07 il y a Daft Punk et Armand Vandeldon sur le même morceau
23:09 je crois que c'est un des meilleurs morceaux d'Armand Vandeldon
23:11 un de ceux que je préfère
23:13 et qui est hyper représentatif
23:15 aussi de
23:17 de l'ambiance de cette époque
23:19 je mets le
23:21 donc tout est là en fait
23:33 le truc très disco filtré en fait, beaucoup de filtres
23:35 heu
23:37 je crois que c'est ça
23:39 c'est ça
23:41 c'est ça
23:43 c'est ça
23:45 c'est ça
23:47 c'est ça
23:49 c'est ça
23:51 c'est ça
23:53 c'est ça
23:55 c'est ça
24:23 ça fait partie aussi des disques qui ont
24:25 qui ont fait que j'ai eu envie de rejouer en vinyle
24:27 ouais
24:29 pareil j'adore le son
24:31 alors ça c'est le son, il sonne vinyle
24:33 c'est bizarre mais le morceau tu sens
24:35 que ça doit être joué sur du vinyle
24:37 ce genre de track là
24:39 hyper funky, morceau hyper long
24:41 structure hyper longue et en fait
24:43 hyper bonne structure
24:45 ça c'était le genre de morceau qui me sauvait
24:47 qui te sauve en fait, c'est à ça que tu reconnais les tubes
24:49 en fait c'est le morceau où quand t'es en galère
24:51 tu le mets, il s'insère à n'importe quel moment
24:53 de ton mix et il emporte l'adhésion
24:55 ça efface tout, tu sais si t'as merdé avant
24:57 ça efface tout, les gens ils se disent "ouais d'accord super"
24:59 Est-ce que tu te rappelles la première fois que t'as entendu
25:01 Daft Punk, qu'est-ce qui s'est passé ?
25:03 La toute première fois que j'ai entendu Daft Punk c'était sur la compil
25:05 Source Lab, la Source Lab 2
25:07 donc Source Lab c'était le label de
25:09 Philippe Ascoli et qui a été
25:11 un des premiers à s'intéresser
25:13 dans les majors à la musique électronique
25:15 et à la notescène en fait et donc il avait
25:17 fait une compilation avec un peu tous les producteurs
25:19 sur Source Lab la première
25:21 il y avait justement je crois qu'il devait y avoir Bob Sinclar
25:23 qui s'appelait pas encore Bob Sinclar
25:25 donc il y avait Air, il y avait
25:27 Nous, il y avait Motorbass, moi j'avais
25:29 fait un morceau aussi
25:31 il y avait je pense Alex Gouffeur, puis après il a fait
25:33 Source Lab 2 et là Source Lab 2
25:35 moi c'est Marc Tessier Ducroux le premier qui m'a
25:37 fait écouter et qui a dit "tiens
25:39 regarde il y a un groupe super, les gars
25:41 ça s'appelle les Daft Punk"
25:43 et le morceau c'était musique
25:45 et il dit "les gars ils jouent eux-mêmes leur sample
25:47 ils jouent leur boucle et après
25:49 ils se samplent et ils font des morceaux
25:51 avec le sample" j'avais trouvé ça cool
25:53 j'ai dit "waouh cool" et après en fait
25:55 seulement après j'ai entendu dans un club et j'ai fait "ah merde
25:57 il y a eu un truc de jalousie
25:59 incroyable"
26:01 j'étais là "ah d'accord ok"
26:03 et ensuite
26:05 la deuxième fois que j'en ai entendu
26:07 parler en fait ça a toujours été un truc de jalousie
26:09 la deuxième fois que j'ai entendu parler c'était je sais plus
26:11 il y avait le magazine Trax de l'époque ou je sais plus si c'était Trax
26:13 ou Coda qui avait dit "le meilleur
26:15 maxi de l'année est français"
26:17 et nous on venait de sortir le deuxième maxi de Motorbass
26:19 j'étais sûr que c'était le meilleur maxi
26:21 de l'année et je tourne les pages
26:23 en attendant et là je vois Daft Punk
26:25 je dis "ah quoi?" et après
26:27 Daft Punk ça a été vraiment un truc
26:29 c'est à dire moi je recherche toujours la simplicité dans la musique
26:31 l'économie de moyens, de faire le mieux
26:33 avec le minimum et en fait Daft Punk
26:35 le morceau il a ça c'est à dire qu'il y a un truc
26:37 qui est extrêmement lisible
26:39 qui est simple à comprendre, c'est hyper dur
26:41 de faire ça, si tu veux quand j'entends le morceau
26:43 quand j'ai entendu le morceau
26:45 je voyais exactement comment on pouvait faire ça
26:47 et je dis "ah putain ils ont eu l'idée avant"
26:49 et c'est hyper simple
26:51 le sample comment il déclenche le sample de guitare
26:53 c'est presque formel si tu veux mais par contre il y a la magie
26:55 c'était un peu un choc
26:57 alors moi je suis de la naturelle extrêmement jaloux
26:59 c'est le moteur
27:01 en fait dès qu'il y a quelqu'un
27:03 alors avant je croyais que j'étais jaloux du talent
27:05 et pas du succès puis en fait je suis jaloux des deux
27:07 je suis jaloux du talent, du succès, c'est un moteur, c'est un vrai moteur
27:09 quand je vois un artiste qui marche bien je fais "hum hum"
27:11 c'est un peu débile
27:13 et à ce moment là
27:15 et à ce moment là arrive
27:19 Vitalik
27:21 vraiment là au moment où on commençait un peu à se faire chier
27:23 dans la musique
27:25 en achetant des disques où tout sonnait exactement pareil
27:27 en fait voilà il y a Vitalik qui arrive
27:31 *musique*
27:33 c'est fou
27:43 ce morceau est complètement fou
27:45 c'est marrant qu'il y a quelqu'un qui a ouvert la fenêtre
27:47 dans une chambre d'ado
27:49 tu vois t'es là genre
27:51 "waaah putain l'air frais que ça a amené"
27:53 et tous les gens justement
27:55 qui faisaient
27:57 qui ont fait cette scène electroclash
27:59 qui ont fait des jacquesurs
28:01 en fait il y avait un
28:03 à nouveau l'ambiance de la techno
28:05 qui moi m'avait fait
28:07 nous avait fait nous mettre dans la musique électronique
28:09 c'était cette ambiance techno
28:11 finalement qui était assez
28:13 assez violent
28:15 qu'on avait perdu finalement avec nos boucles disco
28:17 qui étaient super mais il y a un moment
28:19 où c'était devenu
28:21 Energy Music Awards et compagnie
28:23 on cherchait à faire des succès
28:25 et tout d'un coup ces gars là sont arrivés avec ça
28:27 souvenez vous au départ comment c'était
28:29 et là effectivement ça avait été
28:31 donc il y a eu deux révélations dans ce truc là
28:33 il y avait ça et puis un groupe qui s'appelle
28:35 Alter Ego
28:37 Alter Ego donc c'est Roman Flügel
28:39 et un autre gars je me souviens plus de l'autre gars
28:41 parce que je me souviens de Roman Flügel parce que
28:43 c'est un mec qui est un producteur de génie
28:45 qui fait des trucs qui sont
28:47 très très mentaux
28:49 qui sont hyper bien mais ce morceau là aussi
28:51 c'était le deuxième avec Vitalik
28:53 c'était le deuxième qui nous a fait
28:55 un peu nous réveiller
28:57 Super j'adore ce morceau aussi et ça pareil
29:11 énorme claque et eux ils ont amené
29:13 en plus le côté, pas que le côté
29:15 rave en fait tout d'un coup ils ont amené la disto
29:17 dans la musique, il y a eu ça puis ensuite
29:19 il y a Justice qui est arrivé aussi avec leur son
29:21 complètement dingue et donc c'est un truc qui était
29:23 qui était vraiment
29:25 en tout cas pour moi une renaissance
29:27 c'est à dire qu'il y a un moment où tout d'un coup
29:29 je me suis dit ben voilà, ça a été vraiment
29:31 une énorme affluence
29:33 de se dire ah ouais on va mettre cette ambiance là
29:35 dans la musique maintenant, c'était un peu l'époque de
29:37 Super Discount 2, ça c'est Super Discount 2
29:39 ça effectivement c'est le moment où j'ai fait
29:41 Super Discount 2 en essayant de m'insérer dans cette scène là
29:43 et ce qui était marrant c'est que ça a
29:45 plutôt marché, bah oui, parce que
29:47 on avait fait, alors c'était assez
29:49 rigolo l'aventure sur Super Discount 2
29:51 parce que quand j'ai sorti l'album
29:53 c'était Super Discount 2, Super Discount
29:55 c'était complètement associé à la French Touch
29:57 et c'est un moment où la French Touch puait du cul
29:59 vraiment, c'était pas du tout
30:01 et donc je sais qu'en France
30:03 le disque a pas été tellement écouté même
30:05 c'est à dire les gens ne se sont pas donné la peine de dire
30:07 ouais c'est bon laisse tomber, rien
30:09 et nous on a commencé une tournée, j'ai fait une tournée
30:11 et là j'avais appelé Julien Delfaux et Alex Gauffeur
30:13 pour venir avec moi sur scène parce que j'avais trop peur
30:15 d'être tout seul en live
30:17 et donc on avait fait un morceau, le morceau emblématique
30:19 du Super Discount 2 qui était
30:21 Fast Track, on l'avait fait tous les 3
30:23 donc je me suis dit vas-y on se met tous les 3, on avait pris plein de matériel
30:25 et on a commencé à faire une tournée
30:27 et là c'était marrant parce que
30:29 on est reparti de zéro
30:31 c'est à dire là où avec Super Discount on était arrivé quand même
30:33 j'étais arrivé à un stade de notoriété
30:35 Super Discount 2 on a fait la tournée, on a commencé
30:37 à jouer dans des bars en fait, et dans des bars pas en France
30:39 dans des bars en Allemagne ou en Belgique
30:41 mais quand je dis des bars c'est vraiment des bars, attention
30:43 c'était pas des boîtes de nuit
30:45 et puis notre live avec
30:47 justement hardware, que des machines
30:49 c'était très très lourd à l'époque, en fait il avait
30:51 un côté assez efficace, on s'est
30:53 bien démerdé et en 2 ans de tournée
30:55 on a fini finalement sur des grosses scènes
30:57 genre on faisait "Rose Killed", on faisait
30:59 "I Love Techno" en Belgique qui était à l'époque
31:01 un énorme rock vertère, on a fait
31:03 le tour de l'Europe, on jouait à Monégro
31:05 tout ça, et pas en France, et en fait en France
31:07 on a commencé à jouer à la fin de la tournée
31:09 le Super Discount 2 était découvert assez tard
31:11 mais par contre il y avait ce truc que je trouvais marrant, c'est quand je jouais
31:13 dans les soirées, je jouais donc plutôt
31:15 les morceaux de Super Discount 2
31:17 et tous les jeunes qui étaient là connaissaient presque pas le 1
31:19 et donc je m'étais dit "ben voilà, j'ai réussi"
31:21 j'ai réussi à m'insérer
31:23 dans la scène, j'ai quoi d'autre ?
31:25 Si, ça c'est marrant, un morceau, un rework, alors je joue jamais
31:27 des rework, celui-là je suis retombé dessus
31:29 justement en... c'est un rework
31:31 de Thriller par Daemon, je sais pas s'ils l'ont
31:33 sorti à beaucoup d'exemplaires et en fait
31:35 normalement j'aime pas trop les rework
31:37 mais alors celui-là il est complètement dingue
31:39 *musique*
31:41 *musique*
31:43 *musique*
31:45 *musique*
31:47 *musique*
31:49 *musique*
31:51 *musique*
31:53 *musique*
31:55 *musique*
31:57 *musique*
31:59 *musique*
32:01 Il a un son assez dingue, voilà
32:03 un rework, un seul
32:05 Le seul du set
32:07 Ouais, bon après les autres c'est tellement
32:09 des samples que en fait des fois
32:11 et après
32:13 un petit dernier, juste un petit dernier
32:15 voilà ça c'est pareil, c'est les trucs que j'ai retrouvé
32:17 les disques que j'avais oublié
32:19 et que j'adore, c'est le
32:21 donc The KS
32:23 featuring Robert Owens
32:25 alors moi c'est l'instru que je joue, en fait justement
32:27 c'était Yvan Smag qui jouait avant moi
32:29 dans un set, je jouais après lui
32:31 et il avait joué pendant son set
32:33 pas de Shazam à l'époque donc en fait
32:35 j'étais là "Putain c'est quoi ?"
32:37 et c'est méga bon morceau pour
32:39 pour finir un set
32:41 je sais pas de quand il date
32:43 ce track
32:45 *musique*
32:47 *musique*
32:49 *musique*
32:51 méga bon morceau
32:53 de fin de set, au moment
32:55 l'ambiance de "Au revoir" c'est assez dur de trouver les morceaux
32:57 qui ont cette ambiance en même temps
32:59 gay, puis un petit peu
33:01 c'est joyeux mais un peu triste quand même, on s'en va
33:03 donc c'est un super
33:05 *musique*
33:07 *musique*
33:09 *musique*
33:11 *musique*
33:13 *musique*
33:15 *musique*
33:17 *musique*
33:19 *musique*
33:21 *musique*
33:23 *musique*
33:25 *musique*
33:27 *musique*
33:29 J'adore ce track
33:31 donc voilà, c'est un bon morceau de fin ça
33:33 pour... non ?
33:35 *musique*
33:37 *musique*
33:39 *musique*
33:41 *musique*