Allemagne : à Munich, réunion sur la sécurité mondiale sans la Russie

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00:00 -Ouverture de la 59e conférence de Munich sur la sécurité.
00:04 A Munich, comme chaque année,
00:06 pour deux jours, 150 représentants gouvernementaux
00:09 sont réunis au coeur de cette grande messe l'Ukraine.
00:12 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:15 était en train de s'exprimer par visioconférence.
00:18 Près d'un an, jour pour jour,
00:20 depuis l'invasion russe de son pays,
00:23 sont présents à Munich le chancelier allemand Olaf Scholz,
00:26 le président Macron, dont vous pourrez suivre
00:29 la prise de parole sur notre antenne,
00:32 ainsi que le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg.
00:34 Tous doivent renouveler leur engagement à soutenir Kiev.
00:38 On en parle avec Gautier Rybinski.
00:40 Bonjour. Qu'attendre de cette nouvelle conférence
00:43 avec, donc, au menu l'Ukraine ?
00:45 -Ce qu'il faut préciser, d'abord,
00:47 c'est que c'est une conférence qui,
00:49 contrairement à d'autres rassemblements
00:52 de personnes décisionnaires,
00:54 participe, par exemple, à des ONG, des experts.
00:58 Il peut y avoir des journalistes aussi
01:00 qui soient invités à parler de manière officielle,
01:03 enfin, dans le cadre de cette conférence.
01:06 Quel but ? Rappelons l'origine, c'est intéressant.
01:09 Cette conférence est créée en 1963
01:12 à l'initiative d'un ancien résistant allemand,
01:15 résistant au nazisme,
01:16 qui était très proche de Claus von Stauffenberg,
01:19 qui était l'officier allemand
01:21 qui avait tenté d'assassiner Hitler en 1944.
01:24 Et l'idée, c'était évidemment de tout faire,
01:27 de passer à l'avenir en termes de sécurité
01:29 pour qu'il n'y ait plus jamais la guerre.
01:32 Vous voyez, dans ce pacifisme allemand
01:34 qui, aujourd'hui, est en train de passer de l'autre côté.
01:37 Donc, c'était ça, l'idée.
01:40 Et l'idée, au fond, ce qu'on peut attendre de cette conférence,
01:43 c'est qu'elle ait un regard, peut-être,
01:46 un peu plus haut que les chefs d'Etat,
01:49 qui, eux, sont, comme on dit, sur le guidon,
01:52 c'est-à-dire qu'ils n'ont pas toujours le recul suffisant,
01:55 et de voir en quoi, si vous voulez,
01:58 un espace de sécurité européen est pensable.
02:02 Pas uniquement avec des chefs d'Etat,
02:04 pas uniquement avec des politiques,
02:06 mais aussi, il y a aussi, bien sûr, des militaires, des policiers,
02:10 ce qui est, avec le revers de la médaille,
02:12 le reproche que l'on fait à cette conférence,
02:15 c'est-à-dire d'être beaucoup axé sur l'aspect militaire des choses,
02:19 sur l'aspect, au fond, comment utilise-t-on l'armée ?
02:22 Est-ce qu'on l'utilise dans chaque cas ?
02:25 C'est un débat qui a eu lieu,
02:27 et qui a toujours eu lieu en Europe et aux Etats-Unis,
02:30 sur la manière dont on répond à l'agression russe.
02:32 Donc, aujourd'hui, cette année,
02:34 elle est plus particulièrement raccordée à l'actualité
02:38 de par cette interrogation.
02:39 -Et parmi les réponses à apporter à l'agression russe
02:42 dont vous parliez à l'instant,
02:44 on le sait, un dixième paquet de sanctions,
02:47 sans aucun doute, qui sera sans doute précisé d'ici quelques jours,
02:50 quid de la livraison d'avions de combat ?
02:52 -Alors, ça, c'est quelque chose qui est...
02:55 Ca a été... Ca a été en train de devenir
02:57 un peu une harlaysienne.
02:59 C'est-à-dire que Volodymyr Zelensky avait insisté,
03:03 et fortement, pour que l'Ukraine puisse au moins
03:06 maîtriser une partie de son espace aérien.
03:09 Vous vous souvenez que les autorités britanniques
03:13 avaient donné un feu vert,
03:15 et là, il y a une sorte de reculade.
03:17 Alors, reculade, toujours par rapport à ce principe,
03:20 que fait-on par rapport à une Russie qui agresse
03:22 si on se met à la combattre directement ?
03:25 On peut faire de l'escalade avec, évidemment,
03:27 la possibilité du feu nucléaire déclenché par la Russie.
03:30 Et puis, d'un autre côté, il y a aussi le fait
03:33 que former les pilotes ukrainiens
03:37 au type d'appareils occidentaux, ça met un certain temps.
03:40 Et que, dans cet intervalle, il y a malgré tout encore,
03:43 justement, une Ukraine à soutenir.
03:46 Ca ne sert à rien de vouloir la soutenir
03:48 pendant un certain temps et au bout de 6 mois, 1 an,
03:51 si, dans l'intervalle, et à la faveur
03:54 d'une offensive russe, elle s'écroule.
03:56 C'est pour ça que Jens Stoltenberg a dit ces derniers jours,
04:00 et je pense qu'il va le répéter lors de cette conférence à Munich,
04:03 il faut penser avant tout aux munitions,
04:06 dont on sait que l'Ukraine manque parce qu'elle en utilise beaucoup,
04:10 et la fer des avions n'est pas prioritaire.
04:12 On peut y penser, il y a déjà des programmes de formation,
04:15 notamment en Allemagne, pour les pilotes ukrainiens,
04:18 mais ce n'est pas quelque chose qui, comment dirais-je,
04:21 doit autoriser à sauter la période actuelle,
04:24 qui, elle, est extrêmement dangereuse aussi pour l'Ukraine.
04:28 -Merci beaucoup, Gauthier, pour ce premier éclairage.
04:31 On suivra ensemble tout à l'heure...

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