Alors qu’il rêve de devenir footballeur comme beaucoup d’enfants, c’est dans l’humour qu’excelle Riadh Belaïche. Plus connu sous le nom de « Just Riadh » grâce à ses vidéos sur internet, nous le retrouvons aujourd’hui sur le grand écran, un autre rêve de gosse. Timide et réservé dans la vraie vie, c’est le rôle d’un jeune pâtissier prêt à tout pour réussir qu’il incarnera dans « À la belle étoile ». Et c'est Marc Ichemrachen, champion du monde pâtisserie, qui est venu nous parler de cette succulente comédie !
Category
📺
TVTranscription
00:00 Le comédien Riyad Belaïch devait être avec nous, plus connu sous le nom de Just Riyad, ce matin mais au fond de son lit.
00:07 Alors du coup on l'embrasse, on en profite. Il venait nous parler du film "À la belle étoile" qui sort aujourd'hui même au cinéma
00:14 et qui raconte l'histoire d'un jeune chef pâtissier qui a remporté en 2014 le titre de champion du monde de dessert.
00:19 C'est une histoire vraie et c'est celle de Yazid Ishra'em. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:24 C'est super nouvelle que vous ayez pu remplacer l'acteur principal parce qu'en fait cette histoire, c'est la vôtre.
00:29 Je vous propose pour commencer qu'on regarde la bande-annonce.
00:31 Bien sûr.
00:32 Ça veut dire quoi "mof" ?
00:35 Meilleur ouvrier de France. Il faut travailler dur, énormément.
00:40 Je regarde la table 8 là.
00:45 Jeune homme, qui t'a signé ici ?
00:47 Dès demain il sera remplacé chef.
00:48 Avant de me jeter chef, laissez-moi faire un essai au moins.
00:57 On va le garder le petit. Soin à l'heure et présentable.
01:00 Oui chef.
01:01 Hé oh, c'est l'entrée de service pour vous.
01:03 Ah ok.
01:04 Quand on est en foyer, il n'y a pas mille façons de s'en sortir.
01:09 C'est plus possible de le garder, ça devient trop grave.
01:16 Yazid il a un talent, il est en train de le développer, il ne faut pas tout casser.
01:19 C'est quoi tout ça ?
01:20 Ils vont me détruire si je reste ici.
01:21 Je vous en supplie, laissez-moi y croire s'il vous plaît.
01:23 Ça va changer ma vie.
01:26 Est-ce que l'un d'entre vous veut faire partie de l'équipe de France de pâtisserie ?
01:29 Bravo.
01:33 MBF, meilleure bouillonne de France.
01:35 Je prépare les championnats du monde, j'ai besoin d'un sponsor.
01:37 Plus de nerfs là, t'es en train de relâcher, t'es mou là !
01:39 Chef, comment on devient le meilleur ?
01:41 C'est pas un Paris-Presse, c'est un Paris-Chiasse.
01:43 Tu veux être le meilleur ou un génie de la pâtisserie ?
01:46 Win.
01:48 Et comment on sait si on est l'un ou l'autre ?
01:49 Tu le sauras.
01:53 Et c'est donc Riad Belaïch qui interprète votre rôle, votre histoire.
01:56 Ça fait quoi d'ailleurs de voir son histoire interprétée par quelqu'un d'autre ?
01:59 C'est dingue, c'est un mélange de satisfaction, de fierté et puis aussi d'appréhension.
02:04 Parce que c'est pas si évident que ça de concéder une histoire pareille.
02:08 Oui, et ça ressemble vraiment à votre vie, je dis ça parce que vous sortez au même moment un livre
02:13 sur votre vraie vie, vraie vie à vous, justement créée pour survivre, vivre, pour ne pas sombrer.
02:19 Est-ce que votre vie est très différente de ce qu'on voit dans le film ?
02:22 Alors pas tout à fait, parce que la chance que j'ai eue c'est que la production du film et moi-même avons fait qu'un.
02:28 Donc on a essayé d'avoir une vision à la fois romancée, légèrement édulcorée de manière à ce que ça passe
02:36 pour le grand public au cinéma, mais racontée la vie d'un homme de 25 ans en 1h40.
02:43 C'est forcément un pari assez compliqué.
02:46 Est-ce que votre vie à vous, est-ce que le mot "trash" est vraiment adapté ? Est-ce que c'est beaucoup ?
02:51 Elle n'est pas loin d'être "trash", "dark" et tous les synonymes qui vont avec.
02:55 Ça a bien commencé, on peut le dire, vous étiez en famille d'accueil.
02:57 C'est à travers d'ailleurs une de vos familles d'accueil que vous découvrez l'amour de la pâtisserie.
03:01 Exactement, j'ai grandi en famille d'accueil jusqu'à l'âge de 8 ans avant d'aller au foyer, dans un foyer de jeunes.
03:06 Et leurs deux fils étaient pâtissiers. Un travaillait à Leclerc, l'autre à Cora.
03:10 Et puis j'ai commencé la pâtisserie par manque de reconnaissance en voulant faire des gâteaux comme eux au début.
03:16 Mais vous devenez pâtissier complètement autodidacte. On le voit dans le film, c'est là que vous voulez regarder faire.
03:20 Mais ce sont des pâtissiers, pas 5 étoiles.
03:24 Exactement.
03:25 Et vous, vous voulez chercher, vous voulez trouver exactement les meilleures recettes.
03:28 J'ai grandi avec le goût populaire de la pâtisserie, forcément, parce que c'était le goût de la grande distribution.
03:32 Et ce qui se passe, c'est que j'ai grandi chez ma tati et mon tonton à l'aide sociale à l'enfance du lundi au vendredi.
03:38 Et du vendredi au dimanche, j'étais obligé de retourner voir ma maman et ma famille.
03:43 C'était vraiment un cadre beaucoup moins privilégié.
03:46 Et pour me changer les idées, que ma maman était très alcoolisée, je faisais des gâteaux à la maison.
03:52 Et ça m'a à la fois changé les idées et quelque peu sauvé la vie.
03:55 Ça vous a sauvé vraiment la pâtisserie.
03:57 C'est vraiment une histoire de résilience aussi, ce film.
03:59 Mais la question qu'on se pose, c'est comment on devient le plus jeune champion du monde de pâtisserie.
04:03 C'est incroyable, ce genre de concours.
04:05 Comment vous êtes parvenu à être aussi bon, si jeune dans ce genre de concours ?
04:10 Alors bon, c'est un très grand mot.
04:12 Vous êtes le meilleur chef pâtissier.
04:14 Quand on prépare un concours pareil, on s'entraîne pendant un an, un an et demi.
04:22 Et je pense, avec le recul et toute la psychologie qu'il a fallu engendrer pour faire tout ça,
04:27 c'est peut-être un manque de reconnaissance depuis la naissance qui a fait que j'ai voulu viser très haut et transcender l'école.
04:34 Ça vous a fait du bien ce titre ?
04:36 Quand on vous l'a décerné, ça a réparé quelque chose en vous ?
04:38 Ça n'a pas réparé, mais ça m'a apporté crédibilité pour faire beaucoup plus de choses et faire du bien.
04:45 C'est vraiment le mot aux autres.
04:47 Justement, il y a un dessert qu'on voit en boucle dans le film, qui est un peu le fil conducteur de ce film.
04:51 Je crois que vous n'êtes pas venu les mains vides, justement.
04:53 Je crois que vous l'avez apporté ce dessert.
04:55 Vous l'avez fait quand ce matin, à 3h ?
04:57 5h30 du matin.
04:59 Oh là là, mais c'est magnifique.
05:01 C'est quoi ?
05:03 Racontez-nous ce dessert.
05:05 C'est un dessert qu'on a mis au point avec un chef qui s'appelle Angelo Musa, à la pâtisserie des rêves, en 2009.
05:11 C'est une forêt noire, avec tous les éléments classiques de la forêt noire.
05:16 La mouche au chocolat, l'enrobage et la vanille.
05:20 On l'a designé en forme de cerise, de manière à avoir le goût et la texture de la forêt noire.
05:26 On voit dans le film que pour arriver à ça, vous y passez des heures, vous vous entraînez.
05:29 Au début, il vous dit que visuellement, ce n'est pas ça.
05:31 Exactement.
05:32 Et puis vous continuez.
05:33 On a travaillé environ 100 heures de travail pour la mettre en place.
05:36 Une centaine d'heures de travail.
05:38 Quand je fais ça, ça veut dire que c'est dingue.
05:41 Il y a quoi dedans exactement ?
05:43 C'est tous les éléments de la forêt noire revisités à l'ordre du jour.
05:46 On a une mouche au chocolat, une chantilly sans sucre, très très légère, avec un biscuit brownie.
05:50 Et on a remplacé les traditionnels copeaux de chocolat par un fin enrobage au chocolat.
05:54 Comme me le dit le dit bourgoin, notre productrice, dans l'oreillette,
05:57 elle dit "dans tout le film, j'avais envie de la goûter cette forêt noire".
05:59 Elle est dingue.
06:00 Elle est là.
06:01 Elle est là.
06:02 Merci.
06:03 Alors vous restez avec nous.
06:04 On va déguster un petit peu cette forêt noire.
06:05 On va se retrouver dans un instant en direct pour la suite de ce Télématin.
06:08 Donc ça s'appelle "À la belle étoile".
06:10 Ça sort au cinéma aujourd'hui.
06:11 C'est votre histoire.
06:12 Et on en reparlera dans un instant.
06:13 C'est trop sucré.