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00:00 - Là, sur les images, on voit, par exemple, il y a une culture, on voit des oignons.
00:03 C'est des oignons doux de les séver, c'est une très petite culture.
00:06 Ils n'ont pas de problème pour vendre, c'est très bien,
00:12 sauf qu'ils veulent juste qu'on les laisse travailler, qu'on les laisse...
00:16 qu'on ne prenne pas un arrêté au mois de juillet.
00:21 - Bien sûr.
00:22 - Et là, aujourd'hui, les collègues...
00:24 - Ça réagit beaucoup sur vous, d'ailleurs. Là, les gens sont...
00:26 - Aujourd'hui, les collègues, ils ne savent pas s'ils vont planter des oignons.
00:30 - Mais oui.
00:30 - Ils me disent "je vais les planter, je vais faire tout le travail,
00:33 je vais prendre un arrêté et je vais tout jeter".
00:37 On est dans des aberrations complètes.
00:40 - Deux, trois mesures, en fait.
00:41 - Deux, trois mesures, exactement.
00:42 - Qu'est-ce qu'il faudrait ?
00:43 - Imaginons qu'on a des décideurs qui nous regardent.
00:47 Qu'est-ce que vous en avez ?
00:49 Vraiment, simplement pour que même tous les Français qui nous regardent
00:52 comprennent nous aussi concrètement ce qu'il faudrait faire,
00:55 ce qu'il faudrait vraiment...
00:56 La première mesure, c'est quoi ?
00:57 - Alors, il faudrait protéger déjà l'agriculture française.
01:00 - Comment ?
01:01 - Comment ? Parce qu'à un certain moment, comme on vient de le dire,
01:05 il faut qu'on soit sur la même égalité.
01:08 - C'est ça.
01:09 - Comme on dit, ne consommons pas et n'importons pas l'agriculture qu'on ne veut pas.
01:14 - Pourquoi ? Parce que qu'est-ce qui se passe avec les autres pays par rapport à nous ?
01:17 Voilà, par exemple, David.
01:19 - Mais les autres pays, ils n'ont pas les mêmes normes.
01:21 - C'est ça.
01:22 - Donc, vous prenez par exemple... Je ne vais pas les citer.
01:24 Par exemple, l'Espagne, pour ne pas le dire,
01:26 ils traitent avec des choses qui sont interdites chez nous depuis 10 ou 15 ans.
01:30 - C'est ça.
01:31 - Donc, à un moment donné, effectivement, vous n'êtes pas sur les mêmes...
01:33 - Exactement. C'est-à-dire que nous, on veut tout respecter.
01:36 Je vous le dis, on est les bons élèves et à la fin, c'est nous qui nous en fais.
01:39 - Et on importe leurs tomates, c'est beaucoup moins cher.
01:41 - Bien sûr.
01:42 - On va acheter la tomate.
01:43 - Aujourd'hui, comment tu fais ?
01:44 Les mecs, ils vont acheter des tomates en Espagne.
01:45 Ils disent "ben voilà, c'est comme ça".
01:47 Donc, à un moment, je le dis à chaque fois, l'écologie,
01:50 il faut toujours trouver le bon curseur entre économie et écologie.
01:55 Et là, au niveau de l'agriculture, le curseur, il n'est pas bon.
01:58 Là, le curseur, il est mal placé.
02:00 On n'est pas dans le bon truc.
02:01 On n'a pas la bonne recette.
02:03 - Je pense que...
02:05 Moi, je ne m'oppose pas l'un et l'autre.
02:06 Je pense que l'un et l'autre peuvent être compatibles.
02:08 Évidemment, avec des gens qui ne sont pas intégristes, on est bien d'accord.
02:11 Je crois qu'il a dit, Frédéric,
02:13 depuis des années, des efforts énormes ont été faits.
02:15 Moi, l'agriculture, quand on m'en parle
02:17 et que je vois des fois sur mon plateau,
02:19 ce n'est pas forcément là, mais sur d'autres,
02:21 c'est l'agriculture de mon grand-père.
02:23 - Ne regardez pas.
02:24 - Je rigole.
02:25 - Je rigole.
02:26 - Je rigole.
02:27 - Ce que je veux dire, c'est l'agriculture de mon grand-père qu'on me parle.
02:29 Donc, il y a un moment donné, j'incite,
02:30 et c'est pour ça que je parlais tout à l'heure d'une émission
02:32 "Touche pas à mon agriculteur",
02:33 parce que c'est quelque chose qui mériterait un vrai débat.
02:36 - Vraiment, je pense aussi.
02:37 - Voilà.
02:38 - Je pense aussi.
02:39 On va la faire.
02:40 On va la faire, vraiment.
02:41 Vraiment, je te dis.
02:42 - En termes de mesures, nous, on est très inquiets aussi sur la hausse de l'électricité.
02:45 - Ah oui.
02:46 - On n'a pas parlé, mais moi, j'ai vu malheureusement sur votre plateau
02:48 plusieurs de mes amis boulangers qui étaient là et qui ont subi cette hausse.
02:53 Et que, donc, nous, l'idée, c'est surtout de dire,
02:55 il n'y a pas de…
02:56 Aujourd'hui, sur le tarif jaune électrique, il n'y a pas de bouclier,
02:58 comme il y a eu jusqu'au tarif bleu.
03:00 Donc, beaucoup d'exploitations qui ont des frigos ou des forages
03:03 vont tourner avec du tarif jaune sans tarder
03:05 et vont sûrement avoir la même surprise que nos amis boulangers.
03:08 Voilà, c'est très, très grosse inquiétude.
03:10 - Il faut savoir que vous êtes touchés, vous, c'est-à-dire partout.
03:13 C'est-à-dire que l'électricité, ils sont touchés.
03:15 Les intempéries ou la sécheresse, vous êtes touchés.
03:18 - Le prix du carburant aussi.
03:20 - Le carburant, ils sont touchés, exactement.
03:22 Ils sont touchés, ça veut dire que toutes les crises, vous en pâtissez.
03:27 - Et les taxes.
03:28 - Et toutes les taxes.
03:29 - Parce que les très grands pays comme la Chine, les États-Unis,
03:31 mettent des taxes à l'importation.
03:32 - Bien sûr.
03:33 - Et comme nous, on est petits, on ne le fait pas.
03:34 - Exactement.
03:35 - Et du coup, nous, on importe sans taxes et eux…
03:37 - Ce que je veux demander, c'est qu'il faut protéger l'agriculture.
03:41 - Voilà. Trump, juste parce qu'il s'est énervé, a changé d'un degré sur le 20.
03:44 - Voilà, il a planté le 20.
03:45 - Pour une histoire d'avion, on levait, paf, ça a été levé, et on y est pourri.
03:50 Et à la fin, ça a été un drame parce qu'on voit dans la situation,
03:54 parce qu'on perd des marchés, mais pour les reconquérir, c'est très compliqué.
03:58 Le marché que vous avez perdu à l'espoir.
04:00 - Bien sûr, à Técuie.
04:01 - Et dans des périodes en plus difficiles.
04:04 - Ils le savent, quand Trump prend une mesure comme ça,
04:06 il est un homme qui flingue la France.
04:08 C'est sa manière de gérer avec les petits pays.
04:10 [Musique]