Luciano Pavarotti, ténor à la voix d’or

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Dans le jour où, tous les soirs du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.

Retrouvez "Le jour où" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-jour-ou

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Transcript
00:00 Pour la première fois, un clone d'animal adulte, une brebis.
00:04 Et maintenant, écoutez Yuri Gagarin.
00:05 C'est le premier jour de l'Euro.
00:07 Europe 1.
00:08 7h24, c'est l'heure du jour où votre plongée quotidienne dans la boîte à souvenirs d'Europe 1 Matin.
00:13 Bonjour Laure d'Autriche.
00:14 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:15 Il y a 60 ans, un petit jeune faisait ses débuts dans le chant classique incertain,
00:19 Luciano Pavarotti.
00:20 Le ténor italien a alors 28 ans ce 23 février 63, quand le monde découvre son immense talent
00:27 dans La Bohème de Puccini à l'Opéra de Vienne.
00:29 Oui, itinéraire unique d'un ténor classique qui aura chanté aussi avec Bono, James Brown
00:34 et Madonna.
00:35 L'art lyrique n'est pas réservé à une élite cultivée, disait Pavarotti.
00:39 Alors on ne devient pas un grand chanteur sans discipline.
00:41 En 1984, Pavarotti parle de son travail quotidien sur Europe 1.
00:46 Vous voyez le piano, tous les jours je fais une demi-heure de vocalise comme quand j'étais étudiant.
00:52 Et je serai étudiant jusqu'au dernier jour où je chanterai.
00:55 "Il est ça le moindre dite de volet"
00:59 Tout le monde veut connaître le secret de la voix puissante de Pavarotti.
01:02 Son collègue chanteur Roberto Alagna donne quelques indices en 2005.
01:06 Il a une voix du bon Dieu, il a une façon d'émettre le son qui n'est pas orthodoxe.
01:11 C'est-à-dire qu'il n'utilise que les fréquences aigües et il réussit grâce à sa corpulence
01:15 à amplifier cette harmonique aiguë qui fait que tout d'un coup ça va résonner.
01:18 Et dès les années 80, pour ses concerts partout dans le monde, il faut faire la queue
01:22 des heures pour se procurer un billet comme ici à Paris en 1992.
01:26 Là il y a un vent de folie qui passe sur tous les amateurs d'art lyrique
01:31 et Pavarotti fait toujours déplacer les foules.
01:34 Ici dans cette queue, il y a une dame qui a vu Calas qui a fait la queue deux jours à Covent Garden.
01:40 Et elle me dit "c'est vrai que deux jours de queue c'est énorme"
01:43 mais ensuite on ne regrette pas, on garde cela toute sa vie.
01:46 Pavarotti marque aussi les esprits en 98 lorsqu'il chante sous la tour Eiffel
01:50 pendant la coupe du monde de football, il est alors regardé par 2 milliards de téléspectateurs.
01:54 Alors il y aura un tournant dans la carrière de Luciano Pavarotti dans les années 90
01:58 alors qu'il chante depuis 30 ans, il révèle qu'il ne sait pas lire la musique.
02:03 Oui, il ne connaît pas le solfège, il ne se fie qu'à son oreille.
02:06 Il connaît la musique par cœur et donc il ne retient que les paroles.
02:10 Le prince des ténors transcrit sur des carnets d'écoliers des signes ascendant ou descendant
02:15 pour suivre la ligne rythmique et la mélodie des oeuvres qu'il interprète.
02:18 Il souffrait de ne pas connaître la musique mais il disait que c'était trop tard pour apprendre.
02:23 Pavarotti est mort en 2007 à 71 ans d'un cancer du pancréas.
02:27 En plus de 40 ans de carrière, il a vendu 100 millions de disques.
02:31 La Pavarotti et son indispensable mouchoir blanc.
02:36 Merci L'Or d'Autriche pour ce bain de mémoire grâce aux archives sonores d'Europe 1.

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