Philippe Etchebest : "Il y a beaucoup de restaurateurs en danger"

  • l’année dernière
Porte parole des restaurants durant l'épidémie du Covid, Philippe Etchebest donne son point de vue sur la crise énergétique !

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Transcript
00:00 Vous aussi, vos factures ont flambé dans vos établissements, Philippe Echabest.
00:02 Par exemple, un produit. Donnez-nous un produit dont vous avez l'habitude de travailler.
00:05 - La farine, l'huile, le beurre, la crème, tout ça, ça a considérablement...
00:08 La base ! La base qui fait... - C'est x2, x3 ?
00:10 - Qui fait... Pas x3, mais on n'est pas loin de x2.
00:14 Ouais, c'est... On n'est pas loin. On n'est pas loin de x2.
00:16 Et l'électricité, les coûts énergétiques...
00:19 Donc à un moment donné, quand vous mettez tout ça dans une équation,
00:22 à l'arrivée, qu'est-ce qu'il faut faire ? Vous allez augmenter ou pas ?
00:25 - Bah ouais, j'ai pas de solution. - Pas de choix ? - Y a pas le choix, bien sûr, qu'il faut augmenter.
00:29 Il faut que le modèle économique d'une entreprise puisse être fiable.
00:32 Déjà que les marges, elles sont assez faibles. Bah les solutions, elles sont celles-là, quoi.
00:36 - L'électricité, chez vous aussi, dans vos établissements, ça a été spectaculaire ?
00:39 - Alors, j'ai eu la chance d'avoir des contrats qui arrivent pas à terme.
00:44 Néanmoins, le coût a augmenté. Pas le contrat, mais le coût a quand même augmenté.
00:48 On a une fois et demi au-dessus de ce que c'était.
00:51 Donc j'en suis pas allé deux, trois fois, voire dix fois de certains restaurateurs,
00:56 ce qui est inadmissible, mais je vais le subir à un moment donné quand je vais devoir renouveler mon contrat.
01:01 Mais j'ai encore un petit laps de temps, un petit sursis, en espérant que ça va évoluer d'ici là.
01:05 - Vous n'êtes pas en danger, il y a des restaurateurs en danger aujourd'hui ?
01:08 - Oui, il y a beaucoup de restaurateurs en danger, pas que des restaurateurs,
01:11 mais on va parler de ma profession, bien sûr. Il y a des restaurateurs en danger aujourd'hui.
01:15 On le voit, sur la région, je crois qu'il y a plus de 50% d'établissements en plus
01:21 qui ont fermé par rapport aux années précédentes.
01:23 Il y a toujours une espèce de rotation, vous savez, dans les entreprises, les restaurants,
01:27 il y en a qui ouvrent, il y en a qui ferment, ça fait partie de la vie des restaurants.
01:30 Mais là, il y en a 50% de plus que d'habitude.
01:32 - Mais là, tout de même, sur l'électricité, le gouvernement est intervenu pour essayer d'éviter.
01:35 - Il est intervenu sur les TPE. Moi, j'ai eu l'occasion de rencontrer Olivia Grégoire.
01:39 On en est discuté ensemble. Je lui ai dit "Mais EDF, ça appartient à qui ?
01:43 Ça appartient à l'État, pas en globalité."
01:45 - Il l'avait posé avec ce petit ton-là, à mon avis.
01:47 - Mais bon, je pense qu'il peut faire quelque chose là-dessus.
01:49 Alors c'est vrai qu'il y a eu des efforts de fait, juste pour terminer.
01:51 Pour qu'on passe d'une facture de 4, 5, voire 10 fois supérieure.
01:55 C'est dramatique. Alors on se dit "Bon, finalement, on va le doubler juste.
02:00 On va passer de 1 à 2."
02:01 Et on se dit "Merci, parce qu'on avait peur que ce soit 10, mais ça fait quand même le double !
02:05 On va l'oublier, ça fait le double à la fin d'addition, donc ça compte quand même."

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