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Transcription
00:00 On reste dans les allées du salon de l'agriculture.
00:02 Europe 1 s'intéresse ce matin à ceux qui nous nourrissent, les agriculteurs,
00:06 eux aussi rattrapés par l'inflation.
00:08 Cette fois, les aléas climatiques n'y sont pour rien.
00:10 Enfin, pas totalement.
00:11 Explosion des prix de l'énergie et des engrais,
00:13 envolée des matières premières.
00:14 Ils ont du mal à boucler leur fin de mois.
00:16 Ninap avant a rencontré un jeune agriculteur installé à Vingt-Abrin,
00:19 près d'Aix-en-Provence.
00:21 Il lui a ouvert son livre de contreportage.
00:23 À 35 ans, Jérémy gère une exploitation de 85 hectares.
00:27 Il y a deux ans, il a pris la suite de ses parents.
00:30 Des vignes, des oliviers, des pois chiches et un peu de blé,
00:33 de quoi diversifier la récolte.
00:34 La polyculture permet, si vous voulez, de raisonner au niveau global,
00:39 pas uniquement à l'hectare.
00:41 Aujourd'hui, moi, ce qui me permet de vivre, c'est la vigne,
00:44 où les marches sont un peu plus importantes.
00:46 Le chiffre d'affaires d'un hectare de vigne, à peu près en AOP,
00:49 côte aux Dex, est de 10 000 euros.
00:51 L'hectare de céréales, si je suis à 300 euros l'hectare,
00:54 c'est le bout du monde.
00:55 Dans son budget, le plus lourd, ce sont les engrais et l'eau.
00:58 On tape sur les réserves.
01:00 Il faut savoir que l'eau augmente de 5% par an environ.
01:05 Donc nous, on augmente notre consommation due au déficit hydrique.
01:09 Mais Jérémy ne se plaint pas.
01:10 Il arrive à se payer entre 1 500 et 2 000 euros par mois,
01:14 même si pour ce métier passion,
01:15 il ne compte pas combien d'heures il travaille par semaine.
01:18 Vingt-Abrin, Nînapavant, Europe 1.

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