Talk show partie 1 : Y avait-il une solution pour l'OM ?
Talk show partie 1 : Y avait-il une solution pour l'OM ?
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00:00 *Générique*
00:18 Bonsoir, bonsoir à toutes et à tous.
00:19 On se retrouve après la défaite de l'OM, il faut le dire, contre le PSG.
00:24 Une défaite qui nous a fait mal déjà hier soir dans tous les débriefs.
00:26 On a décidé de faire ça à chaud et puis là maintenant on est quelques heures plus tard.
00:32 On a laissé passer la nuit, certains ont dormi, d'autres non.
00:35 - Y'a pas beaucoup là, vu tous les cernes qu'on a sur le plateau.
00:38 - C'était compliqué de trouver le sommeil.
00:39 Constant Vichrec est avec nous.
00:40 Ça va Constant ? Envoyé spécial permanent.
00:43 - C'est ça, envoyé permanent même.
00:45 - Mais spécial, t'es spécial.
00:46 - Je suis un agent très spécial.
00:48 - Merci d'être là.
00:49 - Non ça va pas, non. Je suis fatigué.
00:51 - Romain Canutti, fringant.
00:54 - Merci.
00:55 - Et fringué.
00:56 - Merci.
00:57 - Ça va ?
00:58 - Ouais.
00:59 - Comme on peut.
00:59 - Ne me demandez pas si ça va les lendemains.
01:01 - Oui, on sait.
01:02 - Bien sûr.
01:03 En face de vous, messieurs, Karim Diouf.
01:05 L'excellent Karim Diouf, il nous fait le plaisir d'être là.
01:06 Ça va Karim ?
01:07 - Ouais ça va, doucement.
01:09 - Ouais doucement, c'était pas facile aujourd'hui.
01:11 - Ouais, temps de neige, on a perdu.
01:16 - Maxence Volp, en général ça va ces derniers temps, le lundi.
01:19 Là, pfff...
01:22 Bon, au liqueur les gars.
01:24 Il y a quand même un truc sympa qui arrive mercredi,
01:26 c'est un quart de finale de Coupe de France.
01:27 Quasiment, on est presque à guichet fermé.
01:30 On va parler de ce match contre Annecy,
01:32 rendez-vous contre OM-Annecy, quasiment à guichet fermé.
01:34 Performance énorme, ça veut dire aussi quelque chose.
01:37 On en parle tout à l'heure d'OM-Annecy,
01:38 juste avant on va débriefer ce qui s'est passé hier soir,
01:40 parce qu'il faut parler de tout ça.
01:43 La question que j'ai envie de vous poser maintenant, là, à froid,
01:45 c'est vu ce qu'on a vu, c'est-à-dire Mbappé de folie,
01:49 le PSG qui, dans l'intensité, dans les courses,
01:52 n'a jamais fait ça de l'air galtier,
01:54 c'est-à-dire c'était le match de l'air galtier
01:56 où ils se sont dit "Ah, on va se bouger, c'est maintenant !"
01:59 C'est contre nous, comme toujours.
02:00 Donc un PSG ultra motivé.
02:02 Et puis, est-ce qu'il n'y avait quand même pas mieux à faire de notre côté ?
02:05 On va regarder la compo d'Igor Thudor pour se poser quelques questions,
02:10 parce qu'honnêtement, elle pose question.
02:12 Tavares à droite, Rongier dans une position
02:15 qu'avait réussi sans Mbappé, mais qui là,
02:18 bon, n'était pas forcément des plus inspirés, peut-être.
02:21 Une défense avec Bailly-Ballardy, du coup.
02:24 Et puis, choix offensifs avec Under, Malinovski-Sanchez, les amis.
02:29 Est-ce qu'il y avait mieux à faire ?
02:31 Tiens, Karim, est-ce qu'on aurait pu faire autre chose face à ce pari ?
02:34 Parce que, je précise juste, on a vu un très bon pari, c'est sûr.
02:37 Mais est-ce que nous, on n'aurait pas pu quand même aller chercher quelque chose dans ce match ?
02:41 On a été victime de notre succès il y a deux semaines et demie, en fait.
02:44 C'est-à-dire qu'on a réussi une excellente performance.
02:48 Le problème qui s'est posé, c'est qu'on a trop vécu pendant deux semaines dessus.
02:52 Ce qui fait qu'aujourd'hui, les joueurs ont eu peur.
02:54 Donc, peu importe la position défensive.
02:56 Je pense qu'il y a eu une crainte, on va dire.
02:58 Une crainte de tout ce qui se disait.
03:01 Est-ce que si Mbappé revient, est-ce qu'il va être revanchard ?
03:03 Il y a eu ce côté-là, un peu cringe-chiffre.
03:05 Et aussi, les choix d'Igor Thudor étaient assez expérimentaux sur certains points.
03:11 Comme par exemple Tavares à droite.
03:12 C'est-à-dire que c'est étonnant qu'il ait pris ce genre de décision dans ce genre de match.
03:17 C'est pour ça qu'aujourd'hui, effectivement, on peut se poser des questions.
03:20 Max, c'est surprenant.
03:22 Il a raison, car il me la tactique de départ.
03:24 Même si tes deux premières occasions viennent de ce choix-là,
03:27 qu'est-ce que tu dirais toi ?
03:30 Moi, je pense qu'il y a un respect qui a été de trop de la part de nos joueurs.
03:39 Je pense que quand tu joues un match au Vélodrome
03:42 avec le public qui avait répondu archi-présent,
03:47 il y avait de l'intensité à mettre comme on a mis en début de match.
03:51 Mais après, le foot, je suis désolé.
03:53 Moi, c'est mon avis. Depuis hier, je ne décolère pas.
03:55 Ce n'est pas que du beau jeu.
03:57 Ce n'est pas que des joueurs techniques comme Messi.
04:00 On peut aussi jouer avec nos armes.
04:03 Effectivement, il nous manquait deux joueurs primordiaux dans ce contexte-là.
04:07 C'est Mbemba et Gigo.
04:09 Mais ça n'empêche pas.
04:11 Je me rappellerai, je citerai toujours le même exemple,
04:13 je me rappellerai Lucho González, un début de match contre Paris,
04:17 premier choc, premier tampon,
04:19 et tu montres un peu le tempo, tu te dis "bon, on est là aussi les gars".
04:21 Sur Pastore, c'était en plus.
04:23 Là, j'ai eu l'impression que ça m'a donné,
04:26 c'était que certains m'ont parlé de match amical,
04:31 ils exagéraient un peu, on est d'accord,
04:33 mais pas un carton, pas un carton dans un classico.
04:37 Alors, certains se trouvent ça très bien,
04:39 ils se disent "si ça, le foot maintenant, c'est bien et tout".
04:41 Pour moi, le foot, ça reste un sport de contact,
04:45 ça reste un sport où tu as le droit de…
04:47 Je ne dis pas qu'il fallait, attention, ne déformez pas mon propos,
04:50 je ne dis pas qu'il fallait assassiner le premier Parisien qui passait,
04:54 mais aller au contact.
04:56 Quand tu laisses trop d'espace à ces joueurs-là,
04:58 tu sais que de vitesse, on l'a vu Mbappé sur Bailly,
05:03 à des moments, il fallait être plus serré, je pense.
05:06 Constamment, il y avait quelque chose de mieux à faire dans ce match ?
05:08 J'ai envie de te dire oui et non.
05:10 Oui, parce qu'il aurait fallu en réalité,
05:15 c'est pour ça que je te dis oui et non,
05:16 parce qu'il aurait fallu changer la forme défensive de ton équipe.
05:19 Alors, tu fais du 1 contre 1 toute l'année.
05:21 C'est suicidaire de faire du 1 contre 1 contre ces mecs,
05:23 contre Mbappé surtout.
05:25 Les autres, à la rigueur, tu les talonnes un peu,
05:27 mais si tu lui mets la pression de dos,
05:30 on l'a bien vu en Coupe de France, ça ne bouge pas trop,
05:32 mais l'autre, c'est impossible de le prendre tout seul.
05:34 Il fallait peut-être travailler les couvertures,
05:36 comme il me semble avec Bastien, lors de la dernière mission.
05:40 Et non, parce que quand tu as un mec comme Mbappé aussi,
05:42 qui décide d'un match, tu ne peux rien faire.
05:45 Tu peux rien faire, tu as les meilleures équipes du monde qui reculent devant lui.
05:48 Alors, tu es très loin d'Oupamecano dans ton équipe aussi,
05:51 et lui aussi recule.
05:53 Donc, quand tu as un mec comme ça,
05:55 et que tu es à ce niveau-là, franchement,
05:57 tu ne peux pas faire grand-chose.
05:58 Tu penses qu'il y avait peut-être mieux à faire,
06:00 mais que ça n'aurait pas changé grand-chose ?
06:01 Oui, mais on ne serait pas resté fidèle au principe.
06:06 On aurait travaillé de la couverture,
06:08 on aurait joué peut-être plus en zone qu'en individuel, je ne sais pas.
06:12 Mais quand je vois le premier but,
06:15 c'est exactement ce qui s'est passé.
06:19 Il est au marquage, il lâche le marquage parce qu'il se fait déborder.
06:22 Tu as Balerdi qui sort sur Messi parce qu'il est censé sortir sur Messi.
06:26 L'autre derrière, il a un boulevard.
06:27 Et tu arranges G4 à l'habitude.
06:29 Il n'y a pas comme ça.
06:31 Tu as la même chose sur le troisième,
06:33 où ils font n'importe quoi.
06:34 L'autre, il va faire sa louche.
06:35 Tout le monde l'a vu à 1000 km, il allait faire sa louche.
06:36 Il lâche le marquage.
06:37 Nuno qui ne sort pas non plus.
06:38 Tout le monde a perdu trop de duels.
06:40 On peut lui faire un petit tirage de maillot aussi à Mbappé quand il prend de la vitesse.
06:43 Tu peux le tacler, tu arraches la balle, tu arraches tout.
06:47 Et tu lui fais comprendre, mon gars, tu ne vas pas courir.
06:49 Parce que si tu cours, moi je vais t'arracher.
06:50 Tu as aussi ça.
06:51 C'est aussi le foot.
06:52 Tu mets un peu de…
06:54 Attention !
06:55 C'est ce que McAlevey explique sur la vidéo qui sort tout le temps.
06:58 Il dit « Ronaldinho m'a mis un petit poncho, je lui ai mis un tampon,
07:00 tu ne me reviens plus jamais ça. »
07:02 Il ne l'a plus refait.
07:03 Tu as un peu de ça aussi, malheureusement.
07:05 Romain, la tête reposée.
07:07 On a beaucoup travaillé sur ce match déjà, mais qu'est-ce que tu en penses ?
07:10 Moi, j'ai zéro regret.
07:12 Pour moi, c'était impossible.
07:14 J'ai vécu…
07:15 Ça ne me fait pas plaisir de dire ça.
07:17 Je ne suis pas content.
07:18 Ce n'est pas pour me donner un rôle.
07:22 Je ne dis pas de gaieté de cœur,
07:24 mais j'ai vécu en tant que supporter marseillais
07:27 des matchs où tu es totalement déclassé.
07:30 Je vais les citer.
07:31 Mon père m'a raconté quand l'OM avait affronté l'Ajax,
07:34 fin des années 80, au Vélodrome, la demi-finale.
07:38 Tu te fais massacrer, mais tu ne peux rien dire.
07:40 On n'est pas au niveau.
07:42 Moi, j'ai vu la Lazio de Mijajlovic, tout ça.
07:48 Le Lyon avec Benzema, quand ils font 4-1,
07:51 il massacre un mec dans son dos, je ne me souviens plus qui.
07:55 Je peux t'en citer quelques-uns des matchs comme ça.
07:58 Il n'y a pas…
08:01 Moi, limite, je n'ai rien à reprocher aux joueurs.
08:04 Évidemment, c'est une défaite 3-0, quoi que ce soit.
08:08 Par exemple, le premier réflexe que j'ai souvent entendu,
08:12 c'est « si Nuno Tavares met sa première au cas, ça change beaucoup de choses. »
08:17 Je suis sûr que tu as ce message-là dans le chat.
08:19 C'est même pas sûr.
08:21 Mais pour moi, Nuno Tavares y marque.
08:23 Génial, super, on exulte tous, on vient super loin au Vélodrome.
08:26 C'est le lotisco que tu tenais sur OM Atlético, ça.
08:30 Mais derrière, exactement.
08:32 Mais pour moi, OM Atlético, c'est une autre illustration.
08:34 Tu n'étais déjà pas d'accord à l'époque, je ne suis toujours pas d'accord, mais…
08:37 Chacun son avis.
08:38 Pour moi, Nuno Tavares y marque, on est tous là, « ouais, tous, c'est le feu ! »
08:41 Et derrière, Mbappé y marque.
08:44 Ce mec-là, il a marqué un, deux…
08:47 Le pire de tout, c'est que j'ai le sentiment qu'il, lui, n'a pas été à 100%.
08:51 J'ai l'impression que Messi n'a pas été à 100% non plus.
08:54 Bon, lui, c'est volontaire, il sait plus ce que c'est être à 100%.
08:56 Il est aussi un peu touché par la grâce, Mbappé.
08:58 Parce que, excuse-moi, mauvais pied, reprise de volet, il la met là, la passe, il n'a jamais fait ça de sa vie.
09:05 Il n'est peut-être pas à 100%, mais ce soir, il pouvait tout faire, ça passait.
09:09 Il n'y avait aucun problème.
09:10 C'est quoi, « à 100% » ?
09:12 Non, mais à 100%, c'est 90 minutes.
09:14 Là, il y a eu des moments de pause, il n'y a plus eu de match au bout d'une demi-heure.
09:18 Ils ont fait de la gestion, donc c'est facile aussi pour eux.
09:22 Et du coup, il a mis son équipe dans les bonnes dispositions.
09:26 Tout était aligné sur le match de Coupe de France pour nous, en termes de contexte, d'ambiance et tout.
09:31 Là, tout était aligné pour eux.
09:32 Après, il a…
09:33 Peut-être encore plus que Mbappé, la configuration parfaite, c'est l'absence de Neymar aussi.
09:38 Pour eux, c'est parfait.
09:39 Là, je pense qu'ils ont vu ce que c'était Fabien Ndruiz, Vicinia et Verratti.
09:43 Les trois ont fait un bon match au milieu de terrain.
09:45 Mais tous, ils ont fait un bon match à Paris.
09:47 Quand tu fais le pressing comme tu as fait en Coupe de France et comme tu as essayé sur ce match de championnat,
09:53 si tu es puni, comme tu es puni là, c'est-à-dire que ce n'est pas toi qui ouvres le score,
09:58 inconsciemment, dans ta tête, tu te dis « bon, alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
10:01 On continue à faire la même chose, on continue à aller chercher au risque de continuer à donner des armes à Mbappé ?
10:07 C'est pour ça que je ne suis pas trop d'accord avec toi quand tu dis que ça n'aurait rien changé.
10:11 Si tu marques en premier, peut-être que tu peux aussi te replier inconsciemment toujours,
10:18 mais un peu plus en disant « bon, maintenant on mène, on ne va pas lui laisser des boulevards ».
10:22 Tu sais qui c'est pour moi le fautif sur ce match ?
10:26 C'est nous.
10:28 Quand je dis « nous », c'est nous, les supporters de l'OM.
10:30 On s'attendait à quoi ?
10:32 Avec cette défense-là face à ces mecs-là, on s'attendait à quoi ?
10:35 C'est exactement le constat qu'on s'est fait l'année avec Bielsa,
10:38 où à la fin du match, on perd et puis on se dit « mais on était fous nous ».
10:42 Ça, c'est le débat que vous avez eu jeudi.
10:44 Avec Morel, Fanny, Romain, O...
10:47 C'était un exploit, Karim.
10:49 Tu dois bien résumer le truc.
10:51 Je laisse la parole à Karim, mais juste pour dire, tu dois bien résumer le truc.
10:54 La différence entre la Coupe de France et celui-là, c'est eux, c'est le PSG.
10:57 Ils ont tous été concentrés.
11:00 Allez, le moins bon de tous, peut-être, c'est Marquinhos.
11:02 Tous les autres, ils se...
11:04 Moi, j'ai trouvé qu'il avait quand même pris deux, trois danses à un moment donné.
11:08 Mais on va parler clairement.
11:10 C'est eux, la différence.
11:11 C'est leur meilleur match de la saison, mais de très, très loin.
11:13 Peut-être pas, parce que le match contre Lille en début de saison, où il leur colle 7-1...
11:16 Mais le match de Coupe de France, les gars, je vous rappelle qu'on ne l'a pas archi-dominé non plus.
11:21 Ça n'a pas été une tuerie.
11:22 On a souffert.
11:23 On a souffert.
11:24 Et rappelle-toi, Karim, on fait une petite intervention dans la troisième mi-temps,
11:27 et je me suis juste permis de dire à ce moment-là,
11:30 « les gars, il ne faut quand même pas oublier qu'il n'y avait pas Mbappé,
11:32 il y avait des boulevards dans notre défense,
11:34 et en fait, les boulevards, ils n'ont pas pu en profiter
11:36 parce qu'ils n'avaient pas de joueurs rapides à ce moment-là. »
11:38 Bon, mais forcément, là, quand tu leur mets un joueur rapide...
11:40 Ils ont presque profité avec Nuno Mendes, avec Hakimi.
11:42 Ce n'était pas loin, Nuno Mendes, à la quatrième minute, là.
11:44 Après, la vérité, c'est que si tu avais joué différemment,
11:48 si Tudor avait changé son système pour ce match-là,
11:50 et que tu fermes le jeu, que tu joues, et que tu perds 1-0, qu'est-ce qu'on aurait dit ?
11:54 On aurait dit « c'est dommage, il s'est rogné ».
11:56 « Il s'est rogné, je ne comprends pas ».
11:58 Il est coincé de toute façon, c'est sûr qu'il est coincé.
12:00 Psychologiquement, tu peux créer aussi un truc par rapport à ton groupe,
12:03 dans le sens où tu envoies le message à ton groupe,
12:06 là, on bétonne, et à ce moment-là, les discours, on les a entendus combien de fois
12:10 avec Rudi Garcia qui inventait des compos, et tout,
12:12 après, on te dit « ah, contre les forts, ce n'est pas le même ».
12:15 Tu dis à ton groupe que notre stratégie n'est pas forcément la vérité absolue pour tous les matchs,
12:17 alors que là, tu maintiens que oui, c'est la vérité.
12:19 Mais la vérité, c'est dans le cadre.
12:20 Le cadre, il est toujours trop grand entre les deux équipes, c'est tout.
12:22 C'est là que tu maintiens le cadre, mais encore une fois, ça va être…
12:26 Je ne dis pas que je me satisfais et que je suis content de perdre 3-0 à domicile,
12:30 mais c'est cette manière-là qui te fait faire le plein aussi
12:33 avec des déplacements à Toulouse et Clermont.
12:35 Et moi, tu viens me voir, tu me dis « tu mets tout dans la balance,
12:39 tu gagnes en Coupe de France, machin, mais la condition c'est néquanone,
12:42 c'est que tu te prends 3-0 à domicile, mais j'aurais signé 100 fois ».
12:45 Alors maintenant, je ne te dis pas « on a perdu 3-0, c'est génial, il faut dire que tout est bien ».
12:49 Évidemment, mais pour moi, ça peut aussi permettre, par rapport à on a un match mercredi,
12:55 et là on n'a peut-être pas laissé énormément de force dans la bataille.
12:59 Karim, si, scénario fiction, mais enfin Mbappé ouvre les yeux
13:05 et part d'un club qui lui fait mal en termes d'image en France.
13:09 Est-ce que s'il part de ce club cet été, on peut le regarder définitivement les yeux dans les yeux ?
13:14 Parce que là quand même, on ne va pas se mentir les gars, c'est Mbappé qui nous a éclatés.
13:17 Ce n'est pas Fabien Nouris, Vitinha et Verratti aux mains, ils ont été très bons.
13:22 Tu l'as enlevé en Poule de France, tu as gagné de rien.
13:24 Tu as lu mon CR, tu as lu le titre.
13:26 Oui, j'ai vu, j'ai bien aimé d'ailleurs.
13:28 Il était plus fort.
13:30 Ça dépend parce qu'en fait, Mbappé, il est destiné à être un des meilleurs joueurs du monde,
13:36 s'il ne l'est pas déjà en attaque, c'est comme ça.
13:39 Maintenant, je pense que hier, il y avait tout qui était écrit
13:44 pour que ce genre de match puisse se produire.
13:46 Ça n'enlève rien.
13:47 L'OM est un très bon club.
13:48 On a montré que cette saison, on était des variants, qu'on était très forts.
13:51 On est un très bon club de Ligue 1, quand le PSG, c'est un club du top européen,
13:55 même s'ils n'ont pas réussi encore à gagner la Ligue des Champions, je ne leur souhaite pas.
13:59 Mais c'est un club, malgré tout, qui est de Ligue des Champions.
14:01 C'est un club malade.
14:03 C'est un club qu'on a battu malade, ça n'enlève pas notre performance à nous.
14:06 Mais aujourd'hui, là, leur but, c'était quoi ?
14:10 C'était rare pour nous de tomber sur un PSG malade qui devait à nouveau se guérir.
14:14 On l'a vu contre Lille, ils ont gagné 4 à 3 dans les arrêts de jeu.
14:17 Ça a été l'euphorie pour eux à la fin.
14:19 Et aujourd'hui, ils ont essayé de remettre tout ça.
14:21 Mbappé, il se dit quoi ? On a perdu, on n'est pas là.
14:23 Lui, son seul but dans la vie, c'était ce match.
14:25 Il s'est dit, je vais montrer à la terre à Antschers que je ne suis pas étonné qu'il ait fait ce genre de match.
14:29 Et même s'il est quand même un joueur, on va dire que la Coupe du Monde est passée,
14:35 il a encore envie de prouver.
14:36 Là, il a perdu un Clasico.
14:38 Donc, ils sont arrivés.
14:40 Galchez, il était dans un état où il savait que sa saison pouvait être complètement terminée.
14:44 Il devait rendre des comptes.
14:46 Il y a le Bayern qui arrive dans quelques jours.
14:48 Plus tout ce qui s'est passé, on a vu que pour eux, c'était un match beaucoup plus décisif dans leur histoire de cette saison que nous.
14:54 C'est pour ça qu'aujourd'hui, Mbappé, quand tu sais qu'il est là et que tu joues aussi haut,
14:59 alors l'avantage de Tudor, c'est qu'il a continué à jouer haut avec tout le monde à l'abordage.
15:03 C'est ce qui nous permet de marquer beaucoup de buts dans la saison.
15:05 Mais là, comme on dit constamment, tu le fais avec un joueur que si tu ne fais pas un bon contrôle,
15:09 tu n'es pas sur tes appuis, tu ne le revois plus.
15:11 Et notre erreur, elle a été là.
15:13 Parce que contre n'importe qui du championnat, le match qu'on a fait hier, je pense qu'on le gagne.
15:17 Mais là, on l'a fait face à un mec qui a eu sept ballons d'or et qui est capable d'en avoir un, un jour.
15:22 Ce n'est pas des rigolos.
15:24 Et là, ils se sont remis la tête à l'endroit.
15:26 Et se remettre la tête à l'endroit aujourd'hui, je pense qu'on aurait dû jouer beaucoup plus bas.
15:30 C'est avec toi qu'on en parlait.
15:31 Le problème, c'est qu'on n'est pas une équipe qui se projette, on n'a pas de contre.
15:35 Donc l'avantage de Tudor, c'est qu'il ne change pas ses plans de jeu.
15:37 Mais d'un autre côté, ça joue des tours quand il y a une équipe qui...
15:40 Ça nous limite.
15:41 Ça nous limite à nos convictions.
15:42 C'est en ça que moi, je ne comprends pas non plus le Nuno à droite.
15:45 Parce qu'on peut dire ce qu'on veut.
15:46 Oui, c'est pour Mendes et pour Bape, mais il ne défend pas.
15:48 Il ne fallait pas le faire.
15:49 Il ne défend pas.
15:50 Je ne dis pas que Klos est un défenseur génial.
15:52 Non, non.
15:53 Mais il est 100 fois meilleur défensivement que Nuno Tavares.
15:56 Et puis même, je vais ajouter que j'aurais préféré voir Nuno Tavares dans la zone de Moukielé,
15:59 qui n'avait pas joué depuis six mois.
16:01 Et puis, il n'y a personne qui défend de l'autre côté.
16:03 Il n'y a personne qui bloque.
16:04 Ce n'est pas dangereux.
16:05 Il y a aussi des changements.
16:06 À un moment donné, tu vois que Tavares à droite, ça ne le fait pas.
16:09 Entrée de Klos, 66ème minute.
16:10 Je te coupe Karim, je te rends la parole.
16:12 Sorti de Bailly, dont on va parler dans quelques instants.
16:14 Entrée de Klos et on repasse à quelque chose, pas totalement habituel,
16:18 parce qu'il y a toujours Rongier dans ce rôle un peu bizarre.
16:20 Mais avec un droitier à droite et un gaucher à gauche.
16:23 Ce qui est étonnant, c'est que Thudor nous a dit.
16:26 La dernière occasion pour l'OM vient d'un centre de Tavares pour Vitinha.
16:30 Venu de la gauche, c'est un très bon centre.
16:33 C'est pour ça qu'en plus, Igor Thudor nous a montré que c'est un des entraîneurs
16:36 qui n'a aucun problème de changer lorsqu'il faut.
16:38 Il est capable de faire des changements à la 15ème minute, 20ème.
16:41 Il l'a montré plusieurs fois.
16:42 Là, on a vu que Tavares à droite, ce n'était pas trop ça.
16:44 Colasinac à gauche, ce n'était pas ça.
16:46 Faire entrer Klos directement à droite, remettre Tavares à gauche, par exemple,
16:50 ça aurait déjà peut-être été mieux.
16:52 Il a rejoint que Klos, on ne joue pas aussi bien que lorsqu'on est à son poste d'habitude.
16:56 Et là, aujourd'hui, Tavares, même quand il est parti, Tavares, il explique.
17:00 C'est bizarre.
17:01 Il préfère tirer du droit que du gauche.
17:03 Là, il était pourtant bien sur son pied gauche en étant avancé.
17:06 Mais s'il était de l'autre côté, il aurait peut-être pu se réussir.
17:09 Je ne sais pas.
17:10 Mais moi, la stratégie de vouloir jouer comme d'habitude, je suis complètement d'accord.
17:14 Mais de tenter des joueurs à des postes sur lesquels ils ne sont pas, je ne rejoins pas Thudor.
17:18 - Il n'a pas joué comme d'habitude.
17:19 - Il y a quand même un truc important, c'est que de la façon dont tu joues Thudor,
17:24 il faut que tes actions soient vraiment sûres.
17:28 Parce que tu laisses des espaces, tu es en contrainte.
17:31 Si tu es en contrainte, il faut que tu aies des mecs
17:33 qui soient capables de gagner quasiment tous les duels en contrainte.
17:36 Et quand tu as des mecs comme Gigo, comme on l'a vu,
17:38 et surtout comme Mbemba depuis le début de saison, qui est monstrueux,
17:41 tu te dis effectivement, tu le laisses en contrainte,
17:43 tu te dis "vas-y bonhomme, de toute façon, tu te fais jamais passer".
17:47 Et quand tu recompares l'effectif de Paris et l'effectif de Marseille,
17:50 on sait qu'il y a déjà un différentiel.
17:52 Et quand dans ton effectif, tu enlèves deux joueurs qui sont clés,
17:55 ça devient compliqué.
17:57 - Là, tu avais Messi sur l'individuel, tu avais Messi et Mbappé,
18:00 je pense que tu mets Virgil van Dijk, qui tu veux.
18:03 - Non, mais j'aurais quand même aimé voir l'Olympique de Marseille avec Gigo et Mbappé,
18:06 tu aurais sans doute perdu, je suis d'accord.
18:08 Et Mbemba, tu aurais sans doute perdu, je suis d'accord avec toi,
18:11 mais ça n'aurait quand même été pas le même match.
18:13 - Oui, peut-être qu'il y aurait eu un peu moins de champ libre.
18:16 - Mbappé, tu avais une stat, tu voulais conclure là-dessus.
18:18 - Ce qui est assez significatif sur le match d'hier, je la regardais hier,
18:21 ça me faisait assez halluciner, le joueur qui a joué le plus de duels défensivement hier,
18:24 donc je compte Rongier dedans, qui est quand même beaucoup remonté au milieu,
18:27 c'est Tavares, qui a joué 21 duels.
18:30 14 duels pour Rongier, et les autres 5, globalement.
18:33 Il en a gagné 6, Tavares, sur 21.
18:36 C'est d'une faiblesse.
18:38 - J'espère vraiment pour lui que le sélectionnaire national n'a pas regardé,
18:41 parce qu'il était face à... - T'as pas le bon Nuno.
18:43 - Nuno Mendes, et...
18:45 - C'est le seul qui amène du danger aussi dans le match,
18:47 parce que là on est en train de le détruire.
18:49 S'il n'y a pas Tavares, on a 0 au casin, quasiment.
18:51 - Exactement, Robin, moi je le détruis pas comme constant,
18:54 parce qu'effectivement, il n'y a pas eu match,
18:57 on va pas être fou pour dire machin,
18:59 mais Mendes, c'est un mec qu'ils ont payé 40 millions là aussi.
19:02 - Voilà, je sais. - Voilà, nous, enfin voilà,
19:04 même on parlait d'Mbappé, depuis tout à l'heure,
19:06 on est là à dire Mbappé, Mbappé, Mbappé, Mbappé, tout seul,
19:08 parce qu'on sait pas tout, tu prends sa prime à la signature,
19:11 tu prends sa prime à la signature, tu prends sa prime à la signature,
19:13 et tu prends sa prime à la signature,
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