• l’année dernière
CINÉMA - « Avec Steven Spielberg et Damien Chazelle, on s’est réunis dans une pièce et on s’est dit : « Faisons un film personnel » ». Sam Mendes plaisante, mais en voyant Empire of Light, en salles ce mercredi 1er mars, on ne peut s’empêcher de penser à The Fabelmans et Babylon, sorti ces dernières semaines. Les films qui parlent de cinéma ont la cote chez les réalisateurs, nostalgiques d’une époque où les salles ne désemplissaient pas.

Empire of Light raconte la vie d’un ancien complexe cinématographique dans une station balnéaire du sud de l’Angleterre. Sur fond de fauteuils rouges et de pop-corn démarre une histoire d’amour entre deux personnes que tout oppose. Hilary (Olivia Colman), la responsable de l’équipe, est une quinquagénaire souffrant de troubles bipolaires. Le nouvel employé, Stephen (Michael Ward), a 25 ans et est d’origine jamaïquaine.
Transcription
00:00 J'espère que ça vous rappelle la magie de vivre dans un auditorium très sombre
00:04 et de voir un film qui peut changer votre vie.
00:08 [Musique]
00:15 - Bonjour, Steven ici, nous allons remplacer Trevor.
00:18 - Bonjour.
00:18 [Musique]
00:19 - Cet endroit est pour les gens qui veulent s'échapper.
00:22 [Musique]
00:22 - Les gens qui ne belongent pas n'importe où.
00:24 [Musique]
00:26 - C'était vraiment beau.
00:27 [Musique]
00:27 - Oui, c'est vrai.
00:28 [Musique]
00:48 - C'était impressionnant pour moi, quand je regarde en revue mes propres souvenirs,
00:52 mes propres années formatives,
00:54 les choses que nous nous inquiétions et que nous traînions pendant la COVID,
01:00 pendant le confinement, étaient déjà là.
01:03 La mort des cinémas, nous disant au revoir à ces bâtiments,
01:08 la grande réconciliation raciale dans le monde,
01:10 Black Lives Matter, tout ça était là quand je me suis mis au point.
01:14 Et puis la maladie mentale, il y avait cette énorme vague de maladies mentales pendant la COVID,
01:19 et je suis devenu grand avec ça.
01:21 [Musique]
01:31 - Ça se passe beaucoup ?
01:32 - Oui, c'est partout, n'est-ce pas ?
01:34 - Il y a un point là-dessus,
01:36 comment les gens, en particulier l'anglais,
01:38 ont traité le racisme pendant tellement d'années,
01:40 en essayant de prétendre que ce n'était pas là.
01:43 S'il n'était pas activement anti-raciste,
01:45 on était en ligne avec lui, Mr. Cooper.
01:49 Il n'y a pas d'option ici, il faut le faire partir.
01:52 On ne peut pas le faire bien.
01:54 Et je pense que nous tous, essayons de le faire bien,
01:57 de le brusher sous le sol,
01:58 c'est une partie de pourquoi il n'est pas parti.
02:00 [Musique]
02:10 J'espère que ça rappelle aux gens la magie d'être dans un auditorium énorme,
02:15 et d'être montré comme un film qui peut changer votre vie,
02:19 et de vous donner à quelque chose,
02:22 de vous commettre à quelque chose,
02:23 et seulement à ce truc, sans distraction,
02:25 pendant deux heures,
02:26 c'est tellement merveilleux.
02:27 Mais en même temps,
02:29 c'est aussi, même dans les années 80, une forme de mort.
02:32 [Musique]
02:42 Moi, Steven Spielberg et Damien Chazelle,
02:44 on était dans un bureau,
02:45 et on a tous dit,
02:46 "Faisons un film personnel."
02:47 Non, je rigole.
02:48 Peut-être que c'est parce que ça vient d'une période de réflexion,
02:51 et peut-être que nous tous ressentions la même chose,
02:53 que les films étaient précarices,
02:57 et peut-être qu'on avait vu le bout de tout ça.
03:01 Donc, ça pourrait être ça.
03:04 Mais qui sait, il faut leur demander.
03:06 [Musique]
03:15 [Musique]

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