Olivier Véran sur les grèves: "Si on veut que les Français aillent mieux demain, la pire des choses serait de bloquer le pays"

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Benjamin Duhamel reçoit Olivier Véran, porte-parole du Gouvernement, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce mercredi 1er mars 2023.

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Transcription
00:00 La CGT Chimie, notamment, les raffineries,
00:02 appellent à une grève reconductible dès le 6 mars au soir,
00:05 c'est-à-dire lundi prochain.
00:06 Est-ce que ça veut dire que les Français vont subir une nouvelle fois
00:08 comme en octobre dernier, les pénuries, la galère à la station essence ?
00:11 Est-ce que vous leur dites qu'il faut vous préparer à ça ?
00:13 On ne le souhaite pas, on ne le veut pas,
00:15 et on demande à ce que ça n'arrive pas.
00:16 Oui, mais sauf que là, en l'état, la CGT Chimie dit grève reconductible.
00:19 Vous pouvez dire que vous ne le souhaitez pas, mais...
00:21 On est en même état de droit, Benjamin Duhamel.
00:22 Les gens ont le droit de faire grève, ils ont le droit de manifester.
00:24 Ce qu'on explique aux gens, c'est que vu les échéances devant nous,
00:30 vu l'inflation dont on a parlé tout à l'heure,
00:31 vu toutes les problématiques liées à l'environnement,
00:32 vu les transitions numériques qui sont en cours,
00:35 vu tout ce qu'on a devant nous comme chantier pour notre pays,
00:37 si on veut avoir une France forte dans une Europe forte,
00:39 et si on veut que les Français aillent mieux demain qu'aujourd'hui,
00:41 la pire des choses, ce serait de bloquer le pays.
00:44 Mais j'ai du mal à comprendre ce que vous dites.
00:46 Vous dites qu'on ne le souhaite pas,
00:47 mais il y a un manque de lucidité sur la colère des Français,
00:50 sur... vous misez au fond sur une forme d'usure que les gens se disent.
00:53 On a plus assez d'argent, on va pas faire grève.
00:55 Vous entendez le message que vous envoient les forces syndicales,
00:58 les Français qui disent le 7 mars, on va tout arrêter
01:00 parce qu'on est opposé à cette réforme.
01:02 Personne ne mise sur l'usure.
01:03 On explique qu'on est dans un fonctionnement démocratique.
01:05 À l'heure à laquelle je vous parle,
01:06 les sénateurs sont en train de se lever après,
01:08 ou sont déjà debout, après avoir examiné et adopté un texte de loi en commission.
01:12 Ils vont l'examiner en séance publique au Sénat.
01:15 Moi, je suis respectueux des institutions démocratiques.
01:17 Laissons les parlementaires faire ce travail aussi.
01:19 Ils ont quand même de l'éligitimité pour le faire.
01:21 Et on continue d'être dans le dialogue.
01:23 Je vous ai parlé tout à l'heure de la capacité qu'on a encore d'écouter
01:26 et d'accepter des avancées sociales pour les Français.

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