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L'actualité du jour décryptée avec les journalistes et les invités de #90minutesInfo. Présenté par Nelly Daynac du lundi au vendredi et Lionel Rosso le samedi et le dimanche.

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00:00:00 Je vous souhaite une bonne fin de journée et à la prochaine !
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00:20:22 Bonjour à tous, c'est la reprise des programmes sur CNews.
00:20:25 Toutes nos excuses pour ce problème technique et pour la gêne occasionnée.
00:20:29 C'est 90 minutes info avec mes invités autour de la table.
00:20:32 Judith Vintraud que j'ai le plaisir d'accueillir, grand reporter.
00:20:35 Bonjour, pardon.
00:20:36 Oui, c'est vrai qu'on ne sait plus trop là avec ce qui s'est passé.
00:20:38 Jean-Claude Dassier, consultant CNews, bonjour.
00:20:40 Bonjour.
00:20:41 Et puis Thomas Scarpelini, juriste.
00:20:43 Bonjour, on est ravis de vous accueillir et de reprendre nos programmes.
00:20:46 Et le cours avec l'inflation en France alors que ce soir s'achève les négociations
00:20:53 commerciales entre les grandes surfaces et leurs fournisseurs.
00:20:56 Des discussions houleuses qui laissent présager une augmentation des prix jusqu'à 10%
00:21:00 sur le panier de course des Français.
00:21:02 L'inflation qui a atteint en février 6,2% sur un an.
00:21:06 Au sommaire également, les saisies de drogue ont battu un nouveau record en 2022.
00:21:11 157 tonnes de drogue ont été interceptées, cannabis et cocaïne en tête.
00:21:17 Gérald Darmanin s'est exprimé lors d'une conférence de presse ce matin.
00:21:21 Le produit supérieur pour 2022 est littéralement historique.
00:21:26 Pour le cannabis, 128 tonnes ont été saisies l'an dernier, soit une augmentation de 15%
00:21:31 comparée à 2021.
00:21:33 Pour la cocaïne, 27 tonnes ont été saisies, soit 5% de plus qu'en 2021.
00:21:38 Le ministre de l'Intérieur s'est également exprimé au sujet du projet de loi sur l'immigration
00:21:43 lors d'une audition parlementaire.
00:21:45 Il se dit notamment favorable à des mesures qui permettraient de limiter le regroupement familial
00:21:50 alors qu'en 2022, plus de 33 700 premiers titres de séjour ont été délivrés pour ce motif.
00:21:57 On développe tous ces sujets en compagnie de mes invités.
00:22:01 On commence avec le prix de l'alimentaire qui continue de s'envoler.
00:22:06 L'inflation a atteint 6,2% en février, soit 0,2% de plus que le mois précédent.
00:22:12 Alors que les négociations commerciales s'achèvent ce soir avec les fournisseurs de l'agro-industrie,
00:22:17 gouvernement et grande distribution se renvoient la balle.
00:22:20 D'abord, les précisions concernant ces fameuses négociations avec l'OMIC-GUILLAUME.
00:22:25 Les négociations commerciales entre les fournisseurs et la grande distribution sont particulièrement tendues cette année.
00:22:32 Tous les fournisseurs veulent en effet répercuter les hausses de prix des matières premières,
00:22:36 des hausses sur les prix des emballages, le coût de fabrication et évidemment le coût de l'énergie qui a flambé.
00:22:41 En face, les grandes surfaces elles, elles tentent de limiter ces hausses
00:22:45 car toutes redoutent une véritable flambée des prix dès demain dans les rayons.
00:22:49 Flambée des prix qui seraient insupportables pour les consommateurs.
00:22:52 Hier, moins de la moitié des fournisseurs des PME aux grands groupes industriels
00:22:57 étaient parvenus à un accord avec les grandes surfaces
00:22:59 alors qu'habituellement à ce stade des négociations, ce sont 80% des contrats et des accords qui sont bouclés.
00:23:06 La journée d'aujourd'hui va donc être longue et sans doute houleuse pour les négociateurs jusqu'à tard ce soir.
00:23:12 Concrètement, on parle d'une hausse dès demain de 10 à 15% en moyenne sur les produits alimentaires
00:23:18 avec certaines catégories plus touchées que d'autres.
00:23:20 Les produits laitiers par exemple pourraient voir leur prix grimper de 15%
00:23:24 et la viande qui a déjà beaucoup beaucoup augmenté ces derniers mois
00:23:28 pourrait à nouveau augmenter avec des augmentations jusqu'à 30% pour certains produits.
00:23:34 Une mauvaise nouvelle pour les consommateurs qui ont déjà subi fortement l'inflation sur les produits alimentaires
00:23:39 12% l'année dernière et 14% en janvier.
00:23:43 Ça risque de durer encore mais pour savoir quel sera le niveau de la hausse des prix, rendez-vous dès demain dans les rayons.
00:23:50 Merci Lomid Guy, au spécialiste éco Cnews.
00:23:53 D'un côté le gouvernement promet de casser les prix du quotidien mais sans annoncer de mesures concrètes.
00:23:59 De l'autre Dominique Schellcher qui est PDG de System U qui dans Le Parisien ce matin se montre inquiet.
00:24:05 Selon lui, les politiques n'ont pas pris la mesure de la gravité de la situation.
00:24:09 On va en parler avec Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France.
00:24:15 Bonjour, merci d'être en direct avec nous cet après-midi.
00:24:18 Le problème c'est que dans l'histoire, personne ne veut renier sa marge finalement.
00:24:21 Pardon, si vous pouvez répéter votre question.
00:24:25 Je disais que finalement dans cette histoire, personne aujourd'hui, que ce soit les distributeurs, les industriels,
00:24:31 personne ne veut renier sa marge en réalité.
00:24:35 Oui, en ce qui concerne les très petites entreprises, moins de 10 salariés que je représente,
00:24:42 la situation est très grave et comme vous le disiez en introduction,
00:24:47 nous avons nous le sentiment, les TPE, que le gouvernement est un peu hors sol
00:24:54 par rapport à des problématiques, nommément la problématique des boulangers bien sûr, mais pas que.
00:25:01 Et vous savez qu'en France actuellement, la fiscalité française pour les entreprises et notamment les TPE est très lourde.
00:25:13 Et en conséquence, compte tenu de l'inflation, compte tenu de la hausse du coût de l'énergie,
00:25:20 qui est un facteur très très grave et très important dans le bilan, dans le compte d'exploitation des TPE,
00:25:28 et bien il y a des TPE qui arrivent à un stade où elles ne peuvent plus joindre les deux bouts.
00:25:35 C'est-à-dire qu'elles ne peuvent plus payer leurs salariés, elles sont obligées parfois de licencier
00:25:40 et à certains moments, quand trop c'est trop, et bien c'est la fermeture de l'entreprise.
00:25:46 J'ai une statistique quand même assez nouvelle, qui concerne une hausse de 52% des procédures collectives entre 2021 et 2022.
00:26:00 C'est quand même le greffe du tribunal de commerce avec Zerfi qui nous l'ont communiqué.
00:26:07 Et particulièrement pour les entreprises qui ont de 1 à 3 salariés.
00:26:13 Vous voyez que la situation, elle est grave.
00:26:16 Monsieur Palombi, dans le contexte de ces négociations qui se terminent, je le rappelle, à minuit ce soir
00:26:23 entre les distributeurs et les acteurs, les industriels de l'agroalimentaire,
00:26:28 Emmanuel Macron a demandé un effort samedi au groupe de la grande distribution. Je vous propose de l'écouter.
00:26:35 Là on a besoin d'un effort collectif, d'un engagement. C'est ça ce que je demande aussi à nos distributeurs aujourd'hui.
00:26:39 C'est de participer à l'effort. Ils font des bénéfices, des profits, j'en suis heureux pour eux et leurs salariés.
00:26:44 J'espère qu'ils le redistribuent. Mais dans ce moment-là, on ne peut pas demander un effort à nos producteurs.
00:26:49 Parce que nos agriculteurs, ils payent plus cher l'énergie, ils payent plus cher les intrants divers pour produire.
00:26:57 Et on a besoin de garantir leurs revenus. Et ils ont des revenus qui sont encore très faibles aujourd'hui.
00:27:02 Ce n'est pas eux qui doivent faire l'effort pour baisser les prix de l'alimentation.
00:27:05 Francis Pallombi pour Dominique Schellcher, qui est le PDG de Système U.
00:27:09 Ses mots d'Emmanuel Macron ? C'est tout simplement de la provocation.
00:27:13 Écoutez, je ne sais pas si c'est de la provocation, mais c'est une méconnaissance de la situation concrète et pratique au sein des entreprises.
00:27:25 Parce que la situation est très grave. Et qui peut aider ? Qui va essayer de faire quelque chose par rapport à cette situation entrepreneuriale ?
00:27:36 Qui ? Il faut bien quand même qu'on soutienne les entreprises.
00:27:40 Alors je ne veux surtout pas vous parler du coût qu'il en coûte.
00:27:44 Mais au stade où nous en sommes actuellement, il y a une aide de l'État qui dépasse des négociations fabricants, fournisseurs, des efforts demandés à tout le monde.
00:27:57 Mais les efforts, il faut les concrétiser dans certains cas par des aides concrètes et pratiques.
00:28:04 Judith Vintraud, tout le monde se renvoie la balle dans cette histoire, alors que finalement l'effort devrait être collectif aussi bien de la part du gouvernement que de la part des distributeurs, des industriels également ?
00:28:15 Oui, et quand on parle d'effort du gouvernement, on a tendance à penser à des mesures type panier de produits essentiels ou choses comme ça.
00:28:23 Le fameux panier anti-inflation, il en est question justement.
00:28:27 Mais dont les distributeurs ne veulent pas pour le moment en tout cas.
00:28:30 Mais on oublie un volet essentiel, c'est ce que l'État empoche en termes d'augmentation des taxes.
00:28:39 Parce que quand il y a inflation, c'est l'État percepteur qui est le principal bénéficiaire.
00:28:47 Il fait rentrer de l'argent dans les caisses.
00:28:49 Notre argent qu'il nous redistribue sous forme de boucliers divers et variés.
00:28:55 Mais la question de ces rentrées d'argent pourrait peut-être être posée.
00:29:00 Les marges de l'État.
00:29:01 Thomas Carpellini ?
00:29:03 La problématique est que finalement le gouvernement s'est lui-même lié les mains.
00:29:06 Je m'explique.
00:29:07 Au cours de la dernière présidentielle de la campagne, Emmanuel Macron, un de ses arguments était la France est le pays de l'Union Européenne avec l'inflation la plus basse et la mieux maîtrisée.
00:29:15 Or, économiquement, il n'y a que deux moyens de contrôler l'inflation.
00:29:18 L'autorégulation du marché, la main visible.
00:29:21 C'est-à-dire que les acteurs eux-mêmes vont s'autoréguler.
00:29:24 Ou l'intervention de l'État.
00:29:26 Emmanuel Macron, au cours de son précédent quinquennat, et comme actuellement, a décidé intervention de l'État.
00:29:31 Or, il y a deux limites à cette logique.
00:29:33 La première, c'est la coopération des acteurs.
00:29:35 Et on voit actuellement, suite aux multiples négociations, que les acteurs n'arrivent pas à se mettre d'accord entre eux.
00:29:41 La deuxième politique, c'est tout simplement la politique coercitive.
00:29:44 C'est-à-dire mettre en place de manière stricto sensu, imposer des mesures, comme vous l'avez rappelé, le panier de premières nécessités.
00:29:50 Mais là encore, la problématique étant qu'Emmanuel Macron sait qu'il sera jugé, politiquement, toute sa majorité le sera, sur cette inflation.
00:29:59 Donc, à mon avis, il aurait tout intérêt à s'immiscer dans ce débat, à un moment ou à un autre, à siffler la fin de la partie, et à imposer.
00:30:07 La question c'est, aura-t-il le courage, la nécessité, si ce n'est l'envie, d'imposer des mesures coercitives aux consommateurs ou aux producteurs ?
00:30:14 Mais s'imposer comment ? Dominique Schellcher, chez nos confrères du Parisien, dit que le gouvernement doit agir en aidant les plus précaires.
00:30:20 Et la problématique, comment est-ce qu'un gouvernement peut aider ? Mettre en place un bouclier, rogner sur la taxe, il ne faut pas oublier que quand l'inflation, par exemple, monte de 5%, la TVA monte également.
00:30:30 C'est l'essentiel, c'est le point essentiel, de redistribuer par des boucliers, il faut enfin que l'État accepte de baisser ses rentrées fiscales.
00:30:40 Jean-Claude Dassier. Difficile dans la situation qui est la nôtre, parce que quand on a 3 000 milliards de dettes, tout augmente dans ces temps d'inflation, y compris les taux d'intérêt.
00:30:49 Il va falloir rembourser les dettes que nous avons contractées depuis des années.
00:30:53 C'est un réchauffement circulaire. Si on prélève de plus en plus pour payer de plus en plus de dettes, on crée de plus en plus de dettes et on affaiblit la croissance.
00:31:02 Je ne sais pas comment se termineront les négociations de ce soir entre les industriels qui fabriquent leurs produits alimentaires, notamment, et les grandes surfaces,
00:31:11 mais c'est le bal des hypocrites, parce qu'en réalité tout le monde se tient par la barbichette et vous allez voir qu'ils vont se mettre d'accord.
00:31:17 Il y aura peut-être un ou deux grands produits américains, Coca-Cola pour ne pas les nommer, Nutella je n'ose y penser,
00:31:24 mais ils savent bien ces grands industriels-là, Nestlé ou autres, que s'ils ne sont pas présents dans les rayons de la grande distribution française,
00:31:32 d'autres vont rapidement venir à leur place, moins connus, moins fameux, moins célèbres, mais ils occuperont vite les places manquantes.
00:31:40 Donc je suis convaincu qu'il y aura finalement ce soir un accord.
00:31:45 Mais vraiment ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le gouvernement a des armes qui sont beaucoup plus faibles pour lutter contre les prix en inflation,
00:31:53 notamment dans le domaine de l'alimentation. C'est compliqué. Les grandes surfaces ne veulent pas de ce fameux panier, dans quel produit y mettrait-on ?
00:32:01 Il faut leur laisser la liberté aux grandes surfaces, la liberté de continuer à se faire concurrence, moi je crois à la liberté,
00:32:07 de continuer à se battre et à se battre avec des prix cassés, c'est la seule solution.
00:32:14 Parce que certes, l'alimentaire aujourd'hui a augmenté plus que les prix de l'énergie, mais sur les prix de l'énergie, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:32:21 Le gouvernement a inventé un bouclier, 3% pour les prix de l'électricité.
00:32:27 Alors Jean-Claude, pour revenir à l'alimentaire...
00:32:29 Je finis. Vous avez vu où en est EDF ? Parce que c'est bien gentil. L'augmentation était au minimum de 14%.
00:32:35 Le gouvernement a dit 3% maximum. Je pense d'abord aux utilisateurs. C'est très bien.
00:32:40 Le résultat des cours, c'est que EDF, qui est en train de relancer le nucléaire, est couvert de dettes et ne sait même pas comment il va financer les centrales nucléaires à venir.
00:32:51 Alors pour revenir au sujet de l'alimentation, qui nous intéresse Jean-Claude, Francis Pallombi souhaitait répondre,
00:32:57 et notamment sur la question de ce fameux panier anti-inflation. Jean-Claude nous le disait, les distributeurs n'en veulent pas.
00:33:03 Oui. Moi je reviens, je voulais revenir sur l'aspect mesure.
00:33:11 Vous savez qu'actuellement, nous sommes dans l'ère où les PGE doivent être remboursés.
00:33:18 Et bien les PGE, comment voulez-vous que les entrepreneurs qui n'arrivent plus à faire face à leurs frais par rapport à la fiscalité,
00:33:27 comment voulez-vous qu'ils remboursent s'il n'y a pas une mesure d'accompagnement ou un différé de remboursement, ou une baisse des taux ?
00:33:36 Parce que les PGE, pendant le confinement, c'était bel et bien pour payer les charges, ce n'était pas un prêt d'investissement.
00:33:45 Alors quand on parle d'investissement, moi personnellement, en tant que président des commerçants de France, je m'offusque.
00:33:53 Comment voulez-vous que les entreprises qui ne joignent plus les deux bouts puissent encore investir ?
00:33:59 Alors je demande au gouvernement maintenant des mesures concrètes, parce que le bouclier et tout ce que l'on venait d'évoquer, à juste raison,
00:34:09 eh bien ce n'est pas respecté. À quelque part, ça n'est pas respecté et les petites entreprises n'y arrivent plus. Il faut que vous le compreniez ça.
00:34:19 Les grands groupes ont des moyens, ont des structures juridiques, ont des projets différents.
00:34:27 Merci, M. Pannoubi, réponse très rapide de Jean-Claude Dassier, juste avant la pub.
00:34:31 Non mais il avait raison, M. Pannoubi, il avait raison. Mais je croyais, M. Pannoubi, qu'il y avait un délai qui avait été accordé aux petites entreprises,
00:34:38 entreprises moyennes également, pour rembourser ces fameux PGE. Je pensais que vous aviez un délai d'un an ou deux.
00:34:45 Ah ben écoutez, moi, mes entreprises me remontent des informations en permanence pour les PGE.
00:34:52 Si le gouvernement ne prend pas une mesure radicale, nous n'y arriverons pas.
00:34:57 Merci beaucoup, Francis Pallombi, président de la Confédération des commerçants de France. Merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
00:35:04 Dans un instant, juste après le journal de Simon Guillain, nous reviendrons sur les saisies de drogue qui ont battu un nouveau record en 2022,
00:35:11 157 tonnes de drogue interceptées, cannabis et cocaïne en tête. On va en parler dans un instant.
00:35:17 Pour la suite de 90 minutes info sur CNews, reste avec nous.
00:35:20 15h59, nous sommes de retour sur CNews. Merci d'être, chaque jour, de plus en plus nombreux à nous regarder.
00:35:28 90 minutes info, ça continue avec Judith Vintraub, Jean-Claude Dassier et Thomas Carpellini.
00:35:33 La suite de nos débats avec notamment ces saisies de drogue qui ont battu un nouveau record en 2022, 157 tonnes de drogue interceptées.
00:35:42 Gérald Darmanin et Gabriel Attal se sont exprimés ce matin lors d'une conférence de presse.
00:35:47 Nous assistons à une tendance lourde année après année. Elle semble se confirmer dès le début de l'année 2023.
00:35:54 Nous avons mené, policiers et gendarmes, 15 160 opérations de démantèlement de points de deal, soit trois fois plus que d'avant.
00:36:02 On y revient dans un instant, juste après le journal de 16h. C'est avec Simon Guillain. Bonjour Simon.
00:36:07 Bonjour Miquel et bonjour à tous ceux qui nous ont rejoints sur CNews à 16h.
00:36:11 On commence ce journal avec ce cambriolage. Un boulanger s'est retrouvé nez à nez avec son cambrioleur.
00:36:16 Ça s'est passé dans la nuit de lundi à mardi dans la commune de Trévoux, c'est dans l'Ain.
00:36:20 La scène a été filmée par la vidéo de surveillance. On y voit un homme encagoulé qui force la vitrine de la boulangerie.
00:36:27 Sauf que le boulanger, lui, était déjà présent sur les yeux. Le reportage que vous allez voir est signé Olivier Madinet.
00:36:33 Il est 2h44 du matin lorsque la vitrine de cette boulangerie de la ville de Trévoux vole en éclat.
00:36:40 Cagoulé et ganté, le braqueur se retrouve nez à nez avec le propriétaire des lieux, déjà sur place pour entamer sa production.
00:36:48 D'un coup, un grand bruit, j'ai cru que le plafond tombait. Et en arrivant dans la boutique, je tombe nez à nez avec un jeune homme, je pense.
00:37:00 Je lui ai hurlé dessus comme si c'était un gamin qui faisait une bêtise.
00:37:05 Surpris, l'individu menace le boulanger pour prendre la fuite.
00:37:09 Ça aurait pu mal tourner si je lui sautais dessus.
00:37:13 Il avait un truc dans sa poche, du coup je me suis mis en retrait, je n'ai pas tout à fait vu. Après, aux caméras, on distingue une lame.
00:37:20 Une tentative de braquage que le boulanger ne s'explique toujours pas.
00:37:24 Le fond de caisse n'est même pas à 50 euros pour redémarrer la journée. Il y a des bonbons, des boissons.
00:37:29 Suite à ce braquage raté, la victime a porté plainte auprès de la gendarmerie.
00:37:33 L'immatriculation du véhicule utilisé par le braqueur et son complice qui attendait à l'extérieur a d'ores et déjà été identifiée.
00:37:40 Dans le département du Var, le petit village de Lamotte est envahi par les poids lourds.
00:37:45 Cela fait des mois que ça dure. Les rues sont très étroites sur place.
00:37:49 Malgré la signalétique qui leur interdit l'accès, les chauffeurs routiers les empruntent et se retrouvent bloqués.
00:37:55 Le reportage sur place de Stéphanie Rouquier.
00:37:58 A une quarantaine de kilomètres de Saint-Tropez, le village de Lamotte attire de nombreux touristes et des poids lourds.
00:38:05 Plusieurs fois par mois, des chauffeurs routiers se retrouvent bloqués dans les rues étroites en suivant l'itinéraire proposé par leur GPS.
00:38:14 Ils suivent un GPS de voiture parce que le patronat ne veut pas leur acheter des GPS de camion.
00:38:19 C'est tout un système qui est mis comme ça. Donc voilà, ça se passe comme ça.
00:38:22 C'est surtout un problème sur la sécurité. C'est un village en dévers et avec beaucoup de montées, de descentes.
00:38:28 Et on ne s'arrête pas forcément quand on veut, surtout quand on est chargé.
00:38:32 Une fois, je suis sortie comme ça du camion, je me suis fait raser, presque écrasé.
00:38:36 La signalétique réglementaire est pourtant bien présente et visible aux abords du centre-ville.
00:38:42 La municipalité se retrouve alors démunie. Pour cet ancien chauffeur routier, il n'existe qu'une solution.
00:38:49 Ah oui, infliger des amendes beaucoup plus sévères. Tout simplement, ils vont apprendre à lire.
00:38:53 En Hongrois, en Polonais, parce que c'est souvent cela, ils ont les mêmes panneaux que chez eux.
00:38:57 C'est-à-dire qu'ils font 16 mètres de long, les panneaux sont les mêmes partout.
00:39:00 Une situation récurrente dans de nombreux villages.
00:39:03 Actuellement, les chauffeurs routiers qui enfreignent les restrictions sont rarement sanctionnés.
00:39:08 Et puis direction la Corse, dans ce journal où les deux départements de l'île font face à un problème d'accès aux maternités.
00:39:15 Près de la moitié des communes sont situées à plus de 45 minutes d'une maternité.
00:39:19 Des femmes craignent de devoir accoucher soit chez elles, soit sur la route.
00:39:23 Les précisions de notre correspondante sur place en Corse, Christina Louty.
00:39:26 Alors ici à Bastia, la question s'est posée en amont de ce rapport.
00:39:30 Puisqu'en novembre dernier, l'ARS de Corse annonçait la fermeture de la maternité de la clinique Mémar à compter de novembre 2023.
00:39:37 En mettant en avant la lutte contre la désertification médicale, mais également l'assurance d'une meilleure prise en charge.
00:39:43 La clinique de Porto Vé, qui est en Corse du Sud, est également menacée.
00:39:46 Des annonces de fermeture qui provoquent des levées de boucliers ici, avec des créations de collectifs.
00:39:51 À l'image de maternité de Porto Vé qui est en danger, qui s'interroge sur son compte Facebook
00:39:56 sur les conditions dans lesquelles auront lieu les accouchements inopinés, sur l'incertitude quant à la disponibilité et les délais d'évacuation sanitaire.
00:40:03 Pour ce collectif, cette fermeture est une régression de l'offre de soins dans l'extrême sud de l'île.
00:40:08 Nous sommes allés ce matin interroger les principales intéressées, les futures mamans,
00:40:12 qui pour certaines avaient fait 2h30 de route pour venir à leur suivi de grossesse sous une pluie battante.
00:40:17 Si toutes s'accordent sur le fait que la sécurité est importante pour leur accouchement,
00:40:21 elles déplorent la fermeture de ces maternités de proximité.
00:40:24 Selon elles, on ne va pas dans le bon sens.
00:40:26 Toutes se disent angoissées à l'idée d'accoucher loin de chez elles.
00:40:29 Elles souhaiteraient que ces maternités de proximité soient aidées plutôt que fermées.
00:40:33 Pour ces futures mamans, le verdict est donc sans appel.
00:40:36 C'est bel et bien la proximité qui rime avec sécurité.
00:40:39 Et enfin, ce drame au sud de la Grèce.
00:40:42 Au moins 36 personnes sont mortes lors d'une collision entre deux trains et 85 personnes ont été blessées.
00:40:47 L'accident a lieu hier soir en train de convoi de marchandises et un train de passagers,
00:40:51 vous voyez ça à l'image, aucune précision pour le moment, n'a été fournie sur les raisons qui ont causé cet accident.
00:40:57 Voilà pour ce tour de l'actualité à 16h sur CNews.
00:41:01 Vous avez rendez-vous tout de suite avec Michael Dorian pour la deuxième partie de 90 minutes Info.
00:41:05 Merci beaucoup Simon Guillain.
00:41:07 90 minutes Info, la suite en effet avec toujours mes invités,
00:41:09 Judith Vintraub, Jean-Claude Dassier et Thomas Carpellini.
00:41:13 Avec ce record battu en 2022, 157 tonnes de drogue ont été interceptées,
00:41:19 cannabis et cocaïne en tête.
00:41:21 La lutte contre le trafic de drogue est plus que jamais la mère de toutes les batailles.
00:41:26 A marteler le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une conférence de presse ce matin, on l'écoute.
00:41:30 En 2022, 37 510 trafiquants de stupéfiants ont été interpellés,
00:41:35 soit une augmentation d'à peu près 10% supplémentaire par rapport à l'année 2021.
00:41:40 Nous avons mené, policiers et gendarmes, 15 160 opérations de démantèlement de points de deal,
00:41:46 soit trois fois plus que l'année d'avant.
00:41:48 Chaque mois désormais, 2000 opérations anti-points de deal sont menées, 67 opérations par jour.
00:41:55 Vous aurez compris qu'il y en a une toutes les trois heures désormais en France.
00:42:00 Avec nous pour en parler, Jean-Christophe Couville, secrétaire national du syndicat Unité SGP.
00:42:05 Bonjour Jean-Christophe.
00:42:07 Une opération anti-points de deal toutes les trois heures en France, ce chiffre paraît énorme.
00:42:12 Bonjour, ça paraît énorme mais pourtant c'est la réalité.
00:42:16 Encore une fois, on le doit aussi aux hommes et aux femmes de la police nationale,
00:42:19 la gendarmerie, enfin des forces de l'ordre en général,
00:42:21 qui luttent contre ce fléau qu'est aujourd'hui la drogue.
00:42:25 On voit bien d'ailleurs, l'affaire Palma est un révélateur aussi de la société.
00:42:30 On a l'impression de découvrir que la drogue fait des ravages à notre société.
00:42:35 Mais en fait, dans chaque famille française, on a toujours une personne de notre entourage
00:42:40 qui a été confrontée un jour ou l'autre à l'usage de cannabis ou de cocaïne,
00:42:43 et qui a été dépendante.
00:42:44 Et donc quand on gratte un petit peu le vernis, on se rend compte que ça n'est pas une personne.
00:42:47 Toutes les couches sociales, et que c'est un véritable fléau,
00:42:50 et que oui on mène une guerre, et qu'elle risque d'être longue, mais on ne doit pas désarmer.
00:42:54 Jean-Christophe Couvy, est-ce qu'il faut se féliciter,
00:42:57 comme a l'air de le faire le ministre de l'Intérieur,
00:42:59 de ce nombre de saisies record en se disant que la lutte contre les stupéfiants fonctionne,
00:43:03 ou est-ce qu'au contraire on doit s'en inquiéter ?
00:43:06 Un peu des deux, je vais dire.
00:43:07 Parce que un, effectivement, on s'en félicite,
00:43:09 parce que ça veut dire qu'on travaille et qu'on a des résultats.
00:43:12 Après, ça veut dire aussi que...
00:43:15 Soit ça veut dire qu'avant on ne le faisait pas assez,
00:43:17 mais je ne pense pas, parce que connaissant mes collègues sur le terrain,
00:43:20 je pense que justement ils passent beaucoup de temps à lutter contre cet usage de stupéfiants.
00:43:27 Et après, surtout, c'est que là on a saisi une certaine quantité de drogue,
00:43:32 mais qu'est-ce qui est passé en plus ?
00:43:34 C'est ça, parce que plus on saisit, et plus on se dit que ça passe aussi...
00:43:37 En fait, si vous voulez, il y a une offensive des narcotrafiquants sur tous les pays européens,
00:43:42 et on voit bien que la France est d'une entrée aussi,
00:43:45 notamment on en a parlé récemment au Havre,
00:43:48 on voit bien que c'est une porte d'entrée dans le trafic d'estupe.
00:43:51 La Belgique, les Pays-Bas, on est vraiment, nous, un carrefour européen stratégiquement,
00:43:56 géographiquement, et la France est vraiment au milieu de cette lutte contre l'estupe.
00:44:03 Judith Vintrop, c'est une information qui vous inquiète,
00:44:06 ou comme le ministre de l'Intérieur, vous vous félicitez finalement de ces saisies records ?
00:44:11 Custa Cuvi montre parfaitement l'ambiguïté du phénomène.
00:44:15 "Hausse des saisies" veut dire "hausse des arrivées de drogue sur le territoire".
00:44:22 Il y a un autre chiffre qui serait intéressant d'avoir,
00:44:25 c'est ce qui arrive après les saisies et après les arrestations.
00:44:30 On parle suffisamment ici des reconstitutions de poids de deal,
00:44:35 même pas 24 heures après leur dissolution, après les interventions de la police,
00:44:42 pour savoir que ça ne s'arrête pas là.
00:44:45 Une fois qu'on a démantelé, qu'est-ce qui se passe ?
00:44:48 Que fait la justice ? Que fait la justice notamment vis-à-vis des mineurs
00:44:53 qui sont employés comme une main-d'œuvre pour ces trafics ?
00:44:58 Là, on n'a pas la réponse.
00:45:01 C'est intéressant ce que nous dit Judith Vintrop, Jean-Christophe Cuvi,
00:45:04 parce qu'on nous parle de ces saisies, mais qu'est-ce qui se passe après ?
00:45:07 En fait, c'est ça la vraie question.
00:45:09 Effectivement, là pour l'instant, on voit bien dans une communication,
00:45:13 c'est normal que les hommes politiques communiquent quand il y a des "bons chiffres".
00:45:17 Après, quand on voit qu'il y a eu 37 510 trafiquants mis en cause,
00:45:21 j'allais dire derrière, j'aimerais bien savoir ce qu'ils sont devenus.
00:45:23 Quelle est la réponse pénale qu'il y a eu ?
00:45:25 Est-ce qu'ils ont été en prison ? Est-ce qu'ils ont eu un rappel à l'ordre ?
00:45:28 Est-ce qu'ils ont eu une amende forfaitaire délituelle ?
00:45:30 Encore une fois, on nous donne des chiffres,
00:45:32 mais j'aimerais bien aller au fond du problème et voir vraiment ce qu'il en est.
00:45:37 Maintenant, effectivement, on le sent que c'est une priorité.
00:45:40 Ça, c'est indéniable.
00:45:41 On ne peut pas critiquer non plus notre ministère et l'exécutif en général
00:45:45 qui a commencé à prendre conscience que c'était un mal qui gangrenait notre jeunesse.
00:45:50 Donc oui, on ouvre les yeux, on y met quand même des moyens.
00:45:54 Nous, on avait demandé notamment sur le Havre, vous voyez par exemple,
00:45:57 on avait huit collègues de l'OFAST qui sont en police judiciaire
00:46:00 et qui travaillent sur un port comme le Havre,
00:46:02 on sait que c'est la plus grosse entrée de stup sur notre territoire français.
00:46:07 Là, on a été entendu, le ministre a annoncé aujourd'hui qu'il y en aurait 25.
00:46:11 Donc en fait, on multiplie à peu près par trois le nombre d'enquêteurs.
00:46:13 Mais c'est déjà bien, c'est très bien.
00:46:15 Et maintenant, on doit aussi ne pas baisser la garde.
00:46:17 On sait qu'il y a une réforme de la police qui va arriver.
00:46:19 La police judiciaire va être impactée par cette réforme.
00:46:22 Et nous, notre job en tant que syndicalistes, c'est d'alerter les pouvoirs publics
00:46:25 en disant "Attention, on ne baisse pas la garde, il faut garder cette expertise de police judiciaire,
00:46:30 c'est quelque chose qui marche bien".
00:46:32 On voit bien même que l'OFAST va être montée en effectif.
00:46:35 C'est l'office central de lutte contre les stupéfiants.
00:46:38 Parce que voilà, quand on veut money in the air, surtout quand on veut la gagner,
00:46:41 il faut émettre les moyens et c'est le plus motivé qui gagne à la fin.
00:46:44 Thomas Carpellini.
00:46:45 Alors évidemment, le policier a entièrement raison.
00:46:47 Moi, je suis également d'accord avec vous.
00:46:49 J'ai peur que cette communication soit un vaste village Potemkin.
00:46:52 En effet, les chiffres sont impressionnants et on ne peut que saluer l'effort des forces de l'ordre
00:46:56 et mettre au crédit de Gérald Darmanin,
00:46:58 qui a réellement pris à bras le corps cette question,
00:47:00 notamment pour les points de deal.
00:47:01 C'est le chiffre significatif par rapport aux dernières années.
00:47:04 3 000 démantèlement, c'est littéralement énorme.
00:47:06 Et j'aime faire le calcul rapidement.
00:47:08 À peu près, les saisies représentent 3 milliards d'euros
00:47:11 quand Interpol estime que le trafic de stupéfiants en Europe,
00:47:14 certes, c'est entre 400 et 500 milliards.
00:47:16 Donc faites le calcul.
00:47:17 Ça représente, somme toute, pas grand-chose.
00:47:19 Et là également, ce que dit le policier a entièrement raison,
00:47:22 c'est est-ce que finalement la réponse de la police ne va pas malheureusement trop vite ?
00:47:26 Est-ce que la justice, le monde pénitentiaire,
00:47:29 le monde de la réinsertion comme de la détention arrive à suivre ?
00:47:33 Car toutes ces personnes, fussent-elles condamnées,
00:47:35 si elles doivent être mises en détention, est-ce qu'il y aura de la place ?
00:47:38 Est-ce que finalement ces personnes ne vont pas être condamnées à des peines légères,
00:47:41 ce qui va faire qu'elles vont pouvoir jouir d'un statut de sursis,
00:47:45 donc avoir une possibilité qu'elles récidivent ?
00:47:47 Donc finalement, ce sont toutes ces informations
00:47:49 qui, étonnamment, sont tues lors de cette conférence de presse.
00:47:52 Mais à mon avis, c'est le jeu politique qui fait ça.
00:47:54 Ce qui serait intéressant, c'est d'avoir toutes les données.
00:47:57 Quel est le pourcentage d'incarcération ?
00:47:59 Malgré tout, on ne peut pas ralentir l'action des policiers.
00:48:02 Ou alors, ça serait bizarre quand même.
00:48:05 On est entièrement d'accord.
00:48:07 Mais oui, mais non, il faut quand même saluer les résultats.
00:48:10 On fait la soupe et qu'on fasse la fin de la bouche.
00:48:12 Et puis Gabriel Attal qui a aussi signifié que ces saisirs
00:48:15 représentent un manque à gagner qui n'est quand même pas négligeable pour les trafiquants.
00:48:19 Moi je pense que quand M. Darmanin a quelques ambitions politiques,
00:48:22 ça n'a échappé à personne.
00:48:24 Et donc le fait, il est en train petit à petit,
00:48:27 avec des résultats contrastés évidemment,
00:48:29 il est quand même dans cette lutte contre la drogue
00:48:31 qu'il a décrétée il y a un an ou deux ans,
00:48:34 il est en train petit à petit, me semble-t-il,
00:48:36 de se doter d'une silhouette qui justifie probablement son ambition,
00:48:42 demain peut-être ambition présidentielle.
00:48:45 Mais là où vous avez raison, c'est qu'il ne faut pas dire à la police
00:48:48 comme les pénitentiaires ne suivent pas, on va freiner l'action de la police.
00:48:52 Il faut saluer les résultats qui sont obtenus.
00:48:55 Je ne pense pas qu'une victoire totale sur la drogue soit possible.
00:48:58 Mais c'est un combat éternel.
00:49:00 Mais s'il y a au moins quelque chose qui manque,
00:49:02 et là je vous rends les armes,
00:49:04 la politique pénitentiaire est évidemment totalement insuffisante.
00:49:07 La politique pénale, je pense que si les lois étaient appliquées,
00:49:11 le sont par beaucoup de magistrats dans la plupart des cas,
00:49:14 ça pourrait suffire.
00:49:16 Sauf qu'il n'y a pas de place dans les prisons.
00:49:19 Et le drame total et absolu, et pour moi,
00:49:22 la posture et la position du président de la République
00:49:25 est à mes yeux incompréhensible.
00:49:27 Je pense que lors de son premier quinquennat,
00:49:29 il n'a pas construit de place de prison.
00:49:31 Et que là, il y a des promesses.
00:49:33 2000.
00:49:34 2000, c'est ça.
00:49:35 2000 au lieu des 7000 promis.
00:49:37 15000 prévus.
00:49:39 7000 promis, 2000 construits.
00:49:41 Et je ne sais pas ce qui va se passer dans ce quinquennat-là,
00:49:44 on n'en entend pas beaucoup parler,
00:49:46 je n'entends jamais le garde des Sceaux
00:49:48 ne serait-ce que dire un certain nombre de choses,
00:49:52 avoir de l'ambition pour les années qui viennent,
00:49:54 et dire voilà ce qu'on va faire.
00:49:56 En fait, ni l'un ni l'autre ne croient véritablement
00:49:59 à l'efficacité de l'emprisonnement des drogués.
00:50:02 C'est dommage.
00:50:04 - Judith Lartrome.
00:50:05 - D'abord, si, il y a communication sur la construction
00:50:08 de places de prison, puisque l'échec
00:50:12 et la non-tenue de l'engagement du premier quinquennat
00:50:16 est tellement flagrant, évidemment,
00:50:19 ils essaient de rattraper le coup,
00:50:22 mais en même temps, puisqu'on est dans le macronisme,
00:50:25 Eric Dupond-Moretti a promulgué une loi,
00:50:29 enfin a promu, puisque ce n'est pas lui qui promulgue,
00:50:33 une loi sur les mineurs,
00:50:36 qui laisse un délai entre la condamnation,
00:50:39 un délai de six mois entre la condamnation
00:50:42 et l'application de la peine.
00:50:45 C'est-à-dire que dans des cas comme ceux-là,
00:50:48 vous diluez encore la prise de conscience
00:50:51 qu'on a commis un délit,
00:50:54 et qu'à tout délit, il y aura peine.
00:50:57 Donc c'est complètement contradictoire,
00:50:59 parce que, j'insiste sur ce point,
00:51:01 le trafic de drogue est gros consommateur de jeunes.
00:51:04 - Vous partagez ce que nous dit
00:51:06 le ministre de la Drogue, Jean-Christophe Couville.
00:51:09 - Oui, alors effectivement, j'allais dire
00:51:12 qu'aujourd'hui, le trafic de drogue touche
00:51:15 toute notre jeunesse, mais surtout,
00:51:17 le nerf de la guerre, ça va être l'argent.
00:51:19 C'est-à-dire l'argent, quand on va faire des saisies,
00:51:22 il faut attaquer vraiment au portefeuille.
00:51:24 C'est à peu près, en France,
00:51:26 c'est 3,5 milliards de chiffre d'affaires, la drogue.
00:51:29 Ça rentre dans le PIB, dans le calcul du PIB,
00:51:32 Produit Intérieur Brut, ce qui est quand même fou.
00:51:35 C'est un poids temps plein.
00:51:37 C'est marrant, c'est quelqu'un qui s'est amusé
00:51:40 à calculer un petit peu.
00:51:41 Donc, on voit bien que ça génère de l'argent.
00:51:43 On voit bien qu'effectivement, c'est le nerf de la guerre,
00:51:45 c'est l'argent. Il faut attaquer au portefeuille.
00:51:47 Moi, quand je vois, vous voyez, vous allez dans certains quartiers,
00:51:50 vous avez des vendeurs, je vais dire des kebabs, etc.,
00:51:53 où il n'y a jamais personne dedans,
00:51:55 et pourtant, la machine tourne.
00:51:56 Et donc là, il faut peut-être que le fisc
00:51:58 mette aussi un petit peu le nez dedans.
00:52:00 Quand on a des gens qui sont RSA et qui roulent
00:52:02 dans des voitures très, très riches,
00:52:04 forcément, ça doit interpeller aussi et se dire
00:52:06 mais ce n'est pas possible, comment cette personne
00:52:08 peut se payer des voitures, des objets de luxe
00:52:10 alors qu'en fait, il touche du RSA.
00:52:12 Mais c'est tout ça, en fait.
00:52:14 Et donc, j'allais dire que si on attaque vraiment
00:52:17 le nerf de la guerre, c'est l'argent,
00:52:19 on y arrivera. Et après, il y a les condamnations,
00:52:21 la répression. Mais il ne faut pas oublier aussi la prévention.
00:52:23 Nos enfants ont besoin, effectivement,
00:52:25 qu'on les sensibilise sur ce fléau,
00:52:27 qu'on aille dans les écoles, qu'on leur fasse des démonstrations.
00:52:30 On le fait déjà. On a des collègues, des gendarmes,
00:52:32 des policiers qui vont au contact.
00:52:34 Mais je pense qu'il faut multiplier ça dans les...
00:52:37 - Mais pardon, je ne parlais pas des mineurs drogués,
00:52:39 je parlais des mineurs dealers.
00:52:41 - Judith, on va...
00:52:43 Allez-y, Judith. - Pardon.
00:52:45 Juste une précision, je ne parlais pas des mineurs drogués,
00:52:47 évidemment, il y en a beaucoup.
00:52:49 Je parlais des mineurs dealers, employés par le trafic.
00:52:51 - Alors, des opérations de police,
00:52:53 il y en a également dans le métro parisien,
00:52:55 au nord de la ligne 12, les consommateurs de craques
00:52:57 se mêlent aux usagers, une situation préoccupante.
00:52:59 Vous allez le voir dans ce reportage
00:53:01 de Jeanne Cancard et Fabrice Elsner.
00:53:03 - Dans cette station de la ligne 12 du métro parisien,
00:53:06 des consommateurs de craques se mêlent aux usagers.
00:53:09 Ici, deux individus allument directement
00:53:12 leurs stupéfiants à l'intérieur même de la rame.
00:53:15 Autre station, même ambiance,
00:53:18 des consommateurs de craques dans un état second,
00:53:21 R sur les quais.
00:53:23 Des scènes qui peuvent paraître surprenantes,
00:53:26 mais auxquelles finissent par s'habituer
00:53:28 les voyageurs réguliers de la ligne.
00:53:31 Une situation qui a tendance à empirer
00:53:50 depuis le démantèlement d'un camp de toxicomanes
00:53:53 au nord de Paris et face à laquelle
00:53:55 les usagers se sentent impuissants.
00:53:58 Pour tenter d'endiguer le phénomène,
00:54:09 des agents de surveillance RATP ont été mobilisés.
00:54:12 Mais pour certains d'entre eux,
00:54:14 cette mission ne fait que déplacer le problème.
00:54:17 - Jean-Christophe Couville,
00:54:19 vous évoquiez la prévention tout à l'heure.
00:54:21 On entend beaucoup parler de lutte contre le trafic,
00:54:24 mais il ne faut pas aussi s'occuper
00:54:26 davantage des consommateurs ?
00:54:29 - L'équilibre, c'est prévention, répression et soins.
00:54:35 Les consommateurs, on voit bien les craqueux,
00:54:38 ce sont des gens malades.
00:54:40 Il faut aussi les soigner.
00:54:42 Mais on n'arrive pas à les soigner contre leur gré.
00:54:45 Il faut passer à l'étape supérieure.
00:54:48 On a des camps désaffectés de l'armée.
00:54:51 Ces gens-là ne s'en sortiront que si on arrive
00:54:54 à les interner et à les soigner réellement.
00:54:57 Je sais que c'est compliqué.
00:54:59 Même quand je vois des jeunes dans la rue,
00:55:02 quand ils fumaient des joints, ils se cachaient.
00:55:05 Ils avaient peur et ils ne voulaient pas se faire choper.
00:55:08 Maintenant, ça se fait devant tout le monde.
00:55:11 On n'a même plus honte, on se drogue.
00:55:14 Tout le monde s'y habitue.
00:55:16 Il ne faut pas qu'on s'y habitue.
00:55:18 On doit aussi soigner ces gens.
00:55:20 On fait le tri.
00:55:22 Une fois qu'ils sont soignés,
00:55:24 ceux qui sont en situation irrégulière,
00:55:27 parce qu'il y en a beaucoup sur le territoire français,
00:55:30 qui se droguent, parce qu'ils sont arrivés
00:55:33 dans un "no man's land"
00:55:35 où on leur avait vendu une terre promise.
00:55:38 Quand ils arrivent ici,
00:55:40 ils voient qu'ils sont en situation d'échec.
00:55:43 Il faut les soigner et les raccompagner chez eux.
00:55:46 Ils n'ont pas d'avenir ici.
00:55:48 Ils ne s'en sortiront pas.
00:55:50 On déplace le problème.
00:55:52 Les gens normaux côtoient des gens zombifiés.
00:55:55 C'est ça la difficulté.
00:55:57 Qu'est-ce qu'on peut faire pour les aider ?
00:56:00 En tant que citoyen, on ne peut pas.
00:56:03 Ils vivent dans une autre société,
00:56:05 dans un état de manque quotidien.
00:56:07 C'est malheureux de voir ces gens-là
00:56:09 qui sont devenus des animaux.
00:56:11 - Faut-il contraindre les consommateurs à se soigner ?
00:56:14 - Il y a une ville qui a gagné la bataille de la drogue
00:56:17 pendant des années.
00:56:19 C'est New York, avec l'élection du maire Giuliani,
00:56:22 qui a mis en place sa politique zéro tolérance.
00:56:25 Dans les années 80-90, New York,
00:56:27 même quand on l'avait surnommé Gotham City,
00:56:30 était une des villes les plus criminogènes au monde.
00:56:33 Elle était notamment touchée par un problème d'héroïne.
00:56:36 Un nouveau maire arrive, Giuliani met en place
00:56:39 une politique zéro, vous avez de la drogue sur vous.
00:56:42 C'est directement en détention,
00:56:44 avec incarcération immédiate, procès rapide,
00:56:47 sanction immédiate.
00:56:49 Ça a marché.
00:56:51 - En France, vous les mettez où, ceux que vous incarcérez ?
00:56:54 - C'était le premier élément.
00:56:56 - Jean-Claude Dassier, pourquoi on peut prendre du crack
00:56:59 confortablement installé dans le métro ?
00:57:01 - Je vais vous citer deux chiffres.
00:57:03 Je ne vais pas vous accabler de chiffres,
00:57:05 mais il y en a deux qui expliquent ceci.
00:57:07 Les dépenses sociales, tout compris les retraites.
00:57:10 32% de notre richesse annuelle.
00:57:13 32%.
00:57:15 Politique et sécurité pénitentiaires,
00:57:18 c'est-à-dire la justice et la pénitentiaire.
00:57:21 1,63%.
00:57:24 33% d'un côté, ou 32%, c'est très bien.
00:57:27 Il faut donner de l'argent à ceux qui en ont besoin,
00:57:30 il faut faire tout ce qu'on fait dans ce pays.
00:57:33 Quand vous êtes obligé de ramener la justice et la police
00:57:36 à 1,63% de votre richesse annuelle, vous avez compris.
00:57:41 Vous posez une question, vous avez votre réponse.
00:57:43 - Julie Dintrobe ?
00:57:44 - Christophe Cuvie a mentionné un élément...
00:57:47 - Jean-Christophe.
00:57:48 - Jean-Christophe, pardon.
00:57:49 Presque en passant, c'est le nombre d'étrangers
00:57:52 en situation irrégulière qui sont à la fois acteurs
00:57:56 et victimes de ce trafic.
00:57:58 On se souvient que quand la colline du crack avait été,
00:58:02 j'allais dire démantelée, mais en fait c'est déplacée,
00:58:05 on n'a fait que déplacer le problème,
00:58:07 on était à quasiment 100% de dealers en situation irrégulière.
00:58:13 Avec les consommateurs, on n'en est pas loin.
00:58:17 Alors je suis désolée, mais non, on ne les soigne pas.
00:58:21 Les personnes qui sont ici en situation irrégulière,
00:58:26 même droguées, on ne les soigne pas.
00:58:29 C'est encore une des faillites de la politique
00:58:32 de contrôle de l'immigration.
00:58:33 - On va remercier Jean-Christophe Couvy d'avoir été avec nous,
00:58:36 secrétaire national du syndicat unité SGP.
00:58:39 Merci à vous Jean-Christophe.
00:58:41 On va marquer une courte pause, on va revenir dans un instant
00:58:44 sur une autre déclaration du ministre de l'Intérieur
00:58:47 qui s'est exprimée au sujet du fameux projet de loi
00:58:50 sur l'immigration lors d'une audition parlementaire.
00:58:53 Il se dit notamment favorable à des mesures
00:58:55 qui permettraient de limiter le regroupement familial.
00:58:58 On en parle juste après la pause,
00:59:00 avec Jean-Claude Dassier, Judith Vintraub et Thomas Scarpellini.
00:59:04 A tout de suite sur CNews pour la suite de 90 minutes infos.
00:59:08 90 minutes infos sur CNews, de retour sur le plateau
00:59:16 en compagnie de Judith Vintraub, Jean-Claude Dassier,
00:59:18 Thomas Scarpellini.
00:59:20 33 700 premiers titres de ces jours ont été délivrés en 2022
00:59:24 avec pour motif le regroupement familial.
00:59:27 On va en parler dans un instant, juste après le rappel
00:59:30 des principaux titres de l'actualité d'Adrien Spiteri.
00:59:34 Du nouveau dans l'affaire de la disparition de Lécy et Kévin,
00:59:38 le couple n'a plus donné signe de vie depuis 4 mois.
00:59:42 Un proche a été interpellé en Vendée hier matin.
00:59:45 Sa garde à vue est prolongée.
00:59:47 Il devait leur prêter sa maison la nuit de la disparition.
00:59:51 L'inflation alimentaire devrait se poursuivre
00:59:54 dans les prochaines semaines.
00:59:56 Dans le secteur, les prix ont augmenté de 14,5% en février,
01:00:00 selon l'INSEE. Les négociations entre industriels
01:00:03 et distributeurs s'achèvent aujourd'hui.
01:00:06 Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran,
01:00:09 demande au groupe de la grande distribution des efforts.
01:00:12 Et puis une légende du foot français est morte aujourd'hui.
01:00:15 Juste Fontaine s'est éteint à l'âge de 89 ans en 1958.
01:00:19 Lors de la Coupe du monde de football, il avait inscrit 13 buts,
01:00:23 un record toujours inégalé.
01:00:25 Il avait mis un terme à sa carrière en juillet 1962.
01:00:29 On parlait de Gérald Darmanin tout à l'heure
01:00:32 avec les saisies de drogue.
01:00:34 Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé au sujet de la loi
01:00:38 sur l'immigration lors d'une audition parlementaire.
01:00:41 Il se dit favorable à des mesures qui permettraient
01:00:44 de limiter le regroupement familial, alors qu'en 2022,
01:00:47 plus de 33 700 premiers titres de séjour ont été délivrés.
01:00:51 Le sujet de Clémence Barbier est le débat juste après.
01:00:55 Avoir un logement adapté, une rémunération plus forte
01:00:59 et une condition de présence plus longue sur le territoire national,
01:01:03 voici quelques obligations regroupement familial
01:01:06 auxquelles s'est dit favorable le ministre de l'Intérieur.
01:01:09 Il n'y a pas de disposition de restriction du regroupement familial
01:01:13 dans notre projet de loi.
01:01:15 Cependant, j'ai entendu de la part de beaucoup de sénateurs
01:01:18 du groupe centriste et du groupe LR proposer des restrictions.
01:01:21 Je serais favorable à ces amendements, appartenant évidemment
01:01:25 aux principes conventionnels et constitutionnels.
01:01:28 Gérald Darmanin a donc détaillé trois propositions.
01:01:31 La première, rediscuter des conditions d'accueil demandées aux étrangers
01:01:35 qui souhaitent faire venir leur famille en France,
01:01:38 notamment celles concernant la taille du logement,
01:01:41 les revenus et la durée de présence sur le territoire.
01:01:44 Deuxième piste, restreindre à la stricte cellule familiale
01:01:47 les réfugiés qui ont droit à une réunification familiale
01:01:50 et exclure par exemple les demi-frères et demi-sœurs.
01:01:53 Troisième piste, celle d'imposer des tests linguistiques
01:01:56 et de valeur de la République aux membres de la famille
01:01:59 demandant un visa de regroupement familial.
01:02:02 Gérald Darmanin souhaite donc limiter le regroupement familial.
01:02:05 D'abord, votre réaction, après on va détailler les propositions
01:02:08 du ministre de l'Intérieur, Thomas Karpelini.
01:02:11 Parole, parole et parole, c'est de la belle littérature,
01:02:14 mais il ne se passera rien. Pourquoi ?
01:02:17 Parce que le regroupement familial est soumis à l'article 8
01:02:20 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
01:02:23 qui sont le droit de vivre dans un endroit en paix avec sa famille.
01:02:26 Cette CEDH est dans le bloc de constitutionnalité,
01:02:29 c'est-à-dire ce qu'il y a de tout en haut de la pierre mine des normes,
01:02:32 donc la chose auquel on ne peut pas dévier.
01:02:35 Et je peux vous garantir que, qu'importe la mesure,
01:02:38 qu'elle soit un peu, beaucoup ou moyennement restrictive,
01:02:41 vous pouvez être certain qu'à partir du moment où il y aura
01:02:44 des libertés de l'intérieur, mais également des avocats,
01:02:47 des associations, jouiront de ce qu'on appelle la QPC,
01:02:50 la question prioritaire de constitutionnalité,
01:02:53 saisiront le Conseil constitutionnel qui ne fera rien de plus
01:02:56 et rien de moins qu'appliquer le droit, appliquer ce fameux
01:02:59 article 8 de la CEDH et toutes ces mesures seront cassées.
01:03:02 Donc ce que nous fait actuellement le ministre de l'Intérieur,
01:03:05 Gérald Darmanin, c'est Marc Aurel récitant les Philippiques
01:03:08 au portique des philosophes au haut du Mont-Laventin.
01:03:11 - Julie de Vintrobes ? - Tout ça est parfaitement exact,
01:03:14 factuellement exact. Alors politiquement, ça se discute.
01:03:19 Parce que les textes sont les textes, la loi est la loi.
01:03:22 - La jurisprudence en est une autre.
01:03:25 - D'une part, la jurisprudence en est une autre.
01:03:28 D'autre part, d'autres pays, dans des conditions,
01:03:31 il est vrai, différentes, se sont exonérés de ce genre
01:03:34 de contraintes, en général tout au début,
01:03:37 en disant "ça, je ne signe pas". Et la difficulté pour la France,
01:03:40 c'est, ayant accepté de prime abord ces conditions-là,
01:03:45 maintenant de vouloir y déroger.
01:03:48 Mais c'est une histoire de négociation politique.
01:03:51 - Il propose notamment de le restreindre à la stricte cellule familiale.
01:03:55 Est-ce que ça peut suffire, selon vous ? Jean-Claude Dassier ?
01:03:58 - Ça serait quelque chose qui irait sans doute dans ce que souhaite
01:04:02 une majorité, une immense majorité de Français.
01:04:05 On peut peut-être quand même rappeler, sans être désagréable avec l'Elysée,
01:04:08 que le président de la République actuelle a élargi le regroupement familial.
01:04:13 Je crois que c'était avec les soeurs, les frères, enfin il a élargi.
01:04:17 Aujourd'hui, on souhaite se rendre en compte,
01:04:21 se rendre en compte, j'imagine, je ne dirais pas des dégâts,
01:04:24 mais de la situation très compliquée que provoque ce regroupement familial,
01:04:28 parce que vous gardez vos coutumes, quand la famille est ensemble,
01:04:31 elle continue de parler sa langue d'origine, tout le monde le sait.
01:04:36 Et Giscard lui-même, qui avait initié le regroupement familial,
01:04:40 s'était rendu compte qu'il avait fait une bêtise,
01:04:43 mais à l'époque, dans des conditions que j'ai un peu oubliées,
01:04:45 le Conseil d'État, je crois, lui avait donné tort, bref, s'est resté en l'État.
01:04:49 Le président Macron l'a élargi, aujourd'hui il souhaite le rétrécir,
01:04:53 ou en tout cas, M. Darmanin, entendant les souhaits d'un certain nombre de députés,
01:04:59 souhaiterait probablement qu'on en débatte.
01:05:01 Ça va être un débat intéressant, parce qu'à l'inverse de ça,
01:05:04 il y a le papier de droit au séjour qui sera attribué, si j'ai bien compris,
01:05:10 aux gens qui accepteront de travailler dans les métiers dits "en tension".
01:05:14 Entre d'un côté, vous allez créer, disent certains, un appel d'air,
01:05:20 et une arrivée, nombreuse, sinon massive, de gens qui vont vouloir travailler dans les restaurants ou ailleurs,
01:05:26 et d'un autre côté, vous voulez réduire le regroupement familial.
01:05:30 Compliqué, cher ami !
01:05:32 Le ministre de l'Intérieur propose notamment des tests linguistiques aux arrivants.
01:05:39 Oui, mais ça ne résout pas le problème de la législation européenne et de la jurisprudence européenne.
01:05:44 Il y a un élément aussi qu'il faut connaître, c'est qu'on parle de regroupement familial,
01:05:50 mais ce n'est pas tout à fait ça, puisque le premier poste, c'est le mariage,
01:05:56 qui est beaucoup plus important que de faire venir les enfants,
01:06:00 dont certains mariages dont on peut vraiment...
01:06:04 Alors justement, on va s'y intéresser de plus près.
01:06:06 Comment est né le regroupement familial ? Comment a-t-il évolué ?
01:06:10 On a un sujet de Michael Dos Santos, on en parle juste après.
01:06:14 Avril 1976, un décret autorise un travailleur immigré à accueillir conjoints et enfants.
01:06:20 Pour les accueillir, le père de famille doit résider un an sur le territoire,
01:06:24 avoir des ressources stables et suffisantes, ou encore un logement adapté.
01:06:28 En 1981, François Mitterrand mène une politique d'ouverture sur le regroupement familial.
01:06:34 Mais rapidement, les formalités et les conditions vont se durcir
01:06:38 avec la percée du Front National et les périodes de cohabitation.
01:06:41 Pour le modèle français d'intégration.
01:06:45 Au début des années 90, le regroupement familial n'a plus la cote.
01:06:49 Avant son arrivée à l'Elysée, Jacques Chirac, président du RPR,
01:06:52 exprime alors son souhait d'y mettre fin.
01:06:55 Un père de famille, trois ou quatre épouses et une vingtaine de gosses
01:07:00 et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales sans naturellement travailler.
01:07:05 Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur...
01:07:10 Finalement, rien ne changera ou presque, seule une circulaire de 2006
01:07:14 viendra quelque peu restreindre le regroupement familial.
01:07:17 Après lui, Nicolas Sarkozy tentera d'imposer un test aux nouveaux arrivants,
01:07:21 un examen déjà prévu dans de nombreux cas.
01:07:24 La pratique du français, car on ne peut pas s'intégrer si on ne parle pas notre langue,
01:07:28 et la connaissance des valeurs de la République,
01:07:31 cet examen ne s'appliquera pas aux enfants de moins de 16 ans.
01:07:35 Par la suite, François Hollande refusera lui tout débat sur le sujet.
01:07:39 Un statu quo maintenu jusqu'à maintenant par Emmanuel Macron.
01:07:42 La question de la langue était déjà un sujet sous Nicolas Sarkozy.
01:07:46 Culturellement c'est essentiel, quand vous ne parlez pas la langue du pays qui vous a accueilli,
01:07:49 il y a un vrai problème.
01:07:51 Par la suite, les progrès sont inévitables, parce que vous êtes au contact en permanence.
01:07:55 Mais néanmoins, imposer un test de connaissance du français pour ceux qui souhaitent
01:07:59 arriver dans notre pays et travailler me paraît indispensable.
01:08:02 Mais là encore, ce qui est très intéressant, c'est qu'on voit le serpent de mer
01:08:05 que représente la réforme de cette mesure,
01:08:09 c'est qu'à chaque fois on fait des choses à postériori, et jamais à priori.
01:08:13 On nous parle d'un test de français, mais il se passerait où ?
01:08:15 En France ? Ou dans le pays d'origine ?
01:08:17 S'il se passe dans le pays d'origine, qu'est-ce qui nous garantit que les États...
01:08:20 Mais évidemment que tout ça reste à définir.
01:08:22 Le front au débat.
01:08:23 Bien sûr, c'est au débat. On parle de test linguistique et de test sur les valeurs de la République.
01:08:28 Reste à définir aussi ce qui est pour Gérald Darmanin un test de valeur de la République.
01:08:33 Judith Vainthrobe.
01:08:34 Oui, d'une part, je suis désolée de vérifier les chiffres,
01:08:38 parce que là on donne les chiffres de l'AFP, sur le site Vipublique,
01:08:42 qui est vraiment le site de données statistiques officielles du gouvernement.
01:08:47 La primo délivrance de titres de séjour en hausse de 17,2% en 2022,
01:08:53 et le nombre de titres délivrés, première délivrance,
01:08:59 au titre du regroupement familial est de 90 385.
01:09:06 C'est beaucoup.
01:09:07 Estimé à peu près trois fois le chiffre que donne l'AFP.
01:09:12 En 2021, chiffre consolidé définitif, 86 394.
01:09:19 Au titre du regroupement familial.
01:09:21 On n'est pas du tout dans la même épure que les 33 000.
01:09:25 Il y a du travail, effectivement.
01:09:26 En effet, par les Français, c'est le minimum du minimum.
01:09:29 Mais ce sera cassé par l'Union Européenne, Kassane ?
01:09:31 On verra, l'article 8.
01:09:33 Je ne suis pas sûr, il faut voir.
01:09:34 Allez, une pause, on va revenir dans un instant sur la contre-attaque de Noël Legret.
01:09:38 Après sa démission dans les colonnes de l'équipe et du monde,
01:09:41 il s'en prend vivement à la ministre des Sports, Amélie Oudea Castera.
01:09:45 On en parle dans la dernière partie de 90 Minutes Infos sur CNews.
01:09:49 A tout de suite.
01:09:50 Merci de nous avoir rejoints pour la dernière partie de 90 Minutes Infos en direct sur CNews.
01:09:58 La contre-attaque de Noël Legret après sa démission dans les colonnes de l'équipe et du monde,
01:10:03 il s'en prend vivement à la ministre des Sports.
01:10:06 La mission a fait l'objet de nombreuses ingérences de la ministre des Sports,
01:10:11 qui a violé son obligation d'impartialité.
01:10:13 Amélie Oudea Castera a répondu chez nos confrères d'Hertel.
01:10:17 Écoutez.
01:10:18 Ma conférence de presse, j'ai restitué les propos qui ont été écrits dans la synthèse du rapport de l'IGSR.
01:10:28 La mission, elle évoque des propos et des SMS émanant bien de M. Legret,
01:10:33 ambigu pour certains et à caractère clairement sexuel pour d'autres.
01:10:37 Le fait qu'il y ait cette ligne dans ce rapport, je ne les ai d'ailleurs pas comptés,
01:10:40 simplement reflète précisément le travail que nous avons fait.
01:10:43 C'est un travail de signalement au procureur, sans qualifier nous-mêmes les faits,
01:10:47 puisqu'il ne nous appartient pas de le faire.
01:10:49 Et c'est le procureur qui, le 16 janvier, a décidé qu'il y avait matière à ouvrir une enquête pour harcèlement moral.
01:10:58 Quand l'avocat dit que vous avez menti.
01:11:00 Alors il y a plusieurs sujets autour de cette affaire.
01:11:02 D'abord le fait qu'il soit repêché par la FIFA, la tête du bureau parisien,
01:11:06 et le fait que son comité exécutif reste en place.
01:11:08 On en a parlé hier, il y a un côté clairement mascarade.
01:11:12 Ensuite, il y a ce qu'on reproche à M. Legret.
01:11:14 Et là, est-ce qu'il n'a pas raison de se défendre finalement, J.-C. Dacier ?
01:11:18 J'espère qu'il ne va pas mener le combat de trop.
01:11:22 Il a quitté la Fédération française de football, dans des circonstances sur lesquelles on va sans doute revenir.
01:11:28 Le président de la FIFA lui permet de continuer dans le football,
01:11:34 un poste qui n'est pas négligeable, qui est très important.
01:11:36 Je le sens partir vers "on va porter plainte contre la ministre devant la Cour de justice de la République".
01:11:43 Son avocat m'a l'air encore plus remonté que lui.
01:11:46 J'ai peur que ce soit le combat de trop, mais nous le verrons bien.
01:11:50 Après tout, M. Legret est libre de faire ce qu'il a envie de faire.
01:11:54 Moi, je ne l'accablerai pas, je ne vais pas hurler avec la meute.
01:11:58 Je connais M. Legret depuis des années et des années.
01:12:01 C'est un homme qui a un bilan incontestable à la tête du football français.
01:12:04 Et ça, je ne l'oublie pas, d'ailleurs beaucoup de gens dans le football ne l'oublient pas.
01:12:08 Simplement, on ne peut pas non plus nier que depuis quelques temps, disons quelques années,
01:12:14 d'abord, il a été gravement malade. Peu de gens le disent, ça.
01:12:17 Je ne sais même pas, j'espère qu'il ne m'en voudra pas de le signaler.
01:12:20 Il a vécu une leucémie qui était quand même quelque chose d'assez redoutable.
01:12:23 Ça l'a peut-être déstabilisé. Je dis ça tout à fait, sans information précise.
01:12:27 Néanmoins, qu'il ait eu la drague lourde, mais Noël Legret,
01:12:32 mais tout le monde le savait dans le football et même au-delà, depuis des années,
01:12:36 pas seulement d'ailleurs dans le cadre de la Fédération.
01:12:38 Il avait ses défauts et ses qualités. Sur ce plan-là, c'était probablement,
01:12:42 surtout dans la société d'aujourd'hui, probablement un mal parti pour lui.
01:12:46 Mais il n'y a pas que ça.
01:12:48 - Il y a une enquête là-dessus. On a aussi beaucoup parlé des problèmes de gestion de la FFF.
01:12:54 Mais comme vous venez de le dire, le bilan de Noël Legret est difficilement disputable.
01:12:58 Avec une Coupe du Monde presque de gagnée.
01:13:01 On vous propose de revenir justement sur les 11 années de règne de Noël Legret.
01:13:06 C'est un sujet de Clara Mariani.
01:13:08 - Noël Legret, c'est d'abord un bilan sportif incontestable.
01:13:12 Sous la présidence du Breton, les Bleus atteignent la finale de l'Euro 2016 organisée en France.
01:13:16 Et remportent la Coupe du Monde 2018 en Russie.
01:13:19 Sous le Ménire, c'est son surnom qui a nommé Deschamps à la tête de la sélection en l'été 2012.
01:13:24 Et qui a failli voir les Bleus s'offrir une deuxième étoile au Qatar.
01:13:27 Les fantômes de Naïsna, en Afrique du Sud, se dissiperont.
01:13:30 Noël Legret, ex-président de l'En Avant Guin-Gan, c'est aussi une gestion financière positive.
01:13:36 Avec lui, les revenus de la FFF ont augmenté de près de 72 millions d'euros.
01:13:41 Avec lui, de l'argent, il y en a aussi davantage pour le foot amateur.
01:13:45 Mais il y aura un gendarme des clubs pros, la DNCG.
01:13:48 Comme il y aura plus de foot féminin.
01:13:51 Au demeurant, le Costa-Amoricain avait ses zones d'ombre, poignes, autorité et gout de la polémique.
01:13:56 Un jour sur l'homophobie, un autre sur le racisme dans les stades.
01:14:00 Le phénomène raciste dans le sport et dans le football en particulier n'existe pas, ou peut.
01:14:05 Legret, c'est aussi la gestion du cas Benzema dans l'affaire de la sextape.
01:14:09 Karim Benzema n'est plus sélectionnable jusqu'à ce que la situation évolue, jusqu'à ce qu'il y ait du nouveau dans ce dossier.
01:14:14 C'est une décision que j'ai prise en tant que président de la fédération.
01:14:18 Dernière polémique en date, sa sortie méprisante sur Zidane.
01:14:22 Je ne l'aurais même pas pris au téléphone. Je n'en ai rien à secouer. Il peut aller où il veut.
01:14:26 Les excuses de celui qui avait une ligne avec l'Elysée de Hollande à Macron ne changent rien.
01:14:31 Accusé de harcèlement moral et sexuel par plusieurs collaboratrices de la 3F, NLG est à son crépuscule.
01:14:37 Elle audite, diligentée à l'automne par le ministère des Sports, implacable.
01:14:41 Compte tenu de son comportement envers les femmes, ses déclarations publiques et les défaillances de la gouvernance de la FFF,
01:14:47 il ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français.
01:14:52 Le Gret, hier politique, homme d'affaires au sommet du football français, aujourd'hui octogénaire, déchu.
01:14:59 Thomas Carpellini, on l'a vu dans ce sujet, effectivement, il y a un bilan qui est incontestable concernant l'affaire.
01:15:05 Est-ce qu'il a raison finalement de se défendre en tous les cas, auprès de la ministre des Sports ?
01:15:09 C'est une double problématique. La première, c'est l'affaire pénale, évidemment il a raison de se défendre.
01:15:12 Mais la seconde, que ce soit sa charge dans la presse et sa nomination au bureau parisien de la FIFA,
01:15:17 c'est tissé dans le même fil rouge, celui d'une FIFA toute puissante.
01:15:22 Il ne faut pas oublier que la FFF ne dépend pas que du gouvernement, elle dépend également et surtout de la FIFA.
01:15:27 Donc la FIFA, en refusant de lâcher le soldat Noël Le Gret au gré des loups français,
01:15:32 qu'est-ce qu'elle dit à toutes les fédérations ? "On est derrière vous".
01:15:35 C'est-à-dire que le pouvoir politique, sur le papier, Noël Le Gret a raison.
01:15:39 Est-ce qu'on peut rappeler aux téléspectateurs ce qu'est la FIFA ?
01:15:42 La Fédération Internationale de Football, c'est ce qui gère toutes les fédérations.
01:15:45 Et en pratique, c'est quoi ? C'est plus puissant que l'ONU en termes d'État membre.
01:15:49 C'est des budgets à plusieurs dizaines, voire centaines de milliards.
01:15:53 Et quand on rentre dans les dossiers de la FIFA, on se souvient des affaires sceblateurs,
01:15:57 la FIFA fait passer aux Game of Thrones et les Sopranos pour Choupi et les copains vont à l'école.
01:16:01 C'est une véritable firme, c'est une puissance de frappe.
01:16:05 Il ne faut pas oublier que le préant de la FIFA et les présidents de fédérations dans certains pays
01:16:09 sont considérés comme plus puissants que les différents chefs d'État.
01:16:12 On sait que ce sont des relais indispensables à la soft power,
01:16:15 c'est-à-dire toute la diplomatie qui passe par les symboles, notamment et en particulier par le foot.
01:16:19 Donc quand on voit ce qui se passe, moi je vois la main de la FIFA en train de dire
01:16:23 "Vous pouvez faire ce que vous voulez, État, aussi puissant que vous voulez, Madame la ministre des Sports,
01:16:27 vous pouvez crier avec les loups, mais nous on ne lâche pas notre gars, nous on reste derrière lui."
01:16:32 Et c'est finalement face au vent, sabre clair, la FIFA face aux États.
01:16:36 Et rappelons aussi que la Fédération Française de Football est la plus grosse fédération française du pays.
01:16:41 Je ne dirai pas jusque-là, mais je dois reconnaître que d'abord M. Infantino, le président de la FIFA,
01:16:47 et M. Lagrète avaient depuis longtemps des relations étroites, sympathiques et professionnellement proches.
01:16:54 C'était une manière pour Noël Lagrète d'obtenir un certain nombre de compétitions,
01:16:59 notamment la Coupe du Monde féminine, enfin il a fait son boulot aussi.
01:17:03 Pour autant c'est vrai que la FIFA donne le sentiment-là de ne pas être choqué par un comportement qu'en France on a trouvé choquant.
01:17:11 Je réitère, c'est pour ça mon conseil, mon Dieu, je ne devrais pas,
01:17:15 mais au président Lagrète d'essayer de travailler sans se faire le héros du con.
01:17:23 - Je vous donne la parole à Judith Vintraub. Infantino avait aussi fait un appel public pour demander justement à la ministre des Sports
01:17:29 de ne pas intervenir, de ne pas faire d'ingérence dans ce dossier. Judith Vintraub.
01:17:34 - Si la justice a jugé nécessaire d'ouvrir une enquête, j'ose espérer qu'il y a d'autres éléments que la drague lourde dont vous parliez.
01:17:44 - C'est ce que j'ai essayé d'être modéré en parlant de drague lourde.
01:17:47 - Qui est apparemment, d'après ce que vous dites, connue depuis des années et des années.
01:17:51 Ce qui est assez drôle d'ailleurs, c'est qu'il a fallu le crime de lèse-majesté vis-à-vis de Zidane pour que ce phénomène connu depuis des années...
01:17:59 - Ce que vous dites est plus compliqué que ça.
01:18:01 - ... et des années, je n'y parlais pas.
01:18:03 - On laisse terminer Judith Vintraub s'il vous plaît.
01:18:05 - ... passe l'objet de décisions de l'autorité politique.
01:18:09 D'autre part, Noël Lagrète, si mes informations sont bonnes, est membre du conseil de la FIFA et rémunéré à ce titre 135 000 euros par an.
01:18:19 - Je ne connaissais pas le montant, mais je vous fais confiance.
01:18:21 - 135 000 euros par an depuis 2019, parce que le poste qu'on lui a offert là est un poste plutôt honorifique où il ne sera que défrayé.
01:18:31 - Non, non, il est renforcé.
01:18:32 - Et c'est un peu plus effectivement que 1 200 euros de la réforme des retraites.
01:18:35 - C'est vrai qu'on va terminer.
01:18:36 - C'est lui qui dit qu'il ne sera que défrayé.
01:18:37 - Notre ami a raison, la FIFA dit quand même à la Fédération française de football et accessoirement au gouvernement et aux ministres des sports, c'est nous les patrons.
01:18:44 - Voilà, on est en fin d'émission, messieurs.
01:18:46 - Je le conseille, je le maintiens, il devrait calmer le jeu Noël Lagrète et ne pas en rajouter.
01:18:50 - Un dernier mot de football avec une légende du foot français qui nous a quitté.
01:18:54 Juste Fontaine s'est éteint à l'âge de 89 ans en 1958 lors de la Coupe du monde de football.
01:18:59 Il avait inscrit 13 buts, un record toujours inégalé.
01:19:03 Vous me dites 12 ? Non, on me dit 13.
01:19:05 Il avait mis un terme à sa carrière en juillet 1962.
01:19:11 C'est bien taire, 13, on me le confirme.
01:19:13 - Merci beaucoup Jean-Claude Dassier, Thomas Carpellini et Judith Vintraub.
01:19:18 Emmerick et Hanouk étaient à la réalisation cet après-midi, au son il y avait Grégory.
01:19:22 David Tonelier à La Vision, merci à David Pougeol et Coralie Deleplace.
01:19:28 Émission bien sûr à retrouver en replay sur cnews.fr.
01:19:31 L'actualité continue sur notre site internet, dans un instant c'est Punchline présenté par Laurence Ferrari.
01:19:37 Bonne soirée sur CNews et à demain.
01:19:39 [Musique]

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