Santé - Diminuer le risque de cancer grâce au sport

  • l’année dernière
Chroniqueur : Jean-Marc Sène 




Le saviez-vous ? La pratique d'une activité physique au quotidien permet de diminuer le risque de développer de nombreux cancers. Ce matin, le Docteur Jean-Marc Sène nous donne tous les conseils nécessaires pour rester en pleine forme !

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Transcription
00:00 - Le sport olympique, vous connaissez ça par cœur, évidemment, docteur Sen.
00:03 - Sportif de leur niveau que vous êtes.
00:04 - Mais oui.
00:05 - Et y'en fait accompagner plusieurs équipes olympiques.
00:08 - Mais je sais bien, c'est bien pour ça.
00:09 - Bonjour Dr Sen.
00:10 - Mais alors là, vous allez accompagner nous et les simples citoyens pour nous dire que
00:14 le sport préserve notre santé, ça on le savait, mais ça permet surtout de diminuer,
00:19 de développer de nombreux cancers.
00:21 - Absolument, ça diminue l'apparition de cancers.
00:24 Près de 3000 nouveaux cancers par an, et bien, seraient liés à l'insuffisance d'activité physique.
00:29 Et ça, y'a beaucoup d'études qui montrent tout ça.
00:31 Si on fait suffisamment d'activité physique, on diminue de près de 25% le risque de cancer du côlon.
00:36 On diminue de 10 à 27% le risque de cancer du sein.
00:41 20% le risque de cancer du poumon, donc on dirait presque les sols.
00:44 - C'est énorme.
00:45 - C'est énorme, tout ça sont des chiffres quand même significatifs, c'est des études extrêmement puissantes
00:50 qui permettent de dire ça.
00:51 Et ça, le mécanisme, c'est certainement lié à la limitation de la prise de poids.
00:55 Vous savez, la prise de poids, c'est un facteur majeur du risque cancéreux.
00:59 Et donc ça, l'activité physique, probablement, c'est un des mécanismes.
01:02 Mais y'a pas que ça.
01:03 On sait que ça diminue également le risque de récidive.
01:07 Savez-vous, par exemple, qu'une femme qui a fait un premier accès de cancer du sein,
01:10 si jamais elle se met à l'activité physique, elle réduit de près de 50% le risque de récidive.
01:16 Aucun médicament au monde ne permet d'avoir ça.
01:18 C'est quelque chose d'absolument majeur qu'il faut savoir.
01:21 L'activité physique permet de réduire le risque de cancer.
01:24 Et donc l'activité physique permet aussi, une fois que la maladie s'est déclenchée,
01:28 d'être beaucoup plus efficace, à guérir.
01:30 Absolument, ça améliore les capacités.
01:32 C'est pas uniquement en prévention.
01:33 C'est pas seulement en prévention, c'est également pendant que la maladie est là,
01:36 ça améliore les capacités fonctionnelles, la qualité de vie, la qualité du sommeil.
01:40 Mais malgré ça, les soins, les protocoles sont fatigants.
01:44 Absolument, ça diminue la fatigue et ça améliore l'efficacité des traitements.
01:48 Et diminue l'effet secondaire des traitements.
01:50 Tout ça, c'est démontré.
01:52 Tout ça, c'est absolument efficace.
01:54 Et puis, sur le plan psychologique, bien sûr, on va lutter quand on fait du sport contre l'isolement.
01:58 On va améliorer l'estime de soi.
02:00 Et puis, on se réconcilie avec son corps.
02:02 Ce corps qui souffre, évidemment, on va redonner du tonus, on va redonner de la souplesse.
02:06 Tout cela, ce sont des effets extrêmement positifs.
02:08 Mais avec quel type d'activité ? Parce qu'on parlait de la fatigue liée aux soins.
02:11 J'imagine qu'on ne peut pas pratiquer tous les sports.
02:13 Alors, c'est des activités modérées, bien sûr.
02:15 Modérées, faibles, c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas d'activités intensives.
02:18 Mais un petit peu tous les jours.
02:19 20-30 minutes d'activités douces tous les jours.
02:22 Et si on peut, une heure le week-end, où on fait une activité un peu plus intensive.
02:26 - Donc, marche, nage. - Alors, ça peut être de la marche, de la nage, du yoga.
02:29 Des exercices, effectivement, qui sont tout à fait souples.
02:33 Et puis, il ne faudra pas hésiter à l'associer à du renforcement musculaire, par exemple.
02:37 Ou à du stretching.
02:38 Ça, c'est quelque chose qui est très positif.
02:40 Et puis, évidemment, même si tout ça est fait de manière très souple, on n'hésite pas.
02:44 Évidemment, on demande à son médecin pour être sûr qu'il n'y ait pas de problème.
02:47 - Justement, quand on est atteint d'un cancer, est-ce qu'il y a des précautions peut-être particulières
02:50 à prendre, des activités qui sont peut-être un peu déconseillées aussi ?
02:53 - Alors, généralement, il y a peu de limitations quand on voit ça.
02:56 Mais, effectivement, on voit avec le médecin, par exemple, s'il y a eu de la chirurgie,
03:00 chirurgie de l'abdomen, eh bien, à ce moment-là, on ne va pas faire des efforts, bien sûr.
03:05 On ne va pas faire du tennis, etc.
03:07 On va essayer de renforcer un peu les muscles avant de faire tout ça.
03:10 Certains médicaments aussi vont jouer un peu sur la respiration, la capacité respiratoire.
03:14 Donc là, évidemment, on ne va pas en altitude, on ne fait pas de la plongée.
03:17 Il y a des médicaments qui jouent sur le risque hémorragique.
03:20 On fait attention aux risques de chute, aux sports qui font du chute.
03:23 Pareil, s'il y a des métastases osseuses, on va faire attention aux sports qui font des risques de chute.
03:27 Mais enfin, ces précautions prises avec le conseil des médecins, le sport est extrêmement bénéfique.
03:32 - Donc, il y a toujours une petite activité qu'on va pouvoir trouver, qui va aller avec notre patouche ?
03:35 - Absolument, toujours. Il y a toujours une activité très souple, bénéfique, en prévention,
03:39 en cas de maladie pour éviter la récidive et pour justement mieux tolérer cette maladie pendant le traitement.
03:45 - Ça, c'est ce qu'on retient, ce sont ces chiffres que vous nous avez donnés et qui sont effectivement très impressionnants.
03:49 On peut commencer le sport à n'importe quel âge de sa vie aussi, c'est important de le dire.
03:53 - Tout en temps, il n'y a aucune limite à commencer le sport.
03:55 Et je rappelle juste que ces études sont de niveau 1, c'est-à-dire le niveau de démonstration le plus élevé.
04:00 - Et en gros, ça fait baisser à peu près de 20% le risque de cancer, de quel que soit le cancer.
04:03 Dans les chiffres que vous nous avez donnés, c'est assez impressionnant.
04:05 - Absolument. - Merci, Jean-Marc.

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