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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Lundi 14 octobre 2024, Morandini Live numéro 1516 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, l'attaque la plus meurtrière contre Israël depuis le début de la guerre avec 4 morts cette nuit près de Haïfa avec des drones qui ont attaqué une base militaire qui est un centre d'entraînement.
00:00:22Le bilan est de 4 morts, je vous l'ai dit, mais aussi près de 60 blessés. On a du mal à comprendre comment cette attaque a pu échapper au dôme de fer qui jusque-là avait été très efficace.
00:00:32En outre, le Hezbollah libanais a menacé cette nuit Israël d'autres attaques en cas de poursuite de son offensive au Liban.
00:00:39C'est une attaque sans précédent qu'a infligée le Hezbollah à Israël. L'organisation terroriste a revendiqué une frappe de drone qui visait une position militaire au sud d'Haïfa.
00:00:49Une attaque face à laquelle l'armée israélienne a tenté de riposter.
00:00:52Il y a eu une attaque de 2 drones, un a été intercepté, l'autre a continué sa route et donc a touché le centre du pays avec ce grand nombre de blessés effectivement.
00:01:04Un troisième a été lancé un peu plus tard, lui il a été interrompu, pardon, intercepté, excusez-moi, et a été touché.
00:01:114 soldats israéliens ont été tués et plus de 60 personnes ont été blessées.
00:01:15Ce qui fait de cette attaque la plus meurtrière en Israël depuis que le pays est entré en guerre avec le Hezbollah.
00:01:21L'ambassade de France en Israël s'est exprimée sur X et s'est dit horrifiée d'une telle violence.
00:01:26Et a ajouté que d'Haïfa à Safed, d'Ashkelon à Netanya, le territoire israélien est depuis un an la cible quotidienne de roquettes, missiles et drones terroristes.
00:01:35Cette violence intolérable dont les civils sont les premières victimes doit cesser, a-t-elle ajouté.
00:01:40Dans un communiqué publié cette nuit, le Hezbollah a menacé Israël d'autres attaques violentes si elle décidait de poursuivre son offensive contre le Liban.
00:01:48Inquiétude ce matin dans les écoles de France car il est demandé de rendre hommage au professeur Sémuel Paty et Dominique Bernard, victimes du terrorisme islamiste.
00:01:57L'éducation nationale et la nation leur rendent hommage car ils sont morts dans l'exercice de leur métier et pour les valeurs que leur souvenir continue d'incarner.
00:02:05Cet hommage est donc une évidence mais dans certaines écoles c'est l'inquiétude je vous l'ai dit car on sait que cet hommage risque d'être contesté par certains élèves,
00:02:12voire certains parents d'élèves qui justifient ces actes, un hommage à ces professeurs qui a d'ailleurs débuté dès hier.
00:02:19Il était 11h ce dimanche lorsque les sirènes d'Ares ont retenti. C'est à ce moment-là que l'histoire de la ville a basculé dans l'horreur il y a un an.
00:02:30Dans la cour de la cité scolaire Gambetta-Carnot, Dominique Bernard, professeur de français de 57 ans, était assassinée par un ancien élève.
00:02:39Un an plus tard, c'est sur la place des héros que la commune a tenu à lui rendre hommage.
00:02:44Il y a un an, Isabelle, vous perdiez Dominique, Dominique que vous aimiez tant, Dominique avec qui vous partagez votre vie, vos rêves, vos voyages, vos espoirs.
00:02:59Il y a un an, Isabelle, vous perdiez Dominique. Et Louise, Clélia, Mélissande, vous perdiez votre père. Marie-Louise, vous perdiez votre fils.
00:03:11Voilà, et nous allons y revenir bien sûr longuement dès le début de Morandini Live.
00:03:15L'arsenal législatif a été renforcé pour lutter contre l'argent sale qui peut servir justement aux terroristes mais également au trafic de drogue.
00:03:23Résultat aux frontières, les agents des douanes sont de plus en plus efficaces avec de plus en plus de moyens.
00:03:31Cette passagère de l'aéroport de Nice est en possession de 10 000 euros en liquide. Pourtant, elle avait indiqué aux agents de la douane ne pas transporter d'argent sur elle.
00:03:40Normalement, la déclaration des capitaux doit être faite en amont avant d'arriver sur le territoire.
00:03:44Si elle n'est pas faite en amont, vraiment au moment du passage frontière, lorsque le service des douanes pose la question pour savoir si la personne a de l'argent à déclarer,
00:03:52si elle nous répond spontanément à voir, par exemple, 10 000 euros, 11 000 euros, 12 000 euros ou plus, ça peut valoir la déclaration et on fait la déclaration de capitaux.
00:04:01Mais là, en l'occurrence, elle nous a menti.
00:04:04L'objectif des agents, trouver l'origine des fonds, car la douane française est en première ligne pour lutter contre le blanchiment d'argent susceptible de financer le terrorisme.
00:04:13Pour ce faire, des moyens humains et matériels renforcés, ainsi qu'un nouvel arsenal législatif pour chercher d'où vient et où va l'argent associé à tous les trafics.
00:04:23Dans le Maine-et-Loire, la ville de Cholet doit se battre contre le trafic de drogue.
00:04:26Cholet, c'est seulement 55 000 habitants et pourtant, dans cette petite ville, on deal de la drogue et des jeunes se retrouvent embrigadés par des dealers qui se servent d'eux.
00:04:35Écoutez le témoignage de cette mère de famille qui souhaite rester anonyme.
00:04:39C'est des jeunes qui sont perdus, on va dire. C'est des jeunes qui sont en fugue des foyers pour quelques 1 000 euros, 3 000 euros.
00:04:50On les prend et puis on lui dit bah tiens, j'ai du travail pour toi. Très facile. Très facile pour un jeune de 13 ans, 14 ans, 15 ans.
00:04:57Et le travail, c'était de faire quoi ?
00:04:59De vendre, tout simplement.
00:05:01Dans le sud de la France, la colère des infirmières à domicile a cagne sur mer.
00:05:05Elles croulent sous les PV alors qu'elles vont aider, elles, des patients à domicile.
00:05:09Des PV par caméra fixe ou sur des voitures, sans parler par des agents à pied.
00:05:14Bref, leur métier est en train de devenir un véritable calvaire.
00:05:19Aller travailler avec la peur de retrouver des centaines d'euros de PV dans la boîte aux lettres, c'est le quotidien de Marine, infirmière à cagne sur mer.
00:05:27Ça nous met la boule au ventre en permanence quand on travaille.
00:05:30On en devient parano. Est-ce qu'on va pas se prendre un PV ? Vite, vite, vite, je sors remettre au parc maître.
00:05:35Dans les rues de la ville, il est presque impossible pour elle de trouver des stationnements gratuits pour se rendre chez ses clients.
00:05:42Là, j'ai une patiente aussi qui habite dans cette rue, qui est à sens unique et il n'y a jamais de place.
00:05:50Donc à chaque fois, je suis obligée de me mettre sur le trottoir et je risque à chaque fois 135 euros de PV.
00:05:56Voitures sulfateuses à PV ou encore caméras de surveillance, tout est mis en place dans la ville pour empêcher la fraude, au préjudice des infirmières.
00:06:05C'est sûr à 100% que j'aurai un PV par caméra, même si j'aurai cinq minutes en warning.
00:06:11Malgré ces dénonciations, le maire de Cannes-sur-Mer, Louis Negre, a décidé de leur répondre dans un communiqué.
00:06:17Nous avons fait le choix de maintenir une égalité de traitement pour tous les utilisateurs de l'espace public.
00:06:22Laurence est infirmière et depuis 2024, elle a dû payer 975 euros d'amende. Pour elle, cette réponse du maire est incompréhensible.
00:06:30Face au nombre de vols de plus en plus importants dans les supermarchés, chacun cherche des méthodes de dissuasion.
00:06:36Nouvelle action en date, un robot qui passe dans les allées des supermarchés, qui filme les clients.
00:06:41Alors, est-ce une méthode idéale ? Rencontre avec Wendy, le robot agent de sécurité.
00:06:47Depuis plusieurs semaines, ce drôle de robot déambule dans les rayons de ce supermarché.
00:06:52Appelé Wendy, sa mission est de lutter contre les vols.
00:06:54C'est une sécurité supplémentaire pour nos clients, pour notre personnel, pour l'agent de sécurité.
00:07:00C'est un petit robot qui filme, surtout qui alerte dès qu'il y a quelque chose qui se passe.
00:07:04Une agression, un vol, il va aussitôt alerter l'agent de sécurité ou nous.
00:07:08C'est grâce à ses yeux, qui sont en réalité de petites caméras connectées, que Wendy donne l'alerte.
00:07:13Le robot pour moi, c'est un outil indispensable. Ça me facilite le travail.
00:07:17Il m'aide à détecter les angles manquants que je n'arrive pas à voir avec les caméras.
00:07:22Ce système futuriste, Laurent Mertens l'a expérimenté dans son magasin.
00:07:26Et depuis, il constate une diminution du nombre de vols.
00:07:29On voit une diminution de vols de 30% depuis trois mois.
00:07:32On est très content de ce robot. On a des bons résultats et des bons retours au niveau des clients.
00:07:35C'est devenu un objet du quotidien, apprécié de tout le monde. Amusant et dyslexique.
00:07:39Même si Wendy a contribué à diminuer le nombre de vols, son prix reste un frein.
00:07:43Il représente le salaire d'un agent de sécurité.
00:07:46C'est sans doute un simple détail dans l'immensité du budget de la France.
00:07:49Mais il s'agit d'un symbole. Et souvent, les symboles ont de fortes conséquences.
00:07:53Alors que le Premier ministre et le gouvernement sont en train de tenter d'expliquer aux Français
00:07:57qu'il faut faire des économies et qu'ils vont payer plus de taxes et d'impôts,
00:08:00on découvre que l'Elysée va augmenter discrètement son budget de près de 3 millions d'euros l'année prochaine.
00:08:08Nous allons y revenir et on va essayer de comprendre pourquoi l'Elysée augmente.
00:08:12Car nous, on doit se serrer la ceinture.
00:08:14Autre question dans l'actualité, le Doliprane va-t-il rester français ?
00:08:18C'est mal parti, à moins que le gouvernement n'intervienne et ne bloque la vente qui s'annonce.
00:08:22France 24 hier soir.
00:08:25Sanofi est en négociation exclusive pour la vente de 50% de sa filiale Opela, qui produit notamment Doliprane.
00:08:32L'acheteur est un fonds d'investissement new-yorkais, CDR, montant de la transaction autour de 15 milliards d'euros.
00:08:40Ici, à Lisieux, un des deux sites qui produit Doliprane en France, l'incertitude grandit.
00:08:48Dans une interview accordée au Dauphiné ce week-end, Stéphane Bern a réagi au propos de l'ancien ministre de la Culture, Roselyne Bachelot,
00:08:55qui a déclaré qu'il faudra se résoudre à la destruction d'une église sur sept en France.
00:09:00Vous avez bien entendu, une église sur sept et en particulier des églises du 19e siècle.
00:09:06La réponse de Bern, eh bien non, non, parce que c'est un aveu d'échec, affirme Stéphane Bern, alors que la France, elle, semble de moins en moins chrétienne.
00:09:17Dans cette église de Notre-Dame-des-Pins, les bancs n'étaient pas remplis pour cette messe dominicale.
00:09:22Les églises de plus en plus délaissées, un constat que font également les fidèles.
00:09:26C'est comme un peu partout, je ne suis pas originaire d'ici, mais dans les autres villes, c'est la même chose.
00:09:33Et puis, ce sont des gens d'un certain âge. On ne voit plus beaucoup de jeunes.
00:09:37Peut-être qu'il y a une pratique différente qui se met en place. Peut-être que des gens viennent plus aux fêtes, viennent plus à d'autres réunions, d'autres communautés que peut-être à l'église.
00:09:44Selon le prêtre de cette paroisse, ce désintérêt n'est pas un fait récent.
00:09:48Je pense que la déchristianisation a commencé depuis maintenant des dizaines d'années en France, depuis l'après-guerre, je pense.
00:09:56En tout cas, le matérialisme, c'est sûr, il y est pour beaucoup. Ça entraîne un renfermement de la personne sur elle-même.
00:10:03Le relativisme religieux qui fait que moi, j'ai une relation directe avec Dieu, mais je me passe de l'église.
00:10:09On y reviendra tout à l'heure, en particulier sur cet avis d'Orsine Bachelot selon lequel il va falloir détruire une usine, une église sur sept en France.
00:10:18Les tops et les flops d'audience de ce week-end, c'est avec Mister Audience, alias Kévin.
00:10:22Va-t'en !
00:10:23Vendredi soir, Capitaine Marleau a encore une fois prouvé son succès sur France 2 en écrasant tout le monde sur son passage.
00:10:32La série a rassemblé plus de 5 100 000 téléspectateurs.
00:10:35Sur TF1, c'était le lancement du maître du jeu, un nouveau divertissement présenté par Laurent Ruquet.
00:10:40Mais la une a été très largement battue par France 2, a fait d'ailleurs quasiment deux fois moins d'audience.
00:10:45Un lancement donc décevant, mais qui peut résister à Marleau.
00:10:48Sur M6, le film animé de Disney, Vahina, la légende du bout du monde, a fait flop à seulement un million et demi,
00:10:54suivi du documentaire de France 3, la bande-son des années 90, qui a à peine dépassé le million.
00:11:01Samedi soir, l'événement était sur TF1 avec le lancement de la nouvelle saison de la Star Academy.
00:11:07Mais c'est un peu la douche froide avec le plus mauvais lancement de l'histoire de l'émission, à 3,2 millions contre 3,8 millions l'année dernière.
00:11:14Et on est bien loin des scores en 2004 par exemple, où on était à 7,5 millions.
00:11:18France 3 est arrivé largement leader à 4,6 millions avec sa série Meurtre sur la Côte-Bleue.
00:11:23Sur France 2, le jeu de Cyril Féraud 100% logique est arrivé à la deuxième place, et donc devant la Starac.
00:11:28Enfin, sur M6, Pékin Express est toujours en alerte rouge, à peine au-dessus du million.
00:11:35Et hier soir, très mauvaise soirée pour TF1.
00:11:37Le film Joker n'a non seulement pas dépassé les 2 millions, mais il n'est arrivé qu'en quatrième position des audiences.
00:11:44C'est le film de France 2, Compromat, qui a décroché la première place.
00:11:47A plus de 3 millions, subi de près par Capital sur M6, qui a gagné du terrain à 2,8 millions.
00:11:52Le magazine de Julien Courbet, qui était consacré à l'argent des gens du voyage, a d'ailleurs fait sa meilleure audience depuis 5 ans et demi.
00:11:59Sur France 3, la série Brockenwood réalise une audience correcte.
00:12:02Mister Audience vous dit à demain.
00:12:05Alors d'habitude, à cette heure et à ce moment de l'émission, je vous présente mes invités.
00:12:08Simplement, regardez autour de moi, il n'y a personne.
00:12:11Et pourquoi il n'y a personne ?
00:12:12Pour tout vous dire, nous sommes situés près de la Place de l'Etoile, près des Champs-Elysées, et tout le quartier est enterrement bloqué par la police.
00:12:20Parce qu'il y a le roi des Belges, qui visiblement est en France, qui va être reçu par Emmanuel Macron avec une cérémonie Place de l'Etoile.
00:12:26Et résultat, tout le monde est bloqué, on ne peut pas traverser les rues, on ne peut rien faire pour l'instant.
00:12:30Donc les invités sont en cours de route.
00:12:32Il y a Philippe Ballard, qui devrait arriver, député de l'OAS, porte-parole du RN.
00:12:36Catherine Rambert, qui est journaliste.
00:12:37Alexis Isard, qui est ex-député d'Ensemble.
00:12:39Ou encore maître Dylan Slama, donc ils vont arriver tout au long de l'émission.
00:12:43Mais c'est ça aussi la réalité de Paris.
00:12:45Ils cherchent à passer, ils cherchent à nous rejoindre depuis une demi-heure maintenant, et c'est totalement impossible.
00:12:51Donc voilà la réalité des faits.
00:12:52Ça ne va pas nous empêcher de regarder l'actualité du jour, et en particulier cette actualité.
00:12:57C'est ce qui va se passer dans les écoles aujourd'hui, avec cette minute de silence qui est prévue.
00:13:03Minute de silence pour rendre hommage aux professeurs qui ont été tués.
00:13:06Samuel Paty et Dominique Bernard, qui ont été victimes de l'islamisme.
00:13:11On va d'abord aller à Arras, regarder ce reportage.
00:13:15Puisqu'hier, un an après l'assassinat de Dominique Bernard par un ancien élève,
00:13:20l'émotion était très forte, en particulier chez les différents habitants.
00:13:25Devant la cité scolaire Gambetta-Carnot, des fleurs pour ne pas oublier le drame.
00:13:30C'est dans cet établissement d'Arras que Dominique Bernard, un professeur de 57 ans,
00:13:35a été assassinée par un ancien élève il y a un an.
00:13:39Pour les habitants d'Arras, impossible d'oublier cette terrible journée.
00:13:43C'était compliqué parce qu'on a eu un grand moment de terreur.
00:13:46On avait peur que ça se reproduise, et les professeurs étaient marqués aussi.
00:13:49C'était carrément un cataclysme, parce qu'on se croit dans une petite ville où rien ne se passe,
00:13:54ou en tout cas pas de choses aussi graves.
00:13:57Et quand une chose comme ça arrive, c'est vrai que ça touche tout le monde.
00:14:02C'était un peu effrayant vu que moi personnellement, je suis de Béthune,
00:14:04donc c'est pas non plus super loin.
00:14:06Et Arras, on ne se dit pas que c'est une ville où des choses comme ça pourraient arriver.
00:14:09On est sur quelqu'un qui représentait quand même l'autorité publique,
00:14:12en tout cas en tant que fonctionnaire, professeur.
00:14:14Et voilà, célébrer la personne, honorer son courage et ce qu'elle a vécu finalement.
00:14:18Je pense qu'on n'oubliera jamais, et s'il y en a tous les ans, il faut, c'est important.
00:14:24Il ne faut jamais oublier, il ne faut jamais oublier et toujours rester très vigilant.
00:14:29Voilà, c'est vrai que c'est important de rester vigilant
00:14:31parce qu'on a vu, hélas, que les choses pouvaient redémarrer à n'importe quel moment.
00:14:35Quatre ans après la mort de Samuel Paty, son collège va également lui rendre hommage.
00:14:39On va partir tout de suite en direct à Conflans-Saint-Honorin dans les Yvelines
00:14:42où nous attend Barbara Durand avec les images de Pierre-François Altermat.
00:14:46Bonjour Barbara.
00:14:47C'est vrai que l'émotion va être forte aujourd'hui dans ce collège.
00:14:53Oui, on s'attend effectivement, Jean-Marc, à beaucoup d'émotions ici
00:14:58à Conflans-Saint-Honorin, quatre ans effectivement après l'assassinat de ce professeur de français Samuel Paty.
00:15:04Ses hommages vont se multiplier tout au long de la journée.
00:15:08Il y aura notamment sept minutes de silence.
00:15:10Une minute de silence organisée au bon vouloir de chaque établissement.
00:15:14Cette minute de silence aura lieu dans les collèges mais également dans les lycées.
00:15:19Des hommages pour, je cite le Premier ministre Michel Barnier,
00:15:23lutter contre l'ignorance et le fanatisme.
00:15:26Michel Barnier qui est attendu justement ici à Conflans-Saint-Honorin pour assister à cette minute de silence.
00:15:34Il sera accompagné de la ministre de l'Education nationale, Anne Jeuneté.
00:15:38Vous allez le voir sur les images de Pierre-François Altermat.
00:15:41Un large dispositif de sécurité a donc été installé devant cet établissement francilien.
00:15:47On nous a évoqué la possibilité d'apercevoir le Premier ministre aux alentours ici de 15h.
00:15:55La minute de silence devrait-elle être aux alentours de 15h30 ?
00:16:00On vous le rappelle bien évidemment que ce collège devrait être prochainement rebaptisé du nom de Samuel Paty.
00:16:08On va vivre ça avec vous bien évidemment tout au long de la journée sur CNews.
00:16:11Barbara avec les images de Pierre-François.
00:16:13Merci à tous les deux d'avoir été en direct avec nous.
00:16:16Des professeurs qui sont de plus en plus démunis face à l'islamisme.
00:16:20Des enseignants qui sont souvent les cibles mais qui ne savent pas comment réagir
00:16:24parce qu'il y a cette fameuse stratégie de pas de vagues qui est toujours très présente.
00:16:29Hélas dans l'Education nationale, regardez.
00:16:32Le lundi 14 octobre, dans tous les collèges et lycées de France,
00:16:34une minute de silence sera observée en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard.
00:16:38Deux professeurs sont...
00:16:40Voilà, alors je vous propose de regarder le bon sujet sur les professeurs qui sont démunis face à l'islamisme.
00:16:46Des enseignants démunis face à l'islamisme.
00:16:49Menaces, insultes, agressions physiques, ils sont la cible de violences quotidiennes.
00:16:53Un climat d'insécurité grandissant dénoncé par la profession.
00:16:58Oui, évidemment qu'il y a certains professeurs qui ont peur,
00:17:01surtout par exemple les professeurs d'histoire géographique qui doivent enseigner certains thèmes
00:17:07comme la Shoah, comme la naissance du judaïsme, comme le conflit israélo-palestinien
00:17:11mais également d'autres professeurs, par exemple les professeurs d'SVT qui doivent aborder la reproduction.
00:17:16Selon un rapport de l'IFOP pour la Fondation Jean Jaurès,
00:17:19un professeur sur deux a déjà été victime d'agressions physiques ou verbales de la part d'élèves ou de leurs parents.
00:17:25Alors pour éviter tout incident, certains enseignants sont désormais contraints de s'auto-censurer.
00:17:30Enseigner la même chose sur tous les pans de notre territoire, c'est quelque chose qui est normal
00:17:35mais je comprends aussi certains collègues qui ont été choqués par l'assassinat de Samuel Paty
00:17:40et par l'assassinat de Dominique Bernard parce qu'on sait aujourd'hui en effet
00:17:46que les enseignants qui enseignent la laïcité, qui enseignent les valeurs de la République
00:17:50sont la cible notamment des terroristes islamistes.
00:17:54Les professeurs pointent notamment du doigt l'importance prise par les réseaux sociaux
00:17:58et le comportement intrusif des parents.
00:18:00On est en direct avec Maxime Ropère, vice-président du syndicat national des lycées, collèges et écoles supérieures.
00:18:06Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:18:08Je parlais tout à l'heure de ce fameux pas de vague, il est encore très présent dans les écoles.
00:18:13Oui, le pas de vague est très présent et je parle volontiers d'une certaine omerta au niveau de l'éducation nationale
00:18:22parce qu'effectivement il y a ce que l'on montre et ce que l'on ne doit pas dire.
00:18:26Et ce pas de vague a fait énormément de ravages.
00:18:30Plusieurs politiques, plusieurs gouvernements, plusieurs ministres s'étaient déjà prononcés contre ce pas de vague
00:18:37mais forcés de constater que malheureusement le pas de vague demeure toujours au sein de notre institution.
00:18:43Et donc, qu'est-ce qu'il faudrait faire aujourd'hui pour que les choses bougent ?
00:18:46Parce que c'est vrai que ces professeurs qui ont été tués, qui ont été égorgés,
00:18:51c'est vrai que ça a fait un choc dans l'opinion publique et on aurait pu se dire que ça aurait fait bouger les choses.
00:18:56Si même ça, ça n'arrive pas à faire bouger cette institution, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:18:59Il y a eu un véritable traumatisme, encore palpable aujourd'hui.
00:19:05Des choses ont été faites, on ne peut pas le nier.
00:19:08On a notamment facilité la protection fonctionnelle aux enseignants menacés, agressés.
00:19:15Donc ça, c'est déjà un très bon point.
00:19:18Mais malheureusement, on le voit encore très récemment,
00:19:22quand il y a des faits divers avec des agressions de personnel enseignant ou non enseignant,
00:19:29on se rend compte que parfois le soutien n'est pas systématique.
00:19:33À tout point, dernièrement, ce soutien a été à la hauteur de l'agression et le rectorat a très bien réagi.
00:19:40Mais si on se souvient de ce qui s'est passé au lycée Ravel,
00:19:44et notamment ce chef d'établissement qui a fait l'objet d'une plainte de la part d'une étudiante,
00:19:50le ministère, et même le Premier ministre, a tardé avant d'apporter son soutien au chef d'établissement.
00:19:58Pour vous, c'est quoi ? C'est de la peur, au fond ?
00:20:00C'est de la peur de conséquences dans les établissements scolaires ?
00:20:04Ou c'est simplement l'envie de ne pas rentrer dans une forme d'engrenage qui obligerait à prendre des sanctions ?
00:20:11Il y a plusieurs choses.
00:20:13Je pense tout d'abord que l'école est dépassée par ce qui se passe au niveau de la société.
00:20:19Il y a une forme de banalisation de la violence.
00:20:21Il y a aussi le fléau des réseaux sociaux, avec tout ce qui est cyberharcèlement notamment.
00:20:27Et puis, si vous voulez, l'école devient de plus en plus un espace de consommation.
00:20:32Les élèves et les parents sont de plus en plus des consommateurs.
00:20:36Et il y a une autorité, on peut le dire, qui est de plus en plus battue en brèche,
00:20:41justement par des parents, par des élèves.
00:20:44Et les enseignants se sentent aujourd'hui seuls et démunis.
00:20:48Donc ce qu'il faut, c'est plus d'autorité, ça c'est sûr,
00:20:52un soutien systématique au personnel qui soit agressé.
00:20:56Et puis, j'ai envie de vous dire, il faut responsabiliser davantage les élèves et les familles,
00:21:01parce qu'on ne peut pas tout faire peser et reposer sur les épaules de notre institution.
00:21:07Maxime Roper, restez avec nous, parce que je voudrais que vous commentiez cette vidéo
00:21:11qui a été mise en ligne par Anne Jeuneté, qui est la ministre de l'Éducation.
00:21:14Elle a fait une vidéo sur les réseaux sociaux que vous allez voir,
00:21:17où elle s'adresse aux professeurs, elle s'adresse aux élèves,
00:21:19pour expliquer en quoi va consister cette journée aujourd'hui.
00:21:23Le lundi 14 octobre, dans tous les collèges et lycées de France,
00:21:26une minute de silence sera observée en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard,
00:21:30deux professeurs sauvagement assassinés en 2020 et 2023,
00:21:33pour avoir défendu la liberté d'expression.
00:21:34C'est en leur mémoire que je souhaiterais que vous vous recueilliez
00:21:36aux horaires et conditions définis par vos équipes éducatives.
00:21:39Dans la même semaine, un moment d'analyse et de réflexion pourra vous être proposé
00:21:42par vos professeurs pour prendre du recul et discuter sur ces événements.
00:21:45Le rôle de Samuel Paty et Dominique Bernard, comme pour tous vos professeurs,
00:21:48était de forger l'esprit critique de leurs élèves,
00:21:50en les confrontant aux faits, aux opinions et aux analyses.
00:21:53L'hommage doit être à la hauteur du traumatisme subi
00:21:55et digne des valeurs et des principes de notre pays.
00:21:58Je sais pouvoir compter sur vous.
00:21:59Nous ne devons jamais oublier Samuel Paty et Dominique Bernard.
00:22:03Maxime Ropère, comment vous réagissez quand vous entendez un message comme celui-là ?
00:22:06Est-ce que vous trouvez ça convaincant ?
00:22:08Ou encore une fois, c'est du blabla ?
00:22:12Je vais vous dire que, bien sûr, dans l'idée,
00:22:15je rejoins totalement les propos de notre ministre.
00:22:18Là-dessus, ça me semble indispensable de faire cet hommage,
00:22:22de procéder ainsi et puis d'évoquer également avec les élèves ce qui s'est passé.
00:22:29Maintenant, au-delà des discours, ce que nous attendons surtout,
00:22:33c'est une politique qui soit à la hauteur,
00:22:37justement, de ces propos et du traumatisme que nous avons subi.
00:22:41On se rend compte que le métier d'enseignant devient de plus en plus un métier à risque,
00:22:47que les collègues doivent faire de plus en plus attention à ce qu'ils disent.
00:22:52Moi-même, je suis professeur d'histoire-géographie.
00:22:55Je me doute qu'il y a des sujets d'actualité sur lesquels il faut faire attention.
00:23:01Et on ne connaît pas la dangerosité des élèves qu'on peut avoir en face de soi.
00:23:06Donc, il y a tout un ensemble de conditions,
00:23:09tout un ensemble de faisceaux qui font qu'effectivement, aujourd'hui, enseigner est risqué.
00:23:15Maxime Repère, dernière question.
00:23:16On sait que l'hommage qui doit avoir lieu aujourd'hui dans les lycées, dans les collèges,
00:23:21c'est un hommage facultatif.
00:23:22Est-ce que vous avez une idée, en pourcentage à peu près,
00:23:25du nombre d'établissements, de nombre de classes qui vont rendre hommage
00:23:30et celles qui ne vont pas le faire parce qu'elles ont peur,
00:23:33parce qu'elles hésitent, parce qu'elles ont peur d'incidents ?
00:23:38Je ne peux pas vous donner de réponse à cette question.
00:23:41Par contre, ce que je peux vous dire, c'est qu'autour de moi, et d'après les retours que j'ai,
00:23:47les rectorats ont donné des directives,
00:23:51redescendues par le biais des établissements aux équipes éducatives,
00:23:55pour que cet hommage soit le plus suivi possible
00:24:00et surtout pour faire remonter, dès qu'il y a un souci, si vous voulez,
00:24:06quelqu'un qui ne respecterait pas cette mine de silence ou quelconque incident,
00:24:14pour que cela soit remonté très rapidement au niveau des rectorats, puis du ministère.
00:24:20Merci beaucoup, Maxime Roppert, vice-président du syndicat national des lycées, collèges et écoles supérieurs.
00:24:24Pendant ce temps, deux invités m'ont rejoint.
00:24:26Voilà, le plateau commence à se remplir tout doucement.
00:24:28Catherine Brambert, qui est journaliste.
00:24:30Bonjour Catherine, merci d'être avec nous.
00:24:31Alexis Isard, ex-député Ensemble.
00:24:34Vous avez entendu Maxime Roppert qui était avec nous.
00:24:37On en est là quand même aujourd'hui en France,
00:24:39c'est-à-dire qu'on hésite à rendre hommage à des profs qui sont morts,
00:24:43qui ont été assassinés.
00:24:44C'est terrible quand même.
00:24:46Non, il ne faut surtout pas.
00:24:47Et quand on commémore la mémoire de Dominique Bernard, de Samuel Paty,
00:24:52c'est justement pour dire que l'État doit être intransigeant face à cette situation-là.
00:24:57Ça ne doit plus se reproduire,
00:24:58il ne doit plus y avoir une certaine omerta dans ce qui peut se passer dans les salles de classe
00:25:01et les professeurs doivent être soutenus dès la détection de signaux faibles, je dirais.
00:25:06Mais ce n'est pas le cas.
00:25:07C'est ce que nous disait Maxime Roppert aujourd'hui.
00:25:09Dans la majorité des cas, ça ne se passe pas comme ça
00:25:12et c'est pour ça que certains profs hésitent.
00:25:14Bien sûr, il faut continuer fort sur le sujet de la laïcité.
00:25:17C'était un peu le marqueur fort de Gabriel Attal lorsqu'il était à l'éducation
00:25:20et ensuite à Matignon.
00:25:20Enfin, il a fait six mois.
00:25:21Le problème, c'est que Gabriel Attal, il a fait six mois.
00:25:23Et là, s'il était bien, en tout cas, ses premiers actes étaient bons,
00:25:27mais il a fait six mois.
00:25:28C'est pour ça que j'ai confiance en Anne Jeanneté
00:25:29qui se met un petit peu dans les pas de Gabriel Attal,
00:25:31qui est une proche de Gabriel Attal et qui, je crois, continuera dans cette ligne-là.
00:25:34C'est pour ça que j'ai confiance en cette ministre.
00:25:35Vous êtes sûr de ça ?
00:25:36En tout cas, j'en suis convaincu personnellement.
00:25:38Parce que pour l'instant, il y a eu des mots.
00:25:40C'est le début.
00:25:41Vous savez, c'est le début, la mise en place de la classe.
00:25:43Le problème, c'est qu'on ne sait pas trop combien de temps elle va rester.
00:25:46Catherine Orbert.
00:25:46Je rebondis sur ce que vous dites.
00:25:48C'est le début.
00:25:49Justement, c'est le début.
00:25:51C'est le moment d'imprimer une marque forte et une parole forte.
00:25:55Or, les mots d'Anne Jeanneté sont extrêmement très conventionnels, extrêmement calmes.
00:26:00Il n'y a pas de posture.
00:26:01Vous savez, tout le monde se félicite, on ne sait pas s'il va pouvoir bien agir ou pas,
00:26:04de la posture ferme du ministre de l'Intérieur.
00:26:07Qu'est-ce qui empêche une ministre de l'Éducation nationale,
00:26:09avec les enjeux, les dangers, les difficultés auxquelles sont confrontés les profs,
00:26:14de dire « on ne supportera plus le moindre manquement ».
00:26:17Mais de le dire fermement.
00:26:18C'est facile de le dire derrière son téléphone portable dans son bureau.
00:26:22J'aimerais bien la voir, moi, dans des lycées difficiles,
00:26:24avec les élèves qui ne vont pas vouloir cette minute de silence.
00:26:27Donc, moi, je n'ai pas trop confiance en elle,
00:26:29parce que, justement, je trouve que sa parole ne porte pas.
00:26:32Et que c'est une parole très, très, finalement, attendue.
00:26:36Vous savez, quand on s'exprime, il y a aussi le non-verbal et le para-verbal.
00:26:40Le non-verbal et le para-verbal, c'est le ton, c'est la voix,
00:26:42c'est la fermeté qu'on envoie dans le message.
00:26:44Et je n'entends pas cette fermeté.
00:26:46Et pour moi, elle est synonyme de la lâcheté dont font preuve les institutions pédagogiques.
00:26:51– Il y a des réponses, Alexis, ils arrivent, on fait le signe d'info.
00:26:53– Je vais justement la défendre, parce que, moi, je vais moins m'attacher
00:26:54à la communication dans le poste du ministre.
00:26:56C'est vrai que la communication est importante, mais les faits le font encore plus.
00:26:58– Oui, on en est là aujourd'hui, il faut communiquer.
00:27:00– Et moi, je connais cette ministre, je la connaissais en tant que députée.
00:27:03Je sais que c'est quelqu'un qui a à cœur d'agir.
00:27:05– À part qu'elle n'y connaît rien à l'éducation nationale.
00:27:07– Oui, elle n'y connaît rien à l'éducation nationale, c'est vous qui le dites, ça.
00:27:10– Non, ce n'est pas sa spécialité.
00:27:13Moi, je suis convaincu qu'elle fera du bon travail, il faut lui laisser sa chance.
00:27:17– Vous avez raison, et moi, contrairement à Jean-Marc, je pense que le fait,
00:27:19et à beaucoup d'autres personnes, le fait qu'elle n'y connaisse rien,
00:27:22je veux bien lui relater une compétence si elle manifestait une fermeté en face,
00:27:27un engagement.
00:27:28– On ne peut pas dire que la ministre de la Famille ne connaît rien à l'éducation nationale.
00:27:31– Non, mais ce n'est pas pareil, c'est pas parce qu'on passe par l'école,
00:27:35excusez-moi, moi, je vois mon plombier travailler, ce n'est pas pour ça que je suis plombier.
00:27:37– Non, non, non, on ne peut pas dire qu'elle n'y connaît rien, c'est brutal.
00:27:40– Non, mais ce n'est pas sa spécialité, l'éducation nationale, c'est ça ce que je veux dire.
00:27:45Elle nous a expliqué d'ailleurs, quand elle a pris ces fonctions,
00:27:48elle est obligée de nous sortir sa grand-mère, sa mère, sa tante, etc.
00:27:52pour justifier qu'elle était à ce poste,
00:27:53donc ça prouve bien qu'il y a un petit déficit quelque part.
00:27:55On fait le CNews Info, on continue à en parler dans un instant,
00:27:57et Philippe Ballard va nous rejoindre puisqu'il est arrivé aussi député du RN,
00:28:00et on reparle de tout ça juste après le CNews Info, et qui est signé Audrey Bertheau.
00:28:04Gabrielle Attal affirme qu'une nouvelle loi sur l'immigration n'est pas la priorité.
00:28:12Faire une loi pour une loi sans nous expliquer ce qu'il y aurait dedans
00:28:15ne me semble pas totalement prioritaire, a déclaré l'ancien Premier ministre.
00:28:19Le gouvernement a annoncé hier l'examen d'une nouvelle loi sur l'immigration dès début 2025.
00:28:25Vous vous souvenez de ces images de voitures incendiées devant le commissariat de Cavaillon ?
00:28:29Deux hommes de 19 et 24 ans ont été mis en examen et écroués ce lundi.
00:28:34L'enquête a permis de faire des liens entre l'incendie criminel
00:28:37et plusieurs interpellations pour des faits de trafic de stupéfiants.
00:28:41Enfin, quatre soldats israéliens ont été tués dans une frappe de drone du Hezbollah.
00:28:45La frappe a eu lieu hier soir sur une base militaire de Tzal à Haïfa, dans le nord d'Israël.
00:28:5411h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:28:56Philippe Ballard nous a rejoints.
00:28:58Bonjour, merci également de nous avoir rejoints.
00:29:00Le plateau commence à se remplir petit à petit.
00:29:01Le roi des Belges nous a mis les bâtons dans les roues.
00:29:03C'est moi qui en suis le plus heureux aujourd'hui.
00:29:05Donc personne n'a la frite sur ce plateau.
00:29:07Il fallait oser.
00:29:08Oui, ça va.
00:29:09Parce que je vous rappelle qu'il est à Paris, donc tout le quartier autour de l'étoile est bloqué.
00:29:13On a du mal à traverser.
00:29:14Donc voilà, les invités sont en retard.
00:29:16Il nous manque maître Dylan Slama, qui ne va pas tarder à arriver.
00:29:19Juste pendant la pause, Catherine Rambert, vous me disiez,
00:29:21il y a quelque chose qui m'étonne quand même, c'est qu'on oublie une prof dans ses hommages.
00:29:26Ça ne m'étonne pas, ça me scandalise.
00:29:28Vous vous souvenez ce qui s'est passé le 22 février 2023 ?
00:29:32Alors vous, vous le savez parce que je vous en ai parlé hors antenne.
00:29:34Le 22 février 2023, Agnès Lasalle, prof d'espagnol dans un lycée à Saint-Jean-de-Luz,
00:29:41était poignardée à mort par un de ses élèves.
00:29:45Alors effectivement, ce meurtre, il n'était pas motivé par...
00:29:49Ce n'était pas un acte religieux.
00:29:50J'imagine que c'est pour ça qu'elle passe sous les radars de l'hommage qui est rendu aujourd'hui,
00:29:54avec raison, bien sûr, avec raison, à Samuel Paty et Dominique Bernard.
00:29:58J'en déduis donc qu'il y a les bons morts de l'éducation nationale, et puis les autres,
00:30:02à qui on ne pense pas forcément.
00:30:05Alors puisque personne ne rend hommage à Agnès Lasalle, je vais prendre une minute Jean-Marc pour le faire,
00:30:09moi je vais lui rendre hommage, c'était une prof exigeante et bienveillante,
00:30:13paraît-il pas assez sévère, c'était donc une prof plutôt sympa.
00:30:16Et vous vous souvenez, pour ses obsèques, son compagnon, qui s'appelle Stéphane Voiran,
00:30:21avait fait une danse qui avait ému la France entière devant son cercueil.
00:30:26Et je ne sais pas si on pourra les images, son compagnon dit aujourd'hui que depuis ce dramatique accident,
00:30:36ce dramatique attentat, parce que c'est un attentat contre les professeurs,
00:30:39et bien il ne peut plus avancer, il est bloqué, pour deux raisons.
00:30:43Il est bloqué parce qu'il n'y a pas eu de regrets ni d'excuses de l'assaillant,
00:30:47et que finalement cette femme est oubliée.
00:30:49Imaginez aujourd'hui quel doit être le désarroi de la famille, de son compagnon,
00:30:55de ses amis d'Agnès Lassalle, de voir qu'elle passe en dessous des radars
00:30:59et que personne ne va lui adresser à elle sa minute de silence.
00:31:03Agnès Lassalle, elle est le symbole des outrages et de la violence qui est faite à tous les profs en France,
00:31:08et je suis contente, merci Jean-Marc, que ces news me permettent de rendre hommage à une femme
00:31:12qui certes n'a pas été assassinée pour un motif religieux, mais ce n'est pas une raison pour l'oublier.
00:31:17Il faut rendre que cette minute de silence soit aussi dédiée à sa mémoire. Je vous remercie.
00:31:21– Je vous ai laissé le faire, effectivement, parce que c'est important,
00:31:25c'est important de lui rendre hommage, même si c'est vrai, voilà, c'est ce que je vous ai dit,
00:31:28là on est pour la laïcité, mais c'est très bien d'avoir rappelé
00:31:32que cette professeure a été tuée aussi, donc voilà, il n'y a aucun souci là-dessus.
00:31:36Philippe Ballard, puisque vous êtes arrivé quand même,
00:31:40aujourd'hui il y a cet hommage qui est rendu dans les écoles, et ça se fait avec une inquiétude,
00:31:45l'inquiétude de savoir comment ça va être reçu par les élèves.
00:31:48On avait Maxime Repère tout à l'heure qui nous disait,
00:31:50il y a des écoles où ça va être difficile, il y a des endroits où ça va être difficile,
00:31:53on en est là aujourd'hui en France à se dire, quand on veut rendre hommage à des profs
00:31:57qui ont été tués de façon horrible, affreuse,
00:32:01on est inquiet pour savoir comment ces hommages vont être rendus.
00:32:03– Et il y a même une question subsidiaire, est-ce que cette minute sera rendue dans tous les établissements ?
00:32:08– Bien sûr. – Parce que ça ne peut pas être imposé en fait,
00:32:11c'est un peu sur la base du volontariat des responsables des établissements,
00:32:13ça sera intéressant également à regarder.
00:32:15Alors c'est très très bien évidemment de faire cette journée, cette minute de silence,
00:32:19mais en fait depuis Samuel Paty, question qu'est-ce qui a changé ?
00:32:23Qu'est-ce qui a changé ? Est-ce que le hashtag PasDeVague est toujours là ?
00:32:26Oui, bien sûr que oui.
00:32:27Est-ce que les minutes seront respectées ?
00:32:29Ben non, vous venez de le dire, bien sûr que non.
00:32:31Et c'est vieux, vous vous rappelez du rapport Aubin, ça date du début des années 2000,
00:32:37et c'est un haut fonctionnaire du ministère de l'éducation nationale
00:32:40qui pointait du doigt toutes ces dérives islamistes,
00:32:44et tous les gouvernements, tous les ministres de l'éducation nationale,
00:32:47celui qu'il a reçu c'est François Fillon, sous le tapis.
00:32:50Et puis tous ceux qui sont succédés, de droite, de gauche, du centre,
00:32:53ils ont tout mis sous le tapis.
00:32:55Voilà, on en est là, alors vous parlez des enseignants,
00:32:57et vous avez bien fait de rendre cet hommage, on regardait un chiffre,
00:33:00c'est peut-être un peu pour nous réconforter, le vote des enseignants en 2007,
00:33:063% des enseignants votaient pour le Rassemblement National,
00:33:09ça a été 20%, c'est le chiffre du CIVIPOF après les législatives.
00:33:13Bon, les lignes bougent, tant mieux, il y a peut-être une prise de conscience,
00:33:17mais ça ne sera pas suffisant, qu'est-ce qu'on paye là, et j'en terminerai par là,
00:33:20mais on paye une immigration incontrôlée qui fait le lit du communautarisme,
00:33:24qui fait lui-même le lit du séparatisme,
00:33:26et qui parfois peut malheureusement faire le lit de l'islamisme.
00:33:29– Alors, vous avez posé une question, la question était de savoir
00:33:31qu'est-ce qui a changé depuis la mort de Samuel Paty par exemple,
00:33:34c'est la question qu'on s'est posée nous aussi pour essayer de faire le point, regardez.
00:33:38– En mémoire aux professeurs assassinés,
00:33:42une minute de silence est organisée au niveau national dans les collèges et lycées aujourd'hui.
00:33:47Une cérémonie qui pourrait être compliquée à mettre en place selon les enseignants.
00:33:51– La situation va être très très différente d'une école à l'autre,
00:33:54il y a des écoles où ça ne posera pas de problème,
00:33:57et des écoles où cela posera problème.
00:33:59Les élèves vont soit faire des provocations,
00:34:02soit participer en traînant les pieds à cet hommage.
00:34:07– Dans un entretien à la Tribune dimanche, la ministre de l'éducation nationale rassure
00:34:12et annonce une baisse très nette du nombre d'atteintes à la laïcité
00:34:15dans les établissements scolaires à la rentrée 2024,
00:34:17par comparaison avec l'année précédente.
00:34:20Mais les enseignants eux demandent plus d'actions concrètes.
00:34:22– C'est bien joli des minutes de silence, c'est bien joli des hommages,
00:34:25mais ça vient après.
00:34:27Nous ce qu'on aimerait je pense sur le terrain c'est de vraies actions,
00:34:31c'est-à-dire qu'on arrête avec le pas de vague,
00:34:33quand un professeur tire la sonnette d'alarme,
00:34:36on l'écoute, on le soutient,
00:34:39on met en place de vrais projets d'éducation
00:34:42qui remettent le savoir au centre de tout,
00:34:44parce qu'en l'état c'est l'obscurantisme qui triomphe,
00:34:47qu'on puisse, comme vous dites, étudier tout sereinement,
00:34:50dans tous les quartiers, sans se censurer.
00:34:53– Désormais un professeur menacé obtient la protection fonctionnelle dans 100% des cas,
00:34:584000 agents du ministère en ont bénéficié l'année dernière.
00:35:02Alexis Isard, ex-député Ensemble,
00:35:04cette inquiétude de la part des professeurs, elle est entendue,
00:35:08c'est clair il faut dire qu'il a fallu des rames terribles,
00:35:10mais désormais elle est entendue,
00:35:11il y a cette protection qui leur est donnée avec près de 4000 profs,
00:35:16ce qui est énorme d'ailleurs, au passage il faut souligner ce chiffre,
00:35:19ce n'est pas juste un chiffre balancé comme ça, c'est énorme.
00:35:22Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre pour les aider ces profs ?
00:35:24– Déjà avant de commencer mon propos,
00:35:25je peux dire qu'on ne peut pas se satisfaire de la situation, c'est un fait,
00:35:27mais on parlait tout à l'heure, vous parliez du rapport Robin,
00:35:29ce qu'il préconisait particulièrement c'était de former les professeurs à la laïcité,
00:35:32parce qu'il y avait, lui détectait certainement avant tout le monde,
00:35:35un problème de laïcité dans les écoles, et c'est ce qui est fait,
00:35:37et d'ailleurs on se rend compte qu'il y a,
00:35:39c'est pour ça que j'ai préféré commencer mon propos par on ne peut pas se satisfaire,
00:35:42mais il y a tout de même une baisse des atteintes à la laïcité dans l'école,
00:35:44et c'est en partie lié au fait que les profs sont mieux formés à ça.
00:35:47– Un prof qui meurt chaque année, je ne sais pas si on a…
00:35:49– Et est-ce que les chiffres sont clairs ?
00:35:50– C'est pour ça que je préfère, je sais qu'on est…
00:35:52– Est-ce que les chiffres sont clairs ?
00:35:53– J'ai préféré commencer mon propos en me disant que je ne peux pas me satisfaire de la situation,
00:35:56mais la réalité c'est qu'il y a quand même une baisse, il faut continuer,
00:35:58ce n'est pas satisfaisant, il y a toujours des problèmes de laïcité dans les écoles,
00:36:01on le voit, on ne connaît pas encore les résultats de cette minute de silence,
00:36:04ça ne devrait pas poser problème de faire une minute de silence
00:36:06pour ces deux professeurs ensemble.
00:36:08– En théorie, mais dans les faits, il y en aura des problèmes.
00:36:12– On sait que ce n'est pas le cas, on sait que ce n'est pas le cas.
00:36:14– Oui, je souscris à tout ce qui a été dit,
00:36:16mais il y a un adage connu qui dit qu'il n'avance pas, recule.
00:36:19Nous, en France, on n'avance pas nos pions, on n'avance pas pour respecter,
00:36:23pour nous c'est la laïcité, pour nous c'est le respect des lois de la République,
00:36:26pour nous, dans tels établissements publics, ce n'est pas de voile.
00:36:29Et si on n'avance pas nos pions, vous comprenez, on est face à des gens qui les avancent.
00:36:32– Ils l'ont fait, en l'occurrence.
00:36:34– Oui, mais pas assez, bien sûr qu'on le fait un petit peu, pas assez.
00:36:37Les profs ont fait peser sur les épaules des professeurs
00:36:40la responsabilité de faire respecter la laïcité, débrouillez-vous,
00:36:45et puis quand il y a un problème, le rectorat ou les instances supérieures,
00:36:48quelles qu'elles soient, ouvrent le parapluie, disent pas de vagues, pas de vagues.
00:36:53Donc c'est un petit peu facile de s'abriter derrière eux,
00:36:57alors qu'on a des institutions qui devraient faire respecter,
00:37:00avec une intransigeance absolument absolue, nos valeurs, et ce n'est pas ça.
00:37:05– Mais je vais vous dire, Catherine, excusez-moi,
00:37:07je vais être un peu en opposition avec vous,
00:37:10mais même vous, même vous, vous n'osez pas,
00:37:12parce que la réalité, c'est pas respecter la laïcité,
00:37:16en réalité, la vraie chose c'est quoi ?
00:37:18C'est résister aux coups de boutoir de l'islamisme, c'est ça ?
00:37:21Non mais quand on dit la laïcité, on a l'impression
00:37:23que toutes les religions sont en train de s'attaquer à l'école,
00:37:26c'est pas ça, la réalité, c'est l'islamisme, c'est ça ?
00:37:29Et c'est comme ça qu'il faudrait le dire.
00:37:30On est en direct avec Pierre Martinet, ancien agent du service d'action de la DGSE,
00:37:34bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:37:37Pourquoi est-ce que les islamistes s'attaquent en particulier à l'école ?
00:37:42Bonjour à tous, pourquoi s'attaquent en particulier à l'école ?
00:37:46Parce que l'école, c'est le lieu où les élèves sont encore malléables
00:37:50intellectuellement, psychologiquement,
00:37:51et c'est vraiment un lieu où on peut faire une pénétration idéologique
00:37:57de façon assez simple et assez facile, et au quotidien surtout.
00:38:02Le principal, c'est que chaque jour, il y a des écoles, il y a des cours,
00:38:08donc chaque jour, on peut diffuser ce projet islamiste
00:38:11de façon idéologique.
00:38:13Je pense que vous avez résumé dans vos titres,
00:38:15vous avez résumé un peu le projet islamiste idéologique,
00:38:17financement, vous avez parlé de financement,
00:38:19et les actions violentes qui se manifestent par les assassinats,
00:38:22qui se manifestent aussi dans votre hommage.
00:38:26Vous n'avez pas parlé, parce qu'elle est encore vivante,
00:38:27mais vous n'avez pas parlé de cette professeure qui a été frappée
00:38:31parce qu'elle a demandé à une élève de retirer son voile,
00:38:34et le plus inquiétant, c'est qu'il y a des professeurs
00:38:36qui ont pris fête école pour l'élève.
00:38:39Donc tout ça, c'est un réel projet,
00:38:41et les professeurs ne doivent pas être isolés dans cette lutte-là.
00:38:45Ce n'est effectivement pas que de la laïcité,
00:38:48c'est un projet islamiste,
00:38:49c'est un projet islamiste qui se manifeste de trois façons.
00:38:51Une façon idéologique, par les revendications religieuses du quotidien,
00:38:55et ça, c'est très difficile de lutter contre ça,
00:38:57parce qu'il faut de la volonté politique,
00:39:00et là, ce n'est pas le nouveau gouvernement.
00:39:02À chaque fois qu'il y a un nouveau gouvernement qui se met en place,
00:39:04on a l'impression de repartir à zéro.
00:39:07Le Creil, c'est 1994.
00:39:11La loi sur le voile à Creil, c'est 1994,
00:39:13et cette loi a été mal faite,
00:39:16parce qu'elle mettait en avant uniquement la condition féminine,
00:39:19et pas le projet politique qu'il y a derrière ces signes ostentatoires,
00:39:23et cette volonté d'imposer cette religion,
00:39:27non la laïcité.
00:39:28– Pierre Martinet, il y a quand même un élément qui est assez nouveau pour moi,
00:39:31en tout cas que jusque-là, on avait assez peu abordé,
00:39:34c'est le fait que des professeurs, j'ai envie de dire, souscrivent à cette idéologie,
00:39:40parce que quand il y a des profs qui viennent dire,
00:39:43non mais vous êtes en tort à leur collègue,
00:39:44vous êtes en tort parce que vous avez demandé à cette jeune fille d'enlever le voile,
00:39:48ça veut dire qu'ils souscrivent à cette idéologie,
00:39:50et j'ai envie de dire que c'est presque plus dangereux,
00:39:52si on peut faire une échelle, c'est encore plus dangereux,
00:39:55parce que ça veut dire qu'ils vont diffuser en plus cette idéologie dans leur classe.
00:40:00– Alors, il y a, dans toutes les strates de la société,
00:40:03les frères musulmans ont un impact idéologique sur ce personnel-là,
00:40:09chez les avocats, chez les professeurs,
00:40:11et effectivement, des professeurs qui adhèrent entre guillemets au projet islamiste,
00:40:16en prenant la défense d'une élève qui refuse d'enlever son voile,
00:40:21c'est dramatique, ça veut dire qu'ils sont en train de gagner la partie,
00:40:24ça veut dire que nous ne mettons pas les bonnes armes en face de cette idéologie,
00:40:28nous avons les moyens militaires pour détruire un groupe islamiste armé,
00:40:34je pense à l'État islamique, je pense à d'autres groupés également,
00:40:37mais nous refusons de mettre les bons moyens en face de l'idéologie
00:40:41parce qu'on a peur des conséquences,
00:40:43aucun homme politique en place aujourd'hui dans un gouvernement
00:40:48n'est capable de dire qu'il y a un projet des frères musulmans
00:40:53qui a commencé en 1928, un projet global,
00:40:55ce n'est pas un projet franco-français,
00:40:57la France pourrait être le fer de lance dans la lutte de ce projet
00:41:00en adaptant sa loi de 1905, sa laïcité à ce projet-là bien particulier,
00:41:06c'est un projet bien particulier,
00:41:08et il a la partie idéologique, la partie revendication religieuse du quotidien,
00:41:13si on ne le stoppe pas, il n'aura de cesse de progresser,
00:41:17cela devrait être une cause nationale
00:41:20et pas uniquement les professeurs en première ligne pour le contrer,
00:41:24c'est une cause nationale,
00:41:25le président de la République de se saisir de cette cause nationale,
00:41:28à même titre que l'économie ou le chômage,
00:41:31on doit absolument mettre les bons mots en face de ces personnes qui n'ont de cesse,
00:41:37c'est un projet global,
00:41:38l'Europe aujourd'hui, si vous prenez la photographie de l'Europe aujourd'hui
00:41:41et celle de l'Europe en 1994,
00:41:43en 1994, oui, et 1984, il a totalement changé,
00:41:47et là où je rejoins M. Ballard,
00:41:50c'est qu'il y a aussi une immigration constante qui est arabo-musulmane,
00:41:56et évidemment, ils viennent avec leur religion,
00:41:59et dans cette religion, il y a une partie,
00:42:02il faut arrêter de se mentir,
00:42:04il y a une partie qui est, comment dirais-je, fondamentaliste,
00:42:08et qui revendique le droit de vivre sa religion selon le livre
00:42:11et non pas selon les lois de l'homme,
00:42:13il est aujourd'hui urgent de stopper ce projet.
00:42:16Et comment le stopper ?
00:42:17Comment le stopper, c'est ça la question ?
00:42:19Parce qu'en fait, il y en a qui tirent la sonnette d'alarme depuis longtemps,
00:42:23on se souvient, par exemple, du Front National à l'époque qui tirait la sonnette d'alarme,
00:42:27et tout le monde poussait des cris d'offrait,
00:42:29en disant, mais quelle horreur, mais quelle horreur,
00:42:30qu'est-ce que c'est que ce parti raciste,
00:42:32bien qu'il y ait eu aussi des déviances racistes parfois sur le Front National,
00:42:36mais il faut le dire, Philippe Ballard, ça c'est autre chose,
00:42:41mais juste sur ce point précis,
00:42:44tout le monde criait au loup,
00:42:45et aujourd'hui, les gens sont en train de se dire,
00:42:47ah ben oui, effectivement, il se passait quelque chose,
00:42:49et alors personne ne dira que le Front National avait raison,
00:42:53mais on se rapproche, plus ça va, plus les gens se rapprochent de ces idées-là.
00:42:57Laissez-moi répondre à votre question,
00:42:59parce qu'effectivement, les constats sont faits depuis des années,
00:43:01mais il n'y a aucun dirigeant qui est capable de donner des solutions.
00:43:05Laissez-moi répondre à votre question très rapidement.
00:43:09Premièrement, si vous voulez contrer ce projet islamiste,
00:43:11il faut reconnaître qu'il y a un projet islamiste,
00:43:13et non pas uniquement des infiltrations idéologiques
00:43:15ou des actions violentes du terrorisme.
00:43:18Les actions violentes sont contre-productives dans le projet.
00:43:20D'ailleurs, les frères musulmans ne sont pas favorables aux attentats.
00:43:25Ça vient plutôt de la mouvance djihadiste-salafiste.
00:43:30Ensuite, un, qu'il y ait un président de la République
00:43:33qui soit capable de dire qu'il y a un projet des frères musulmans.
00:43:37Deux, il faut avoir le courage de prendre des vraies décisions pour le contrer.
00:43:45C'est-à-dire que la loi sur le séparatisme, pour moi,
00:43:48elle est nulle et non advenue,
00:43:49parce qu'à aucun moment elle parle de l'islamisme.
00:43:52Il faut avoir le courage également de vouloir remettre le religieux
00:43:56dans la sphère du privé en refusant toute revendication religieuse du quotidien.
00:44:00Je vous donne trois exemples.
00:44:01Le voile, c'est non.
00:44:03Le halal dans les cantines scolaires publiques, c'est non.
00:44:09Les adaptations, adapter son emploi du temps pendant le ramadan, c'est non.
00:44:16Le but, c'est de ne pas s'attaquer aux musulmans,
00:44:20mais c'est de s'attaquer à l'islam fondamentaliste
00:44:22qui ne a de cesse de vouloir grignoter les dicts de notre fondement,
00:44:26les dicts de notre laïcité et notre culture.
00:44:29Donc si on n'a pas un gouvernement qui est capable d'appeler un chat
00:44:32c'est-à-dire les frères musulmans, le salafisme,
00:44:35interdire les frères musulmans de les inscrire sur la liste des groupes terroristes,
00:44:40criminaliser le salafisme parce que c'est une dérive sectaire de l'islam
00:44:43et refuser toute revendication religieuse
00:44:46afin de remettre ce religieux-là dans la sphère du privé comme toutes les autres religions.
00:44:50– Merci beaucoup Pierre Martinet, ancien agent du service Action de la DGSE.
00:44:53Je rappelle que vous avez fait un livre également qui s'appelle
00:44:55« Pris en otage, un agent du service Action raconte »
00:44:57chez Mareuil, édition.
00:44:58Maître Dylan Slama, vous nous avez rejoint.
00:45:00Merci d'être enfin arrivé.
00:45:02Je sais que ce n'était pas simple et on l'a tous vécu ce matin
00:45:05mais plus sérieusement, est-ce que vous êtes d'accord pour dire
00:45:07qu'il y a un projet aujourd'hui islamiste qui s'attaque à nos écoles ?
00:45:11– Il y en a un, alors est-ce que c'est un projet organisé ?
00:45:12Est-ce que c'est fait d'individus isolés ?
00:45:14Voilà, mais en tout cas il existe quelque chose
00:45:16et le problème qu'on a c'est qu'on est toujours dans la réaction.
00:45:18Vous voyez, même la loi séparatiste dont c'est dit qu'elle est nulle de ma venue
00:45:21mais même cette loi est en réaction à l'attentat contre Samuel Paty.
00:45:24Aujourd'hui on en parle parce qu'on est dans la réaction à ce qui s'est passé
00:45:26c'est-à-dire qu'on n'est jamais dans l'anticipation des problèmes à venir,
00:45:29on est toujours effectivement dans la réaction et donc avec un train de retard.
00:45:32Et lorsqu'on a un train de retard effectivement pour se prendre au cœur du problème,
00:45:35c'est extrêmement problématique.
00:45:37Donc je pense qu'il faudra essayer de prendre les devants de ce problème-là
00:45:40et de voir justement en amont quels sont les moyens d'action des théoristes
00:45:44ou pas seulement des théoristes, d'ailleurs de ceux qui veulent s'infiltrer effectivement
00:45:47dans les écoles, on n'a pas parlé du sport mais dans le sport également
00:45:50pour essayer d'adapter l'agenda ou le cadre républicain
00:45:54à un cadre qui lui n'est pas républicain mais islamique.
00:45:56Quand Pierre Martinet nous disait pas de voile, pas de halal dans les écoles,
00:46:01on n'adapte pas l'emploi du temps, vous êtes d'accord avec ça ?
00:46:02Ah oui bien sûr je suis d'accord, si vous voulez, mais il faut être ferme.
00:46:05Ça veut dire qu'à un moment il a presque, je ne vais pas dire attaqué,
00:46:07mais il s'en est pris un peu aux professeurs qui parfois pouvaient aller dans ce sens-là aussi.
00:46:11Mais les professeurs sont totalement démunis, si vous voulez, c'est le fameux pas de vague,
00:46:13les professeurs sont démunis donc il faut être avec les professeurs
00:46:16et ne pas commencer à se dire on a les professeurs à nous.
00:46:18Sauf qu'il y a les professeurs qui réaffirment ces principes de fermeté, ce n'est pas une attaque,
00:46:26c'est une réaffirmation de qui l'on est.
00:46:28Donc c'est ça qu'il faut bien expliquer aussi aux musulmans qui ne le comprennent pas,
00:46:32c'est que c'est une réaffirmation des lois de la République et de la laïcité.
00:46:36J'ajoute aussi quand même qu'un des outils pour infiltrer et pour déstabiliser la République,
00:46:41ce sont les femmes, les jeunes femmes.
00:46:43On va les voiler, je vous rappelle que le voile c'est un lassavaissement des femmes,
00:46:46avant d'être un signe religieux parce qu'il faut cacher leur féminité.
00:46:48Donc il faut lutter contre ça aussi et à chaque fois que moi je vois une femme voilée,
00:46:52je me dis que c'est une défaite de la République.
00:46:54Vous vous dites la même chose ?
00:46:55Oui bien sûr, si vous voulez le voile, tout le monde disait ça,
00:46:58Jean-Luc Mélenchon il y a une dizaine, une quinzaine d'années disait la même chose.
00:47:00Aujourd'hui il dit le contraire.
00:47:01Aujourd'hui c'est l'inverse.
00:47:03Mais voyez que si vous voulez le cadre pulcain est resté le même,
00:47:05c'est plus malheureusement une certaine mouvance qui elle a évolué.
00:47:07Mais si vous voulez, c'est une banalité de le dire, malheureusement ça n'en est plus une aujourd'hui.
00:47:10Alors l'Institut CSA pour CNews, le JDD Europe 1 a interrogé les Français
00:47:14pour leur demander s'ils estimaient que la laïcité était menacée à l'école.
00:47:17Voici les résultats.
00:47:19Retirer son voile avant de rentrer dans l'enceinte de l'établissement scolaire,
00:47:24c'est une obligation pour les élèves stipulée dans la Charte de la laïcité à l'école,
00:47:28un texte établi en 2013 et affiché dans les établissements publics.
00:47:32Le port de signes ou tenue par lesquelles les élèves manifestent ostensiblement
00:47:36une appartenance religieuse est interdit.
00:47:38Cette disposition émane d'une loi de 2004,
00:47:41votée pour encadrer le port de signes religieux à l'école,
00:47:44des règles à propos desquelles chacun aime avoir son avis.
00:47:47Il faut pouvoir donner aussi une trame au niveau de la culture qui passe par la laïcité.
00:47:57Une école publique, oui, devrait être laïque bien sûr.
00:47:58On devrait enseigner toutes les religions dans les écoles,
00:48:01comme ça les gens peuvent se comprendre.
00:48:03Inscrit dans la Constitution et caractérisé par la neutralité de l'État
00:48:07vis-à-vis des différents cultes,
00:48:08le principe de laïcité garantit la liberté de croire ou ne pas croire.
00:48:12Toutes les lois et circulaires qui ont été prises par la France dans ce domaine
00:48:18sont parfaitement conformes à la loi européenne, en tout cas aux exigences européennes.
00:48:25Donc par conséquent, sur le problème de la laïcité,
00:48:29qui est là pour, au fond, garantir la liberté de penser de chacun
00:48:35en ce qui concerne sa religion,
00:48:36mais de ne pas l'afficher dans les établissements publics.
00:48:40Un principe régulièrement remis en cause.
00:48:42Entre l'année scolaire 2022-2023 et l'année scolaire 2023-2024,
00:48:47les atteintes à la laïcité en milieu scolaire ont augmenté.
00:48:50Selon les derniers chiffres, en mars 2024,
00:48:53les atteintes principales sont le refus d'activité scolaire,
00:48:56le port de signes et de tenues religieuses
00:48:58et les suspicions de prosélytisme,
00:49:00avec des chefs d'établissement et des professeurs en première ligne.
00:49:04Est-ce que la laïcité est menacée Philippe Ballard ?
00:49:06Ah bah oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:49:08Pierre Martinet disait une chose très juste,
00:49:10il faut nommer les choses.
00:49:11Je vais être concret, la semaine dernière,
00:49:12lors des questions au gouvernement,
00:49:14c'était le jour où cette professeure à Tourcoing
00:49:16s'est fait agresser par une élève
00:49:18et qu'elle demandait de retirer son voile.
00:49:21Madame Anne Gentek, qui est la nouvelle ministre de l'éducation nationale,
00:49:23à aucun moment dans sa réponse n'a parlé d'islamisme.
00:49:28Et l'ancien ministre de l'Intérieur, qui est de Tourcoing,
00:49:32qui est redevenu député, pareil, dans sa question,
00:49:36qui est une sorte de question-réponse d'ailleurs en même temps,
00:49:38n'a pas parlé d'islamisme.
00:49:39Il faut nommer les choses.
00:49:41Les écoles sont attaquées par qui ?
00:49:42Ce ne sont pas des gamins qui font des cathos traditionnalistes,
00:49:45de confession juive, des sikhs, des hindous, des bouddhistes.
00:49:48Non, c'est toujours la même chose.
00:49:50Alors attention, je ne suis pas en train de vous dire
00:49:51que tous les élèves musulmans sont des islamistes.
00:49:54Attention, il faut faire la part des choses.
00:49:55Mais n'empêche que la laïcité est remise en cause par des islamistes.
00:49:59La gamine de Tourcoing, on a appris qu'elle vit dans une famille
00:50:02de sept enfants qui pratiquent un islam rigoriste.
00:50:06Et voilà, et arrivés à l'école, les lois de la République,
00:50:09on leur fait un bras d'honneur.
00:50:10On en est là en France, donc il faut réagir.
00:50:13Et la solution, oui, c'est arrêter ce flux migratoire
00:50:16complètement incontrôlé, expulser ceux qui n'ont rien à faire
00:50:18sur le territoire national et faire respecter les lois de la République.
00:50:21Moi, j'ai une question intéressante aussi,
00:50:24parce que maître Slamas et jeune Babus,
00:50:25vous étiez dans le dossier Samuel Paty,
00:50:27puisque vous avez défendu une des jeunes filles
00:50:29qui était une islamophobe.
00:50:30J'ai défendu un mineur, un jeune collégien.
00:50:32Un jeune collégien qui était mineur dans ce dossier.
00:50:35C'est son éducation.
00:50:36Comment vous expliquez, en fait, ces prises de position ?
00:50:39Non, alors c'est là que j'aimerais...
00:50:40Vous voyez, on peut être d'accord et parfois dire
00:50:42« Non, vous avez qualifié l'enfant d'islamiste.
00:50:43Voilà, je pense qu'il faut aussi faire la part des choses. »
00:50:45Et je ne pense pas qu'on y pense forcément.
00:50:46Le mineur avec quoi ? 14 ans, c'est ça ?
00:50:47Oui, alors lui, pour le coup, vous voyez, ça n'a rien à voir.
00:50:49Il a une responsabilité.
00:50:51Il a été condamné. Il a désigné le professeur.
00:50:52Mais il l'a fait sans savoir quel était le projet derrière,
00:50:54sans aucune infiltration idéologique du professeur.
00:50:56Il a été condamné quand même.
00:50:57Et il l'a fait. Il a été condamné.
00:50:58Mais si vous voulez...
00:50:59Non, non, mais pas du tout pour la station de malfauteurs.
00:51:01Et si vous voulez, il a été reconnu, y compris par le tribunal,
00:51:03qu'il n'y avait aucune volonté et aucune connaissance
00:51:05du projet qui avait lieu derrière.
00:51:06Donc, si vous voulez, on est sur un gamin de 14 ans
00:51:09qui a voulu se faire 200 euros,
00:51:11qui a agi de manière totalement inconséquente
00:51:12et qui a été condamné pour cela.
00:51:14L'islam, dans son comportement, lui, n'a rien à voir.
00:51:16Il ne savait pas ce qui allait arriver au professeur.
00:51:18Non, non, non, c'est pas ce que j'ai mis en question.
00:51:19Non, non, mais à un moment, vous avez qualifié la jeune fille d'islamiste,
00:51:21celle qui a porté le voile. Voilà.
00:51:22Faisons attention aussi...
00:51:23Quand on porte un voile dans un établissement scolaire,
00:51:26alors que c'est interdit, on fait du prosélytisme
00:51:28et il y a une démarche intellectuelle derrière.
00:51:30Pardon.
00:51:30Mais c'est là où on commence à être faible.
00:51:32Quand on commence à excuser ce genre de choses...
00:51:34Mais c'est pas excuser.
00:51:35Mais si, il faut nommer les choses.
00:51:36Non, c'est pas excuser. Je suis d'accord avec vous sur le fond.
00:51:38Je dis juste que, attention au mot,
00:51:39parce qu'à qualifier un peu tout le monde d'islamiste,
00:51:41si vous voulez, on ne fait pas la part des choses
00:51:42et on en crée peut-être un petit peu.
00:51:44Donc je suis d'accord, encore une fois, sur le fond, sur certains principes.
00:51:47Juste dire à Touva que parce qu'on porte un voile, on est islamiste,
00:51:49bon, ça me paraît...
00:51:50C'est pas tout à fait ce qu'il a dit.
00:51:51Il a dit parce qu'on porte un voile et on veut imposer le port du voile
00:51:54dans une école où c'est interdit.
00:51:55Il n'y avait pas juste porté le voile.
00:51:56Je suis d'accord.
00:51:56Mais islamiste est un mot quand même très, très, très marqué.
00:51:59Voilà, je n'irai pas jusque-là.
00:52:00C'est une nuance que j'ai par rapport à...
00:52:01Catherine Orbert.
00:52:02Je vais faire une suggestion qui va paraître un petit peu provocatrice,
00:52:05mais on parle de supprimer les allocations familiales aux parents de délinquants
00:52:09qui commettent des actes très graves, etc.
00:52:11Pourquoi pas ?
00:52:11C'est peut-être une réponse qui est contestée.
00:52:14Pourquoi pas ?
00:52:15On ne pourrait pas convoquer les parents de ces jeunes femmes
00:52:17ou des gens qui ne respectent pas les lois de laïcité en disant
00:52:20« Attention, on vous donne un avertissement, mais si vous perdurez, il y aura un signalement
00:52:24et à terme, il y a peut-être la possibilité d'une sanction
00:52:27pour permettre aux gens de bien comprendre que chez eux, ils font ce qu'ils veulent,
00:52:31mais dans le cadre des institutions publiques,
00:52:33c'est nous qui faisons ce que nous voulons, c'est nous qui imposons nos lois.
00:52:36Ce ne serait pas inintéressant de discuter avec eux et de leur dire
00:52:38« Attention, au bout de trois signalements, on va vous arrêter de perdre vos allocations. »
00:52:43Ça permet d'avoir un dialogue et d'expliquer aux gens, de réexpliquer aux gens.
00:52:46Vous allez me dire qu'il faut pour ça qu'on ait une institution ferme
00:52:48et déterminée à avancer ces gens.
00:52:50Outre les allocations et les pénalités derrière,
00:52:52vous mettez quand même le doigt sur quelque chose,
00:52:53parce que c'est un élément qu'on voit aussi dans les notions de harcèlement,
00:52:57c'est que parfois les parents ne sont même pas au courant de ce que font leurs enfants.
00:53:00Et autre sujet, c'est que parfois les parents sont convoqués
00:53:03mais ne viennent même pas au rendez-vous.
00:53:04Et là, ça c'est problématique, ça avait été pointé du doigt par Gabriel Attal.
00:53:07C'est vrai, c'est là où les services sociaux doivent se parler,
00:53:09parce que ces parents-là, ce sont les mêmes qui savent se déplacer
00:53:12pour réclamer leurs subventions, leurs allocations, leurs aides.
00:53:15Donc il faudrait qu'il y ait une corrélation
00:53:16pour que tout le monde soit au courant de ce qui se passe.
00:53:18Et on dirait, voilà, avant de vous donner votre aide,
00:53:21vous allez répondre au rendez-vous du proviseur qui vous attend depuis trois fois.
00:53:23Et parfois le comportement de l'enfant découle aussi de l'éducation et des parents.
00:53:27C'est pour ça que je posais la question au début.
00:53:29C'est le comportement dans ce pays, à quel moment on a perdu le bon sens ?
00:53:32À Tourcoing, c'est ça.
00:53:33Et dans la triste histoire Samel Paty, on sait très bien que les parents,
00:53:37notamment le père, a une part prépondérante dans ce qui est arrivé.
00:53:40Donc on parle des élèves à juste titre, parce que c'est eux qui sont dans les établissements,
00:53:44mais écoute des parents.
00:53:45Il y a un écosystème qui se fait autour de ce qui se passe dans nos établissements scolaires.
00:53:51Voilà, on va suivre ça tout au long de la journée.
00:53:53Ça va être intéressant d'essayer de comprendre comment cet hommage est rendu aujourd'hui
00:53:57à ces professeurs qui ont été tués et dans quelles circonstances.
00:54:01Tout cela se pâche.
00:54:02On va le vivre ensemble, bien évidemment, tout au long de la journée sur CNews.
00:54:05Autre sujet dont je voulais parler avant qu'on fasse la pause, c'est le meurtre de Lola.
00:54:08Vous vous en souvenez, le 14 octobre 2022, Lola, 12 ans, a été retrouvée morte dans la cour intérieure
00:54:13de l'immeuble où elle habitait à Paris avec ses parents.
00:54:16C'est une femme qui s'appelle Dabia, qui avait avoué avoir tué l'enfant.
00:54:20Une femme qui était sous OQTF.
00:54:22Et ce matin, pour la première fois, la maman de Lola a pris la parole chez nos confrères du Figaro.
00:54:27C'est la première fois qu'elle s'exprime depuis le drame.
00:54:32Après l'assassinat de sa fille Lola en octobre 2022, Delphine Davier-Hôpital s'est confiée dans une interview accordée au Figaro.
00:54:40Je suis encore en arrêt maladie. Je ne me sens pas capable de retravailler.
00:54:43Ma vie sera toujours compliquée. Ce n'est pas un sujet dont on parle en famille. Je n'en ai pas envie.
00:54:48Lola, 12 ans, avait été retrouvée morte dans une caisse en plastique dans la cour intérieure de l'immeuble où elle habitait avec ses parents.
00:54:56Très vite identifiée, sa meurtrière avait reconnu l'effet sans pouvoir expliquer son geste.
00:55:02Les attentes, c'est que l'autre paye. J'attends de savoir ce qu'elle va dire, ses réponses.
00:55:07On se pose toujours la question du pourquoi. Pourquoi l'autre a fait ça ? Pourquoi Lola ? Pourquoi tout ça ?
00:55:12Cette dame a tout détruit. Tout ce que j'avais. Ma fille, mon mari, notre boulot. Tout a volé en éclats.
00:55:17J'aurai toujours cette cicatrice. Personne ne pourra me l'enlever. Que ce soit mes soeurs ou n'importe qui d'autre.
00:55:22Dabia Benkired, 26 ans, était pourtant sous le coup d'une OQTF depuis deux mois lorsqu'elle a commis ce meurtre.
00:55:29Une situation qui n'est pas sans rappeler le cas de Philippine, sauvagement assassinée en septembre dernier.
00:55:35On se dit encore une fois, encore une, et pour combien de temps ? C'est ce qu'on se dit.
00:55:39Tous ces gens-là n'ont rien à faire là. Malheureusement, on est impuissants.
00:55:42On ne peut rien faire contre tous ces drames. C'est la France.
00:55:45Deux ans après l'assassinat de Lola, le parquet de Paris a requis un procès aux assises contre Dabia Benkired,
00:55:51accusée de meurtre sur mineur de 15 ans, accompagnée de viols et d'actes de barbarie.
00:55:56Elle encourt la prison à perpétuité.
00:55:59Alexis Isard, est-ce que l'État est responsable ?
00:56:02Ce qui est certain, c'est qu'il n'y a pas de mot assez fort pour venir derrière les paroles de ses parents-là.
00:56:11C'est vraiment très compliqué de s'exprimer. Forcément, il doit y avoir une rage qui est immense quand on vit ce genre de choses.
00:56:17La personne responsable, elle va subir les conséquences de son acte.
00:56:22C'était pas ma question. Ma question, c'est est-ce que l'État est responsable d'avoir laissé en France une femme sous au QTF ?
00:56:31L'État est responsable de la sécurité de tous les Français. C'est pour cette raison qu'on a eu une police.
00:56:37C'est pas ma question non plus. Est-ce que l'État est responsable d'avoir laissé en France une femme sous au QTF qui n'aurait pas dû être là ?
00:56:44Vous voulez que je vous dise que l'État est responsable ?
00:56:47Non, je vous pose une question. Est-ce qu'il est responsable ou pas pour vous ?
00:56:51Est-ce que l'État est responsable d'assurer la sécurité des Français par ce biais-là ?
00:56:56Excusez-moi, c'est une banalité. La question, c'est est-ce que l'État est responsable de ne pas appliquer les au QTF ?
00:57:01Vous voulez du sensationnel.
00:57:03Excusez-moi, c'est une question que tout le monde se pose.
00:57:06On attend votre réponse avec intérêt. Moi, je l'attends. C'est pas du sensationnel.
00:57:10Pourquoi des prudences oratoires comme ça ?
00:57:13Vous voulez que je vous dise quoi ?
00:57:15La vérité, c'est ce que vous pensez. Est-ce que vous, Alexis Isard, vous pensez que l'État est responsable ?
00:57:20Moi, ce que je pense, c'est que l'État est responsable d'agir sur ces sujets-là, de donner les moyens à sa police
00:57:25et de se donner les moyens de renvoyer les personnes qui n'ont rien à faire chez nous et qui commettent des crimes et des délits. C'est ça la réponse.
00:57:29Donc l'État est responsable de ne pas avoir renvoyé cette femme ?
00:57:32L'État a une responsabilité dans le fait que cette personne-là était encore sur le territoire et qu'elle n'avait pas pu être envoyée.
00:57:38Mais quand je vous dis l'État, c'est facile à dire, c'est plein de services qui n'ont pas pu appliquer.
00:57:42C'est pour ça que je ne vous demande pas de désigner qui que ce soit.
00:57:45Quand vous quittez de dire que l'État est responsable, vous mettez en responsabilité tous les agents qui ont fait le meilleur qu'ils pouvaient.
00:57:51Réellement, les policiers qui ont investigué sur ces enquêtes-là ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour pouvoir envoyer cette personne sur son territoire.
00:57:57On ne peut pas croire, on ne peut pas laisser dire que les agents, les policiers, les enquêteurs ont laissé faire.
00:58:01Les enquêteurs, non, les enquêteurs ont fait leur travail. La police a fait son travail, c'est au-dessus.
00:58:06C'est qui l'État alors ?
00:58:07C'est au-dessus, c'est le gouvernement. C'est le gouvernement qui n'est pas capable de faire appliquer les OQTF.
00:58:11Pourtant, le gouvernement a mis en place une loi immigration pour essayer de résoudre ce type de problème-là.
00:58:15Et pourtant, comme vous dites, Maître Slama, est-ce que l'État est responsable ?
00:58:18Ce n'est pas si simple que ça.
00:58:19Je n'ai pas dit que c'était ça.
00:58:20Une réponse simple à une question tellement complexe.
00:58:22L'État a la responsabilité de faire exécuter ses décisions administratives, c'est clair.
00:58:26Une décision administrative n'est pas exécutée, c'est la responsabilité de l'État.
00:58:29Pour moi, c'est assez clair.
00:58:30Ceci dit, est-ce qu'une personne sous OQTF est par définition et par essence une personne dangereuse ?
00:58:35Moi, je vous réponds que non.
00:58:36Non, mais juste, elle ne devrait pas être là.
00:58:39Elle ne devrait pas être là.
00:58:40Non, mais vous savez, il y a des OQTF, on a un délai pour exécuter l'OQTF.
00:58:44Ça veut dire qu'on a un délai et donc on peut être légalement sur le territoire tout en étant sous OQTF
00:58:48parce qu'on a, par exemple, deux mois pour exécuter l'OQTF.
00:58:50Donc si jamais on est dans les deux mois, elle peut être là jusqu'à ce que les deux mois soient arrivés.
00:58:55Elle n'aurait pas dû être là.
00:58:56Cette femme n'aurait pas dû être là.
00:58:58Le problème que l'on a à dire OQTF égale danger égale responsabilité de l'État.
00:59:01Je ne dis pas égal danger, je dis, excusez-moi, on a des OQTF, les gens sont encore là.
00:59:05Alors que la plupart du temps, au bout d'un mois normalement, ils ne doivent plus être là.
00:59:08Pourquoi ? Parce qu'on leur dit, est-ce que vous voulez bien avoir l'amabilité de quitter le territoire ?
00:59:12Excusez-moi, il y a un truc qui est incompréhensible.
00:59:15J'ai commencé par vous dire très clairement, pour moi, qu'il y a une responsabilité d'État.
00:59:18OQTF dehors, OQTF égale dehors.
00:59:20Je suis d'accord là-dessus.
00:59:21Excusez-moi, ce n'est pas compliqué à comprendre.
00:59:23Ce n'est pas compliqué à comprendre, mais c'est compliqué à exécuter.
00:59:25Le dire comme ça laisse entendre qu'il suffit d'appuyer sur un bouton.
00:59:27L'exécution des OQTF, on le sait, c'est beaucoup plus compliqué.
00:59:29Pour plein de raisons, je peux le développer si vous voulez.
00:59:31Il y a des raisons économiques, des raisons juridiques, des raisons diplomatiques.
00:59:33Et la volonté, parce qu'on n'a pas forcément la volonté non plus.
00:59:36Parce que si on arrêtait peut-être de donner des aides à tous ces pays qui nous refusent de récupérer nos OQTF,
00:59:41ce serait peut-être un peu plus simple.
00:59:49Pour des raisons qui concernent aussi l'intérêt français.
00:59:51Vous ne croyez pas qu'une gamine qui se fait tuer, ce n'est pas l'intérêt français ?
00:59:53Bien sûr que si.
00:59:54Une gamine qu'on retrouve dans une valise, dans une cour d'immeuble, vous ne croyez pas que c'est l'intérêt français ?
00:59:59Là, vous le faites un peu, et je le comprends, du sensationnel.
01:00:01Ça, c'est bon du jour.
01:00:02En fait, dans la réalité, vous vous dérangez, vous vous dites que c'est du sensationnel.
01:00:05Je commence par dire qu'il y a une responsabilité de l'État.
01:00:07Je ne sais pas pourquoi vous l'en prenez à moi.
01:00:08Je suis totalement horrifié par ce qui s'est passé.
01:00:11Cette personne ne devait pas être là.
01:00:13Il n'y a pas de mots assez terribles.
01:00:14Je ne suis pas l'avocate de l'État.
01:00:18De aucune manière.
01:00:19Je dis simplement que ce n'est pas si simple et que n'importe qui serait en responsabilité.
01:00:23On est obligé de faire la pause.
01:00:24On en reparlera plus tard.
01:00:25On fait juste la pause.
01:00:26La pub, c'est News Info.
01:00:27On se retrouve juste après, tout de suite en direct.
01:00:34Une minute de silence en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard aura lieu cet après-midi à 15h dans les collèges et lycées de France.
01:00:41Hier, une cérémonie à Arras pour Dominique Bernard a réuni plus de 2000 personnes.
01:00:46Le Premier ministre Michel Barnier sera à Conflans-Saint-Honorin, là où enseignait Samuel Paty.
01:00:51Les ministres de l'économie et de l'industrie sont arrivés à Lisieux sur le site de production du Doliprane.
01:00:57Antoine Armand veut des garanties concernant les négociations qui ont lieu entre Sanofi et des fonds américains.
01:01:03Enfin, l'ex-capitaine des Bleus, Amandine Henry, annonce sa retraite à 35 ans.
01:01:08Amandine Henry, c'est 109 sélections en équipe de France.
01:01:11J'ai eu l'immense honneur de porter ce maillot.
01:01:14La fierté de défendre nos couleurs avec ferveur et le bonheur de partager des moments inoubliables avec mes coéquipières, a écrit la joueuse sur Instagram.
01:01:2513h39 sur CNews.
01:01:26Merci d'être en direct avec nous.
01:01:27On va juste terminer notre dossier sur Lola avec cette meurtrière qui n'aurait jamais dû être là.
01:01:33C'est ce que dit sa maman dans une interview qu'elle a accordée à nos confrères du Figaro ce matin.
01:01:37Philippe Ballard.
01:01:38Je ne vais pas vous dire que si on arrive au pouvoir, il n'y aura plus de crimes, il n'y aura plus de meurtres, bien évidemment.
01:01:42Mais cette maman qui dit que l'assassin de ma fille était toujours là, c'est ça la France.
01:01:49Vous faites le parallèle à juste type dans le sujet avec Philippine.
01:01:52Moi, je rajouterais une troisième personne.
01:01:54La femme du gendarme qui a été tuée par un OQTF à Montdelieu.
01:01:59Elle a dit texto « La France a tué mon mari ».
01:02:02Donc oui, l'État a une part de responsabilité.
01:02:04Et ce n'est pas nouveau.
01:02:05Ce n'est pas forcément évidemment que ce gouvernement.
01:02:07Mais ça remonte à des décennies, des décennies de l'Axis.
01:02:11J'écoutais Timon Bonbrial qui était invité de sonner à ma boucle ce matin.
01:02:14Il avait une bonne image.
01:02:16Il disait que tous les gouvernements de gauche, de droite, du centre qui se sont succédés depuis très nombreuses années se rendent compte que ça craque.
01:02:22Mais ils se disent que ça peut tenir encore cinq minutes.
01:02:24Là, le mur, il est en train de se lézarder.
01:02:26Mais ça peut tenir.
01:02:27On ne peut pas se contenter d'avoir des ministres qui vous disent à une maman ou à des parents
01:02:31ou à une épouse dont le mari a été tué.
01:02:34Désolé. Vraiment, la France est désolée.
01:02:36Non, ça ne peut plus continuer comme ça.
01:02:38Alors, on ne va pas refaire le débat sur les OQTF.
01:02:40Il y a beaucoup de choses à dire.
01:02:41Il faut juste avoir de la volonté.
01:02:42Il ne faut pas leur répondre non plus au sensationnalisme quand ils accusent la France d'avoir une responsabilité comme l'a fait la femme du gendarme.
01:02:46On ne parle pas d'un interlocuteur comme une victime.
01:02:48Là, on parle des OQTF.
01:02:51Il y a un film qui s'appelle « L'histoire de Souleymane ».
01:02:54On est invité sur les plateaux télé.
01:02:56Et à chaque fois, parce que je suis député Rassemblement national, sans doute,
01:02:59on me dit « Est-ce que vous êtes allé voir le film ? »
01:03:01C'est vraiment un très beau film.
01:03:03On magnifie quelqu'un qui est...
01:03:05Mais il y a des centaines de belles histoires comme ça.
01:03:08Effectivement, moi aussi, je ne veux plus qu'il y ait de guerre dans le monde.
01:03:10Je ne veux plus qu'il y ait d'enfants malades.
01:03:12Mais quelqu'un qui est sous OQTF, il n'a pas été sur des plateaux télé du service public, entre parenthèses.
01:03:16Et il faut arrêter de nous dire « Vous voyez, ça ne pose pas de problème. Il n'a pas fait de crime et de délit. »
01:03:19Ce qui est sans doute vrai pour ce monsieur.
01:03:21Mais jusqu'au jour où...
01:03:23Alors, lui, peut-être qu'il restera dans les clous.
01:03:25Mais s'il veut faire une demande d'asile, il va à Conakry, à l'ambassade de France de Guinée.
01:03:28Il fait une demande d'asile. C'est instruit là-bas.
01:03:30Et s'il s'est accepté, il viendra.
01:03:32Mais là, il retourne. Non, il n'a pas été...
01:03:34Parce qu'il y a la circulaire valse qui est remise en cause.
01:03:36Non, il n'a pas été régularisé.
01:03:38Puis en plus, le modèle, quand même, il livre des plateaux repas Uber.
01:03:40C'est ça le modèle de l'événement économique ?
01:03:42Je dois dire que moi, je suis le premier à m'en être étonné ici.
01:03:46Avoir évoqué ça quand je l'ai vu sur France 5.
01:03:49Je me suis fait insulter de tous les côtés.
01:03:51En me disant que c'était honteux, que c'était dégueulasse.
01:03:53Et par rapport à ce que vous dites, vous avez dit que ça a été levé.
01:03:55Effectivement, il y a eu un imbroglio autour de ça.
01:03:58Parce que lui-même a répondu à une interview de nos confrères d'AMSIS
01:04:01en disant que je suis content.
01:04:03Mais le préfet, dans l'après-midi, a dit non, c'était juste ré-étudié pour l'instant.
01:04:05Et ce n'était pas encore levé.
01:04:07C'est important de donner la précision.
01:04:09Parce que c'est vrai qu'il y a eu un imbroglio pendant toute la journée de vendredi.
01:04:12Autre sujet que je voulais aborder, c'est l'aide médicale d'État.
01:04:15Parce qu'on nous explique qu'on va tous se serrer la ceinture avec le nouveau budget.
01:04:19On va augmenter les taxes à droite.
01:04:21On va augmenter les impôts à gauche.
01:04:23Enfin non, toutes à droite plutôt.
01:04:25L'aide médicale d'État, en revanche, va augmenter.
01:04:27Là, on trouve de l'argent, comme pour d'ailleurs le budget de l'Élysée,
01:04:29qui va augmenter de 3 millions au passage.
01:04:31On est avec Gauthier Lebret, journaliste politique à CNews.
01:04:33Bonjour Gauthier.
01:04:35Est-ce qu'on sait de combien devrait augmenter cette aide médicale d'État,
01:04:38en tout cas le budget, et pourquoi on augmente ça ?
01:04:42Alors oui, on le sait, c'est 100 millions d'euros de plus.
01:04:45C'était 1,1 milliard cette année, et ça sera 1,2 milliard l'année prochaine.
01:04:51Il faut savoir que quand l'aide médicale d'État a été créée au début des années 2000,
01:04:55le budget, c'était 140 millions d'euros.
01:04:57Vous voyez, aujourd'hui, on est à 1 milliard de 100 millions d'euros.
01:05:00Vous voyez comme ça a augmenté.
01:05:02Et les Républicains, notamment Bruno Rotaillot, qui était le patron des sénateurs LR,
01:05:06voulaient réformer cette aide médicale d'État pour faire une aide médicale d'urgence.
01:05:10C'est-à-dire, évidemment, intervenir en cas d'urgence, de crise cardiaque ou autre,
01:05:14et ramener le budget à 70 millions d'euros.
01:05:17Donc cela, c'est une petite défaite pour Bruno Rotaillot,
01:05:20qui voulait réduire le budget de l'aide médicale d'État,
01:05:22et qui voit le budget dans ce qui est proposé par le gouvernement à l'heure où on se parle,
01:05:26une augmentation.
01:05:28Alors, vu que ça ne plaît pas à Bruno Rotaillot, évidemment,
01:05:30le ministre de l'Intérieur, il a un plan.
01:05:32Il pense à ses amis sénateurs LR, qui sont majoritaires au palais du Luxembourg,
01:05:37et qui vont réduire le budget de l'aide médicale d'État quand le budget va leur être proposé.
01:05:42Après, ce sera au macroniste à l'Assemblée nationale d'arbitrer.
01:05:45Est-ce qu'ils vont assumer devant les Français d'augmenter de 100 millions d'euros ce budget ?
01:05:51Pourquoi est-ce qu'il augmente ?
01:05:53Parce que vous avez toujours plus d'immigration, illégale en l'occurrence,
01:05:56parce qu'il faut bien comprendre l'aide médicale d'État,
01:05:58c'est pour les sans-papiers en situation irrégulière.
01:06:00Et donc, plus vous avez évidemment d'immigration irrégulière,
01:06:04plus vous avez d'aide médicale d'État.
01:06:07Il faudrait aussi réduire le panier de soins,
01:06:09parce que ce panier de soins est très très large,
01:06:11donc ça serait aussi une piste pour réduire le budget.
01:06:14Et puis, vous l'avez cité, puisque les symboles ne s'arrêtent pas là,
01:06:18l'Élysée s'augmente de 3 millions l'année prochaine,
01:06:21l'Assemblée nationale de 10 millions.
01:06:23Vous avez un député sur votre plateau,
01:06:25ce serait intéressant de savoir s'il va voter pour ou contre
01:06:27quand ça sera proposé dans les semaines qui viennent.
01:06:29Et le Sénat s'augmente de 6 millions.
01:06:32Voilà, donc c'est quand même des jolis enveloppes aussi
01:06:34pour Élysée, Sénat et Assemblée nationale.
01:06:37Merci beaucoup Gauthier, Philibert.
01:06:39Quelle image vous donnez quand même ?
01:06:40Oui, c'est pas nous.
01:06:41Non, les députés, c'est pas nous.
01:06:42Vous, les députés, c'est le gouvernement.
01:06:44Par contre, vous en bénéficiez,
01:06:46vous n'allez certainement pas demander,
01:06:47mais vous en bénéficiez, étant donné que votre groupe augmente,
01:06:49vous touchez plus d'argent.
01:06:50Oui, mais ce n'est pas nous qui l'avons demandé.
01:06:53C'est plus d'un million d'euros.
01:06:55Je ne vais pas relativiser, mais bon, c'est 3 millions.
01:06:57On est à 3 200 milliards de dettes.
01:07:00Non, mais c'est le symbole.
01:07:03C'est la force du symbole.
01:07:05Vous faites bien d'en parler,
01:07:07parce que j'étais en circonscription,
01:07:08comme tous les députés, ce week-end.
01:07:09Il y a trois choses.
01:07:10Mais alors là, vraiment, il y a un énorme avertissement
01:07:12à envoyer, mais je pense qu'ils le savent.
01:07:14Au gouvernement, il y a effectivement cette hausse
01:07:16du budget de l'Élysée, du Sénat et de l'Assemblée nationale.
01:07:19La hausse des taxes sur l'électricité,
01:07:21le 1er février.
01:07:22Ça, les Français, il ne faut pas leur faire à l'envers.
01:07:24Ils l'ont très très bien compris.
01:07:25Ils ont compris que le prix, la matière première électrique,
01:07:27allait enfin baiser, au moins pour l'instant,
01:07:30mais qu'on allait augmenter les taxes sur l'électricité
01:07:33au-delà de ce qui prévalait avant le bouclier tarifaire
01:07:36avant la grande crise.
01:07:37Et puis, il y a effectivement l'AME.
01:07:39On va priver les Français en partie de remboursements,
01:07:43mais par contre, pour ceux qui sont clandestins
01:07:45sur le territoire national,
01:07:46eh bien, ça sera un budget en hausse.
01:07:48Là, c'est vraiment...
01:07:49Le gouvernement doit tenir compte
01:07:51de ces trois avertissements que, moi,
01:07:53les gens ne m'ont parlé que de ça.
01:07:54Hausse du budget de l'Élysée et de l'Assemblée,
01:07:56l'électricité qui va augmenter,
01:07:58et puis l'AME.
01:07:59Bon courage.
01:08:00Bon courage, M. Barnier.
01:08:01Oui, bon courage à lui.
01:08:02Autre sujet que je voulais aborder aujourd'hui,
01:08:04c'est cette interview de Stéphane Bern,
01:08:06un de nos confrères du Figaro.
01:08:07Et pourquoi je voulais...
01:08:08Non, c'est pas le Figaro,
01:08:09c'est, je ne sais plus quel journal.
01:08:10C'est le Dauphiné Libéré, je crois.
01:08:12Stéphane Bern qui parle de religion, justement,
01:08:15puisqu'il explique qu'il y a une déchristianisation
01:08:20de plus en plus forte en France.
01:08:21Et surtout, il s'oppose à Roselyne Bachelot,
01:08:23l'ancienne ministre de la Culture,
01:08:25qui avait expliqué qu'il allait falloir se résoudre
01:08:27à raser une église sur sept en France.
01:08:29Vous avez bien entendu, une église sur sept,
01:08:32et en particulier des églises du XIXe siècle,
01:08:34parce qu'on n'a plus d'argent pour les entretenir.
01:08:36On est en direct avec le père Michel Viau,
01:08:38qui est prêtre catholique du diocèse de Blois.
01:08:40Bonjour, mon père.
01:08:41Merci d'être en direct avec nous.
01:08:43C'était dans un livre paru en 2023
01:08:45que Roselyne Bachelot avait dit ça.
01:08:47D'après vous, pour quelle raison,
01:08:50aujourd'hui, on n'a plus les moyens
01:08:52d'entretenir ces églises ?
01:08:55Écoutez, l'entretien, ça coûte de plus en plus cher,
01:09:00forcément, parce que ce sont des bâtiments anciens.
01:09:03Et en 1905, c'est l'État qui a décidé
01:09:08que les bâtiments, que les églises
01:09:12seraient prises en charge par les communes
01:09:15ou les collectivités locales,
01:09:17et puis les cathédrales par l'État.
01:09:19C'était une décision unilatérale.
01:09:22On n'a pas discuté avec l'Église.
01:09:24Et alors, évidemment, on a aussi arrêté
01:09:28les salaires des prêtres,
01:09:31puisqu'on a rompu le concordat.
01:09:33Alors, je vous signale que les salaires des prêtres,
01:09:35ils avaient été donnés par Napoléon
01:09:37en contrepartie des biens du clergé
01:09:40qui avaient été confisqués en 1789.
01:09:43Et donc, pendant plus d'un siècle,
01:09:45on a marché comme ça.
01:09:46Le pape avait accepté.
01:09:47En 1905, on nous prend tout
01:09:49et on ne nous paie plus.
01:09:50Alors, Mme Bachelot, quand elle nous dit...
01:09:52Je regarde les ennuis avec les chiffres.
01:09:54Vous savez, souvenez-vous des vaccins.
01:09:56Elle en avait pris un peu trop.
01:09:57Je pense que ça nous a coûté assez cher
01:09:59et qu'avec ça, on aurait pu entretenir
01:10:01quand même pas mal d'églises.
01:10:02Bon, en tout cas, ce que je veux dire,
01:10:04c'est que quand elle nous dit
01:10:06qu'on devrait remercier M. Combes
01:10:08en 1905 parce que nous n'avons plus
01:10:10à entretenir les églises,
01:10:11on devrait savoir que dans une entreprise,
01:10:13qu'est-ce qui coûte le plus cher ?
01:10:14Ce sont les salaires.
01:10:16Alors, par conséquent, on nous a mis
01:10:18les salaires à notre charge.
01:10:20C'est bien la moindre des choses
01:10:22qu'on puisse entretenir.
01:10:24Alors, la loi n'oblige pas
01:10:26l'État à entretenir les cathédrales
01:10:28ni les communes.
01:10:29On dit qu'elle peut.
01:10:30C'est-à-dire que si dans une commune,
01:10:32vous avez un maire qui vous dit
01:10:34« Voilà, M. le curé, j'ai des priorités.
01:10:36Je veux bien vous aider parce que votre toit fuit.
01:10:38Mais en attendant, j'ai une crèche à construire.
01:10:40J'ai interminé une maison de retraite. »
01:10:42Eh bien, ça passe après.
01:10:44Il n'y a pas une obligation.
01:10:45Donc, voyez-vous...
01:10:46M. Bern, il a tout à fait raison.
01:10:48Détruire une église,
01:10:50c'est sa voix vaincue.
01:10:52C'est pas seulement une question de religion.
01:10:54Mais c'est une question générale
01:10:56de civilisation.
01:10:58Nous sommes une civilisation
01:11:00judochrétienne.
01:11:02Et donc, par conséquent,
01:11:04une église
01:11:06qui se détruit
01:11:08ou qu'on laisse mourir
01:11:10ou finalement
01:11:12sur laquelle le préfet
01:11:14va mettre un interdit
01:11:16de rentrer parce qu'il y aura du danger,
01:11:18c'est une défaite.
01:11:20Et moi, je veux pas être un syndic de faillite
01:11:22et faire partie des syndics de faillite
01:11:24qui bradent le patrimoine.
01:11:26Parce que brader le patrimoine,
01:11:28ça fait aussi partie de tout un ensemble.
01:11:30Voyez-vous, on parle de l'ensauvagement de la société,
01:11:32de la montée de la violence,
01:11:34de l'irrespect d'un certain nombre de valeurs.
01:11:36Eh bien, voilà, nous y sommes.
01:11:38La destruction des églises,
01:11:40ça fait partie aussi de la destruction des valeurs
01:11:42de la France.
01:11:44Surtout, mon père, le chiffre avancé
01:11:46par Roselyne Bachelot est énorme.
01:11:48Parce qu'une église sur sept,
01:11:50c'est énorme.
01:11:52Et ça veut dire qu'en fait,
01:11:54c'est tuer une partie de notre histoire,
01:11:56une partie de nos racines,
01:11:58une partie de ce que nous sommes,
01:12:00de ce qu'est la France, qu'on soit religieux ou pas,
01:12:02qu'on soit croyant ou pas, ça n'a rien à voir.
01:12:04C'est les racines de notre pays.
01:12:06Je suis bien de votre avis.
01:12:08Ce n'est pas une question de religion.
01:12:10Si mon pays avait d'autres fondements
01:12:12que le catholicisme et le judo-christianisme,
01:12:14je le dirais,
01:12:16je défendrais aussi ce patrimoine
01:12:18qui ne serait pas celui
01:12:20de ma conviction religieuse.
01:12:22Parce que la notion de patrie,
01:12:24pour moi, compte.
01:12:26Et je vous le disais tout à l'heure
01:12:28à propos même de la sécurité publique,
01:12:30il faut respecter certaines valeurs.
01:12:32Madame Bachelot est fâchée un peu
01:12:34avec les chiffres.
01:12:36Je vous l'ai déjà dit au début.
01:12:38Il y a aussi cette mode,
01:12:40que je trouve un peu stupide,
01:12:42de ne pas aimer le 19e siècle.
01:12:44C'est un siècle qui n'a pas été
01:12:46grandement inspiré en matière d'art religieux,
01:12:48mais il a su faire de très belles copies.
01:12:50Il y a du néo-gothique du 19e siècle
01:12:52qui est tout à fait remarquable.
01:12:54Pourquoi ?
01:12:56Parce que c'est une époque
01:12:58où on s'est réintéressé au gothique
01:13:00qu'on détestait au 18e siècle.
01:13:02Par exemple, si Notre-Dame de Paris
01:13:04a pu être sauvée,
01:13:06c'est parce que les romantiques
01:13:08s'y sont intéressés au gothique.
01:13:10Il y a le fameux roman de Victor Hugo
01:13:12sur Notre-Dame de Paris.
01:13:14Ça a permis ensuite les travaux
01:13:16que faisait le Duc.
01:13:18Quand il a fallu construire les églises,
01:13:20puisqu'on n'avait pas de style spécial en tête,
01:13:22on a copié le gothique.
01:13:24Il y a de très belles choses.
01:13:26Elles sont de toute façon plus belles
01:13:28que celles qu'on fait dans les années 2000.
01:13:30C'est assez personnel.
01:13:32Merci mon père,
01:13:34merci d'avoir été avec nous.
01:13:36Vous avez 15 secondes Catherine.
01:13:38C'est dramatique parce que l'image
01:13:40d'Épinal de la France, c'est un village
01:13:42avec un clocher qui dépasse.
01:13:44Si on calcule, ça fait 5000 églises
01:13:46qu'il faudrait supprimer.
01:13:48Ce serait absolument terrible.
01:13:50Et ce n'est pas être religieux de dire ça,
01:13:52c'est aimer son patrimoine.
01:13:54Et je précise votre livre,
01:13:56Catherine Rambert, Réussir sans sortir
01:13:58de sa zone de confort,
01:14:00c'est paru aux éditions Perth.
01:14:02A demain.
01:14:04Et d'ici là, soyez prudents.