Victor (PROFIL) : gravir la Kilimandjaro avec la première cordée féminine du 93

  • l’année dernière
"J’ai à peu près 500 ou 600 rêves à réaliser"

Victor Bergeron, explorateur confirmé, est venu nous raconter son nouveau défi : gravir le Kilimandjaro avec la première cordée féminine du 93

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Sport
Transcription
00:00 Bonjour, je m'appelle Victor.
00:01 Je suis nouvel explorateur pour Canal+,
00:03 et je viens vous présenter mon nouveau défi,
00:04 gravir le Kilimanjaro,
00:06 avec la première cordée féminine du 93.
00:09 Et je viens vous la présenter pour Meltier.
00:10 Je fais une série qui s'appelle "Voyage au bout de l'effort".
00:12 C'est des documentaires qui retracent un peu ma vie, en fait.
00:14 Le point de départ de tout ça,
00:16 c'est que je suis tombé très malade des poumons quand j'avais 20 ans.
00:18 Pendant deux ans,
00:19 je vais aller de diagnostic en diagnostic,
00:21 de traitement en traitement.
00:22 Donc c'est deux ans de ma vie où j'ai eu très, très peur de mourir.
00:24 Je me suis dit, Victor,
00:25 toutes les choses que tu t'es dit "je ferai un jour", c'est maintenant que tu les fais.
00:28 Ton corps t'a sauvé la vie,
00:29 donc avec ce corps-là, tu vas aller vivre des trucs de ouf.
00:31 En fait, j'avais plein de trucs en tête, mais je ne savais pas trop comment faire.
00:33 Et je me suis dit, je vais écrire une série documentaire.
00:36 Et je vais essayer de convaincre des gens de me suivre là-dedans
00:38 et de payer pour que je vive mes rêves en vérité.
00:40 Et j'ai réussi à faire croire à Canal+ que c'était un projet qui valait le coup.
00:44 Et donc, ils m'ont accepté dans l'équipe des nouveaux explorateurs
00:46 pour cette série qui s'appelle "Voyage au bout de l'effort".
00:48 J'étais venu chez vous à Meltier il y a un an,
00:50 et je vous présentais le premier rêve qui était d'aller plonger sous la glace.
00:53 Et entre-temps, j'ai donc plongé sous la glace,
00:55 j'ai appris à vaincre mon vertige et je suis devenu parachutiste.
00:58 J'ai allé survivre tout seul dans la forêt pendant plusieurs jours
01:01 et j'ai couru l'une des courses les plus dures du monde.
01:03 C'est un Ironman, donc c'est un gros, gros triathlon.
01:06 Alors, je ne dois surtout pas dire le nombre de rêves qu'il y a dans cette liste
01:09 parce que plus j'en garde sous le coude, plus je peux continuer à me faire kiffer,
01:12 tout en étant rémunéré pour le faire.
01:13 Donc, je ne vais clairement pas vous donner un chiffre fixe.
01:16 Ça doit tourner autour des 5 ou 600, je pense.
01:18 Et voilà, tant qu'on n'est pas au bout, on continue.
01:20 Et je viens vous présenter le dernier film
01:22 où, cette fois, je pars gravir le Kilimanjaro.
01:25 En fait, quand j'étais à l'hôpital,
01:26 j'avais besoin de rêver de choses un peu grandes et immenses.
01:28 Et le Kilimanjaro, c'est l'une des plus hautes montagnes de la planète.
01:31 C'est le plus haut sommet d'Afrique.
01:33 À la base, c'était juste pour aller voir la carte postale là-haut
01:35 et me dire "Waouh, je suis en haut du Kilimanjaro".
01:36 Dans chaque film et dans chaque défi que je me lance,
01:38 on filme toute la progression à partir de zéro.
01:40 En fait, j'ai appris sur la route que gravir le Kilimanjaro,
01:42 ce n'était pas juste aller se faire une belle randonnée
01:44 avec une jolie vue à la fin.
01:45 Il fallait s'y préparer,
01:46 qu'il y avait aussi pas mal de dangers là-haut,
01:48 liés au manque d'oxygène notamment.
01:50 Et problème qui me concernait tout particulièrement
01:52 avec les petites séquelles que j'ai au niveau des poumons.
01:54 Ça peut aller jusqu'à l'odème pulmonaire ou l'odème cérébral.
01:57 Moi, je suis allé consulter des médecins avant de partir
01:59 et les médecins étaient assez clairs là-dessus.
02:00 Ils m'ont dit "Voilà, après les tests,
02:02 on peut estimer que tu as 98% de chances
02:05 de faire un mal aigu des montagnes".
02:06 Donc, une forme sévère du mal aigu des montagnes,
02:09 c'est-à-dire un odème pulmonaire ou un odème cérébral.
02:10 Je me suis incrusté dans une cordée de filles du 93.
02:14 C'est une cordée qui est reliée par une association
02:17 qui s'appelle Aparthe.
02:18 Et cette association, elle est tenue par un monsieur
02:20 qui s'appelle Samir dans le 93.
02:21 Le projet de l'asso, c'est d'emmener les jeunes du 93
02:24 en haut des plus hauts sommets de la planète.
02:26 Quand j'ai fait mes petites recherches sur le Kilimanjaro,
02:28 je suis tombé sur cette association
02:29 et je suis venu taper à leur porte en disant
02:31 "J'aimerais bien grimper avec vous
02:32 parce que vous avez l'air d'avoir une pure énergie
02:34 et un peu les mêmes objectifs que moi".
02:35 Elles m'ont dit "Victor, tu fais partie de la bande,
02:38 t'es notre copine, viens avec nous".
02:40 Et il y en avait qui n'avaient jamais fait de sport de leur vie,
02:42 il y en avait qui étaient de très bonnes joueuses de foot,
02:44 il y avait de tous les niveaux.
02:45 Et très vite, on a senti qu'on avait un ADN en commun,
02:47 c'était le fait de reculer devant rien
02:50 et d'aller à fond, à fond, à fond,
02:52 là où personne ne nous attend.
02:53 Et moi, je suis huit jours entouré de nanas
02:55 que je ne connaissais pas il y a quelques semaines
02:57 et avec qui maintenant, je partage mes journées,
03:00 mes nuits, mes repas, mes moments de doute,
03:03 le stress, la peur et le manque d'oxygène.
03:06 Donc, on est devenu vraiment une sacrée team là-haut.
03:08 Samir, le créateur de l'association,
03:11 il croit vraiment en ça, il pense que d'emmener des gens
03:13 qui n'ont jamais vu la montagne en haut d'un sommet,
03:15 c'est un déclic qui peut changer la vie.
03:16 Et en fait, c'est clair qu'il y a un avant et un après
03:19 parce qu'à ces altitudes-là, quoi qu'il arrive,
03:21 même si tu es en forme, même si tu es physique,
03:22 même si tu es sportif, tu vas être obligé de te dépasser.
03:25 Ce n'est pas possible autrement.
03:27 Notre corps, il n'est pas fabriqué pour aller aussi haut
03:29 et du coup, il va se passer des trucs à l'intérieur de ton corps,
03:30 à l'intérieur de toi-même qui vont forcément te changer
03:33 et qui vont te prouver que tu es capable de plus que ce que tu crois.
03:35 Et moi, en tout cas, c'est clairement ce que j'ai vécu
03:37 et c'est ce qui est génial avec ce projet.
03:39 Ça nous rappelle à tous, qu'on soit sportif ou pas sportif,
03:42 qu'on vient de milieux favorisés ou moins favorisés,
03:44 qu'on a en nous des capacités incroyables
03:46 et qu'on peut faire des trucs de ouf
03:48 et qui semblaient impossibles sur le papier.
03:49 Et clairement, le Kilimanjaro, ça a été un gros step.
03:51 J'en ai pris plein la tronche et je suis revenu...
03:53 Ouais, je pense un peu changer quand même.
03:55 Ouais, c'est sûr.
03:56 Je m'attendais à avoir des retours sur les films
03:58 et des gens qui me disent "Bravo, ils sont super tes films".
04:00 Mais il y a un truc auquel je ne m'attendais pas du tout,
04:03 c'est qu'on me dise "merci".
04:04 Vraiment, sincèrement, je ne m'attendais pas à ça.
04:06 Je ne le fais pas pour transmettre un message
04:08 ou pour délivrer la bonne parole.
04:10 Et il s'avère que j'ai reçu beaucoup de messages de gens
04:14 qui étaient trop mignons et qui m'ont dit
04:16 "Ça, justement, merci, ça donne de l'espoir".
04:18 Je les regardais avec mon enfant qui a une maladie chronique
04:21 et qui, du coup, a envie de se bouger, de faire plein de trucs
04:24 et tu l'as remotivé.
04:26 Ou des gens qui sont malades, pas malades,
04:27 mais en tout cas, ça donne visiblement à plein de gens
04:30 envie de se lever du canap'.
04:31 Je ne m'attendais pas du tout à ça,
04:32 mais c'est un truc pour lequel je suis très reconnaissant.
04:34 Et c'est toujours un plaisir de lire les petits messages
04:36 qui arrivent sur mon Instagram pour me dire "merci".
04:38 *Bruit de pet*

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