Karim Zeribi : «Faire grève, c'est perdre de l'argent quand on est salarié»
Karim Zeribi, consultant CNews : «Faire grève, c'est perdre de l'argent quand on est salarié». Pour rappel, tous les syndicats de la SNCF ont lancé un appel à la grève reconductible à partir du 7 mars contre la réforme des retraites.
Transcript
00:00 Je vous rappelle quand même qu'on est frappé par une inflation colossale.
00:02 On en parle après la publique.
00:03 Qui met des familles, des classes moyennes,
00:06 La France au centime près.
00:07 qui est plutôt sereine, des classes moyennes,
00:09 dans une situation de précarité, de paupérisation
00:11 comme peut-être jamais nous n'avons eu.
00:13 On atteint des chiffres qui sont de l'ordre de 25% de l'inflation.
00:16 Faire grève, j'aimerais le rappeler quand même à ce plateau,
00:19 c'est perdre de l'argent quand on est salarié.
00:22 Il faut arrêter et sortir du fantasme
00:24 des jours de grève qui seraient potentiellement payés.
00:26 Quand j'entends ça, ça me rend fou.
00:28 Je me dis mais de quoi parle-t-on, on est sur une autre planète.
00:30 Faire grève, c'est s'octroyer à un moment donné,
00:35 se pénaliser à la fin du mois dans un contexte qui est déjà difficile.
00:38 On ne fait jamais grève de gaieté de cœur, notamment dans le contexte.
00:41 Ça veut dire que ce gouvernement qui n'entend pas le cri de colère,
00:45 ce gouvernement qui n'est pas capable de revenir
00:48 sur les ambiguïtés, les incohérences, les mensonges de cette réforme.
00:52 Je vous rappelle quand même que sur un mensonge,
00:55 je ne parlais que de celui-là, 1200 euros qui devaient concerner
00:58 2 millions de nos compatriotes, à l'arrivée par un travail
01:01 qui est celui de Jérôme Guedj, disons-le clairement,
01:03 d'un député socialiste de la NUPES, qui a poussé du SOP
01:07 à dire non finalement c'est entre 10 et 20 000 personnes.
01:09 100 fois moins, Eliott, 100 fois moins, 100 fois moins.
01:14 Mais c'est grave quand même, à ce niveau d'incompétence.
01:16 Car le livre disait ce matin on n'a pas été bon là.
01:18 Non mais on ne peut pas dire on n'a pas été bon, c'est une horreur de con.
01:20 Mais attendez parce que là c'est deux choses différentes.
01:22 Il faut arrêter avec ça, c'est un mensonge politique.
01:24 C'est gravissime et dans ce contexte, le président de la République
01:27 aurait tout à fait pu prendre la parole en disant écoutez,
01:30 il y a trop d'incohérences, il y a trop d'incompétence,
01:32 bon gouvernement, là, monsieur Dussopt, allez merci, au revoir.
01:35 On retire la réforme, on se remet autour de la table.
01:37 Bon, il ne l'a pas fait.
01:38 [Musique]
01:42 [SILENCE]