Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonjour à tous et merci d'être avec nous.
00:03 Au moment où commençait cette émission,
00:06 vous nous donnez une information qu'à l'âge n'est pas vérifiée.
00:09 - Alors, information le parisien.
00:10 - Oui, alors on ne va pas la donner.
00:11 On ne va pas la donner.
00:12 On ne va pas la donner si c'est une information du parisien.
00:14 - Vous pouvez la donner au conditionnaire.
00:15 - Non, non, non, non, non.
00:16 Je vais demander de la vérifier.
00:17 C'est une information qui concerne Pierre Pellemade
00:20 et je ne donne pas une information.
00:22 Elle vient de tomber vraiment à la seconde...
00:23 Alors, on est en direct et moi, je dis tout au téléspectateur.
00:27 Au moment où on prend l'antenne,
00:28 Jérôme Béglé dit ce qu'il a dit.
00:30 - C'est tout à votre honneur, professionnel.
00:32 - Je suis d'accord.
00:33 Je ne donne pas une information d'un journal
00:35 sans que le service de police et de justice les vérifiez chez nous.
00:37 Et toute la chaîne est sur cette ligne-là.
00:40 Donc, on va vérifier cette information.
00:41 - On parle du reste quand même.
00:42 - Oui, on va vérifier cette information qui est importante.
00:45 Pardonnez-moi, j'ai été surpris.
00:46 Je prends les téléspectateurs à témoin.
00:48 Donc, j'ai été surpris.
00:49 Je ne vous ai même pas présenté.
00:51 - Rappelez-moi votre nom.
00:52 - Jérôme Béglé, monsieur Dartigold.
00:55 - Monsieur Golnadel.
00:56 - Monsieur Golnadel de la Maison Gol de Paris.
00:58 - Comme à l'école.
00:59 - Et monsieur Geoffroy Lejeune.
01:02 J'avais prévu...
01:04 Évidemment, on va parler de la grève.
01:05 On va parler évidemment de la...
01:06 Mais j'avais envie de commencer avec un peu d'esprit
01:08 et de vous faire entendre un comique.
01:10 - Oui.
01:11 - Non pas un comique troupier, mais un comique
01:13 qui passe régulièrement sur France Inter.
01:15 - Il est fort, celui-là.
01:15 - Il est, paraît-il, philosophe.
01:17 Geoffroy de La Gannerie.
01:19 Il était l'invité de Léa Salamé ce matin sur France Inter.
01:22 Il faisait la promotion de son livre qui sert aux éditions Flammarion.
01:25 Il s'appelle "Une aspiration au dehors".
01:27 Qu'il pourrait s'appliquer, pourquoi pas ?
01:29 Et il évoque son amitié, notamment avec Édouard Louis et Didier Herbont.
01:33 Mais je voulais...
01:34 Ce qui m'intéresse, c'est pas que France Inter invite ce monsieur,
01:37 mais ne mette aucune...
01:38 - C'est intéressant quand même.
01:39 - Oui, mais ne mette aucune mise en perspective quand elle le reçoit.
01:42 C'est un philosophe qui est proche de la France insoumise.
01:44 Il faut le dire aux auditeurs.
01:46 Il s'appelle "De l'honnêteté intellectuelle".
01:47 Et puis, il a une volonté de déconstruire le modèle traditionnel français,
01:53 mais pas que français, d'ailleurs.
01:55 Donc, il explique, par exemple, que la famille est à rejeter.
01:58 Bon, écoutez ce passage interrogé par notre ami Léa Salamé.
02:01 - La famille, c'est donc, à vos yeux,
02:04 Geoffroy de Laganerie, conservateur, égoïste et fasciste.
02:08 - Oui, la famille est un mode de vie répressif.
02:10 - Vous n'allez pas un tantinou loin ?
02:12 - Non, mais c'est montré sociologiquement.
02:13 Le simple fait de se mettre en couple divise par cinq
02:15 la fréquentation et les nombres de sorties.
02:17 Donc, c'est un appauvrissement considérable du tissu relationnel
02:19 qui est objectivement engagé dès qu'on s'engage dans un mode de vie
02:22 conjugal et familial, parce que la vie se met à avoir un centre
02:24 qui est le foyer, qui est l'intérieur, qui est le domestique
02:27 et donc qui produit un appauvrissement considérable
02:29 du rapport aux autres.
02:30 - Ça peut être enrichissant aussi, non ?
02:32 - Je pense que moi, j'associe beaucoup la famille à la déperdition,
02:35 à la tristesse, à l'ennui, à la sociabilité, à l'obligation,
02:39 à la calcification des identités, alors que l'amitié,
02:42 c'est l'espèce d'aspiration à une vie au dehors, justement,
02:45 à une vie qui n'a pas de centre, à une vie qui est centrée sur la rencontre,
02:47 donc la démultiplication des liens, donc la transitivité des liens,
02:51 donc la complexification de nos identités.
02:53 Un ami, par définition, c'est quelqu'un qui nous présente d'autres amis.
02:55 On est toujours l'ami des amis de son ami.
02:57 Et donc l'amitié est une forme ouverte, c'est une forme généreuse,
03:00 c'est une forme d'accueil et qui, à mon avis, est susceptible
03:02 de produire des dispositions mentales beaucoup plus libertaires
03:04 que la famille. Et je dirais même qu'en un sens, la politique
03:07 devrait, ce n'est pour projet, de développer le plus d'amitié possible.
03:10 Pour moi, la politique accomplit son oeuvre dans le progrès de l'amitié.
03:13 Et j'essaie d'imaginer qu'est-ce que serait une société
03:15 dans laquelle il n'y aurait pas un ministère de la famille,
03:17 comme il y a aujourd'hui, mais un ministère de l'amitié ?
03:19 Pourquoi il n'y aurait pas des allocations amicales plutôt que des allocations
03:21 familiales ? Pourquoi dans la fonction publique, on peut faire
03:23 des rapprochements de conjoints, on peut faire des rapprochements d'amis ?
03:25 Pourquoi pendant le Covid...
03:26 - Mais pourquoi choisir, forcément ?
03:28 - Mais pendant le Covid, on pouvait traverser le pays pour chercher son enfant,
03:30 on ne pouvait pas traverser la rue pour voir son meilleur ami.
03:32 Donc qu'est-ce qui fait que nous vivons dans une société du familialisme autoritaire ?
03:35 - Je le répète, moi, je ne suis pas choqué que France Inter invite
03:38 quelqu'un, au contraire, à la liberté d'expression.
03:39 J'adore ça qu'on invite tout le monde.
03:41 Mais il n'invite pas forcément un philosophe d'un autre bord, si j'ose dire,
03:45 qu'il caricaturerait.
03:46 Il dit que la famille est fasciste.
03:48 Donc on en est là.
03:50 - Ça va être sympa le prochain repas de la famille chez les...
03:52 - Non, mais je trouve ça sidérant et qui n'est pas de mise en perspective.
03:56 Parce que de dire la famille est fasciste, c'est bête.
03:59 C'est tout simplement bête.
04:00 C'est idiot.
04:01 - Mais en fait, avant de venir au fond, il faut parler du fond.
04:03 C'est hyper intéressant ce qu'il a dit, même si c'est inept.
04:04 Mais avant ça, parlons du fait qu'ils soient invités quand même.
04:07 C'est un vrai sujet, c'est-à-dire que vous avez raison, il n'y a pas de mise en perspective.
04:10 Ensuite, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ne représentent objectivement personne.
04:13 En France, ce courant de pensée, c'est vraiment, vraiment très peu de monde.
04:15 Ça n'a juste droit de citer dans l'université, à l'EHESS et à France Inter.
04:20 Donc c'est une caisse de résonance colossale pour des idées ultra minoritaires.
04:25 Et ils sont trois.
04:26 Vous savez, il y a Édouard Louis, qui est un écrivain mythomane, parce qu'il accueille,
04:28 il se sert de sa propre vie privée pour faire des romans.
04:31 Et les personnages du roman l'attaquent au tribunal.
04:33 Ça s'est vraiment passé comme ça.
04:34 Donc c'est un écrivain mythomane, Didier Ribon, que personne ne connaît,
04:37 et le fameux Geoffroy de Laganerie.
04:38 S'il n'y avait pas France Inter, ces gens-là n'existeraient pas.
04:40 Et donc, France Inter décide de leur donner une audience énorme.
04:45 Et moi, ce qui me fait rire, c'est qu'au même micro, il y a trois semaines de ça,
04:47 on en a beaucoup parlé ici, il y a la ministre de la Culture qui est venue commenter
04:50 les choix éditoriaux de CNews, pas tellement sur le temps de parole, etc.,
04:54 mais sur les choix d'éditorialistes qui viennent parler au micro de cette radio,
04:59 qui invite ces gens-là.
05:00 En fait, ils font fondamentalement la même chose, voire pire.
05:02 Et on ne leur reproche ça jamais.
05:04 Ce serait intéressant de l'inviter pour discuter avec lui.
05:07 Et vous avez raison, ils ont le droit de le faire.
05:08 Mais voilà, j'invite tout le monde.
05:12 Ah oui, non mais...
05:12 Et même, je peux inviter des philosophes, comme vous dites, qui ne représentent rien.
05:16 Pourquoi pas, d'ailleurs ?
05:17 Mais je dirais, monsieur, vous ne représentez rien.
05:19 Oui, bien sûr.
05:19 Mais je vous donne quand même la parole.
05:20 Je sais, je sais.
05:21 Mais sachez que ce que vous dites est ultra minoritaire.
05:23 Et c'est une déconstruction, mais qui n'est pas mise en perspective.
05:28 Et on va parler tout à l'heure de choses comme la retraite,
05:31 mais je voulais vraiment qu'on commence par ce sujet.
05:33 Mais c'est bien, vous avez raison.
05:34 Non, mais il faut dire que le niveau...
05:36 On peut inviter tout le monde.
05:37 Le niveau est très bas.
05:39 Je veux dire, expliquer que la famille, c'est fasciste et que ça manque de...
05:45 Et que c'est de la sociabilité, alors qu'il veut voir du monde.
05:48 Mais c'est trop sociable, la famille.
05:49 Je veux dire, c'est dépourvu de contenu.
05:52 Et c'est une récidive.
05:54 Vous avez raison, c'est une récidive.
05:56 La dernière fois que ce monsieur avait été invité au même micro public,
06:03 il avait expliqué qu'il était partisan...
06:06 Du non-débat.
06:07 ...d'interdire la parole aux gens de droite.
06:11 Il veut.
06:12 Non, mais je veux dire...
06:13 Dans les enquêtes d'opinion...
06:16 Il fait partie avec sa bande de copains.
06:19 Donc, effectivement, Édouard Louis,
06:21 qui a attaqué un certain Riad pour agression sexuelle, le pauvre Riad.
06:26 Il a été innocenté par le tribunal.
06:30 Et tous ces gens-là ont signé une pétition
06:35 pour que Marcel Gaucher,
06:36 qui est un philosophe d'un niveau bien, bien supérieur,
06:41 qui n'est pas spécialement à droite, au demain,
06:43 mais j'ai honte même d'avoir à le dire,
06:45 n'aille pas aux entretiens de Blois.
06:47 Ce sont des censeurs patentés,
06:50 et cette radio, rien moins que pluraliste,
06:53 aime inviter les censeurs.
06:56 Je plains monsieur Laganerie.
06:58 Parce que la famille, c'est fasciste, c'est pas bien.
07:01 On n'a pas le droit de discuter,
07:03 lui n'a pas envie de discuter avec des gens
07:04 qui ne sont pas de son avis, qui ne sont pas de son bord.
07:05 Sa vie doit être très étriquée.
07:07 Doit être une vie très misérable.
07:09 On se voit qu'entre amis, on dit la même chose,
07:11 on pense la même chose, on lit la même chose...
07:13 Ce qui est idiot, c'est généraliser, c'est tout ça.
07:16 Il y a des jolies familles, il y a des familles dysfonctionnelles.
07:19 Mais je trouve que de dire ça, c'est bête.
07:23 Oui, c'est bête.
07:24 Il y a des familles qui fonctionnent bien,
07:26 il y a des familles où il y a de l'amour,
07:28 où il y a des traditions d'amour dans certaines familles.
07:30 Et puis en revanche, il y a effectivement des familles...
07:33 Il est issu d'une très haute ligne.
07:36 Il ne doit pas les porter dans son...
07:37 Vous avez chudiment parlé de lui.
07:39 Ça resterait intéressant d'échanger.
07:43 Vous aurez envie de lui dire, comment expliquez-vous
07:46 que la jeune génération, aujourd'hui,
07:48 trouve dans la famille une valeur refuge de nouveau
07:51 sur les enquêtes d'opinion ?
07:52 La jeune génération parle positivement.
07:54 Ce qui est drôle, c'est qu'en plus, il part d'un postulage
07:59 que lorsqu'on se marie, on diviserait par cinq ses relations.
08:05 Parce que vous récupérez les relations de votre conjoint.
08:07 Ça dépend avec qui on se marie.
08:10 Si vous mariez avec un ermite, c'est sûr.
08:13 Ce qui est vrai, en revanche,
08:15 c'est que plus on avance généralement dans la vie
08:17 et moins on vit en collectif.
08:20 Les enfants vivent plus en groupe
08:23 ou les ados vivent plus en groupe que quand vous avez 40 ans.
08:27 Sans doute, mais c'est la trajectoire de l'âme.
08:30 Il est en train de changer.
08:31 Les ados ne sont pas si...
08:34 Sur le fond, il ne vous échappe pas le caractère morbide
08:39 de cette personne et de l'époque.
08:42 Ça veut dire que la planète est foutue
08:45 et c'est inutile de faire des enfants.
08:48 C'est ça, dans l'inconscient.
08:49 Il y a de la déconstruction en tous domaines.
08:52 Ce que je reproche,
08:54 c'est de ne pas mettre ça en perspective.
08:57 Le deuxième passage que je voulais vous faire écouter
09:00 de ce philosophe qui me fait sourire,
09:03 monsieur Delaguerrie.
09:04 Mais il ne doit pas me parler à moi.
09:08 Il parle qu'à des gens avec qui...
09:10 Il est pour vous.
09:11 Will Beck, monsieur ?
09:12 Non, mais ça me ferait plaisir.
09:15 "La famille est conservatrice, égoïste et fasciste."
09:17 Je trouve ça tellement bête de dire...
09:19 Je trouve toujours bête de généraliser.
09:21 C'est tellement bête.
09:22 Mais c'est vrai, personne...
09:24 C'est idiot de dire ça.
09:27 Bien sûr, c'est idiot.
09:28 Certaines familles doivent sûrement être conservatrices.
09:30 Mais en soi...
09:33 En soi...
09:34 Qu'est-ce que ça veut dire ?
09:36 Alors, vous, vous avez été dans une famille fasciste ?
09:38 C'est idiot.
09:39 Bon, écoutons le deuxième passage qui est plus politique,
09:43 cette fois-ci, quoi.
09:43 C'est la politique, bien sûr,
09:45 mais c'est sur les retraites, ce qu'a dit monsieur Delaguerrie.
09:47 Moi, j'ai été très, très, très ému
09:51 et très touché par la stratégie de la France insoumise
09:53 à l'Assemblée nationale,
09:54 qui a fait dérailler le sirituel parlementaire,
09:56 qui a produit une forme de...
09:57 Qui a fait l'unanimité contre elle.
09:59 Même la CGT a critiqué.
10:02 Qui ont tout à fait soutenu cette stratégie,
10:04 qui a exprimé pour une fois la colère du peuple
10:06 en sein de l'Assemblée nationale.
10:08 Et il me semble que cette forme de manière
10:09 d'avoir fait dérailler le projet macroniste
10:11 est la possibilité peut-être d'avoir un moment un peu dissident.
10:13 Donc, pour vous, c'est la France insoumise,
10:14 c'est pas les syndicats et la mobilisation dans la rue
10:16 qui sauraient faire dérailler les choses.
10:17 - Le but, c'est de s'approprier l'appareil d'État dans trois ans.
10:19 Je dis une chose, il y avait un beau slogan dans une manifestation
10:21 qui était "Si Macron, si tu nous mets 64 entre Remé 68".
10:24 Et j'espère que c'est ce qui se passera à partir de demain.
10:26 - Voilà, donc, bon, écoutez, il n'y a pas de problème.
10:29 Bon, c'est du gide de chez Lidl, me dit Bernard Morlino.
10:35 Alors, je cite Lidl, mais Gide avait dit "Famille, je vous..."
10:37 - Ça tombe quand même à point nommé
10:41 juste avant la journée en question.
10:42 Ça tombe pas du ciel.
10:43 - Oui, mais c'est France Inter !
10:46 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
10:47 - Il fallait plutôt inviter un...
10:48 - C'est une éditorialisation, c'est pour ça que j'insiste.
10:51 C'est le service public.
10:53 C'est le service public, la veille, on invite,
10:55 comme vous avez dit très justement,
10:57 vous invitez un philosophe, vous donnez un espace
11:00 chez Léa Salamé, première radio de France,
11:03 pendant 40 minutes, à quelqu'un qui ne représente personne.
11:05 Voilà, et c'est le service public.
11:07 Et il n'y a rien à dire.
11:09 Donc, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
11:10 Et tout le monde trouve ça normal dans le pays.
11:13 - Non, on ne trouve pas ça normal.
11:15 - Personne ne dit rien.
11:16 Tu donnes la parole à des gens qui ne sont rien.
11:19 Vous entendez bien ? Rien.
11:21 C'est formidable, je trouve, même pour eux.
11:23 Et personne ne s'en émeut.
11:25 Et la société des journalistes ne fait pas un petit papier
11:29 pour dire "Ah, voilà, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?"
11:32 C'est la vie, la raffinerie.
11:33 - C'est très éloquent parce que ça reste quand même une radio,
11:35 comme dit souvent Elisabeth Lévy,
11:37 on est actionnaire de cette radio.
11:39 Et elle est quand même assez peu représentative, c'est éffécient.
11:41 - Mais il faut privatiser.
11:44 - Je crois que quelqu'un l'a dit,
11:46 dernièrement dans l'espace public.
11:49 - Mais quand quelqu'un l'a dit...
11:50 - Quand Cyril Hanouna a dit...
11:54 - La droite politique est responsable de ses objectifs.
11:56 - Mais la droite là-dessus, elle ne mène pas...
11:59 - C'est tout. - Ni intellectuel,
12:01 elle est aux abonnés absents, la droite,
12:02 c'est même sur le plan culturel ou intellectuel.
12:06 - Et quand Cyril Hanouna a dit ça,
12:07 c'est un des reproches qu'a fait la ministre de la Culture
12:10 au groupe Canal.
12:11 - Oui, la privatisation.
12:12 - Oui, c'est terrifiant de parler de privatisation.
12:15 - C'est blasphématoire.
12:16 On peut vouloir détruire la famille,
12:18 mais pas privatiser France Inter.
12:20 Bon, chacun ses valeurs.
12:22 - Bon, bon, bon.
12:23 - Dans la gradation des sujets, c'est sûr que...
12:24 - La prochaine journée de mobilisation,
12:27 c'est donc demain.
12:29 - Mon voisin se réveille.
12:31 - Tu lui vois la date de sa hommilité.
12:32 - Honnêtement, ce n'est pas la journée de demain
12:33 qui est la plus importante.
12:34 - C'est la suite.
12:36 - C'est ce qui va se passer.
12:37 Moi, j'étais avec Fabien Villieu ce matin,
12:38 je suis vraiment inquiet parce que les deux positions sont fermées.
12:41 Alors, il y a une petite chose qui peut quand même peser dans la balance,
12:44 c'est cette affaire d'essence.
12:46 Et on va écouter Stéphanie Rouquier,
12:48 parce qu'il y a déjà...
12:50 - 4 sur 5.
12:51 - 4 sur 5 ?
12:52 - Non, 3 sur 4.
12:53 - Qu'est-ce que vous appelez 3 sur 4 ?
12:55 - 3 des 4 ports méthaniés de France
12:57 sont à l'arrêt pour 7 jours.
12:59 Voilà.
13:00 Deux à Fos-sur-Mer, un à l'arrivée.
13:03 - La plupart d'entre eux n'ont rien à mise,
13:04 tout le monde est parti à l'état social.
13:05 - Non, méthanier, méthanier, c'est du gaz.
13:08 C'est du gaz, c'est du gaz.
13:09 - Après, tu vas voir...
13:10 - Écoutez Stéphanie Rouquier, s'il vous plaît.
13:13 Écoutez Stéphanie Rouquier.
13:14 - Les trois raffineries des Bouches-du-Rhône
13:17 entrent dans le mouvement.
13:18 Dès demain matin, plus aucune goutte de carburant
13:20 ne sortira des sites.
13:21 La CGT l'a annoncé.
13:23 Les salariés de pétrochimie sont très mobilisés.
13:26 Ils refusent catégoriquement cette réforme des retraites
13:29 et ils se sont organisés pour durer dans le temps.
13:32 Toutes les 24 heures, ils voteront la reconduite du mouvement
13:36 et financièrement, pour s'en sortir,
13:38 ils ont d'ores et déjà mis en place des caisses de grève
13:41 pour aider les plus bas salaires.
13:43 À savoir que la CGT prévient le gouvernement.
13:46 Ce mouvement dur démarre donc dès demain.
13:49 Mais personne ne sait quand il s'arrêtera.
13:51 Une lutte qui s'élargit également par rapport aux revendications.
13:55 En plus du retrait de cette réforme des retraites,
13:57 les syndicalistes demandent à présent
13:59 une revalorisation des salaires de tous les ouvriers
14:02 et employés des secteurs en grève.
14:04 - Je pense que M. Macron va peut-être réussir
14:07 à mettre tout le monde dans la rue et à faire...
14:10 La fameuse convergence des luttes.
14:15 Il va peut-être réussir.
14:17 - On en parle depuis 30 ans.
14:19 - Il est possible qu'il mette tout le monde dans la rue.
14:22 - Écoutez Emmanuel Lépine, qui est de la CGT.
14:25 - Très bien.
14:26 - Le monde du travail dit non, nous ne voulons plus de cette situation.
14:32 La réforme des retraites, c'est la réforme de trop.
14:34 Et donc, c'est terminé, nous sifflons la fin de la récréation.
14:38 Et ce sont les gens qui produisent les richesses au quotidien,
14:41 les petites mains qu'on n'a jamais reconnues,
14:43 qui disent au gouvernement, "Vous allez nous écouter."
14:46 - Que ceux qui veulent nous traiter de terroristes
14:48 le fassent autant qu'ils veulent.
14:50 Nous, les seuls intérêts que nous prenons en compte,
14:52 c'est l'intérêt des nôtres, c'est-à-dire les travailleurs,
14:55 les retraités, la jeunesse.
14:57 Il y en a assez d'affront, il y en a assez de crachat
15:00 sur tout ce qui a fait, fait et fera
15:02 la richesse de ce pays.
15:05 Il est temps que les travailleurs et les travailleuses
15:08 se fassent respecter.
15:09 Préparons-nous les uns et les autres à un combat de haut niveau.
15:12 - Je connais les deux profils. - J'ai jamais entendu ça en France.
15:15 - Notamment le secrétaire départemental de la CGT, Bougeron.
15:18 - J'ai jamais entendu ça. - Pour qu'il le dise ainsi,
15:20 avec cette détermination froide,
15:23 ça veut dire que ça promet des jours derrière rugueux.
15:29 - Est-ce que vous êtes d'accord ?
15:31 - Moi, je n'ai jamais vécu, je n'ai jamais entendu,
15:33 ni dans les années 70, ni 80, ni 90,
15:36 je n'ai jamais entendu, comment dire,
15:38 une telle violence dans les paroles,
15:42 une forme de haine sourde de classe sociale,
15:45 une sorte de haine sourde de combat.
15:47 Je n'ai jamais vu ça.
15:48 Et je pense que ça, je vais vous dire le responsable de ça,
15:51 je pense qu'Emmanuel Macron, d'une certaine manière,
15:54 il encourage par sa personnalité,
15:57 cette forme de défiance,
15:59 qui a pu avoir du rejet, de l'opposition, de la contestation,
16:03 mais la personnalité d'Emmanuel Macron,
16:06 depuis le début de son premier mandat, d'ailleurs,
16:08 cristallise une forme de détestation, si ce n'est de haine.
16:13 - Oui, et qui est inquiétante, d'ailleurs,
16:15 et qui est très inquiétante.
16:16 - Vous oubliez 95, Juppé, vous oubliez le CPE,
16:19 qui avait jeté des centaines de milliers d'euros dans les yeux.
16:22 - Mais il n'y avait pas...
16:23 - Le poids n'a pas été promulgué par Jacques Chirac.
16:25 - Mais justement, Jacques Chirac n'était pas détesté comme ça.
16:28 - Non, mais il y avait un peu... - D'une certaine partie.
16:30 - Juppé, pas loin. - Juppé, Villepin aussi.
16:32 - En fait, Villepin, pareil. - C'était des premiers ministres.
16:33 Je ne dis pas que... Entendons-nous bien,
16:35 je ne dis pas que tout le monde déteste Emmanuel Macron.
16:37 Je dis que ceux qui le détestent, le détestent de manière plus forte
16:40 que ceux qui détestent...
16:43 tels autres présidents de la République, c'est moi, terminé.
16:45 - Il est parfaitement...
16:46 - Quand vous regardez les popularités
16:48 des nos hommes et femmes politiques aujourd'hui...
16:49 - Ça n'a rien à voir, ce n'est pas la même chose.
16:51 - Si, président, premier ministre,
16:53 les mini-sidères de l'opposition, ils sont tous détestés.
16:55 C'est regrettable, mais c'est à la hauteur du niveau de haine
16:59 qui existe entre les Français les uns et les autres en ce moment.
17:01 - Je crains que M. Dartigold a raison.
17:05 Moi, je considère M. Macron comme un adversaire,
17:09 mais je ne ressens pas pour lui cette détestation,
17:13 telle qu'on l'a vécue, d'ailleurs, pendant la crise des Gilets jaunes.
17:18 Il y a un élément...
17:21 J'ai du mal, d'ailleurs, à en expliquer l'essence, la nature,
17:25 qui fait que cet homme encore jeune...
17:28 - C'est assez facile à comprendre.
17:31 C'est quelqu'un qui ne...
17:32 Voilà, les gens ont le sentiment qu'il les méprise.
17:37 Voilà, qu'il ne les écoute pas,
17:39 qu'il est toujours le plus intelligent,
17:41 qu'il parle mieux que tout le monde,
17:42 et qu'au fond, il se fiche, alors à tort ou à raison,
17:45 qu'il se fiche des uns et des autres,
17:47 et qu'il y a une forme de mépris, de classe,
17:50 qui se met en place.
17:52 Et de quelqu'un qui traverse la vie comme ça,
17:54 sans jamais avoir eu le moindre souci.
17:57 Ce n'était pas vrai de Chirac, qui avait des souffrances personnelles,
18:00 ce n'était pas vrai de Mitterrand, qui avait connu des échecs,
18:02 ce n'était pas vrai de François Hollande de la même manière,
18:06 c'était autre chose.
18:07 Ce n'était pas vrai de Nicolas Sarkozy.
18:09 Donc il y a quelque chose chez lui...
18:12 - Mais vous reconnaîtrez, je vous espérais...
18:14 - Mais c'est une partie, pas chez tous, entendons-nous bien.
18:17 Dans les milieux dans lesquels vous évoluez,
18:18 il n'est pas détesté, Emmanuel Macron.
18:20 Loin de là.
18:21 - À droite...
18:23 - Pas de la même manière.
18:24 - Il n'est même pas adoré par tout le monde.
18:25 Mais ce que je veux dire,
18:26 c'est qu'il y a un élément là, tel que vous l'avez résumé,
18:29 par sa légèreté,
18:30 et peut-être une forme un petit peu de...
18:34 - De dédain, enfin je ne sais pas les mots.
18:36 Vous reconnaîtrez qu'elle a un caractère,
18:38 enfin j'ose espérer, excessif et irrationnel.
18:41 - Parfaitement excessif et parfaitement irrationnel.
18:43 - Cette haine, pardon, mais elle nourrit.
18:46 - Elle nourrit cette crise, il y a une partie.
18:49 Et notamment en région.
18:51 Parce que quand vous allez en région,
18:52 ce n'est pas le sixième arrondissement.
18:54 - Il y a une chose que Macron a très, très bien comprise
18:56 chez ces gens-là,
18:57 comme au moment des Gilets jaunes d'ailleurs,
18:58 c'est qu'il le haïsse.
18:59 Moi, je me souviens d'avoir eu une discussion avec lui en 2019,
19:02 très peu de temps après les Gilets jaunes.
19:03 Je pense qu'il ne comprend pas du tout les revendications.
19:06 Il ne comprend pas spécialement la motivation de ces gens,
19:09 qui ils sont, comment ils vivent, etc.
19:10 Quand il s'adresse à eux, c'est toujours maladroit.
19:12 Par contre, il m'avait dit une chose,
19:13 il m'avait dit "ils veulent me couper la tête".
19:15 - Maladroit, maladroit ou méprisant.
19:19 - Et l'autre jour, il dit à quelqu'un,
19:22 il a eu un échange sur la retraite.
19:24 - Salon de l'agriculture.
19:25 - Il faut changer de boulot, c'est terrible.
19:27 - Et il lui dit "ah ben c'est bien, à 45 ans,
19:29 c'est tout juste", il ne lui dit pas un numéro vert.
19:30 "Ah oui, à 45 ans, j'ai mis une visite".
19:32 Une visite pour...
19:34 - C'est comme traverser la rue pour trouver du boulot.
19:35 - Une visite médicale.
19:37 Le type lui dit "j'ai mal au dos partout".
19:39 "Ah oui, à partir de 45 ans, c'est pour ça que je vais mettre une visite".
19:41 Bon, là, manifestement, on va voir ce qui va se passer.
19:44 - Là, c'est vrai que c'est une forme d'incompréhension
19:46 qui touche au mépris, sur cet exemple-là.
19:48 - La pause.
19:50 La pause et on va continuer, on écoutera.
19:52 Et c'est pour ça que c'est inquiétant.
19:55 Parce qu'on entre dans une séquence,
19:57 on ne sait pas ce qui peut se passer.
19:58 - On ne sait pas ce qui va se passer.
20:00 - Regardez les 70 % de gens qui ne soutiennent pas la réforme,
20:02 mais les 70 % qui la soutiennent,
20:03 ce sont de France qui ne se comprennent pas.
20:04 - Une fois qu'on a dit ça, ça ne justifie pas,
20:07 M. Dardigolle, qu'on puisse dire
20:09 qu'on va mettre l'économie de la France HB à l'arrêt.
20:12 - Mais vous avez bien raison.
20:13 - Non, non, non.
20:15 - Je n'ai pas l'arbre sémantique.
20:16 - Vous n'avez pas...
20:18 - Allez, la pause, la pause, la pause, la pause.
20:20 Et on vérifie l'information qu'on vous donne,
20:21 que d'autres médias d'ailleurs ont donnée.
20:23 Pour le moment, je le sais,
20:24 mais il y a des règles qu'il faut respecter.
20:28 À tout de suite.
20:29 - Isabelle Piboulot nous rappelle les titres du soir.
20:33 - La France sera-t-elle à l'arrêt demain
20:38 comme le souhaitent les syndicats ?
20:39 Trois des quatre terminaux méthaniés du pays
20:42 sont arrêtés pour une semaine,
20:44 situés à Fos-sur-Mer et à Saint-Nazaire.
20:46 Ils permettent d'importer du gaz naturel liquéfié.
20:49 Ces suspensions visent donc notamment
20:51 à bloquer le remplissage des citernes.
20:54 À Toulouse, derniers adieux à Juste Fontaine.
20:57 Famille, amies, figures du football,
20:59 les anonymes, tous sont venus saluer la légende décédée
21:03 mercredi à 89 ans.
21:05 L'attaquant de l'équipe de France
21:06 laisse notamment un souvenir indélébile,
21:08 un record, 13 buts,
21:10 lors du Mondial de 1958 en Suède.
21:13 Et puis en Grèce, le gouvernement appelle la Cour suprême
21:17 à enquêter en priorité sur la catastrophe ferroviaire.
21:20 Depuis mardi, une vague de colère soulève le pays.
21:23 La population ne croit pas à une erreur humaine,
21:26 mais pointe un matériel ferroviaire vétuste.
21:28 57 personnes sont mortes le 28 février
21:31 lors de la collision de deux trains.
21:33 Le chef de gare de Larissa a été placé
21:35 en détention provisoire.
21:37 Nous terminons...
21:39 - Bien sûr, c'est un petit couple.
21:40 - Chut, s'il vous plaît, on est à l'antenne.
21:42 Faites attention à ce que vous dites.
21:44 Nous terminons sur Emmanuel Macron.
21:48 Et un modeste observateur de la vie politique,
21:51 c'est en tout cas comme ça qu'il signe,
21:52 m'envoie ce petit texto.
21:54 "Le président Macron est détesté,
21:55 mais bon, il a été élu à 39 ans, c'est vrai.
21:57 Réélu à 44, c'est vrai.
21:59 Et tout ça sans cohabitation.
22:00 J'ose émettre l'hypothèse que pour un président arrogant,
22:03 méprisant, etc., ce n'est pas si mal.
22:05 Et j'ose aussi dire que si Le Pen et Mélenchon
22:07 n'incarnaient pas des impossibilités politiques,
22:09 leurs électeurs seraient moins radicaux."
22:11 Ce qu'il dit est juste,
22:13 cet observateur de la vie politique.
22:15 Mais nous ne disons pas autre chose nous-mêmes.
22:18 Nous disons simplement qu'il est la cible de gens
22:21 qui le détestent plus, comme, me semble-t-il,
22:25 aucun président n'a été détesté.
22:28 Et c'est les gens, entre guillemets,
22:30 les "petites gens",
22:32 en tout cas, qui semblent être...
22:34 -Vous avez raison.
22:35 -Qui semblent être méprisés ou qui ont ce sentiment.
22:37 Mais dans la France d'en haut,
22:39 que vous représentez,
22:40 parce que vous êtes des journalistes, etc.,
22:43 il n'y a pas ce même...
22:44 Il n'y a pas ce sentiment.
22:46 -Oui, mais peut-être...
22:47 Oui, mais monsieur, si je peux me permettre de vous contredire,
22:50 il y a peut-être... Réfléchissez-y.
22:53 Il y a peut-être une élévation
22:56 du montant de la haine avec le temps.
22:59 La période actuelle n'est pas très amoureuse
23:03 des gens.
23:04 -C'est ça aussi qui joue. -Mais c'est possible aussi.
23:07 Mais c'est possible aussi.
23:08 Mais peut-être que ces gens-là ressentent
23:11 quelqu'un qui est le représentant
23:13 d'un monde qu'ils n'aiment pas.
23:16 -Pas le contraire.
23:17 -Un monde de réussite.
23:20 Un monde où, effectivement,
23:23 on peut changer de métier, comme il le dit.
23:25 Un monde où on peut envoyer les enfants à New York.
23:28 Mais c'est pas le monde de tout le monde.
23:30 -Le monde qui n'a pas perdu les classements.
23:32 -On a dit au 2e mandat de Jacques Chirac
23:35 qu'il était plus détesté que François Mitterrand
23:38 en fin de parcours.
23:39 On a dit que Nicolas Sarkozy a été haï.
23:41 C'était vrai.
23:42 On a dit que François Hollande l'était plus que Nicolas Sarkozy.
23:45 C'était vrai.
23:46 On a l'impression que depuis 3 ou 4 présidents,
23:48 le degré de haine...
23:49 -C'est pas une haine de tous.
23:50 Là, c'est très particulier, me semble-t-il.
23:54 -Les haines ne se ressemblent pas.
23:57 -Le monde des réseaux sociaux, c'est une foule déchaînée.
24:00 -Absolument.
24:01 Ce que dit votre observateur sur Mélenchon et Le Pen,
24:03 c'est une partie du problème aussi.
24:04 Il est choisi par dépit à chaque fois,
24:05 parce que le système explique que c'est moins grave
24:07 que Mélenchon et Le Pen.
24:08 Forcément, il nourrit le fond.
24:09 -Lui-même, je pense, si vous me permettez,
24:11 que la campagne électorale, à force de dire
24:13 que tous les autres sont des imbéciles ou des fâchés,
24:16 le Covid, les gens qui votent à droite,
24:18 c'est très méprisant.
24:19 -De dire qu'il a mis seul le camp de la raison.
24:21 -Pardonnez-moi.
24:22 -Je dis comme vous.
24:23 -C'est très méprisant.
24:24 -Je dis comme vous, mais du coup, à la fin,
24:25 il nourrit, il est le réceptacle de cette colère,
24:29 parce qu'en fait, c'est une impasse, tout ça.
24:31 -Bon, 72 % des Français soutiennent le mouvement.
24:34 -Vous vous rendez compte ?
24:35 -63 % soutiennent l'appel au blocage des syndicats.
24:38 C'est quand même un soutien.
24:39 Combien, vous dites ? 63 %.
24:40 -Mais 66 % pensent que la réforme passera tout le temps.
24:43 Ça, c'est incompréhensible.
24:44 -C'est très compréhensible.
24:47 -C'est lié à ce qu'on vient de dire.
24:49 C'est directement lié.
24:51 -Evidemment, il a raison, c'est la même chose.
24:53 -63 %, le blocage, qui soutiennent l'appel au blocage des syndicats,
24:59 ça m'interpelle.
25:00 Non, mais comprenez-moi, on parle d'un mardi noir.
25:04 On parle de gens qui vont être gênés
25:06 et qui, en même temps, apprécient d'être bloqués.
25:10 Je me demande quand même s'il n'y a pas un élément masochiste
25:12 dans cette histoire.
25:14 -Mais pourquoi ?
25:15 -Disons, la campagne électorale présidentielle n'a pas eu lieu.
25:17 Comment vous faire rentrer ça dans la tête ?
25:19 -Ça fait des semaines que l'exécutif
25:22 est dans l'incapacité de mettre dans la bataille de l'opinion,
25:25 comme on dit, un sujet sur lequel il marque des points.
25:27 Les gens n'en veulent pas parce qu'ils se disent que c'est injuste
25:30 et en plus inefficace sur le plan de s'y lancer.
25:33 -La bataille des idées n'a pas eu lieu.
25:35 Vous êtes depuis, Emmanuel Macron, que vous le vouliez ou non,
25:38 Emmanuel Macron est élu la première fois
25:40 alors que François Fillon est percuté dans sa campagne électorale.
25:44 Première chose.
25:45 Autrement, il ne serait pas président de la République.
25:47 Que vous le vouliez ou non, ça pèse.
25:49 Moi, j'en parle.
25:50 Deuxième chose.
25:51 La campagne, la dernière, elle n'a pas lieu.
25:54 -Je ne vous dis pas que vous le connaissez.
25:56 Je ne conteste pas la contestation.
25:59 Je ne conteste pas la manifestation.
26:02 Je n'entre pas pour savoir si les 72 %, ils ont raison, ils ont tort.
26:06 Je vous dis simplement que le mode d'action,
26:09 par blocage, par greffe,
26:11 qui fait qu'on dit que c'est un mardi noir,
26:13 est approuvé par une majorité
26:15 qui accepte donc d'être bloquée et perturbée,
26:18 ça me perturbe. C'est tout. Voilà.
26:20 -Bon.
26:21 -C'est Jean-Jacques Pérony qui me dit ça.
26:24 Ils ont le sentiment qu'Emmanuel Macron est plus français qu'européen.
26:27 C'est pas faux non plus.
26:29 -Il est plus européen que français.
26:31 -Pourquoi ?
26:32 -Il est plus européen que français.
26:34 -Pardonnez-moi.
26:35 Ils ont ce sentiment que...
26:37 Ils ont le sentiment qu'ils ne vivent pas dans le même monde.
26:40 Que c'est un acteur de cinéma,
26:42 que c'est quelqu'un de Paris Match.
26:44 C'est pas quelqu'un qui est connecté à leur réalité.
26:48 Là encore, à tort ou à raison,
26:50 ils le voient comme quelqu'un de très loin par rapport à leur vie.
26:54 -Mais dans quel moment...
26:55 -Mitterrand était pas proche de lui.
26:57 -Mais Mitterrand avait fait la guerre !
26:59 Mitterrand avait fait la guerre,
27:01 il était allé prisonnier dans un stalag !
27:04 -Il avait fait la guerre de ses côtés.
27:06 -Dans quel moment...
27:07 -C'est pas du tout la même chose.
27:09 -C'est pas la même chose.
27:11 -Il est pas pour un héros, mais...
27:13 -Dans quel moment le président Macron,
27:15 alors qu'il avait dit en sortie de crise sanitaire
27:18 et qu'il avait dit en sortie de crise sanitaire,
27:21 dans quel moment t'as pu le sentir
27:23 dans une réelle empathie,
27:24 dans une épaisseur humaine face à des difficultés ?
27:27 -Dire qu'on change, c'est une idiotie.
27:29 -Avançons, avançons, avançons.
27:31 Bah écoutez, on va parler...
27:33 Il reste 20 minutes.
27:34 On aurait pu écouter François Ruffin et M. Attal.
27:37 On peut écouter peut-être M. Véran,
27:39 qui est revenu sur son chaos, qui rétro-pédale.
27:42 Pour le coup, Emmanuel Macron...
27:44 Emmanuel Macron, il est tout seul aussi.
27:47 -C'était grandiose. -C'est nobody.
27:49 -Il est revenu, il a dit... -Grandiose.
27:51 -Les 12 plats d'Egypte.
27:53 -Les 10. -10 plats d'Egypte.
27:54 -10, 10, 10, 10.
27:56 -Il y en a 10. -10, 10.
27:57 -Au moins...
27:58 -La 11e, c'est M. Véran, et la 12e, c'est...
28:01 -Non, dites pas ça.
28:02 -Je voudrais qu'il vienne, M. Véran.
28:04 -Pourquoi il vient passer ?
28:06 -On a lancé des invitations dont personne ne veut.
28:09 Après, on va appeler Noémie Chouz,
28:11 on va vous donner une information sur Pierre Palmat
28:14 que nous avons pu vérifier.
28:16 La détention provisoire est levée.
28:18 J'ai attendu vraiment 30 minutes de le vérifier pour le dire.
28:21 -C'est bien.
28:22 -C'est vérifié.
28:23 -Ca s'appelle quelqu'un de sérieux.
28:25 -Le traitement mesuré des affaires judiciaires.
28:28 -Exactement.
28:29 Bravo.
28:30 -Il a été invité.
28:32 -Bravo.
28:33 -Il fait ça aussi.
28:34 -Voilà.
28:35 J'aime votre intelligence.
28:37 -L'esprit est roi, ici.
28:39 -Ecoutons...
28:40 -Il n'en pense pas un mot, mais c'est pas grave.
28:43 -Ah, j'en pense quoi ?
28:44 -Il n'en pense pas un mot.
28:46 -Il est jaloux.
28:47 -C'est vous qui êtes jaloux.
28:49 -Moi aussi.
28:50 -Ecoutons un monsieur Véran.
28:52 -Par exemple, j'ai tenté d'expliquer quelque chose
28:55 la semaine dernière avec un message manifestement mal passé
28:58 en expliquant qu'il y aurait un impact assez massif
29:01 si la France était bloquée et à l'arrêt.
29:04 Mon message est mal passé, donc j'aurais dû le formuler différemment.
29:07 Quel est le fond du message ? Il est double.
29:10 Le gouvernement, nous n'avons pas que la réforme des retraites.
29:14 -Il y a une réforme des retraites,
29:16 mais c'est une réforme de la France.
29:18 -C'est une réforme de la France.
29:20 -C'est une réforme de la France.
29:22 -C'est une réforme de la France.
29:24 -C'est une réforme de la France.
29:27 -C'est une réforme de la France.
29:29 -C'est une réforme de la France.
29:31 -C'est une réforme de la France.
29:33 -C'est une réforme de la France.
29:35 -C'est une réforme de la France.
29:38 -C'est une réforme de la France.
29:40 -C'est une réforme de la France.
29:43 -Quand vous avez un député de la France insoumise,
29:46 M. Boyard, qui appelle à faire des selfies
29:49 du meilleur blocage en vue de les inviter à l'Assemblée,
29:52 je leur dis que ce que vous faites là,
29:55 ce n'est pas vous qui avez les conséquences,
29:58 mais les Français dans leur quotidien.
30:00 -On pourra commenter ce qu'a dit M. Véran,
30:03 mais nous ne faisons qu'une parenthèse
30:06 avec le juge d'instruction qui a décidé de lever
30:09 la détention provisoire de Pierre Palmat
30:12 pour une nouvelle audience qui aura lieu
30:15 devant la cour d'appel vendredi matin.
30:18 Philippe Bilger n'est pas là, mais s'il était là,
30:21 je dirais que je vais prendre une pièce de monnaie.
30:25 La justice, c'est ça.
30:26 Oh, c'est pile, il va en prison.
30:29 Je caricature, bien sûr.
30:30 Mais le spectacle, une nouvelle fois,
30:33 qui est donné...
30:35 -Mais non...
30:36 -Je peux terminer une phrase ?
30:38 -On a compris ce que vous vouliez dire.
30:41 -Vous contestez le principe de l'émission.
30:44 -Je conteste l'animateur.
30:46 -Non, je conteste tout ce que je voulais.
30:49 Mais un coup, le spectacle est donné par la justice,
30:53 un coup, je le mets en prison, le lendemain, je le mets pas.
30:57 Noémie Schultz, elle est avec nous ?
30:59 Noémie, dites-moi, expliquez-nous factuellement
31:03 ce qui se passe.
31:04 -Ce qui se passe, c'est qu'on a appris ce soir
31:07 que la juge d'instruction en charge de l'enquête
31:11 sur l'accident causé par Pierre Palmad
31:13 a décidé de lever sa détention provisoire
31:16 pour raison médicale.
31:18 Vous savez, Pierre Palmad a fait un AVC
31:21 il y a une dizaine de jours,
31:23 et donc il est depuis toujours hospitalisé.
31:26 Il passe de nouveaux examens de santé,
31:28 et donc elle a décidé de lever sa détention provisoire.
31:32 Mais le parquet de Melun, qui, depuis le début de cette affaire,
31:36 semble très attaché au fait que Pierre Palmad soit incarcéré,
31:40 il sera examiné vendredi par la Cour d'appel de Paris.
31:44 La question qu'on peut se poser,
31:46 puisque je comprends ce que vous dites,
31:49 alors qu'on venait de décider de le placer en détention provisoire,
31:54 c'est en effet la question de cet AVC.
31:56 La Chambre de l'instruction s'était penchée
32:00 sur cette question de détention provisoire un vendredi.
32:03 Elle avait mis la décision en délibéré
32:06 qui était rendue le lundi matin.
32:09 Elle avait été prise et rédigée avant.
32:11 C'est peut-être à l'aune de ces nouveaux éléments médicaux
32:15 que la juge d'instruction décide de lever cette détention provisoire.
32:20 Merci.
32:21 C'est un feuilleton qui nourrit.
32:26 Pierre Palmad, on n'en parlait plus depuis quelques jours.
32:30 Et là, vous allez voir, demain, après-demain, jeudi,
32:33 ce feuilleton, c'est un feuilleton judiciaire.
32:34 En quoi la levée de la détention
32:37 va améliorer les soins qui sont apportés ?
32:39 J'ai eu des informations hier et ce matin,
32:44 selon lesquelles il avait un état général de santé assez dégradé,
32:48 Pierre Palmad.
32:49 Consécutif à l'AVC, mais consécutif aussi,
32:52 on va dire, à une vie qu'on commence à entrevoir
32:55 et qui ne fait rien pour améliorer la santé générale de quelqu'un.
32:59 Voilà, et que peut-être ça va sans doute jouer.
33:01 Et en plus, là, si mes informations sont bonnes,
33:03 il est dans un hôpital spécialisé dans les problèmes...
33:06 cardiovasculaires.
33:08 Donc, voilà, il y a peut-être un brusque dégradation
33:13 de son état de santé qui a joué, évidemment.
33:16 Mais la question était bonne.
33:18 Noémie est toujours là ?
33:19 La question de M. Dartigold, en quoi...
33:23 La levée de détention va permettre une offre de soins...
33:26 - Améliorée. - Oui.
33:27 Non, je crois que l'offre de soins est la même.
33:30 C'est plutôt l'idée de privation de liberté
33:33 qui, sans doute, là, ne peut peut-être pas s'articuler
33:36 avec le fait qu'il soit hospitalisé.
33:40 Ça ne veut pas dire, encore une fois,
33:41 qu'il ne sera pas replacé plus tard en détention provisoire.
33:44 Il faut quand même s'imaginer que ça veut dire qu'à l'heure actuelle,
33:45 il y a deux policiers en permanence qui gardent la porte de sa chambre.
33:49 On imagine que c'est confortable, ni pour le personnel médical,
33:53 ni pour ces policiers qui sont en charge de surveiller.
33:57 Et que c'est peut-être, pendant un temps donné,
33:59 l'idée de dire, là, il faut se consacrer au fait de soigner Pierre Palmade
34:03 et que la question, encore une fois, de sa détention,
34:04 et depuis le début, on le dit,
34:05 ce n'est pas parce qu'il n'est pas incarcéré maintenant
34:06 qu'il ne le sera jamais.
34:08 Là, l'idée, c'est sans doute peut-être d'abord de lui apporter les soins
34:10 dont il peut, semble avoir besoin.
34:13 Un avocat me fait passer ce message que je ne citerai pas, bien sûr,
34:16 mais il me dit "une expertise a dû être réalisée
34:19 qui a dû conclure que Pierre Palmade a un état de santé incompatible
34:23 avec la détention".
34:24 Voilà ce qu'on voulait dire...
34:25 Un peu soir.
34:27 Comment ?
34:28 Oui, puisque c'est un avocat qui...
34:30 Je vous remercie de valider ce que dit un de vos confrères.
34:32 Non, non, mais il y a des avocats qui disent des bêtises, en fait, attention.
34:35 Merci, maître.
34:38 Est-ce que vous souhaitez qu'on puisse enchaîner sur un autre sujet ?
34:41 Est-ce que vous pouvez...
34:44 Bon, alors, on est très en retard parce qu'il nous reste 12 minutes.
34:46 Je voulais parler de Florent Pagny, d'Alexandre Couillon.
34:49 Vous savez qui est Alexandre Couillon ?
34:50 Le nouveau trois étoiles.
34:52 De Noirmoutier.
34:53 Noirmoutier, l'herbeaudière nous écoute.
34:56 Le port de l'herbeaudière, trois étoiles à Noirmoutier.
34:59 Alexandre Couillon.
35:01 Mais est-ce que vous voulez dire peut-être un mot sur Louis Boyard, puisque...
35:04 Louis Boyard, alors, moi, j'ai un problème avec Louis Boyard.
35:08 Parce qu'en fait, on lui fait une pub extraordinaire.
35:10 Mais je parle de ça depuis des mois et des mois.
35:13 C'est-à-dire que ce garçon, c'est vrai pour Sandrine Rousseau,
35:17 c'est vrai pour d'autres, il a compris d'une certaine manière que plus tu dis...
35:21 Des énormités.
35:22 Plus tout le monde parle de toi.
35:24 Donc tu te mets au cœur et au centre de l'actu.
35:26 Valéry Pécresse a porté plainte.
35:27 Il a fait la journée politique.
35:28 Il a fait la journée politique.
35:30 Il a vu sur son compte Twitter...
35:31 Donc lui, il doit être hyper content de ça.
35:33 Et nous, comme des...
35:36 Comme des lapins dans les phares d'une voiture.
35:38 Voilà, exactement. Nous sommes ses agents.
35:41 Alors, écoutons ce qu'il a dit quand même.
35:43 Il est député de la République, donc c'est un fait.
35:46 Écoutons ce qu'il propose.
35:49 Bon, le 7 mars, on fait quoi ?
35:50 Quoi qu'on perde !
35:51 Non, ça, c'est pas le sujet.
35:52 Le 7 mars, toute la France sera bloquée contre la réforme des retraites.
35:55 Et parce que cette réforme nous concerne, nous aussi, les jeunes,
35:57 on s'attend à ce que tous les lycées et toutes les universités
35:59 soient bloquées contre la réforme des retraites.
36:01 C'est pourquoi on lance le hashtag #BlocusChallenge.
36:03 Postez vos plus belles photos de blocus de lycées et d'universités.
36:06 Parmi ces photos, on en tirera une au sort
36:08 et l'équipe de bloqueurs sera invitée à visiter l'Assemblée nationale avec nous.
36:12 Donc, on se retrouve le mars 17 mars pour mettre le pays à l'arrêt
36:15 et participer au Blocus Challenge.
36:16 Bon, Yael Brown-Pivet, qui est la présidente de l'Assemblée nationale,
36:19 a dit "l'Assemblée n'est pas un prix de concours,
36:21 la politique n'est pas un challenge TikTok".
36:23 Vous devriez les servir, vous leur faites du mal.
36:26 Respectez votre fonction, respectez votre institution, respectez les Français.
36:29 Mais surtout, la région Île-de-France porte plainte
36:31 pour incitation au délit d'entrave et incitation à la violence
36:34 contre le député Louis Bouya.
36:36 Ça tient, ça, maître, juridiquement ?
36:37 - Non. - Valérie Pacrèze,
36:38 présidente de la région Île-de-France,
36:40 a dit au nom de la région Île-de-France,
36:42 en charge des lycées, de porter plainte
36:44 pour incitation au délit d'entrave et...
36:47 - Oui ? - Vous me demandez.
36:49 - Je termine. - Et incitation à la violence.
36:52 Ici, les questions font 2 minutes et 14 secondes.
36:55 - Il m'en garde. - Vous avez 14 secondes
36:57 pour répondre. - Ça tient, maître.
36:59 - Il ne faut pas m'enlever. - Il a raison.
37:01 Je vous conseille de dire qu'il a raison.
37:03 - Vous faites des bruits pendant sa question.
37:06 Ça le trouble. - Vous grommelez toujours.
37:09 - Alors... - Et vous doites de l'inné.
37:10 - Non, mais... - Répondez si ça tient juridiquement.
37:13 - Il y a une sorte d'incitation, peut-être, au blocage,
37:17 mais enfin, très sincèrement,
37:19 il suffit de se rendre dans n'importe quelle bahut,
37:22 il suffit de se rendre dans n'importe quelle université
37:26 pour s'apercevoir que, par une sorte de violence induite,
37:30 dix types empêchent ceux qui voudraient aller bosser
37:34 d'aller bosser.
37:35 La réalité, elle est là, l'extrême gauche.
37:38 - C'est pas mon... - Maître, moi, ce que je disais...
37:40 - Ça tient juridiquement ? - Non, ça ne tient pas.
37:42 - Écoutez-moi. - Ce n'est pas le premier...
37:44 - Depuis quand tu es avocat ? - Je te dis quelque chose.
37:46 - Je suis avocat de tout, mais je ne suis pas avocat de...
37:47 - Ce n'est pas le premier responsable politique
37:49 à appeler à la mobilisation de la jeunesse en mode social ?
37:52 - Non, je suis... - Pardonnez-moi, mais...
37:53 - Il l'a fait avec ses cognes. - Ce qui, moi, me gêne et me choque,
37:56 c'est que, maintenant, on met, dans l'espèce de Paris,
37:58 on met une institution comme l'Assemblée nationale.
38:01 Si vous bloquez bien, si vous êtes plus antidémocratique et anti...
38:04 Je vous ferai visiter l'Assemblée nationale.
38:06 Pardon, mais ça, ça me gêne.
38:07 - L'Assemblée nationale, vous pouvez la visiter sans M. Mouinard.
38:11 - Moi, député, je vous ferai visiter l'Assemblée nationale.
38:14 C'est ça qui me choque.
38:15 - À suivre. - Vous avez raison, pas de pub.
38:19 - Oui. - Non, mais non, il faut en parler
38:21 de ces gens parce qu'ils existent, en fait.
38:22 Il a été élu par des gens. Je suis désolé.
38:25 C'est un vrai sujet.
38:26 Si on arrête d'en parler, il existera encore, vous savez.
38:28 Par ailleurs, il faut quand même dire un truc.
38:29 Il parle tout le temps de la jeunesse, nous, les jeunes.
38:31 Alors, déjà, il faudrait lui expliquer que lui n'est pas les jeunes, en fait.
38:33 - Non, c'est un jeune. - Surtout, c'est...
38:36 Pardon de le dire, un petit bourgeois qui a jamais bossé de sa vie,
38:39 qui est passé des plateaux de télé à l'Assemblée nationale.
38:42 - Donc, il s'est vanté de dealers. - Voilà ce que je voulais dire.
38:43 - Il s'est vanté de dealers. - Entre temps, oui.
38:46 Mais c'est effrayant que ce type puisse parler au nom des jeunes, en fait.
38:48 J'espère que la jeunesse le comprend.
38:50 - Mais vous répondez quoi au nombre de vues qu'il a sur ses comptes ?
38:51 - Évidemment, ce sont vos propos.
38:53 Le modérateur...
38:54 La phrase, je devrais les inscrire.
38:56 Le modérateur que je suis précise que ce sont vos propos
38:59 au nom de la liberté d'expression qui...
39:02 - La maîtrise de l'antenne est impliquable ici.
39:04 - Bien sûr, ce sont les propos que vous avez.
39:06 - Oui, bien sûr. - Ce sont des termes de petits bourgeois, etc.
39:09 - C'est pas un insulton. - C'est pas non plus une insulte.
39:12 - Non ! - Ça a été l'arme des...
39:14 - Il reste cinq minutes.
39:15 - Même sans la modération, je pense qu'on passait à travers.
39:19 - Je connais bien l'animal, j'ai débattu avec lui
39:21 pendant assez longtemps pour le dire.
39:22 - Je suis d'accord.
39:23 Vous n'avez pas porté votre guitare ?
39:25 - Pourquoi, moi ? - Votre guitare.
39:27 - Vous ? - Non, parce que je trouve
39:28 que vous avez les polos de Georges Brassens.
39:30 - Ça vous plaît ou pas ? - Ils vont très bien.
39:32 - C'est du cachemire. - Oui, quand même.
39:33 - Du cachemire, si vous voulez. - Je trouve que...
39:35 - Bon, quand même. - Vous pourriez chanter à Bobino.
39:37 - Mais... - Ne me le dites pas deux fois.
39:40 - Je suis tenté. - Je pense que vous pourriez.
39:41 Je suis tenté. - Allez.
39:43 - Bon, il nous reste cinq minutes à mou, je le disais.
39:45 Alors, Noirmoutier, qui est une île, comme vous le savez.
39:50 - Heureusement qu'il est là.
39:51 - On s'enrichit, c'est ce que nous faisons.
39:54 - C'est une mission, c'est une émission.
39:55 - C'est une mission, c'est déjà un truc.
39:57 - Noirmoutier est une île.
39:58 - Même s'il y a un pont.
40:00 - Il y a un pont. - Depuis 1971.
40:02 Et alors, je ne sais pas si vous savez comment est Noirmoutier.
40:05 Il y a Noirmoutier en île, et puis il y a l'Épine,
40:07 et puis il y a des petits villages, les vieilles, et tout ça.
40:10 Puis il y a l'herbeaudière.
40:12 Sur le port de l'herbeaudière, il n'y a non pas des marins qui chantent,
40:15 mais il y a la marine, qui est un restaurant formidable.
40:22 Et Alexandre Couillon est parti de rien,
40:26 il est parti de zéro étoile, et puis il y a eu une étoile,
40:29 et puis il y a eu deux étoiles, et puis il y a eu aujourd'hui trois étoiles.
40:31 Il est entré dans le Saint-Dessin avec le guide Michelin.
40:35 Alors la marine, c'est très compliqué pour avoir une table à la marine.
40:38 Il faut s'y prendre, je ne sais combien de temps.
40:40 Le nombre de triple étoilé est de 29 en France.
40:43 Il y en avait 31 l'année dernière.
40:45 La cérémonie a eu lieu aujourd'hui au congrès de Strasbourg.
40:47 Alexandre Couillon succède au chef Arnaud Donkeley à Paris
40:50 et Dimitri Douadnou à Cassis.
40:53 Il est sacré, qui ont été les derniers chefs, donc trois étoilés.
40:56 Il a été sacré en 2016 cuisinier de l'année par le Goïmillo.
41:00 Alexandre Couillon avait reçu sa première étoile du Michelin en 2007,
41:02 puis une deuxième en 2013 et la marine.
41:05 Donc, ils ont repris ce restaurant en 1996.
41:07 On peut les écouter tous les deux parce que c'est une histoire.
41:09 Il sera d'ailleurs ce soir chez Julien Pasquet, je pense,
41:12 si tout va bien, Monsieur Couillon.
41:14 Écoutez, écoutez, parce que c'est une histoire en plus de couple formidable.
41:17 Alors un peu, un peu sonné, on va dire, mais agréablement sonné.
41:23 C'est une grande surprise pour nous.
41:25 C'est l'histoire d'un couple.
41:28 24 ans après, on est passé en 99,
41:32 c'était un des moments forts, la création de notre maison.
41:35 Aujourd'hui, c'est une histoire à deux qu'on vit.
41:37 Première étoile en 2007, ensuite 2013.
41:40 Et puis aujourd'hui, c'est une grande surprise et on est heureux.
41:44 On est heureux. C'est un travail qui n'est pas fini.
41:46 On a encore beaucoup de choses à raconter, beaucoup de choses à faire,
41:48 ce qui est très important.
41:50 Donc, je ne sais pas si vous passez de temps en temps par Noirmoutier.
41:52 Bon, il faut le vouloir.
41:54 Enfin, si on n'y va pas comme ça par hasard.
41:55 Non, mais vous passez par Noirmoutier, comme on dit,
41:57 vous passez par Lyon ou par Paris.
41:59 Noirmoutier, oui.
42:01 Alors, dans la région, évidemment, dans le cadre d'un projet.
42:04 C'est un projet qui n'est pas par hasard.
42:07 Quand vous passez, vous avez le palais gâté par le Muscadet,
42:10 mais vous pouvez pousser jusqu'à Noirmoutier.
42:16 Si vous arrivez depuis Bordeaux, ça ne vous rangerait rien.
42:19 Et c'est quoi les plats là-bas ?
42:21 C'est quoi ?
42:21 Les pommes de terre de Noirmoutier.
42:22 Qu'est-ce qu'on mange ?
42:23 Non, on mange pas des pommes de terre.
42:25 Les plats chez Couillon.
42:26 Les plats chez Couillon, c'est quoi ?
42:27 À votre avis ?
42:28 Boisson.
42:29 À Noirmoutier, c'est des senteurs.
42:31 Faut bien compter 50 euros pour faire ça.
42:34 Honnêtement, je ne suis pas un expert.
42:35 Je ne suis pas un expert des trois étoiles, etc.
42:37 Donc, je ne peux pas vous dire.
42:38 Je n'ai pas un palais qui puisse...
42:41 Je ne suis pas un connaisseur de ça, mais c'est une cuisine très
42:44 sophistiquée, évidemment plutôt maritime et surtout à base d'embrun
42:48 et de sol et de senteurs.
42:49 Parce qu'il fait ses...
42:50 Le matin, il va dans les champs, il prend des plantes aromatiques
42:56 et tout ça donne une saveur particulière.
42:58 Et les grands connaisseurs expliquent que c'est une des cuisines les plus
43:01 fabuleuses de France.
43:01 Pour quelqu'un qui se nourrit de pommes dauphines, il en parle bien.
43:03 Ah ouais.
43:04 Sans être un connaisseur, on peut quand même apprécier l'excellence
43:07 dans la gastronomie française.
43:08 C'est exceptionnel.
43:09 Je suis d'accord.
43:10 Moi, je trouve ça très émouvant.
43:11 C'est des gens qui, souvent, sont venus un peu de nulle part.
43:13 C'est de l'exigence.
43:15 Il y a de l'autorité dans les cuisines.
43:16 Il y a une recherche de qualité.
43:17 Il y a un amour des produits, etc.
43:19 qui est vraiment, vraiment...
43:19 Un dernier mot et on en rendra hommage ce soir.
43:22 Juste Fontaine, un dernier hommage a été rendu à lui.
43:24 On va voir des images avec les personnalités qui étaient présentes.
43:27 Je pense notamment au nouveau président de la Fédération
43:30 française de football, Philippe Dialot, qui était présent.
43:33 Vous voyez le cercueil de Juste Fontaine.
43:35 Jean-Claude Darmon était là.
43:37 Le voici, Philippe Dialot, qui arrive dans l'église.
43:41 On a reconnu Giroud, Daniel Echeter, qui était là, le président
43:45 Caillaux de Reims, puisque Juste Fontaine avait joué à Reims.
43:49 Jean-Claude Darmon, toujours présent près de la famille du football
43:51 français, présent auprès de sa femme et de ses enfants.
43:54 Giroud, bien sûr, que vous avez vu.
43:56 Donc, c'était un hommage à quelqu'un.
43:59 C'est le monde d'hier.
44:00 Il a arrêté à 27 ans, blessé.
44:02 Il a arrêté sa carrière à 27 ans.
44:04 Et je n'avais pas revu les images, je les ai vues ces dernières heures.
44:07 Il prend un tac, mais assassin, comme il y avait à l'époque.
44:10 Les deux pieds en avant qui lui fracturent ouverte Perronais,
44:15 Tibia Perronais, et il ne s'en est jamais remis à l'époque.
44:19 Le joueur d'une 13 buts, bien sûr.
44:20 13 buts.
44:21 13 buts.
44:22 Il ne sera peut-être jamais battu.
44:24 Oui, sans doute jamais battu.
44:25 Monsieur Benkemoun.
44:29 Bonsoir.
44:30 Vous l'avez bien dit.
44:32 Ça, on pourrait le refaire.
44:35 Bonsoir.
44:36 Je regardais les prix du chef Couillon.
44:39 Le prix du...
44:40 Combien vous avez dit tout à l'heure ?
44:41 Je ne sais pas, je n'ai pas parlé de prix.
44:43 50 euros.
44:44 Non, mais lui, il respecte l'argent.
44:46 Il a des oursins dans les poches.
44:48 Je n'aime pas.
44:48 Je dirais 260.
44:50 Il n'aime pas du tout.
44:51 Vous avez entendu que c'est de la déduction ?
44:53 Elle est limite.
44:54 Elle est limite.
44:54 Non.
44:55 Elle est limite.
44:56 Je suis d'accord avec vous, maître.
44:58 Moi, si j'étais modérateur...
44:59 Monsieur Goldenel.
45:00 Bon, alors je redis.
45:01 Voilà.
45:02 Il respecte l'argent.
45:03 Il respecte l'argent.
45:04 Il respecte l'argent.
45:05 Il n'aime pas.
45:06 Il y a un menu à 500 euros pour deux personnes.
45:11 Il y a un menu à 500 euros ?
45:12 Je pense qu'il y a l'accord Mévin avec, mais je ne suis pas sûr.
45:16 Je ne suis pas sûr.
45:17 C'est le menu.
45:18 Nos jours de fête sur l'île.
45:19 Déjà, c'est un voyage d'aller à Noirmoutier.
45:21 C'est un investissement.
45:22 Ça va.
45:23 Écoutez.
45:24 Vous êtes désagréable.
45:25 Je sais.
45:26 Voilà.
45:27 C'est tout ce que je voulais vous dire ce soir.
45:28 Il m'a donné faim.
45:30 Il m'a donné faim.
45:31 C'est moi aussi.
45:31 Vous savez que Noirmoutier est notamment protégé parce qu'il n'y a pas de quatre voies.
45:35 Effectivement, donc, il faut aller à Nantes.
45:37 Et après, si vous allez par le chemin de fer, vous allez à Nantes.
45:40 Et après, vous prenez le car pour aller jusqu'à Noirmoutier.
45:42 Vous n'avez pas de voiture personnelle.
45:44 Il n'y a pas d'avion personnel.
45:46 On ne va pas à Noirmoutier.
45:46 Il n'y a pas d'hélicoptère.
45:48 On ne se pose pas.
45:48 On n'est pas à Saint-Tropez.
45:49 Voyez-vous.
45:50 Je vous écoute comme si vous parliez de choyard.
45:52 C'est la France.
45:54 La France d'avant.
45:56 Et la France d'avant cohabite toutes les populations.
45:58 C'est ça qui est beau.
45:59 Il y a quelque chose d'unique à Noirmoutier.
46:01 Je salue les Noirmoutriens.
46:02 Parfois, ils ripent.
46:06 Jean-Luc, on va arrêter.
46:11 Je salue Dominique Grimaud, tous les amis de Noirmoutier.
46:13 Bien sûr qu'ils nous écoutent.
46:14 Ludovic Liébard qui était là.
46:17 Philippe et Mathis qui étaient au son.
46:20 À la vision, c'était Ludovic Liébard.
46:21 Benjamin Naud était là avec nous.
46:23 Kylian Salé était là ce matin.
46:25 Il est là ce soir.
46:26 Robin Piette.
46:27 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
46:29 Et pour démentir ce que j'ai dit tout à l'heure, notre ami Gilles William va nous inviter à l'instant dans un 3 étoiles à Paris.
46:38 Ce sera un seigneur.
46:40 Je le sais.
46:42 Pour démentir les propos infâmes que j'ai tenus, qui n'étaient que plaisanteries.
46:46 Je préfère que vous les repogniez.
46:47 Olivier Benjamin dans une seconde.
46:57 À demain matin.
46:58 *Rires*