Karim Zeribi : «Les manifestants ne peuvent pas comprendre que le gouvernement n'ouvre pas la porte au dialogue (...) C'est un manque de respect, une forme d'arrogance»
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00:00 Je pense qu'on va avoir un mouvement social qui va s'articuler autour de deux types d'actions.
00:04 Les grandes manifestations auxquelles on a eu droit depuis le 19 janvier et qui vont se poursuivre samedi.
00:10 Et c'est bien de le faire samedi.
00:12 Moi, j'ai souvent dit que c'était une gêne moindre pour les Français et pour les salariés,
00:17 parce que c'est un jour en général où beaucoup ne travaillent pas et donc il n'y aura pas de perte de salaire.
00:22 Donc il y aura du monde samedi, je pense.
00:23 Mais en parallèle, on risque d'avoir une forme d'unité, d'union des Gilets jaunes avec les Gilets rouges de la CGT.
00:32 Donc sur quelques points durs.
00:35 Là, on parle des raffineries, on pourrait parler effectivement des camionneurs, des poids lourds, des routiers.
00:41 On pourrait parler des poubelles, de main dans les villes.
00:44 Il y a quelques points durs qui peuvent s'articuler à côté des grands mouvements de dimension nationale
00:50 qui sont menés par l'intersyndicale, qui fonctionnent bien, qui est unie.
00:53 Et même s'il y a eu quelques casseurs et autres qu'on a regrettés hier,
00:58 malgré tout, par rapport au nombre de personnes, ça se passe plutôt pas mal.
01:02 Ils maintiennent et maîtrisent leur truc.
01:04 Mais en parallèle, je pense qu'on aura des points durs, qu'on aura des points chauds.
01:08 Des gens dont la colère remontera, parce qu'effectivement, vous l'avez dit,
01:11 la perte de salaire, ce n'est pas rien dans le contexte de l'inflation.
01:14 Il y a des gens qui ont des crédits, qui ont des fins de mois difficiles.
01:17 Avant les manifestations, ces manifestations surenchérissent les difficultés.
01:21 Donc, ils ne peuvent pas comprendre que le gouvernement ne ouvre pas la porte au dialogue.
01:25 Vous vous rendez compte qu'on les renvoie vers du SOP.
01:27 Je veux dire, du SOP qui est pour eux.
01:29 Oui, ils demandent à rencontrer Macron, on leur dit, c'est le ministre du Travail.
01:32 Mais enfin, même pas la première ministre de rue ouvre la porte.
01:33 Il est au cœur du dossier.
01:34 C'est un manque de respect, c'est une forme d'arrogance qui est lancée.
01:37 On n'a pas 50 000 personnes dans la rue en France.
01:40 On a 1,280,000, vous l'avez dit, au plus fort des gilets jaunes, on avait 287 000 personnes.
01:45 On en a 1 million de plus et le gouvernement fait mine que ça n'existe pas.
01:49 Alors que c'est la septième manifestation, on aura la huitième vraisemblablement samedi.
01:53 Ce n'est pas normal.
01:54 C'est un problème.
01:55 [Musique]
01:57 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]