Jean-Pierre Pasqualini sur «Marcel Amont : «derrière le fantaisiste, il y avait quelqu’un qui faisait pleurer et réfléchir»
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00:00 En revanche, quelle place Marcel Hamon dans la chanson française ?
00:02 Vous avez dit beaucoup de choses depuis ce matin.
00:04 Je vous ai suivi dans les bouchons des grèves,
00:07 mais c'est vrai qu'il a quand même été un fantaisiste
00:12 qui avait aussi de l'émotion.
00:13 On a souvent oublié l'émotion que sa voix pouvait porter.
00:16 Quand vous écoutez "Tout doux, tout doucement" ou même "Bleu, blanc, blanc",
00:20 derrière le fantaisiste, il y avait quelqu'un qui faisait peut-être aussi
00:29 pleurer, réfléchir.
00:30 Il y a eu des chansons que Brassens lui a écrites.
00:33 On l'oublie que Nougaro, il a débuté avec Nougaro.
00:35 Les premières chansons qu'il enregistre, c'est Nougaro qui les signe.
00:38 Donc, c'était quand même beaucoup plus qu'un rigolo.
00:42 Parce que souvent, on a tendance à penser que les fantaisistes sont des rigolos.
00:45 Il était fan de Montant.
00:46 Il m'avait raconté que son déclic, ça a été Montant.
00:48 Il voulait faire ce que faisait Montant dans les années 40.
00:52 Il était encore à Bordeaux quand Montant débute en 45.
00:55 Il dit "moi, je veux faire ça", c'est-à-dire acteur, chanteur, showman, le chapeau, la canne.
01:01 Et pour lui, c'était ça le but de sa vie.
01:03 Et d'ailleurs, il l'a fait.
01:04 Il a tenu 100 jours à l'Olympia en 70, peut-être que Daniel y était,
01:09 avec des cascadeurs, des danseuses.
01:11 Il était l'invité rêvé pour les Carpentiers.
01:14 Et les Carpentiers, quand ils invitaient Marcel Hamon, ils pouvaient rentrer chez eux.
01:17 Ils lui laissaient les clés parce qu'ils avaient fait le truc.
01:19 - C'est pourquoi j'ai voulu qu'on en parle.
01:20 (Générique)