• l’année dernière

Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Europe 1, la France bouge.
00:03 Demain, au travail.
00:05 - Alors, Philippe Dorge, vous êtes le directeur général en charge de la branche service courrier-colis au sein du groupe La Poste.
00:10 Il y a un truc qui m'a frappé, c'est que vous, avant, vous étiez DRH.
00:14 - Oui, j'étais DRH, comme quoi on peut passer de la... - Normalement, c'est l'inverse.
00:17 - Oui, mais DRH, il y a quelques DRH qui passent du côté opérationnel et la direction générale.
00:23 - Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'on est venu chercher ?
00:25 - Je crois que le point commun dans mon parcours, c'est la transformation, c'est un contexte de changement profond et de réinvention.
00:33 Et on ne peut pas faire ces changements, ces évolutions, sans les salariés, sans les posters et les postiers, en tout cas pour le groupe La Poste.
00:40 - Donc le changement, c'est quoi ? C'est de transformer le métier des facteurs et des factrices ?
00:45 - Transformer les métiers, ils se transforment. Par exemple, vous avez cité le métier de facteur, le facteur-lettre autrefois.
00:51 Maintenant, c'est le colis, c'est le courrier.
00:54 - Il a un avenir ce métier ? - Oui, il a un avenir.
00:56 - Je m'adresse à l'ancien DRH. Est-ce qu'aujourd'hui, pour nos auditeurs, nos auditrices qui se disent "tiens, pourquoi pas, je peux pas aller travailler à La Poste", est-ce qu'il a un avenir ce métier de facteur ?
01:05 - Il a un avenir. La preuve, c'est qu'on va recruter 3000 facteurs-factrices en CDI sur cette année 2023.
01:11 Après, on va recruter aussi plus de 3000 en 2022.
01:14 Et donc, on ne le ferait pas si dans 30 ans, dans 40 ans, on pensait qu'on n'aurait plus besoin d'un réseau humain de proximité.
01:21 Donc, d'où notre travail sur l'avenir du courrier avec la nouvelle gamme, mais aussi le e-commerce qui est vraiment notre moteur de croissance et puis ces nouveaux services de proximité.
01:30 Et pour répondre à votre question, ce qui est important, c'est la formation, investir dans la formation.
01:36 - Oui, parce que livrer des médicaments ou apporter des repas, ce n'est pas pareil.
01:39 Parce qu'il y a du lien humain, il faut savoir parler aux personnes qui semblent être un peu malades ou qui sont très isolées.
01:45 - C'est ça. Et donc, par rapport à des métiers socle, lorsqu'on a des services supplémentaires de ce type qui se présentent,
01:51 on a bien sûr à ce moment-là des protocoles qu'on applique, des communications, des habilitations à faire un certain nombre de services qui sont spéciaux.
02:01 Et puis, investir aussi beaucoup sur la santé, la sécurité au travail.
02:06 On a réussi depuis 6 ans à diminuer par 2 le nombre d'accidents du travail parce que les facteurs sont exposés aux risques routiers, les morsures de chiens.
02:15 - Donc, qu'est-ce que vous avez mis en place ? Comment ça a été divisé par 2 ?
02:18 - Beaucoup de prévention, c'est beaucoup de...
02:21 - Ça passe par quoi ? Par des formations ?
02:23 - Des formations, des messages tous les matins, de revenir sur...
02:26 - Par exemple, quels messages ?
02:27 - Les messages, ce matin, il pleut, les routes sont glissantes, faites très attention,
02:32 regonflez bien les pneus des vélos, des véhicules 4 roues.
02:37 - Pour les chiens, c'est quoi la prévention ?
02:39 - C'est de savoir sur une tournée quelles sont les adresses qui sont dangereuses.
02:44 Et ça, il y en a, et on le sait.
02:46 Donc, quand il y a un remplaçant, il faut prévenir qu'attention à telle adresse.
02:49 Et donc, dans ces cas-là, ne pas prendre de risque.
02:51 Et rester dans sa voiture, ne pas sortir, essayer de placer le colis ou le courrier par la fenêtre,
02:56 mais de ne pas sortir, donc ne pas prendre de risque inconsidéré.
02:59 - Et donc, ça avait du de combien les accidents du travail ?
03:00 - On a divisé par 2, en fait.
03:02 - Par 2, c'est fort !
03:03 - Et on en est très satisfait.
03:04 - Julien ?
03:05 - Et puis, pour répondre à votre question, c'est aussi la rétribution.
03:07 C'est la rémunération.
03:09 Je pense que ça, c'est le socle, si vous voulez, pour attirer des compétences,
03:13 il faut bien rémunérer.
03:15 - Et ça veut dire que vous les avez augmentés, vos facteurs ?
03:17 - Nous les avons augmentés, presque, du niveau de l'inflation.
03:20 Pas complètement, parce que l'entreprise La Poste est quand même sous pression,
03:24 avec l'inflation aussi, on est très exposé.
03:27 - Mais vous les avez augmentés de 4,5% ?
03:28 - De 4,5%.
03:29 - Voilà.
03:30 - Julien Lherdi ?
03:31 - Et un intéressement, pardon, j'en profite, parce que c'est l'actualité, de 950 euros.
03:35 - Au lieu de 500, je crois, l'année dernière.
03:36 - Absolument.
03:37 - Julien Lherdi, vous avez combien de salariés ?
03:39 - 20.
03:40 - 20, et comment vont-ils ?
03:41 - Je pense qu'ils vont plutôt bien.
03:43 - Il y a des initiatives qui ont été mises en place ?
03:46 - Nous, on est une petite boîte, donc c'est en train de se créer,
03:49 on réfléchit tout le temps là-dessus, d'autant qu'avec le Covid, ça n'a pas été simple.
03:54 Donc déjà, on essaye d'être proche, d'être à l'écoute, on s'est adapté aussi.
04:00 - Vous vous voyez régulièrement quand on est 20 ?
04:02 On peut se parler facilement, on parle facilement au patron ?
04:05 - Je pense, j'espère, en tout cas on l'encourage.
04:08 Après, on a mis en place le télétravail, en fait c'était une demande, et chacun est plus en fait...
04:15 - Donc vous, vous suivez les demandes des salariés, vous vous adaptez ?
04:19 - On essaye de s'adapter au contexte actuel, et de faire en sorte que tout le monde se sente bien au sein de la société.
04:26 - Allez, vous restez avec moi tous les trois à suivre la saga du jour.

Recommandations