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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous et très heureux de vous retrouver pour 90 minutes info.
00:00:03 On décribe l'actualité cet après-midi avec autour de ce plateau Céline Pignarra, essayiste.
00:00:09 Bonjour Céline.
00:00:10 Bonjour.
00:00:11 Edouard Do, Rian Cipel également avec nous cet après-midi, porte-parole Territoire de Progrès.
00:00:15 Bonjour Edouard Do.
00:00:16 Bonjour.
00:00:17 A vos côtés Jonathan Cixous.
00:00:18 Bonjour Jonathan.
00:00:19 Bonjour Olivier.
00:00:20 Journaliste causeur.
00:00:21 Dans un instant, le sommaire de l'émission, mais tout de suite le rappel des titres avec
00:00:23 vous, Somaya Labidi.
00:00:25 Bonjour Somaya.
00:00:26 Ils ont mis leurs menaces à exécution, des agents du gaz et de l'électricité ont coupé
00:00:32 le courant au stade de France et sur le chantier du village olympique à Saint-Denis.
00:00:37 Ils étaient environ 300 cagoulés et fumigènes à la main pour exiger le retrait de la réforme
00:00:42 des retraites.
00:00:43 Des dizaines de salariés se battent contre la fermeture de leur sucrerie dans le nord.
00:00:48 Depuis hier, plus d'entraînés de sortie sur le site Terreose des Scots d'Oeuvre.
00:00:52 Un tracteur a été installé en guise de barrage et une montagne de pneus et de planches ont
00:00:56 été brûlés par les employés en colère.
00:00:58 Ce site employant, 123 personnes devraient fermer d'ici trois mois en raison d'un projet
00:01:03 de réorganisation de son propriétaire, Béguin C.
00:01:06 Et puis, 14 migrants de pays d'Afrique subsaharienne sont morts noyés après le naufrage du bateau
00:01:12 qui les transportait.
00:01:13 L'embarcation a coulé cette nuit au large de Sfax, ville du centre-est de la Tunisie.
00:01:19 54 personnes ont néanmoins pu être sauvées par les gardes-côtes.
00:01:22 Un naufrage qui survient dans un climat de tension après les propos jugés racistes
00:01:27 du président Kaïs Saïed sur l'immigration de la population subsaharienne.
00:01:32 Merci Somaïa.
00:01:35 Prochain point complet sur l'actualité.
00:01:36 Ce sera à 16h90.
00:01:38 C'est parti.
00:01:39 Au sommaire cet après-midi.
00:01:42 Au lendemain de l'adoption de l'article sur le report de l'âge de la retraite à 64 ans
00:01:46 par le Sénat, la gauche, l'extrême-gauche, parle d'un coup de force alors que l'examen
00:01:51 du projet de loi se poursuit.
00:01:52 Les syndicats veulent directement parler à Emmanuel Macron.
00:01:55 La CGT dénonce le mépris du pouvoir.
00:01:58 Tandis que de nouvelles actions contre la réforme des retraites ont lieu aujourd'hui,
00:02:02 alors faut-il s'attendre à une amplification de l'opposition ou au contraire à un affaiblissement ?
00:02:06 On va en parler dans un instant.
00:02:08 Une partie de la jeunesse en colère dans la rue aujourd'hui avec des lycées et des
00:02:14 facs bloqués mais aussi des rassemblements à Paris pour dénoncer la réforme des retraites
00:02:20 ainsi que la précarité étudiante.
00:02:22 On sera sur place dans un instant alors que selon un sondage chez News, 82% des Français
00:02:27 en colère contre la politique économique et sociale du gouvernement.
00:02:30 Est-ce une colère résignée ? Une colère prête à exploser ? Nous serons en liaison
00:02:34 avec le maire d'une commune rurale qui témoignera de la colère et des inquiétudes de ses administrés.
00:02:40 Enfin, la question des atteintes à la laïcité dans les écoles.
00:02:45 Le syndicat national des personnels de l'éducation nationale révèle un chiffre très élevé
00:02:49 de non-signalements, notamment en ce qui concerne les tenues vestimentaires et les contestations
00:02:54 des contenus pédagogiques.
00:02:55 Alors pourquoi le gouvernement Pentil a donné des consignes claires ? On en parlera à cet
00:03:01 après-midi.
00:03:02 C'est donc fait, on va revenir sur les actions du jour mais avant on va aller prendre le
00:03:09 pouls au Sénat qui a voté peu après minuit hier l'article 7, ce fameux article qui recule
00:03:15 l'âge de départ de la retraite à 64 ans.
00:03:17 A gauche, à l'extrême gauche, on dénonce donc un coup de force.
00:03:21 Dans le même temps, aujourd'hui, la jeunesse, cette fois qui est mobilisée, notamment avec
00:03:26 des rassemblements à Paris.
00:03:28 On va tout de suite aller faire un détour justement dans le cortège.
00:03:32 Un cortège parti de la gare Saint-Lazare en début d'après-midi.
00:03:36 On va retrouver sur place Miguel Dos Santos.
00:03:38 Miguel, dites-nous, est-ce qu'il y a du monde ? Quelle est l'atmosphère sur place de cette
00:03:43 jeunesse donc mobilisée contre la réforme des retraites cet après-midi ?
00:03:46 Quelques milliers de lycéens sont réunis ici à Paris pour un cortège qui a démarré
00:03:54 à 14h vers Saint-Lazare.
00:03:57 La grande majorité d'entre eux est très calme, très pacifique.
00:04:02 Mais comme d'habitude, comme à chaque manifestation, un groupe de casseurs d'environ 50 à 100
00:04:07 individus ont pourri le mouvement et la vie des riverains.
00:04:11 Des poubelles brûlées, un franprix a été pris pour cible, des motos ont été mises
00:04:16 à terre, une voiture a été également incendiée.
00:04:18 La police est intervenue à plusieurs reprises pour les repousser.
00:04:24 Des jeunes aussi sont intervenus pour eux éteindre le feu mis par ces casseurs.
00:04:30 On ne peut pas filmer, il faut le savoir, la plupart des dégradations en direct puisque
00:04:34 très vite les menaces pleuvent.
00:04:37 Des parapluies sont mises devant les écrans de caméra pour éviter que l'on ne filme
00:04:42 les dégradations.
00:04:43 Lorsque l'on filmait l'une de ces dégradations, une agence immobilière, la propriétaire
00:04:49 a été poussée à terre violemment.
00:04:51 Jusqu'à là, c'est qu'elle se réfugie à nouveau dans son agence immobilière.
00:04:54 Merci beaucoup Miquel Dos Santos.
00:04:58 N'hésitez pas à revenir vers nous.
00:05:00 Les images sont signées.
00:05:01 Sacha Robin, on va faire un détour par le Sénat dans un instant.
00:05:05 Mais avant Céline Pina, peut-être votre réaction.
00:05:07 Ce sont les associations de la jeunesse de gauche aujourd'hui dans la rue, au lendemain
00:05:12 de celle des syndicats.
00:05:15 Est-ce que cela peut compter contre la réforme des retraites, cette mobilisation de la jeunesse.
00:05:23 On dit souvent que quand la jeunesse se mobilise, le gouvernement est plus craintif.
00:05:27 Est-ce que cela va être le cas cette fois ?
00:05:30 Sincèrement, on n'a pas le sentiment qu'hormis ce petit prurit là, il y ait des choses qui
00:05:38 soient extrêmement installées, qu'il y ait des revendications extrêmement fortes.
00:05:42 On sent plus un mouvement d'opportunisme.
00:05:44 En fait, pour être honnête, on sent plus la main de LFI qui essaie de faire feu de
00:05:48 tout bois.
00:05:49 Et LFI a une forte influence dans cette jeunesse-là.
00:05:52 Et donc, on entend les mêmes slogans que ceux que l'on entend ailleurs.
00:05:57 On ne voit pas chez cette jeunesse qu'elle porte une vision de ce que pourrait être
00:06:02 l'avenir ou un chemin qui pourrait amener d'autres personnes à s'agréger à leur
00:06:07 démarche.
00:06:08 Au contraire, ce qui est assez inquiétant, c'est que finalement, quand on a eu des grandes
00:06:11 révoltes de la jeunesse, on pense à mai 68, on pouvait aimer ou pas le modèle de
00:06:15 société qui était proposé, mais il y en avait un.
00:06:18 Là, en fait, ce que nous dit cette jeunesse, c'est qu'elle n'a pas de futur.
00:06:21 C'est une jeunesse qui crie son angoisse, qui crie sa révolte, mais qui n'offre aucun
00:06:26 débouché.
00:06:27 Autre que nos aînés nous ont trahis, nos aînés sont méchants, ce qui ne permet pas,
00:06:34 à part un petit noyau radicalisé, de réussir à agréger même une minorité structurée
00:06:41 qui peut faire bouger les choses.
00:06:43 Donc, à mon avis, ce sera un tir en l'air, mais je ne pense pas que cela aboutisse sur
00:06:49 une révolte des facs pendant des semaines et des semaines.
00:06:53 Edouard Dorian, si l'on peut dire, un tir en l'air, une petite partie de la jeunesse
00:06:57 finalement très politisée, la jeunesse LFI finalement qui défile dans la rue cet après-midi.
00:07:02 Je vais être honnête avec vous, je ne sais pas parce que je n'ai pas d'études statistiques
00:07:08 ou sociologiques sur ceux qui sont là.
00:07:11 Et je respecte toujours ceux qui manifestent un droit en France, un droit constitutionnel.
00:07:18 Et cela fait partie du rituel social français et je pense qu'on est tout simplement dans
00:07:24 les figures classiques.
00:07:25 On vient de voir Louis Boyard en tête du cortège notamment, donc ça dit quelque chose
00:07:28 quand même de ce mouvement.
00:07:30 Oui, parce qu'il avait proposé un jeu.
00:07:33 Oui, j'ai été député, ce n'est pas ma façon à moi de représenter ce mandat tel
00:07:39 que l'exprime aujourd'hui Louis Boyard.
00:07:42 Parfois on a l'impression qu'il confond sa vie d'avant, c'est-à-dire celle de
00:07:48 leader syndicaliste ou de syndicaliste étudiant.
00:07:51 Je pense que ces idées-là peuvent tout à fait avoir leur place, doivent avoir leur
00:07:55 place à l'Assemblée nationale.
00:07:56 Mais je crois que c'est important aussi de ne pas confondre les rôles.
00:07:59 Mais je ne préjuge pas de ceux qui sont dans la rue et je respecte ceux qui expriment
00:08:04 leurs idées.
00:08:05 Avant d'aller, on va aller y terminer et puis on écoutera Jonathan Six.
00:08:09 La rue c'est la rue, la rue joue le rôle de la rue.
00:08:14 Et pendant ce temps-là, le débat sur les retraites est au Parlement, dans le cadre
00:08:19 de notre démocratie et les choses ont avancé au Sénat.
00:08:22 On a vu d'ailleurs que ces réactions ont pu avancer au Sénat, on en parlera peut-être.
00:08:26 Ça fait quand même contraste avec ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale
00:08:30 où l'opposition de la NUPES en particulier a eu une attitude, me semble-t-il, assez déplorable.
00:08:36 Elle n'a pas permis le débat, elle a joué l'obstruction parce qu'elle ne voulait
00:08:39 pas se compter sur l'article 7 sur les 64 ans.
00:08:42 On va y revenir justement sur ces débats au Sénat, on va aller faire un détour dans
00:08:46 un instant.
00:08:47 Mais avant, Jonathan Sixou, on ne vous a pas entendu sur cette mobilisation de la jeunesse
00:08:51 cet après-midi.
00:08:52 Est-ce que cette mobilisation a un rôle clé dans la contestation contre la réforme des
00:08:57 retraites selon vous ?
00:08:58 Je ne pense pas.
00:08:59 D'après les images qu'on voit, ça n'a pas l'air non plus d'être une contestation
00:09:04 qui rallie des dizaines de milliers de participants.
00:09:06 Nous verrons les chiffres plus tard, mais ça n'a pas l'air d'être le cas vraisemblablement.
00:09:10 Quand une jeunesse, parce que je ne sais pas si on a ce spectacle-là dans d'autres
00:09:15 pays, mais quand la jeunesse défile pour la retraite, je trouve ça désastreux.
00:09:20 Symboliquement et à tous les étages de la réflexion, si je puis dire, je trouve ça
00:09:25 terrible.
00:09:26 C'est un message d'effondrement qui est envoyé.
00:09:29 Toute civilisation, tout pays, quel qu'il soit, tout régime politique a toujours misé
00:09:34 sur sa jeunesse.
00:09:35 C'est quoi la jeunesse ? C'est l'avenir.
00:09:37 Or l'avenir, ce n'est pas la retraite.
00:09:38 La retraite signe la fin, de quel acte, la fin d'une carrière de salarié.
00:09:43 Mais ça n'est pas le but, l'objectif d'une vie.
00:09:45 Je note également ce que Céline pointait aussi.
00:09:47 Il n'y a aucune revendication derrière cela, hormis des mots d'ordre un peu éculés
00:09:52 « mort aux riches et aux tyrans », etc.
00:09:54 Et ce qui s'accompagne d'une radicalité qu'on ne voit pas forcément chez les syndicats
00:09:59 mieux organisés.
00:10:00 Les interdictions de filmer dans la rue, par exemple, qui interdit aux journalistes
00:10:05 de faire leur métier.
00:10:06 C'est terriblement totalitaire.
00:10:09 Il y a aussi une sorte d'unanimité.
00:10:12 J'en profite pour rappeler que le nouveau numéro de Causer s'intitule « Rééducation
00:10:16 nationale ». Ils sortent tous du même moule, ils pensent tous la même chose et ils n'ont
00:10:20 aucune idée contradictoire les uns les autres parce qu'on ne leur apprend plus à avoir
00:10:23 un esprit critique pour pouvoir se frotter au monde.
00:10:26 Mais on les invite davantage à questionner le monde plutôt que de le réfléchir.
00:10:31 Et le résultat, c'est ça malheureusement.
00:10:33 Ce sont des Louis Boyard par sens.
00:10:35 Une manifestation contre la réforme des retraites, effectivement.
00:10:38 Également contre la précarité, on peut l'ajouter.
00:10:40 Avant de partir au Sénat, vous vouliez rajouter un élément de réflexion, Adorno et Riencipel.
00:10:45 Oui, parce que la jeunesse, c'est le futur et toute société doit bien entendu être
00:10:50 en connexion forte avec sa jeunesse.
00:10:53 Et de même, la jeunesse d'une société doit être en connexion forte avec notre société
00:10:58 et le futur de cette société.
00:10:59 Donc je crois que ce qui est important, c'est d'abord de rappeler que la jeunesse est hétéroclite,
00:11:04 c'est hétéronome.
00:11:05 Il n'y a pas une jeunesse, il y a des jeunesses en France qui ont différentes...
00:11:09 Vous voulez dire qu'il y a une partie de la jeunesse dans la rue ?
00:11:10 Oui, bien sûr.
00:11:11 La jeunesse.
00:11:12 Oui, une partie de la jeunesse aussi peut par procuration représenter toute la jeunesse.
00:11:17 Ça peut m'aller ce genre de choses.
00:11:19 Mais ce qui me paraît aussi intéressant, c'est d'avoir quel est le discours des jeunes
00:11:22 aujourd'hui ? Quel est le discours de la jeunesse ? Qu'est-ce qu'ils ont comme discours sur le futur ?
00:11:26 J'y vois beaucoup d'angoisse.
00:11:27 J'y vois aussi un désir d'engagement chez les jeunes.
00:11:31 Et je trouve que souvent ils sont perdus face à ce qu'ils peuvent faire demain.
00:11:35 Et je crois que moi j'ai un seul message à dire à la jeunesse, quelle qu'elle soit,
00:11:39 même si je ne suis pas en accord avec tout ce qu'ils pensent, peu importe.
00:11:41 D'ailleurs, la jeunesse elle-même n'est pas toujours en accord avec elle-même.
00:11:44 On va y revenir.
00:11:45 On va y revenir.
00:11:46 Mais je crois qu'il faut qu'ils s'impliquent, qu'ils aient le courage et le désir de s'engager.
00:11:50 Une société où la jeunesse n'est pas engagée ou que pour ses petits conforts personnels
00:11:55 n'est pas une bonne société.
00:11:57 Et on va y revenir sur la colère de cette jeunesse.
00:11:59 Et pas seulement de l'euro, mais de la colère de tous les Français.
00:12:02 On va aller au scénario.
00:12:04 Gauthier Lebret nous y attend.
00:12:05 J'ai 10 secondes sur la question de précarité.
00:12:07 Il y a une réalité de la précarité de la vie étudiante.
00:12:09 Mais quand on voit les centaines de milliers d'emplois qu'ils ne trouvent pas de personnes,
00:12:15 ce qu'on appelait les petits boulots pour permettre à un étudiant de mener une vie
00:12:18 correcte et ses études d'un même front, eh bien personne ne répond à ces annonces.
00:12:24 Notamment dans la restauration et les métiers de serveurs.
00:12:26 Par exemple, effectivement, quand on disait qu'il y avait des étudiants à aller travailler
00:12:30 à côté.
00:12:31 Non, non, non, c'est pour payer ses études.
00:12:35 Pour payer ses études.
00:12:36 On va aller au Sénat.
00:12:37 On va avoir l'occasion de reparler dans un instant à partir de 16h justement sur la
00:12:46 colère des Français, la question du travail aussi qu'on abordera.
00:12:49 On va aller voir Gauthier Lebret qui est au Sénat.
00:12:52 Je le disais, l'examen, mon cher Gauthier.
00:12:55 Là, il se poursuit donc au lendemain de l'adoption de l'article 7, cet article décisif qui a
00:13:00 été voté hier soir.
00:13:01 Oui, article qui prévoit, vous le savez, de décaler l'âge légal de 62 à 64 ans.
00:13:06 C'est un premier pas pour le gouvernement puisque vous le savez que les députés n'étaient
00:13:10 même pas allés au-delà de l'article 3, donc n'avaient pas voté ce fameux article
00:13:13 7.
00:13:14 Mais je vous entendais tout à l'heure parler de l'obstruction à l'Assemblée nationale.
00:13:16 Il y en a aussi ici au Sénat.
00:13:18 Dans la nuit, la gauche a déposé des centaines de sous-amendements, fait des rappels au règlement
00:13:23 incessant parce que la gauche veut freiner les débats pour empêcher un vote au global
00:13:28 de cette réforme des retraites avant dimanche minuit, puisque je vous rappelle que les débats
00:13:32 s'arrêtent dimanche à minuit.
00:13:33 C'est la volonté du gouvernement avec l'article 47.1, tandis que les sénateurs de droite
00:13:39 espèrent, comme le gouvernement d'ailleurs, un vote au global sur cette réforme des retraites.
00:13:44 S'il n'y a pas de vote, ça permettra à la gauche de dire au gouvernement "votre texte
00:13:47 est illégitime puisque vous ne l'avez fait ni voté par les députés et les sénateurs".
00:13:51 Alors Gérard Larcher, le président du Sénat, il a deux cartouches, deux articles du règlement
00:13:56 du Sénat ici qui lui permettent de raccourcir les débats, de compresser quelque part ces
00:14:01 centaines d'amendements, de sous-amendements de la gauche et de limiter le nombre d'orateurs
00:14:06 puisqu'il l'a redit le président du Sénat.
00:14:08 Il espère bien un vote au global sur cette réforme des retraites.
00:14:12 Merci beaucoup Gauthier pour toutes ces précisions.
00:14:15 Gauthier Lebret donc en direct depuis le Sénat.
00:14:18 Avant de vous entendre, je vous propose d'écouter le ministre de Travail, Odivier Dussopt, sa
00:14:23 réaction justement à l'issue de l'adoption de l'article 7 par le Sénat.
00:14:27 Écoutez-le.
00:14:28 C'est une étape forte avec l'adoption de cet article 7 qui est l'article qui organise
00:14:33 le relèvement progressif de l'âge d'ouverture des droits.
00:14:36 C'est cet article qui nous permet à la fois d'aller vers l'équilibre financier du système
00:14:40 mais aussi de financer les nouveaux droits, de financer les nouvelles mesures sur la pénibilité,
00:14:44 sur les carrières longues, sur les minimums de pension.
00:14:46 Le gouvernement souhaite bien sûr que le Sénat puisse dans les jours qui viennent
00:14:50 aller au bout de l'examen du texte avant que la commission mixte paritaire soit réunie
00:14:54 et nous espérons que l'Assemblée nationale et le Sénat puissent se prononcer sur un
00:14:58 texte de compromis entre les deux chambres.
00:15:00 Céline Pinard, article 7 donc voté par le Sénat.
00:15:04 Pour autant, est-ce que c'est gagné pour le gouvernement ? Marine Le Pen dit non non
00:15:08 c'est pas gagné, attention il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour
00:15:11 voter cette retraite.
00:15:12 Alors qu'est-ce qu'on peut comprendre ? Qu'est-ce que vous comprenez ?
00:15:14 En fait, l'obstruction c'est un combat qu'on mène pour assurer ses troupes mais
00:15:21 c'est un combat qui ne peut être gagnant.
00:15:22 Parce que de toute façon, l'exécutif, à partir du moment où il a une majorité,
00:15:28 a les moyens de faire passer sa loi.
00:15:30 À partir du moment où le Sénat le vote et où ça peut aller en commission paritaire,
00:15:35 quand on n'est pas nonneux, on compose la commission paritaire de manière à avoir
00:15:39 la majorité.
00:15:40 Le fait qu'il y ait une majorité au Sénat devrait faire en sorte que la commission
00:15:44 paritaire puisse accéder aux desiderata du gouvernement, du moins aux desiderata qui
00:15:49 auront été négociées avec LR, puisque dans cette configuration, LR est essentiel.
00:15:55 Donc tout ça n'est que de la comédie, de la même manière que quand vous les voyez
00:15:59 s'exciter en disant "mon Dieu le nombre d'amendements c'est de l'obstruction",
00:16:03 mais à chaque fois qu'il y a une loi qui est un petit peu importante pour un gouvernement,
00:16:06 donc pour son opposition, il y a cette comédie de l'obstruction, elle n'empêche jamais
00:16:11 la loi d'aller au bout.
00:16:12 Donc la vraie obstruction, c'est quand vous bloquez le système.
00:16:16 Il n'y a pas de moyens de bloquer le système, donc on est dans une forme de comédie.
00:16:21 La question c'est est-ce qu'on va pouvoir gagner du temps pour que la rue éventuellement
00:16:27 devienne inquiétante pour le gouvernement, ce qui aujourd'hui n'est pas encore tout
00:16:31 à fait le cas.
00:16:32 Donc on est dans une course à l'échalote en fait.
00:16:34 Je vais vous parler de l'artillerie lourde du règlement sorti par la majorité sernastoriale
00:16:45 pour accélérer les débats face justement à cette obstruction.
00:16:49 On en parlait à l'instant.
00:16:50 Je ne confonds pas la démocratie avec un coup de force.
00:16:53 Je le dis d'autant plus que je suis né dans un pays, le Brésil, qui vivait à l'époque
00:17:02 une dictature militaire.
00:17:04 Donc moi je fais attention avec les mots.
00:17:06 Il s'agit simplement du fonctionnement démocratique du Parlement et du Sénat.
00:17:11 L'obstruction fait partie des moyens tactiques de la guérilla parlementaire.
00:17:17 Mais vous savez souvent la politique elle ressemble au football.
00:17:22 Une équipe, en l'occurrence la gauche, qui n'a que l'obstruction pour tactique,
00:17:29 c'est comme une équipe de football qui n'aurait pour jeu que l'anti-jeu.
00:17:31 C'est un peu pauvre et limité et ça ne mène pas très loin.
00:17:36 On ne gagne pas avec de l'anti-jeu.
00:17:38 On ne peut pas faire grand chose.
00:17:39 Je veux dire par là qu'on peut s'opposer, on peut chercher à ralentir le débat.
00:17:44 Voilà, c'est de bonne guerre.
00:17:45 Ça fait partie du fonctionnement de la démocratie.
00:17:49 Amendement, sous-amendement, etc.
00:17:51 Il y a toutes les guérillas parlementaires.
00:17:54 Il y a tous les modes de survie à l'Assemblée nationale.
00:17:56 Il y a même des livres dédiés sur la question.
00:17:58 C'est technique.
00:17:59 La politique peut être technique.
00:18:00 Mais je trouve que l'obstruction ne peut pas être la seule méthode.
00:18:04 C'est-à-dire que là, on a une gauche qui est quand même pauvre parce qu'elle ne propose pas.
00:18:09 Et précisément, elle choisit le trop-plein d'obstruction comme une équipe de foot qui fait de l'anti-jeu
00:18:15 parce qu'elle n'a pas de jeu.
00:18:16 Elle n'a pas d'autre jeu.
00:18:17 Donc, je trouve que c'est dommage.
00:18:19 Et encore une fois, vous savez, faisons attention.
00:18:23 Je pense qu'il faut défendre la démocratie de nos jours.
00:18:26 Elle n'est pas une évidence.
00:18:28 Je pense qu'on a trop baigné dans l'évidence de la démocratie dans nos sociétés.
00:18:32 Et on voit, y compris en Europe, notamment en raison de la guerre décidée par Poutine
00:18:38 contre l'Ukraine, guerre unilatérale et illégitime, que les régimes démocratiques peuvent être
00:18:44 mis en question aujourd'hui de manière sérieuse.
00:18:46 Alors, attention aux mots.
00:18:47 Le fonctionnement de la démocratie, ce n'est pas un coup de force.
00:18:50 On va revenir.
00:18:51 Vraiment avec beaucoup de force en l'occurrence.
00:18:53 Donc, le sujet qui nous concerne cet après-midi, celui de la réforme des retraites.
00:18:57 On parlait à l'instant du débat au sein, sur les bancs du Sénat.
00:19:01 La mobilisation dans la rue, on l'a vu aussi au début de cette émission, notamment avec
00:19:05 la jeunesse, elle se poursuit.
00:19:07 Pour le numéro 1 de la CGT, lui, il promet.
00:19:10 La contestation, elle va se durcir si le président de la République, Emmanuel Macron, refuse
00:19:15 de recevoir les syndicats.
00:19:16 Le ministre de l'Economie, lui, a répondu ce matin, c'était sur notre antenne, d'ailleurs
00:19:20 au micro de Laurence Ferrari.
00:19:21 On écoute Philippe Martinez, puis la réponse de Bruno Le Maire et puis on en parle ensuite.
00:19:28 Quand on est à l'écoute du pays, il l'a dit, j'ai changé, je vais écouter.
00:19:32 Qu'est-ce qu'il fait en ce moment ? Il écoute.
00:19:35 Il doit nous recevoir, nous écouter et dire bon ok, on va calmer le jeu, cette réforme,
00:19:42 on arrête et on rediscute.
00:19:43 C'est ça, c'est simple.
00:19:44 Le dialogue, c'est important le dialogue.
00:19:46 Il a proposé à tous les syndicats d'être reçus au printemps et à l'été dernier,
00:19:52 2022.
00:19:53 Et je rappelle que certains, comme la CGT, ont refusé.
00:19:56 À ce moment-là, c'était le temps des syndicats, c'était le temps de la discussion pour préparer
00:20:00 le projet de loi de réforme des retraites.
00:20:02 Donc la CGT a refusé l'invitation du président de la République.
00:20:07 Maintenant, c'est le temps du Parlement.
00:20:09 Alors les syndicats, justement, Jonathan Cixous, qui ont envoyé une lettre ce matin,
00:20:15 en tout cas qui a été publiée ce matin, on la voit à l'antenne, cette lettre au président
00:20:18 de la République.
00:20:19 Vous et votre gouvernement restez silencieux devant l'expression de ce puissant mouvement
00:20:23 social dont l'urgence de ce moment et la gravité de ses conséquences.
00:20:26 Les organisations syndicales constituant l'intersyndical expriment ensemble la demande de vous rencontrer,
00:20:33 Jonathan Cixous.
00:20:34 Est-ce que, effectivement, une rencontre entre les syndicats et Emmanuel Macron, cela pourrait
00:20:37 calmer le jeu ? C'est ce que dit Philippe Martinez.
00:20:39 Oui, mais avant cela, écoutez ce que dit Bruno Le Maire, qui a parfaitement raison
00:20:43 de rappeler cette chronologie-là.
00:20:45 La porte de Matignon, la porte de l'Elysée, la porte du ministère du Travail était grande
00:20:51 ouverte au printemps dernier pour parler avec les syndicats, pour leur présenter la
00:20:54 réussite.
00:20:55 Et la porte du ministère du Travail, toujours ouverte, a dit Elisabeth Borne.
00:20:57 Et ça, c'est une réalité.
00:20:58 Mais aujourd'hui, vous voyez qu'ils ne veulent pas.
00:21:00 Alors vraisemblablement, la porte de l'Elysée leur est fermée aujourd'hui et celle de
00:21:04 Matignon aussi.
00:21:05 Ça devrait s'échanger avec le ministre du SOPT uniquement.
00:21:10 Mais je n'ai même pas l'impression que les syndicats sont dans une dynamique d'échange.
00:21:14 C'est une intersyndicale.
00:21:16 Ils s'englorifient, tant mieux.
00:21:17 Monsieur Martinez parle d'égal à égal avec Emmanuel Macron.
00:21:20 Il existe des choses à l'égard du président de la République, alors même, encore une
00:21:24 fois, ce n'est pas inutile de le rappeler, qu'il a refusé de participer aux échanges
00:21:28 constructifs il y a presque un an de cela.
00:21:30 Pour élaborer ce texte, Edouard Dau parlait des risques de dérive antidémocratique.
00:21:37 Monsieur Martinez joue exactement le même jeu que Monsieur Mélenchon à bien des égards.
00:21:41 Quand Monsieur Martinez nous parle de mépris du peuple, de mépris de la rue, etc.
00:21:46 C'est le mépris de nos institutions qu'il affichait.
00:21:48 Et nos institutions, elles tiennent bon.
00:21:50 Et moi, j'ai confiance en nos institutions gaulliennes, nos institutions de la cinquième
00:21:54 qui montrent que là, avec tous les vents et les tempêtes qu'elles traversent, elles
00:21:58 tiennent bon nos institutions.
00:21:59 Et tant mieux qu'il y ait tous ces mécanismes pour allonger les débats, les raccourcir
00:22:02 si nécessaire, etc.
00:22:04 Pourquoi ? Pour avancer.
00:22:05 Parce que leur stratégie, c'est le blocage.
00:22:07 C'est la stratégie de la CGT.
00:22:09 De toute façon, on le sait, il n'y a pas plus conservateur, voire réac qu'un cégétiste.
00:22:14 Leur seul objectif, c'est de conserver leurs acquis et leur précarer leurs avantages à
00:22:20 eux et leurs indérents et pas pour l'ensemble des Français.
00:22:24 Parce qu'ils parlent beaucoup en leur nom et pas au nom des Français.
00:22:27 D'ailleurs, ça n'est plus, et depuis 2017, le premier syndicat de France.
00:22:30 Ils le sont encore premier dans certains domaines, notamment dans l'énergie.
00:22:33 Mais c'est la CFDT qui est le premier syndicat de France et qui, à bien des égards, est
00:22:37 beaucoup plus constructive que la CGT qui, elle, est beaucoup plus destructrice.
00:22:42 Il nous reste une petite minute, peut-être vous entendrez Edouard Dorian en s'y pelle
00:22:46 et Céline Pinard justement sur ces propos de M.
00:22:49 Martinez, le leader de la CGT, qui demande à être reçu par Emmanuel Macron et qui
00:22:56 s'en plaint de voir que c'est la porte de l'Elysée fermée.
00:22:58 C'est au président de la République d'apprécier l'opportunité de cette demande de rendez-vous
00:23:03 de l'intersyndical.
00:23:04 Pour le reste, M.
00:23:06 Martinez sait, ça a été dit, le gouvernement, la première ministre en particulier, Olivier
00:23:11 Dussopt aussi sont à la disposition de l'intersyndical.
00:23:14 Et je crois que ça tombe bien parce que c'est avec eux qu'on travaille cette réforme.
00:23:18 C'est eux qui sont en charge de la mettre en œuvre.
00:23:21 Et maintenant, chacun sait, le débat est au Parlement, il est même au Sénat déjà
00:23:25 et les choses avancent.
00:23:26 Céline Pinard, la CGT roule pour la CGT finalement ?
00:23:29 Non, en fait, le problème c'est qu'on est avec des ministres qui ne sont pas des poids
00:23:34 lourds, qui ne sont pas des gens qui ont une forte existence politique, qui n'ont pas
00:23:38 forcément une forte représentativité.
00:23:40 Et le sentiment qu'ont la plupart des gens, c'est qu'en fait, ces gens-là ne sont que
00:23:45 des collaborateurs, qu'ils ne comptent pas vraiment, qu'ils n'existent pas vraiment
00:23:48 à part quelques rares ministres, type Gérard Darmanin par exemple, qui a une existence politique
00:23:53 un petit peu plus forte.
00:23:54 Donc, ils veulent parler aux patrons et pas à ces saints parce qu'ils ont l'impression
00:23:59 que les saints ne sont pas assez gradés.
00:24:00 Et qu'en plus, tous les ministres sont en général des technocrates et pas des politiques.
00:24:07 On va marquer une très courte pause.
00:24:10 On va revenir dans un instant, on va parler de la colère des Français.
00:24:13 Un Français sur deux en colère contre la politique économique et sociale du gouvernement.
00:24:17 Dans ce contexte de la réforme des retraites, bien évidemment, on ira faire un tour dans
00:24:20 le cortège de la mobilisation des jeunes.
00:24:21 Restez avec nous, on arrive dans un instant.
00:24:24 A tout de suite sur CNews.
00:24:25 De retour sur le plateau de 90 minutes Info, bienvenue.
00:24:32 Si vous nous rejoignez sur CNews, dans un instant, on ira prendre la température de
00:24:36 la marche des étudiants, des lycéens dans le cadre de l'opposition contre la réforme
00:24:40 des retraites.
00:24:41 Mais tout de suite, le point sur l'actualité avec vous, Simon Guillin.
00:24:45 Bonjour mon cher Simon.
00:24:46 Bonjour Olivier et bonjour à tous ceux qui nous rejoignent sur CNews à 16h.
00:24:50 La vidéo des bras d'honneur d'Eric Dupond-Moretti a été publiée ce jeudi par Paris Match.
00:24:55 On y voit le garde des Sceaux, vous le voyez à l'antenne, adresser trois bras d'honneur
00:24:58 à Olivier Marlex.
00:24:59 Un geste du ministre de la Justice qui est intervenu alors que le président du groupe
00:25:03 de la RER venait de rappeler à la tribune sa mise en examen pour prise illégale d'intérêt.
00:25:06 Eric Dupond-Moretti avait très rapidement présenté ses excuses.
00:25:10 Les blocages se poursuivent un petit peu partout sur le territoire contre la réforme des retraites.
00:25:15 Plusieurs lycées et universités ont été bloqués ce matin dans la capitale alors
00:25:19 qu'une manifestation de la jeunesse est en ce moment en cours à Paris.
00:25:23 Des universités ont également été bloquées à Strasbourg ou encore dans le nord de la
00:25:27 France à Lille.
00:25:28 Des blocages également dans les raffineries, c'est le cas en Provence où trois raffineries
00:25:34 sont à l'arrêt depuis lundi soir.
00:25:36 Les automobilistes de la région sont forcément inquiets et nombreux sont ceux qui anticipent
00:25:41 une nouvelle pénurie.
00:25:42 Reportage sur place signé Stéphanie Rouquet.
00:25:44 Depuis trois jours, dans les bouches du Rhône, c'est l'affluence aux pompes.
00:25:50 Plusieurs stations-services affichent déjà des ruptures de stocks.
00:25:54 "Station Sorgardane fermée, juste à côté de chez moi.
00:25:58 Juste ici, je viens d'en trouver.
00:26:00 C'est juste une prévoyance.
00:26:02 Il vaut mieux venir mettre l'essence que galérer."
00:26:05 "Pour ne pas être pris à l'au-depourvu, j'en avais un quart, il me manquait un quart.
00:26:09 J'en fais un quart et c'est fini, je suis tranquille pour le moment."
00:26:12 Le conflit d'octobre dernier a laissé des traces dans les esprits des automobilistes
00:26:17 provenceaux.
00:26:18 La région est vaste, les transports en commun insuffisants.
00:26:21 La voiture s'avère donc indispensable.
00:26:24 "C'est un élément quotidien, on s'en sert tous les jours, on en a besoin pour travailler.
00:26:29 J'espère que ça ne durera pas.
00:26:31 Mais après, la grève est aussi nécessaire pour revendiquer certaines choses.
00:26:34 Je les comprends complètement."
00:26:36 "Il y en a, on ne va pas se plaindre.
00:26:37 Après, quand il n'y en a plus, c'est comme les bonbons, il n'y en a plus, on ne roulera
00:26:42 pas."
00:26:43 Plus aucune goutte de carburant ne sort des trois raffineries de la région depuis l'an
00:26:48 dix-soirs.
00:26:49 En grève illimitée, les salariés organisent des votes quotidiennement pour reconduire
00:26:54 le mouvement.
00:26:55 Dans le reste de l'actualité, les forces russes ont mené de nouvelles frappes massives
00:27:01 à travers toute l'Ukraine.
00:27:03 Dix régions ont été visées selon Volodymyr Zelensky.
00:27:05 Dans l'est du pays, les habitants de Kharkiv se sont retrouvés sans électricité, sans
00:27:10 eau et sans chauffage.
00:27:11 Et dans la capitale, à Kiev, au moins deux personnes ont été blessées.
00:27:14 La Russie dit avoir massivement bombardé l'Ukraine en représailles à une récente
00:27:18 incursion.
00:27:19 Et enfin, la France déploie des forces armées en Estonie, un pays frontalier de la Russie.
00:27:26 Une opération logistique qui s'inscrit évidemment dans ce contexte de guerre en
00:27:29 Ukraine.
00:27:30 Et sur le flanc est du pays, plusieurs véhicules de combat ont été envoyés en soutien.
00:27:34 Il s'agit de griffons acheminés depuis la Rochelle et la Valbonne.
00:27:37 Leur nombre n'a pour le moment pas été précisé par l'armée de terre.
00:27:40 Voilà pour ce tour de l'actualité à 16h sur CNews.
00:27:46 A tout de suite, c'est la suite de 90 minutes info et c'est avec Olivier de Cairon-Fleck
00:27:50 et ses invités.
00:27:51 Merci mon cher Simon pour ce point sur l'actualité.
00:27:54 De retour sur le plateau de 90 minutes info, toujours avec Céline Pella, Edouardo Riancipel
00:27:59 et Jonathan Cixouf.
00:28:10 On va aller dans un instant retrouver Michael Dos Santos.
00:28:17 Il est au cœur de ce cortège de la manifestation des lycéens, des étudiants contre la réforme
00:28:21 des retraites.
00:28:22 Mais avant, il y a d'autres actions.
00:28:23 D'autres actions également aujourd'hui, à commencer par cette coupure d'électricité
00:28:27 au Stade de France aujourd'hui.
00:28:29 Une coupure de la CGT qui cible le Stade de France et le chantier du village olympique
00:28:35 à Saint-Denis.
00:28:36 C'est en Seine-Saint-Denis.
00:28:37 On va écouter le secrétaire général de la CGT Énergie, Sébastien Ménespelier.
00:28:42 Je voudrais faire comprendre à ce gouvernement et au président de la République que nous
00:28:47 sommes déterminés.
00:28:48 Les agents des industries électriques et gazières sont prêts à tout.
00:28:53 Dans le tout, imaginez une France dans le noir.
00:28:57 Je pense que personne n'en a envie.
00:28:59 Alors prenez vos responsabilités.
00:29:01 Nous, on a pris les nôtres.
00:29:02 Retirez votre réforme.
00:29:03 C'est dingue.
00:29:04 Edouard de Riancipel, on le rappelle, c'est interdit par la loi.
00:29:08 Vous avez trois élus derrière avec leur écharpe.
00:29:10 C'est ahurissant de voir que ce type de propos soit tenu avec des élus de la République.
00:29:16 Arrêt de Thomas Porte.
00:29:17 Exactement.
00:29:18 C'est ahurissant.
00:29:19 C'est ahurissant Edouard de Riancipel.
00:29:21 C'est vrai qu'effectivement, on le rappelle, ce type d'action est réprimé par la loi.
00:29:26 Oui, d'une part.
00:29:28 Et puis d'autre part, le gouvernement ne cède pas à l'intimidation ou à la menace.
00:29:36 Il faut garder son sang froid.
00:29:38 C'est le langage qui peut être habituel à la CGT.
00:29:42 On en a l'habitude.
00:29:43 Je ne suis pas sûr que ça leur serve beaucoup.
00:29:45 Ça a été rappelé tout à l'heure puisque la CFDT est devenue le premier syndicat de
00:29:48 France.
00:29:49 Ils ont passé la CGT aux élections.
00:29:52 Bon, voilà, on a l'habitude.
00:29:55 Je pense que c'est une radicalisation qui me paraît être plutôt le signal d'une perte
00:30:03 de vitesse ou d'une absence de jeu et de proposition face à la réforme que propose le gouvernement.
00:30:12 Et surtout que nous sommes maintenant dans le temps du Parlement, même si nous sommes
00:30:17 dans la lecture au Sénat.
00:30:18 Je crois que c'est le signe d'une forme d'impuissance.
00:30:20 Je crois que ce serait inutile.
00:30:22 Et puis pour le reste, je crois qu'il faut aussi respecter tout simplement les modalités
00:30:29 de la démocratie.
00:30:30 Je ne crois pas que des menaces et des coupures de courant aillent dans le sens des intérêts
00:30:37 du mouvement syndical.
00:30:39 Je crois que c'est le contraire même.
00:30:40 Et là, pour le coup, c'est une CGT qui, comme souvent, s'isole par rapport au reste.
00:30:46 Effectivement, radicalisation de la CGT, Céline Pinard, on peut avoir en tête ce congrès
00:30:52 à partir du 27 mars aussi.
00:30:54 Est-ce qu'il n'y a pas des enjeux internes dans ces actions-là ? Alors oui, il y a la
00:30:58 réforme des retraites, mais il n'y a pas d'autres enjeux à côté avant ce congrès ?
00:31:01 Bien sûr qu'il y a des enjeux internes à la CGT, d'autant qu'y compris dans des endroits
00:31:05 où elle était jadis majoritaire, elle voit son influence reculer.
00:31:11 Donc, il y a un vrai problème stratégique et tactique.
00:31:14 Le problème, c'est qu'en fait, ceux qu'elle vise, ce sont les plus radicalisés et que
00:31:20 sur ce terrain-là, elle a en plus de la concurrence.
00:31:22 Donc, c'est compliqué.
00:31:23 Après, ce qu'on voit aussi, c'est vrai que parfois, l'outrance langagière est plus un
00:31:27 signe d'impuissance que de puissance.
00:31:30 Et la dernière chose, c'est que quand vous menacez de mettre le doigt sur la bombe atomique,
00:31:36 puisque planquer la France dans le noir, c'est un petit peu ça.
00:31:38 D'abord, c'est un fusil à un coup.
00:31:40 C'est-à-dire que si derrière, il ne se passe rien, vous êtes ridicule.
00:31:44 Et ensuite, ça peut se retourner contre vous tout simplement parce que les effets d'une
00:31:48 telle action peuvent être désastreux.
00:31:50 C'est-à-dire un blackout, ça peut être des morts pour un certain nombre de raisons.
00:31:55 C'est une multiplication d'agressions.
00:31:57 Il y a eu des blackouts qui n'étaient pas volontaires et ça a fait augmenter le nombre
00:32:01 de morts.
00:32:02 Ça a été très dangereux.
00:32:03 Donc, si vous vous lancez dans une action comme ça, le risque, c'est que tout le soutien
00:32:07 de la population vous soit retiré.
00:32:10 C'est un type de menace qu'il vaut mieux employer quand on est fort et qu'on a les moyens de
00:32:15 faire reculer son adversaire sans les utiliser.
00:32:18 Sinon, c'est une défaite en race campagne.
00:32:20 C'est-à-dire que vous hurlez très fort et vous reculez avant même d'avoir engagé
00:32:24 la moindre escarmouche.
00:32:25 En général, pour vos troupes, c'est plutôt des mobilisateurs.
00:32:28 Donc, action de la CGT aujourd'hui également.
00:32:31 Mobilisation de la jeunesse.
00:32:32 On le disait tout à l'heure, on va tout de suite aller retrouver Miquel Dos Santos dans
00:32:36 le cortège, un cortège parisien qui est parti de Saint-Lazare.
00:32:39 Miquel Dos Santos, quelle est l'atmosphère sur place ? On le voit quelques jeunes, pas
00:32:46 très nombreux, tout de même présents.
00:32:48 Quelle est l'ambiance ?
00:32:49 C'est beaucoup plus calme qu'il y a quelques minutes, même si la manifestation, il faut
00:32:57 le dire, se déroule globalement dans le calme.
00:33:00 La raison est très simple.
00:33:02 La police, plus nombreuse qu'au départ, a décidé d'encercler les manifestants, ce
00:33:07 qui n'était pas le cas au départ, où les forces de l'ordre intervenaient uniquement
00:33:12 en cas de débordement.
00:33:13 Au départ de la manifestation, une centaine d'individus avaient mis le feu à différentes
00:33:18 poubelles, à une épicerie, à une voiture ou encore mis à terre plusieurs motos.
00:33:22 La propriétaire d'une agence immobilière aussi avait été projetée au sol après
00:33:25 des tags sur sa façade.
00:33:27 Des images que les casseurs nous empêchent de filmer de manière très virulente.
00:33:32 Merci beaucoup Miquel pour ces précisions.
00:33:36 Miquel Dos Santos avec les images de Sacha Robin dans le cortège de ces jeunes étudiants
00:33:43 aujourd'hui mobilisés contre la réforme des retraites mais pas seulement également
00:33:46 contre la précarité.
00:33:47 Jonathan Sixou, on entendait Miquel Dos Santos nous parler des casseurs qui empêchaient
00:33:51 nos journalistes de faire leur travail, de filmer énormément de policiers, en tout
00:33:56 cas beaucoup plus de policiers pour encadrer ce cortège cet après-midi.
00:33:59 Il y a quand même une interrogation par rapport à ces casseurs qu'on peut appeler les black
00:34:03 blocs, cette mouvance d'extrême gauche présente à toutes ces manifestations qui
00:34:11 sont là pour casser.
00:34:12 Il n'y a pas des moyens en amont de les interpeller ?
00:34:16 Il y a des moyens, vous avez raison Olivier, ces moyens on les connaît, on les met en
00:34:21 action d'ailleurs régulièrement.
00:34:23 C'est davantage des moyens qui relèvent du renseignement territorial, des renseignements
00:34:29 de la police.
00:34:30 Souvenez-vous que les premières manifestations contre les retraites quasiment à la surprise
00:34:35 générale c'était bien passé partout en France et notamment à Paris.
00:34:39 Quand je dis bien passé c'est qu'il n'y avait pas eu de casse particulière.
00:34:44 Le dernier volet c'était donc mardi à Paris.
00:34:49 On nous prévenait déjà la veille que le cortège serait infiltré par quelques mille
00:34:54 black blocs et gilets jaunes ultra comme on dit joliment.
00:34:58 On le sait, les renseignements le savent et pourtant on les laisse commettre leurs méfaits.
00:35:05 C'est là où il y a quelque chose que j'ai du mal à comprendre car le droit nous permet
00:35:10 de les empêcher d'intervenir.
00:35:13 Je m'explique, il y a quelques mois de cela c'était avant je ne sais plus quel match
00:35:18 et après le fiasco du Stade de France.
00:35:21 Le ministère de l'Intérieur avait tout ce qu'il y a de plus légalement du monde
00:35:26 mis au frais pour 24 heures ou 48 heures où une assignation à résidence leur avait
00:35:32 été formulée, un petit groupe qui tombait sous le coup de ce qu'on appelle l'ultra
00:35:38 droite.
00:35:39 Et là le gouvernement a parfaitement su et en toute légalité empêcher ces gens d'être
00:35:44 aux abords d'un stade après un match contre l'Algérie et la Tunisie.
00:35:49 Ce que vous nous dites c'est qu'il y a effectivement la possibilité d'empêcher.
00:35:53 On le fait et ça s'était d'ailleurs avéré tout à fait inutile puisque ce petit groupe
00:35:58 d'amis ne souhaitait absolument pas castagner qui que ce soit.
00:36:01 En revanche on sait très bien que ces individus BlackBlock et autres sont sur le terrain et
00:36:06 ils interviennent.
00:36:07 Ils ne sont pas là pour planter des fleurs et je ne comprends pas pourquoi rien n'est
00:36:12 fait volontairement et physiquement j'entends.
00:36:15 Un dernier mot si je vous le permettez.
00:36:17 Allez-y après on va parler de la colère des Français.
00:36:19 Quand vous regardez leur pancarte il n'y a aucune revendication, il n'y a rien.
00:36:23 Sauf erreur de ma part encore une fois, nos futurs c'est un slogan qui a quoi 60 ans
00:36:28 au moins de la part de la jeunesse du monde.
00:36:31 Ça a toujours été un stade de la vie compliqué.
00:36:34 Il me vient en voyant aussi ses étudiants la dédicace de Jules Vallès qui dédicace
00:36:40 son roman "Le bachelier" publié en 1881 à tous ceux qui nourrissent de grecs et de
00:36:45 latins son mort de faim.
00:36:46 Et Miquel Dos Santos nous tient informés de l'évolution de la situation dans le cortège.
00:36:51 Fort heureusement pas de dégradation.
00:36:53 La police a repris le dessus.
00:36:55 Dans ce cortège des étudiants qui est parti de Saint-Lazare à Paris.
00:37:00 Dans ce contexte de la réforme des retraites en tout cas plus d'un Français sur deux
00:37:04 en colère contre la politique économique et sociale menée par le gouvernement.
00:37:08 On va en parler dans un instant.
00:37:11 Le maire d'une petite commune sera en liaison avec nous pour nous dire quelle est cette
00:37:15 colère chez ces administrés pour mieux la comprendre.
00:37:18 Mais avant je vous propose de voir ce sujet sur ces chiffres après le sondage réalisé
00:37:25 par CNews.
00:37:26 Les précisions de Solène Boulan tout de suite.
00:37:28 Selon un sondage CNews, 82% des Français assurent être en colère contre la politique économique
00:37:36 et sociale du gouvernement.
00:37:38 51% d'entre eux se disent très en colère lorsque 31% le sont un peu.
00:37:43 Dans le détail, les partisans de la France Insoumise sont les plus en colère contre
00:37:47 la politique du gouvernement à 86%.
00:37:50 Ils sont suivis des écologistes à 60%.
00:37:53 Les socialistes, eux, ne sont que 45% à se dire très en colère.
00:37:57 A droite, la politique économique et sociale de l'exécutif est très contestée, notamment
00:38:02 chez les partisans du Rassemblement National.
00:38:04 Ils sont 76% à se dire très en colère.
00:38:08 Du côté des Républicains, ils ne sont que 33% à être très en colère.
00:38:12 Sans surprise, les soutiens du parti présidentiel Renaissance sont les plus tolérants envers
00:38:17 les choix du gouvernement, avec seulement 21% de partisans de la majorité à se dire
00:38:22 très en colère.
00:38:23 Et pour en parler, nous sommes en liaison avec Franck Gheghenia, le maire d'Epron, dans
00:38:30 le Calvados.
00:38:31 Epron, c'est une commune peuplée de 1655 habitants, petite commune de Normandie.
00:38:37 Monsieur le maire, bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:38:42 Nous le disions à un français sur deux, très en colère contre la politique économique
00:38:46 et sociale.
00:38:47 C'est ce que révèle un sondage chez News.
00:38:49 Les habitants de votre commune, très concrètement, quand ils vous parlent, ils vous font part
00:38:55 de cette colère ? Et qu'est-ce qu'ils pointent précisément ?
00:38:57 Oui, alors effectivement, il y a non seulement une colère, une crainte, mais il y a aussi
00:39:04 beaucoup d'incertitudes.
00:39:05 Et c'est cela qu'ils souhaitent exprimer.
00:39:09 Et à titre d'exemple, ce mardi, nous avions pour l'essentiel presque plus de 80% de nos
00:39:19 agents communaux qui étaient en grève.
00:39:21 Et ça, c'est un indicateur.
00:39:22 C'est un indicateur de rejet, c'est un indicateur de crainte, de peur.
00:39:28 Et il en était à peu près de même, d'ailleurs, au niveau des personnels de l'école.
00:39:32 Là, on frôlait les 95%.
00:39:35 Donc, ce n'est pas une commune révolutionnaire qu'Epron.
00:39:39 Et là, on constate très clairement que les gens sont dans la colère.
00:39:46 Alors, ils l'expriment courtoisement.
00:39:48 Vous avez d'un côté, évidemment, l'incertitude du lendemain avec cette retraite, cette réforme.
00:39:57 Et puis, la hausse des prix.
00:39:58 Tout ce qui ne va pas aujourd'hui est canalisé et arrive régulièrement au mieux dans mon
00:40:04 bureau ou alors au niveau du secrétariat de la mairie.
00:40:07 Parce que vous le disiez, il y a effectivement la réforme des retraites aujourd'hui qui
00:40:11 cristallise les tensions dans notre société.
00:40:13 Mais pas seulement.
00:40:14 Je sais qu'il y a aussi des sujets comme l'inflation.
00:40:16 On pourrait également évoquer les nouvelles règles de l'assurance chômage.
00:40:20 C'est tout cela qui provoque la colère de vos administrés ?
00:40:23 Vous savez, aujourd'hui, on a vraiment le sentiment qu'il y a une gestion par le mépris.
00:40:31 Et ça ne fait que cristalliser un certain nombre de mécontentements.
00:40:40 Et au regard de cette situation, c'est très difficile de maintenir la cohésion à la
00:40:45 fois nationale, la cohésion évidemment sociale, et de mettre tout le monde en mode projet.
00:40:51 Les gens, il y a un ras-le-bol.
00:40:53 Il y a un vrai ras-le-bol.
00:40:54 On est aujourd'hui sur un climat qui n'est pas propice.
00:41:00 On s'en rend compte.
00:41:01 Les gens nous adressent la parole avec beaucoup moins de sympathie qu'ils ne pouvaient le
00:41:06 faire précédemment parce que les craintes s'expriment.
00:41:09 Est-ce que vous parleriez d'une colère résignée ou une colère qui pourrait se transformer ?
00:41:16 On a en tête celle des Gilets jaunes qui pourrait se réveiller dans votre commune,
00:41:25 dans les zones rurales plus largement.
00:41:27 La commune des Prons est périurbaine.
00:41:30 On est vraiment dans le pourtour de l'Asie de Caen.
00:41:33 C'est une population plutôt de cadres supérieurs.
00:41:37 On n'est pas dans une violence comme on pourrait l'entendre.
00:41:41 D'ailleurs, un des meilleurs témoignages, c'est que régulièrement lors des élections…
00:41:47 C'est vrai, on est bien sur la côté.
00:41:50 On est très différents sociologiquement avec Héroville.
00:41:53 Par contre, une chose est sûre, c'est que les gens, à un moment ou à un autre, vont
00:41:57 exprimer leur mécontentement.
00:41:59 Parce que, par exemple, à la ville de Caen, ce mardi, il y avait plus de 22 000 manifestants,
00:42:06 ce qui est du jamais vu.
00:42:07 Donc, il y a un vrai ras-le-bol.
00:42:10 Et je pense qu'il est dommage que nos gouvernants n'entendent pas,
00:42:15 alors que quand même on est dans le département de la première ministre,
00:42:18 sa terre d'élection.
00:42:20 C'est quand même dommage que l'on n'entende pas à la fois la crainte
00:42:23 et la situation de nos administrés.
00:42:27 Merci beaucoup, Franck Guéguégnat, pour votre témoignage cet après-midi.
00:42:31 Je vous le rappelle, vous êtes maire des Prons, commune dans le Calvados,
00:42:34 maire d'une commune de 1655 habitants.
00:42:37 Merci d'avoir répondu à nos questions cet après-midi sur ces news.
00:42:42 Edouardo Riancipel, on entendait la colère des administrés de cette petite commune.
00:42:47 En tout cas, ce que nous a relayé son maire, finalement, c'est assez révélateur, selon vous ?
00:42:53 Oui, et je pense que le mot qui convient le plus, c'est "inquiétude",
00:42:57 que le maire des Prons a prononcé.
00:42:58 Plus que colère, finalement.
00:43:00 Évidemment, on ne voit quand même pas les Français en train de tout saccager en France.
00:43:06 On n'est plus, non plus, à l'époque du mouvement des Gilets jaunes,
00:43:11 où là, il y avait une vraie exaspération qui s'était traduite dans la rue.
00:43:15 Aujourd'hui, un certain nombre de Français manifestent, plutôt pacifiquement,
00:43:19 et je pense qu'il faut saluer tout le monde pour cela,
00:43:21 même si on a vu qu'il y avait des casseurs aujourd'hui parmi les étudiants dans la rue.
00:43:27 Je crois que le mot est plutôt celui d'inquiétude,
00:43:29 parce que la situation économique et sociale est difficile.
00:43:34 Je pense quand même qu'il faut qu'on ait un minimum de durée dans l'esprit.
00:43:40 On est sortis du confinement avec le Covid, qui n'est toujours pas terminé,
00:43:44 même si on peut vivre plutôt normalement aujourd'hui.
00:43:49 C'était un moment très grave, très difficile.
00:43:51 On n'est pas totalement sortis de l'effet de sidération
00:43:57 et des effets, y compris psychologiques,
00:43:59 que le confinement a pu avoir, et en particulier à la jeunesse.
00:44:03 Je pense qu'on le sous-estime beaucoup.
00:44:06 On a eu, il y a un petit peu plus de six mois, une élection présidentielle,
00:44:10 où le président de la République a été largement mis en tête.
00:44:15 Il a fait 28 %, c'est-à-dire qu'il a fait plus que ce qu'il avait fait
00:44:19 lors de la première élection en 2017, où il avait fait 24 % au premier tour.
00:44:25 Et en même temps, on a de la frustration.
00:44:27 Effectivement.
00:44:27 Moi, ce que je crains, c'est qu'après le confinement,
00:44:30 dans une situation où on a le retour de l'inflation,
00:44:32 donc des difficultés quand même sérieuses,
00:44:34 notamment pour les Français les plus modestes en matière de pouvoir d'achat.
00:44:37 Comment voulez-vous que les Français n'aient pas d'inquiétude ?
00:44:39 On a le retour de la guerre.
00:44:41 On voit les prix dans les rayons, le retour de la guerre.
00:44:43 Il faut simplement être mesuré.
00:44:45 C'est moins pour la politique économique et sociale du gouvernement.
00:44:49 Je pense qu'il y a une situation économique et sociale qui inquiète les Français.
00:44:53 Et la responsabilité du gouvernement, c'est d'essayer de répondre
00:44:55 dans un monde encore, je le rappelle, très compliqué.
00:44:59 Céline Pina, justement, on va retrouver Maureen Vidal dans le cortège des étudiants.
00:45:02 Mais effectivement, justement, parce que ce qui interpelle,
00:45:04 c'est que 32 % seulement des Français sont favorables à la réforme des retraites.
00:45:08 Mais 34 % seulement pensent que le gouvernement va retirer sa réforme
00:45:14 après le mouvement social.
00:45:15 C'est ce que nous révélait un sondage du JDD dimanche dernier.
00:45:18 Est-ce que ça montre qu'au fond, les Français inquiètent, en colère, mais résignés ?
00:45:23 Oui, ils sont en partie résignés.
00:45:24 Mais ils ont surtout beaucoup appris du réel.
00:45:27 C'est-à-dire que ce que les Français ont compris, c'est que finalement,
00:45:31 pourquoi est-ce qu'ils sont à ce point-là en colère et résignés ?
00:45:34 En France, on fait société par le projet.
00:45:37 On ne fait pas société en se tournant vers les origines.
00:45:40 On ne fait pas société en se raccrochant à une communauté
00:45:43 qui pourrait être liée à la couleur de peau ou à la pratique religieuse.
00:45:46 Pas du tout.
00:45:47 La France a toujours fait société en actant un projet commun.
00:45:51 Or, aujourd'hui, on a des politiques qui sont des gestionnaires de la mondialisation,
00:45:55 donc qui ne proposent aucun autre projet que de gérer des décisions qui sont prises ailleurs.
00:46:00 Et on a une population qui se sent méprisée.
00:46:03 Le terme de mépris a été utilisé par ce maire et qui a donc l'impression qu'elle ne compte plus.
00:46:08 Ce que les politiques ont oublié, c'est qu'en fait, l'adhésion des Français,
00:46:13 et c'est l'adhésion qui fait qu'on peut rester dans un régime démocratique,
00:46:17 est liée en fait à cette capacité à donner des perspectives
00:46:21 et qu'aujourd'hui, ce gouvernement ne leur en donne pas.
00:46:24 Il propose juste de gérer la pénurie.
00:46:26 Et effectivement, cela ne donne pas une société sûre d'elle
00:46:31 et qui regarde vers l'avenir, même si elle se dit qu'il va falloir faire des efforts.
00:46:34 Là, elle ne voit même pas à quoi mènent les efforts que de toute façon, on va lui imposer.
00:46:39 - Inquiétude des Français, inquiétude également d'une partie de la jeunesse
00:46:43 dans la rue cet après-midi contre la réforme des retraites.
00:46:47 On va aller voir quelle est l'atmosphère au début du cortège avec vous, Maureen Vidal.
00:46:53 Comment se passe cette marche cet après-midi, partie de Saint-Lazare, Maureen ?
00:46:57 - Alors, cette marche partie de Saint-Lazare,
00:47:02 se passe dans l'ensemble plutôt bien, comme vous pouvez entendre en ce moment,
00:47:05 il y a des discours, des slogans anti-police qui sont scandés
00:47:08 puisque les CRS et les policiers entourent le cortège pour escorter les manifestants
00:47:13 pour que le calme règne.
00:47:14 Un petit peu plus tôt dans le cortège, la brave est intervenue à cause d'une voiture brûlée,
00:47:19 de poubelles brûlées, des tags et des attaques de vitrines.
00:47:22 Arrivée prévue tout de même à la place de la République d'ici une demi-heure
00:47:25 où des organisations étudiantes s'exprimeront, des animations auront lieu.
00:47:29 Et pour finir, la prise de parole des syndicats également aura lieu ce soir vers 18h.
00:47:34 Le fil conducteur de cette manifestation, je le rappelle, la réforme des retraites
00:47:37 et aussi surtout une demande des mesures de protection sociale pour les jeunes
00:47:41 pour contrer la précarité étudiante.
00:47:43 - Maureen, vous n'hésitez pas à revenir vers nous pour nous raconter l'évolution de la situation.
00:47:51 On a vu des visages d'étudiants, c'est vrai que la vie commence à 40 ans, Jonathan Sissou.
00:47:55 On a vu des étudiants finalement qui avaient l'air un peu plus âgés.
00:48:00 - En tout cas, mentalement, en termes de tenue, ils avaient effectivement 12 ans.
00:48:04 - J'ai lu un graffiti qui m'a fait beaucoup rire, qui a été tracé durant le cortège de mardi, il y a 21,
00:48:10 où il est écrit sur un mur en gros "Pour la retraite à 20 ans et pour des frites tous les jours".
00:48:15 - Allez, on va marquer une courte pause.
00:48:18 Dans un instant, on s'intéressera aux fraudes, aux prestations sociales.
00:48:23 Le gouvernement entend s'attaquer à ce phénomène. On en parle dans un instant.
00:48:27 On ira faire un tour, bien évidemment, dans le cortège des étudiants
00:48:31 qui défilent dans la rue contre la réforme des retraites cet après-midi à Paris.
00:48:34 Restez avec nous. Une très courte pause. A tout de suite sur CELUZ.
00:48:37 Et de retour sur le plateau de 90 minutes info.
00:48:43 On décrypte, on débat autour de l'actualité dans un instant,
00:48:46 mais avant, le rappel des titres avec vous, Somaïa Labili.
00:48:48 - La coupure du réseau provoquée par des frappes de missiles russes
00:48:54 à la centrale nucléaire de Zaporizhia a été rétablie.
00:48:57 C'est l'annonce de l'opérateur électrique ukrainien Ukrainergo
00:49:01 dans un communiqué publié sur Telegram.
00:49:03 De son côté, l'Union européenne dénonce une violation grave
00:49:07 de la sécurité nucléaire de la part de Moscou.
00:49:10 Les jeunes consommeraient moins de produits addictifs.
00:49:13 C'est ce que révèle la dernière étude de l'Observatoire français
00:49:15 des drogues et des tendances addictives.
00:49:18 Moins de cigarettes, moins d'alcool, moins de cannabis.
00:49:20 En revanche, l'usage de la cigarette électronique a triplé en cinq ans.
00:49:24 Et le CBD est expérimenté par plus de 17% des jeunes interrogés.
00:49:29 Et puis, Corindiac repoussé vers la sortie,
00:49:32 fragilisé par une fronte de ses joueuses.
00:49:34 La sélectionneuse des Bleus a été démise de ses fonctions.
00:49:37 Un limogège qui intervient quatre mois et demi avant le Mondial.
00:49:40 Pour l'heure, la Fédération française de football
00:49:43 n'a pas encore désigné de successeur.
00:49:47 Merci Semaïa Labidi.
00:49:49 Prochain point sur l'actualité, ce sera à 17h.
00:49:52 Dans un instant, on va revenir sur le,
00:49:55 ou plutôt les bras d'honneur d'Eric Dupond-Moretti.
00:49:58 Des images ont été publiées.
00:50:00 On va en débattre dans un instant.
00:50:01 Mais avant, on va parler écho avec vous.
00:50:03 Eric de Ritmaten nous a rejoint autour de ce plateau.
00:50:06 Journaliste écho, CNews.
00:50:08 Bonjour mon cher Eric.
00:50:09 Le gouvernement qui entend s'attaquer prochainement
00:50:11 aux fraudes aux prestations sociales
00:50:13 dans le cadre de la réforme des retraites,
00:50:15 Gabriel Attal, s'est engagé à donner un avis favorable
00:50:17 à un amendement du sénateur LR Bruno Retailleau.
00:50:20 Mon cher Eric, on vous écoute dans un instant.
00:50:23 Mais avant, un sujet pour mieux comprendre les enjeux
00:50:28 de cette attaque aux fraudes aux prestations sociales.
00:50:31 Les règles pour toucher les allocations ou minima sociaux
00:50:34 devraient devenir plus strictes.
00:50:36 Il faut aujourd'hui avoir résidé au moins 6 mois en France
00:50:39 pour accéder aux allocations familiales
00:50:41 ou au minimum vieillesse,
00:50:43 8 mois pour les APL, 9 mois pour le RSA.
00:50:46 Le gouvernement souhaite harmoniser ces conditions à 9 mois.
00:50:51 Je souhaite aussi qu'on ait des nouveaux moyens
00:50:53 de contrôler que les gens résident bien en France.
00:50:55 Par exemple, je souhaiterais que les caisses de sécurité sociale
00:50:58 puissent accéder aux fichiers des passagers de compagnie aérienne,
00:51:01 le fichier PNR, pour qu'elles puissent regarder
00:51:03 quand est-ce que les gens ont pris l'avion pour venir en France,
00:51:05 pour quitter la France.
00:51:06 Ça permettra de savoir exactement
00:51:07 combien de temps ils sont restés dans notre pays
00:51:09 et s'ils ont droit ou pas à une allocation.
00:51:11 L'objectif, c'est bien de lutter contre les fraudes
00:51:13 aux prestations sociales,
00:51:15 estimées à 351 millions d'euros l'an dernier.
00:51:18 Personne ne considère que la fraude est un mal
00:51:20 auquel nous devrions nous habituer avec une forme de fatalité.
00:51:24 D'ailleurs, nous luttons de plus en plus efficacement
00:51:26 contre toutes les formes de fraude.
00:51:28 Le ministre des Comptes publics a eu l'occasion de présenter
00:51:29 des chiffres qui montraient qu'il y avait une progression
00:51:32 du recouvrement sur fraude.
00:51:33 Je crois que les Français qui cotisent, qui payent leurs impôts,
00:51:36 ils attendent légitimement que ces impôts soient utilisés
00:51:38 à bon escient et pas détournés par une partie d'entre eux,
00:51:42 quels que soient les moyens de détournement.
00:51:43 Le plan de lutte sera présenté dans les prochaines semaines
00:51:46 par Gabriel Attal.
00:51:49 Alors Eric, on entendait un Gabriel Attal promettre un coup de vis.
00:51:52 Est-ce qu'on peut y voir un lien avec la réforme des retraites finalement ?
00:51:55 Oui un peu, parce que c'est une manière de dire aux Français
00:51:57 "vous allez devoir travailler deux ans de plus".
00:51:59 Nous, de l'autre côté, on va demander aux fraudeurs
00:52:02 d'être vigilants et on va les coincer.
00:52:05 C'est un peu le message qui passe.
00:52:06 Alors simplement, ce qui est tout à fait stupéfiant,
00:52:08 ce sont les chiffres, parce que ça circule de tous côtés.
00:52:11 Vous ne me croiriez pas si je vous donnais le dernier chiffre
00:52:14 qui a été publié par le ministère de l'Economie,
00:52:15 c'est 1,5 milliard.
00:52:16 Là, on parlait de 350 millions.
00:52:18 Parce que si on prend les RSA, les allocations familiales,
00:52:21 le minimum vieillesse, si vous prenez les fausses cartes
00:52:24 qui circulent, les cartes vitales, l'assurance maladie,
00:52:27 vous allez voir les fraudes qui ont été vraiment détectées en 2022.
00:52:31 49 000 cas aux allocations familiales, ça monte de 8 %,
00:52:34 et vous avez assurance maladie, 19 000 fraudes détectées,
00:52:38 hausse de 44 %, donc déjà rien que ça,
00:52:40 ça mérite, on comprend que le gouvernement s'alarme.
00:52:43 Alors, vous avez aussi les chiffres du fameux
00:52:45 et célèbre magistrat Charles Prats, qui intervient très souvent.
00:52:48 Lui, il estime que c'est plus, il donne même 40 milliards,
00:52:51 vous voyez un peu le différentiel qu'il peut y avoir
00:52:53 entre les 300 millions d'à côté et le milliard et demi
00:52:56 du ministère de l'Économie et les 40 milliards de M. Prats.
00:52:58 Vous avez Olivier Marlex, président du groupe LR à l'Assemblée,
00:53:02 lui, il parle de 30 milliards.
00:53:04 Alors, c'est vrai qu'il faut voir ce que représente cette fraude.
00:53:07 Vous avez aussi des fausses retraites qui sont versées à l'étranger,
00:53:10 on l'a dit plusieurs fois, à des personnes qui sont décédées depuis longtemps.
00:53:13 J'apprends, par exemple, que vous avez aussi des résidents étrangers
00:53:16 qui arrivent à 90 ans et qui se remarient
00:53:19 pour faire toucher une pension de réversion
00:53:21 à leur jeune femme mariée.
00:53:23 Et donc, comme ça, à 90 ans, la femme de 25 ans
00:53:26 avec laquelle ils se sont mariés à l'étranger
00:53:28 peut toucher la pension de réversion.
00:53:29 Donc là, vraiment, ce sont des abus, j'allais dire,
00:53:32 vraiment à rejeter absolument.
00:53:34 Et Gabriel Attal, effectivement, ça a été dit dans le sujet,
00:53:36 propose d'harmoniser le temps de résidence à 9 mois en France,
00:53:40 au lieu de 6. Vous avez vu, 6, 8 mois, ça dépend un peu des cas.
00:53:44 Donc 9 mois, si vous ne vivez pas moins de 9 mois en France,
00:53:47 vous n'aurez pas ces aides, enfin en tout cas ces prestations sociales.
00:53:50 Mais comment l'État va-t-il faire pour traquer les fraudeurs ?
00:53:54 Vous savez que, lorsque j'interrogeais,
00:53:56 je me souviens, la Cour des comptes, pour dire,
00:53:58 mais comment ça se fait ? Personne ne bouge.
00:54:00 On parle quand même de 500 millions, 1 milliard, 10 milliards.
00:54:03 Personne ne bouge. On répondait, vous savez, c'est une goutte d'eau.
00:54:05 Vous savez combien verse l'État en prestations sociales ?
00:54:07 450 milliards d'euros, des prestations sociales.
00:54:11 Alors quand on vous parle d'un milliard, c'est une goutte d'eau.
00:54:13 Oui, mais aujourd'hui, comme il y a la chasse aux économies,
00:54:16 on comprend qu'un milliard, c'est un milliard.
00:54:17 Un euro, c'est un euro.
00:54:18 Et d'ailleurs, des études le disent, la fraude toucherait 3 à 10 %
00:54:22 des prestations sociales.
00:54:23 Donc si on va dans la fourchette au 10 %,
00:54:25 vous avez vu, 450 milliards de prestations versées,
00:54:28 10 % de cela, ça fait 45 milliards.
00:54:30 Donc on n'est pas loin du chiffre de Charles Prats.
00:54:32 Merci beaucoup Éric.
00:54:34 C'était l'éclairage éco d'Éric de Ritmaten dans 90 minutes info.
00:54:39 Merci, c'est toujours très clair, très intéressant.
00:54:41 Merci mon cher Éric.
00:54:42 Je vous disais, on va parler maintenant de ces images,
00:54:46 ces images qui nous sont parvenues ce matin.
00:54:49 Ces images des bras d'honneur d'Éric Dupond-Moretti à l'Assemblée.
00:54:52 On va le voir.
00:54:53 Le ministre de la Justice, qui a fait trois et non deux discrets bras d'honneur
00:54:57 au patron des députés, les Républicains, Olivier Marlex.
00:55:01 On le voit sur ces images.
00:55:03 Un geste qui avait mis l'hémicycle en émulation.
00:55:06 Éric Dupond-Moretti, alors il s'est excusé publiquement pour son geste.
00:55:11 On va y revenir avec vous dans 90 minutes info.
00:55:16 Pour commencer, votre réaction quand vous avez découvert ces images ce matin, Céline Pina ?
00:55:22 Ça ne se fait pas.
00:55:24 Je dirais, c'est vrai qu'on attend toujours énormément de tenues des gens qui siègent dans l'hémicycle.
00:55:30 Ça n'a pas toujours été le cas, mais on est dans un contexte qui est très particulier.
00:55:34 C'est à dire que vous allez admettre des débordements de quelqu'un que vous considérez comme un lion politique,
00:55:40 quelqu'un qui a une image très forte, dont vous considérez qu'il a pu faire des choses extrêmement utiles
00:55:46 pour le collectif et pour l'intérêt général dans sa vie.
00:55:48 Du coup, vous allez peut-être pardonner quelques débordements.
00:55:52 Le problème, là, c'est qu'on est dans un contexte particulier.
00:55:55 Les Français estiment que leurs gouvernants sont en général pas très compétents,
00:56:02 ne se soucient pas beaucoup d'eux, ont une puissance politique assez médiocre,
00:56:09 ne les associent pas aux décisions qu'ils prennent, voire les prennent contre leurs intérêts.
00:56:14 Et du coup, l'absence de tenue devient insupportable.
00:56:18 C'est ce qui pouvait passer à une époque ne passe pas aujourd'hui,
00:56:23 où finalement le lien est rompu entre la population et leurs représentants,
00:56:28 et où toute la question se pose de savoir comment le reconstruire.
00:56:32 C'est clairement pas en tombant dans ce type de manifestation qu'on le fera.
00:56:38 Les gens attendent aujourd'hui de leurs représentants, qu'ils soient mieux qu'eux,
00:56:43 qu'ils méritent, qu'ils honorent leur fonction.
00:56:46 Ce genre de gestes ne l'honorent pas du tout.
00:56:48 Ces gestes, Edouardo, Riancipel, ces trois bras d'honneur d'Éric Dupond-Moretti qu'on a vus à l'antenne,
00:56:53 est-ce que ça révèle un effondrement du débat politique ?
00:56:56 Effondrement du débat politique, les mots d'Olivier Marlex qui était visé.
00:57:01 Ça ne se fait pas. Ce n'est pas bien.
00:57:04 Je sens que vous voulez le défendre, Éric Dupond-Moretti.
00:57:05 Oui, parce que je l'aime bien. Je l'aime bien personnellement.
00:57:08 Je trouve que c'est un homme attachant. C'est un grand ministre de la justice.
00:57:12 C'est un ministre qui, parmi les récents ministres de la justice,
00:57:17 est celui sans doute qui a disposé de plus de moyens en termes de budget.
00:57:23 Je crois que c'est plus 8% cette année d'augmentation du budget de la justice.
00:57:28 On connaît ses qualités d'avocat. Il fait l'apprentissage aussi de la vie politique.
00:57:32 Donc, bien entendu que ça ne se fait pas. Ce n'est pas bien.
00:57:36 Maintenant, il a demandé des excuses et je pense qu'il faut que ça soit derrière nous.
00:57:42 Et puis voilà, parfois c'est comme au football, on fait des gestes qu'il ne faut pas.
00:57:46 On a un carton jaune, donc un petit carton jaune. Ce n'est pas très grave.
00:57:49 Je pense que le débat s'est beaucoup plus distendu et perdu en qualité,
00:57:55 mais sur d'autres bancs, pas sur ceux occupés par Éric Dupond-Moretti.
00:58:00 Donc, je pense que ce n'est pas la peine d'en faire trop.
00:58:02 Et puis maintenant, ce genre de gestes n'échappe plus avec l'avare.
00:58:04 Elle existe au football comme à l'Assemblée nationale.
00:58:07 Mais moi, qui ai été un joueur de ce terrain-là, ça me rappelle aussi,
00:58:12 ça fait partie, voilà, c'est humain.
00:58:13 Ça me rappelle aussi Henri Emmanueli qui avait fait un bras d'honneur sur les bandes des Musiques.
00:58:17 Je ne dis pas que c'est bien.
00:58:19 Ça me rappelle aussi un autre geste de Noël, ma mère.
00:58:23 Ce n'est pas bien. Voilà.
00:58:24 Il a perdu un petit peu de son sang-froid. Ce n'est pas très grave.
00:58:27 Je pense qu'on mérite de passer à autre chose.
00:58:29 Il a demandé des excuses, donc c'est derrière nous.
00:58:31 Jonathan Cixous, Édouard Dorian-Sipel, finalement,
00:58:34 relativise ces gestes d'Éric Dupond-Moretti.
00:58:39 Vous le comprenez ?
00:58:40 Sa relativisation du geste ?
00:58:43 Voilà.
00:58:44 Non, parce que j'estime que vu le climat,
00:58:46 et émission après émission, on décortique le climat plus que tendu
00:58:51 que traverse notre pays.
00:58:52 Il y a plein de choses qu'on ne doit pas laisser passer,
00:58:55 parce qu'à force de laisser passer des choses dans tous les domaines,
00:58:58 on arrive à peu près là où on est aujourd'hui et ça peut encore continuer.
00:59:01 Là, ce geste est pardonnable, mais il est excusable,
00:59:06 mais il n'est pas franchement pardonnable à mon sens,
00:59:09 de la part d'un ministre qui plus est.
00:59:13 Ça illustre exactement aussi ce que disait Céline,
00:59:15 de la part d'un lion politique et on peut considérer qu'Henri Emmanuel...
00:59:18 Ce n'est pas un lion politique.
00:59:19 Il ne vient pas de la politique.
00:59:22 Il ne vient pas de la politique.
00:59:23 Je peux finir mon développement ?
00:59:24 Est-ce que vous acceptez un débat ?
00:59:26 Là, je réponds à la question.
00:59:28 Si vous voulez faire un monologue, il n'y a pas de problème.
00:59:29 Moi, je le respecte.
00:59:30 Alors, vous savez ce que je vous propose ?
00:59:33 On va marquer une très courte pause.
00:59:35 Vous allez finir dans un instant, Jonathan Cixous.
00:59:38 Vous terminez, je vous promets.
00:59:39 Je vous laisse la parole dans un instant.
00:59:40 On marque une très courte pause.
00:59:42 On revient tout de suite sur ces news.
00:59:44 Ça débat après les gestes.
00:59:46 Les bras d'honneur d'Éric Dupond-Moretti restent avec nous.
00:59:48 Je n'en ferai pas.
00:59:49 Et de retour sur le plateau de 90 minutes info.
00:59:55 Bienvenue, si vous nous rejoignez.
00:59:56 Dernière ligne droite avec Céline Pilla,
00:59:59 Édouard Dorian-Sipel et Jonathan Cixous.
01:00:02 Et on continue.
01:00:03 Céline Pilla.
01:00:04 Je vous présente mes sincères excuses
01:00:06 parce que c'est la deuxième fois.
01:00:07 Je vous pardonne aisément.
01:00:09 Je passe mon temps à rebaptiser mon entourage.
01:00:11 Et après, je reste sur le mauvais prénom.
01:00:13 Donc, je ne peux que vous pardonner.
01:00:15 Je vous présente toutes mes sincères excuses.
01:00:18 Ça ne se reproduira plus.
01:00:20 On continue de parler de ces images.
01:00:22 Ces images qui ont été publiées aujourd'hui.
01:00:24 Celles des bras d'honneur d'Éric Dupond-Moretti à l'Assemblée.
01:00:27 Je vous le rappelle, le ministre de la Justice,
01:00:29 donc on le voit en faire trois et non deux,
01:00:32 comme on le disait hier,
01:00:33 discret bras d'honneur au patron des députés,
01:00:35 les républicains Olivier Marlex.
01:00:37 Il venait d'évoquer les enquêtes en cours
01:00:38 contre le camp présidentiel
01:00:40 et la mise en examen d'Éric Dupond-Moretti.
01:00:42 Vous le savez, un geste qui a mis l'hémicycle en ébullition.
01:00:45 En tout cas, pour Marine Le Pen,
01:00:46 Éric Dupond-Moretti ne peut pas rester à son poste
01:00:49 après ces gestes.
01:00:50 Écoutez-la.
01:00:51 Au jeu de la paille et de la poutre,
01:00:54 permettez-moi de vous dire qu'un ministre de la Justice
01:00:57 garde des seaux,
01:00:58 qui fait un président de groupe,
01:01:00 non pas un, selon ses propres dires,
01:01:02 mais deux bras d'honneur,
01:01:04 m'apparaît beaucoup plus grave
01:01:06 qu'un propos à l'égard d'une proposition de loi
01:01:11 qui par ailleurs était elle aussi très opportuniste,
01:01:14 tout à fait inutile,
01:01:15 ce qu'a jugé majoritairement l'Assemblée nationale.
01:01:19 Je crois qu'il ne peut pas rester.
01:01:21 Mais ce qui est grave, c'est qu'il bénéficie lui aussi
01:01:24 d'une forme d'impunité de la part d'Emmanuel Macron
01:01:27 et d'Elisabeth Borne.
01:01:28 Jonathan Cixous,
01:01:31 forme d'impunité de la part du gouvernement,
01:01:33 du président de la République,
01:01:35 il doit être sanctionné pour Marine Le Pen.
01:01:37 Vous rejoignez son constat ?
01:01:39 Dans une certaine mesure,
01:01:41 déjà, elle est parfaitement dans son rôle.
01:01:44 Donc, l'entendre dire autre chose
01:01:47 serait pour le moins surprenant.
01:01:49 La sanction pourrait être,
01:01:53 s'il en fallait une, une démission,
01:01:55 mais elle aurait dû même intervenir bien avant,
01:02:00 peut-être au moment de sa mise en examen,
01:02:02 puisqu'il y en a eu d'autres dans le passé
01:02:04 qui ont été mis en examen.
01:02:05 Et même en ayant cette innocence évidente,
01:02:10 comme le veut le droit,
01:02:13 ça n'a pas empêché des ministres,
01:02:14 même son prédécesseur à la chancellerie,
01:02:16 François Bayrou, qui est fraîchement nommé,
01:02:18 qui a dû démissionner puisque mise en examen.
01:02:22 Pourquoi on ne le tolère pas ?
01:02:23 Et c'était ça que je voulais dire
01:02:24 avant d'être violemment censuré par mon voisin.
01:02:28 Sans bras d'honneur.
01:02:30 Et il y a une sorte de chose,
01:02:33 finalement, qui nous est aujourd'hui intolérable.
01:02:36 C'est parce que nous assistons à la dépolitisation
01:02:38 de la vie politique.
01:02:40 Tu citais Emmanuel Lye, etc.
01:02:41 C'était des vieux briscards de la politique
01:02:43 qui connaissaient le métier,
01:02:45 qui avaient de l'épaisseur, qui avaient du cuir.
01:02:47 Et on pouvait finalement,
01:02:49 l'expression, leur passer des choses,
01:02:51 leur passer ce type de gestes.
01:02:54 Eric Dupond-Moretti, on ne peut pas lui passer aujourd'hui ?
01:02:56 Eric Dupond-Moretti, on ne peut pas lui passer
01:02:58 parce qu'il est déjà dans un gouvernement
01:02:59 plus que fragilisé.
01:03:00 Et lui-même, de part ses mises en examen,
01:03:02 de part son passé, n'est pas,
01:03:05 malgré sa stature et sa voix,
01:03:07 un peu un colosse aux pieds d'argile,
01:03:10 il faut bien le dire tel que c'est.
01:03:12 Et il s'inscrit dans quoi ?
01:03:13 Dans un paysage politique qui a été totalement atomisé
01:03:17 par l'élection d'Emmanuel Macron depuis 2017.
01:03:19 Et depuis l'arrivée en masse de l'LFI
01:03:24 et de la création de la NUPES,
01:03:25 on voit bien que cette extrême gauche
01:03:27 a même dynamité la vie de l'Assemblée.
01:03:30 Donc, finalement, il n'y a plus de prise politique.
01:03:33 Où sont ceux qui nous feront les politiques de Trump
01:03:39 dont je parlais tout à l'heure de demain ?
01:03:41 J'ai bourgardé dans tous les sens,
01:03:43 et bien je ne les vois pas vraiment, ceux-là.
01:03:44 Céline Pina, une sanction même symbolique,
01:03:46 elle serait importante selon vous
01:03:49 pour les Français qui regardent
01:03:50 toutes ces séances et ces séquences
01:03:52 à l'Assemblée nationale
01:03:53 et qui voient une certaine forme d'impunité.
01:03:55 Parfois, on le rappelle,
01:03:56 pas de sanction pour Éric Dupond-Moretti pour le moment.
01:03:58 En fait, Marine Le Pen met exactement le doigt
01:04:01 sur ce qui pose problème.
01:04:03 C'est la question de l'impunité.
01:04:05 Pourquoi ? Parce que si les Français ont le sentiment
01:04:08 que plus vous êtes petit,
01:04:09 plus vous devez payer cash vos erreurs
01:04:12 et plus vous êtes important,
01:04:14 plus on vous passe tous vos débordements.
01:04:16 À ce moment-là, il y a un sentiment d'injustice
01:04:19 profond qui s'installe et surtout le sentiment
01:04:22 finalement que seul le fait du prince compte.
01:04:24 Autrement dit, une manière de nier la démocratie,
01:04:28 c'est de dire je me moque de ce que font mes hommes,
01:04:31 je me moque de la manière dont c'est ressenti dans le pays.
01:04:34 C'est moi qui impose,
01:04:35 c'est moi qui suis maître des horloges,
01:04:37 c'est moi qui suis maître de mon entourage
01:04:39 et personne ne me fera bouger.
01:04:41 Ce que certains politiques peuvent voir
01:04:43 comme une démonstration de puissance
01:04:45 peut être vu comme une démonstration de faiblesse
01:04:48 puisque c'est vu comme la négation
01:04:50 de ce qu'est la décence commune.
01:04:52 Et vous pouvez, par exemple,
01:04:54 quand c'est un vieux lion qui fait quelque chose comme ça,
01:04:58 d'abord le vieux lion, il le fait,
01:05:00 il va sortir de ses gonds sur quelque chose
01:05:03 qui touche toute une partie de la population.
01:05:06 Là, vous avez quelqu'un qui sort de ses gonds
01:05:08 parce qu'il est vexé,
01:05:09 parce qu'il a été interpellé sur une de ses faiblesses
01:05:12 qui est sa mise en examen.
01:05:13 Déjà, être ministre de la Justice et mis en examen,
01:05:16 c'est quand même compliqué.
01:05:18 Ça veut dire que vous êtes à la fois juge,
01:05:21 super juge et super parti.
01:05:23 C'est exactement ce que l'on n'aime pas
01:05:26 et ce qui contrevient à la séparation des pouvoirs.
01:05:29 C'est un vrai problème.
01:05:30 Donc derrière cette anecdote,
01:05:32 il y a un vrai rapport à la démocratie,
01:05:34 à ce qu'on doit au peuple,
01:05:36 à ce qui ressort de la décence commune.
01:05:38 Et vous savez, on dit souvent,
01:05:39 le diable est dans les détails.
01:05:41 Eh bien, je pense qu'Emmanuel Macron
01:05:44 devrait sanctionner son ministre,
01:05:45 ne serait-ce que pour montrer
01:05:48 qu'il a un véritable souci démocratique
01:05:50 et que les hommes du président
01:05:52 ne sont pas au-dessus de la décence commune.
01:05:54 C'est extrêmement important
01:05:55 quand on passe son temps à faire la morale à son propre peuple.
01:05:58 Édouard Dorian-Sipel,
01:05:59 c'est vrai qu'on parlait de la colère des Français,
01:06:00 un Français sur deux en colère
01:06:02 contre la politique sociale et économique du gouvernement.
01:06:05 C'est un sondage chez News.
01:06:07 Effectivement, est-ce que cette colère ne peut pas être...
01:06:11 Est-ce que ce type de geste de la part du garde des Sceaux,
01:06:14 il ne peut pas cristalliser encore plus la colère des Français,
01:06:17 en tout cas s'il n'est pas sanctionné, selon vous ?
01:06:19 Cela ne se fait pas, je l'ai dit.
01:06:23 Le ministre de la Justice a présenté ses excuses d'entacte,
01:06:28 c'est derrière nous.
01:06:30 Et je rappelle que l'Assemblée nationale
01:06:33 a prononcé un rappel à l'ordre
01:06:34 qui est une sorte de sanction
01:06:36 à la mesure de ce qui s'est passé d'entacte.
01:06:39 Donc, ce n'est pas quelque chose qui est passé,
01:06:41 n'est-ce pas, sans sanction,
01:06:42 qui n'a pas été relevé de manière officielle
01:06:45 par l'institution que représente le palais Bourbon.
01:06:49 Donc, je crois que les choses-là, en l'occurrence,
01:06:51 elles sont dans l'ordre.
01:06:53 Entendre, en revanche, Mme Le Pen jouer du violon,
01:07:00 de grâce, la chef de l'extrême droite française,
01:07:05 dont la seule ligne politique
01:07:07 est un immense bras d'honneur à la République,
01:07:09 comme à la France,
01:07:12 l'entendre appeler à la décence,
01:07:14 je pense qu'il faut qu'elle balaie devant sa porte.
01:07:16 Ce n'est pas la famille Le Pen,
01:07:18 ce n'est pas à ces gens-là
01:07:20 qu'ils vont nous dire ce qu'est la décence
01:07:22 quand on regarde leur pédigré.
01:07:24 Il nous reste quelques secondes.
01:07:24 Il ne suffit pas, et je le dis parce qu'ils veulent,
01:07:29 ces gens-là d'extrême droite,
01:07:30 maintenant qu'ils sont en ombre à l'Assemblée nationale,
01:07:33 jouer des respectabilités.
01:07:35 Si on pense qu'il suffit de mettre un petit costume
01:07:38 et une belle cravate pour être propre sur soi,
01:07:41 attention au maquillage, attention au marchandage,
01:07:45 attention au marketing et à l'emballage.
01:07:47 On arrive au terme de cette émission.
01:07:48 Je veux dire, le problème, c'est qu'il y a une réalité
01:07:52 qui est que LFI a transformé l'Assemblée nationale en cirque,
01:07:56 que Dupond-Moretti rentre dans le même jeu,
01:07:59 que les LR sont absolument transparents
01:08:01 au niveau de l'Assemblée, au point qu'ils n'existent pas.
01:08:04 Qu'est-ce que voient les Français ?
01:08:06 Ils voient que finalement, l'extrême droite,
01:08:08 qui est pourtant arrivée à 89,
01:08:09 essayer de tenir 89, Gugus, ce n'est pas évident,
01:08:13 en tout cas, elle se tient.
01:08:15 Et du coup, Marine Le Pen marque des points
01:08:17 aidés par la gauche et le gouvernement.
01:08:19 C'est quand même stupide.
01:08:20 Et on aura l'occasion d'en reparler.
01:08:21 Merci à tous les trois.
01:08:22 Merci Céline Pina, merci Eduardo,
01:08:26 merci beaucoup Jonathan Cixous.
01:08:28 L'actualité continue, bien évidemment,
01:08:30 punchline dans un instant avec Laurence Ferrari,
01:08:32 qui reviendra sur la mobilisation contre la réforme des retraites,
01:08:35 notamment avec des blocages.
01:08:36 Aujourd'hui, restez avec nous sur C News.
01:08:39 Excellente soirée sur notre antenne.
01:08:40 ♪ ♪ ♪

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