Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:00 Bonjour à tous, bon réveil et bienvenue dans la Matina Le Week-end.
00:00:04 Je suis ravi de vous accueillir ce matin jusqu'à 10h de l'info, de l'analyse des débats en décrypte l'actualité.
00:00:09 Avec à mes côtés Caroline Pilastre, bonjour.
00:00:12 Bonjour Anthony.
00:00:13 Caroline Pilastre, éditorialiste. Face à vous ce matin, Arnaud Benedetti.
00:00:16 Bonjour Arnaud.
00:00:17 Bonjour à vous.
00:00:18 Rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire.
00:00:20 Avant de vous dévoiler tout notre programme de discussion, il y a pas mal de choses à dire ce matin.
00:00:24 Tout de suite, la météo de votre samedi, j'en ai une mobilisation en plus.
00:00:28 Cette météo, c'est avec Claire Delorme. Bonjour Claire.
00:00:30 La météo avec Groupe Verlaine.
00:00:33 Installateur de panneaux solaires Thomson, garantie 25 ans.
00:00:36 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:00:39 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:00:42 Une journée très perturbée en tout cas côté ciel.
00:00:44 Nous allons avoir encore des vents très violents en direction de l'extrême sud-est,
00:00:48 que ce soit à la Corse, en direction de la région PACA, des rafales à plus de 130 km/h.
00:00:52 C'est pour ça qu'une vigilance est toujours maintenue.
00:00:54 Regardons ces rafales assez violentes d'entrée de jeu, que ce soit de 100 à 110 km/h,
00:01:01 en direction des Pyrénées jusqu'à 130 km/h, comme je vous le disais, entre Corse et continent.
00:01:05 Partout ailleurs, certes, la tendance sera à la calme,
00:01:08 mais avec encore des pluies qui seront beaucoup plus modérées, soutenues,
00:01:11 que ce soit de la Nouvelle-Aquitaine vers les régions centrales et également dans les Alpes,
00:01:15 avec une quantité de neige encore attendue à partir de 1300 à 1400 mètres,
00:01:19 et même de la neige qui pourrait déborder à très basse altitude, 300 à 400 mètres,
00:01:23 et pourquoi pas même en plaine, qui pourrait temporairement blanchir les sols.
00:01:26 Vous allez voir que dans l'après-midi, les pluies vont investir progressivement le quart nord-est.
00:01:31 Donc là aussi, elles seront assez continues.
00:01:33 Ça, c'est une bonne nouvelle pour les sols. On en a besoin.
00:01:36 Elles resteront toujours continues et soutenues vers l'extrême sud-ouest.
00:01:39 Le soleil, quant à lui, réapparaîtra, certes, pour la Méditerranée,
00:01:42 mais au prix du vent, qui va quand même un petit peu faiblir dans le courant de la journée,
00:01:46 mais qui reste très fort jusqu'à 110 km/h.
00:01:48 Passons maintenant aux températures.
00:01:50 Une ambiance qui se rafraîchit, surtout vers l'extrême nord-est.
00:01:53 Moins 1 degré qu'on observera, que ce soit à Lille ou encore pour Reims, Metz.
00:01:57 3 degrés seulement pour Paris.
00:01:58 16 degrés en revanche pour les Pyrénées-Orientales.
00:02:00 Et donc, dans l'après-midi, une atmosphère assez contrastée entre le nord et le sud.
00:02:05 Regardez jusqu'à 23 degrés pour la région de Nice, alors qu'il fera 7 degrés.
00:02:10 Pas plus, là encore une fois, pour l'Alsace et pour les Hauts-de-France.
00:02:13 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:02:17 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:02:19 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:02:22 À la une de votre journal de 7h, cette nouvelle journée de mobilisation
00:02:27 contre la réforme des retraites jusqu'à 1 million de personnes
00:02:30 attendues dans les rues du pays selon les services de renseignement.
00:02:33 Mais ce week-end, les syndicats espèrent mobiliser bien davantage
00:02:36 face à un gouvernement qui se montre inflexible,
00:02:38 qui accélère les débats parlementaires pour faire passer sa réforme.
00:02:42 Le mouvement va-t-il s'essouffler ou au contraire s'amplifier ?
00:02:44 Les syndicats peuvent-ils encore monter d'un cran dans les grèves et les blocages ?
00:02:48 On en parlera notamment dans un instant avec Jérémy Zucchelli,
00:02:51 secrétaire départemental CGT des Bouches-du-Rhône.
00:02:54 Dans l'actualité également, l'atrocité qui atteint parfois des sommets
00:02:57 avec le viol d'une femme de 96 ans à Clichy-la-Garenne,
00:03:01 violée, frappée, cambriolée en pleine nuit à son domicile.
00:03:05 Et encore une fois, par un homme connu des services de police
00:03:07 pour des faits de délinquance sexuelle, notamment pour des faits commis sur mineurs.
00:03:13 Et enfin, l'intelligence artificielle au service d'une mairie
00:03:15 dans le département des Yvelines, la ville de Plaizier,
00:03:17 a recours à cette technologie pour son standard téléphonique.
00:03:21 Deux opérateurs, deux êtres humains, restent quand même présents
00:03:23 pour répondre en dernier recours.
00:03:25 Cela permet de répondre à plus d'appels.
00:03:27 Pour autant, les habitants sont-ils satisfaits ?
00:03:30 La réponse à travers notre reportage d'ici la fin de ce journal.
00:03:33 Mais on commence tout d'abord avec ce septième acte
00:03:38 de la mobilisation contre la réforme des retraites.
00:03:40 Une question bien sûr, combien seront-ils encore dans la rue aujourd'hui
00:03:43 pour cette journée de manifestation ?
00:03:45 Les services de renseignement attendent eux jusqu'à un million de personnes
00:03:48 dans les cortèges.
00:03:49 Tout cela dans le contexte d'un pays très partiellement bloqué
00:03:53 dans certains secteurs comme l'énergie et les transports.
00:03:56 Même si l'on ne peut pas parler d'une France à l'arrêt,
00:03:58 les syndicats affichent toujours leur détermination.
00:04:00 Les explications, Vincent Flandes.
00:04:03 À la raffinerie de Donge, en Loire-Atlantique,
00:04:06 le mouvement de protestation contre la réforme des retraites
00:04:09 est reconduit jusqu'au 16 mars, au moins.
00:04:12 Il y a ici 80 à 90% de personnels grévistes.
00:04:16 Un sentiment de mépris et une colère, une exaspération.
00:04:20 Donc cela ne peut qu'exacerber la colère qui se traduira immanquablement
00:04:24 soit par une explosion sociale dans ce pays, par la mobilisation,
00:04:27 soit par une vengeance demain dans les urnes
00:04:29 dont Emmanuel Macron devra assumer l'entière responsabilité.
00:04:33 On est dans une France paralysée mais non bloquée, c'est vrai.
00:04:36 Mais le blocage est possible.
00:04:39 Un durcissement du mouvement qui divise les Français.
00:04:41 Selon un dernier sondage, 56% des personnes interrogées
00:04:45 jugent justifié le fait de bloquer le pays, 44% injustifiés.
00:04:50 Dans le détail, les électeurs des partis de gauche et du Rassemblement national
00:04:55 semblent favorables au blocage du pays,
00:04:58 contrairement aux électeurs renaissance et républicain.
00:05:01 Les personnes que nous avons interrogées dans la rue sont elles aussi partagées.
00:05:06 Ça va tenir et Macron et compagnie vont baisser les bras.
00:05:11 Je soutiens le mouvement sur le fond, mais sur la forme je suis de moins en moins d'accord
00:05:16 parce qu'on se sent un peu pris en otage, personnellement c'est le cas.
00:05:19 La parole des manifestants ne sera jamais entendue, c'est mort.
00:05:22 Un avis largement partagé, plus de 7 Français sur 10
00:05:25 estiment que la loi sera finalement votée et appliquée.
00:05:29 Et on est en liaison avec Jérémy Zoukeli.
00:05:32 Bonjour, vous êtes secrétaire départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône.
00:05:37 On a quelques secteurs à l'arrêt, mais pas de blocage du pays à proprement parler.
00:05:42 C'était pourtant ce que vous vouliez.
00:05:44 On a un gouvernement qui semble plus déterminé que jamais,
00:05:46 qui accélère la procédure au Sénat, vous l'avez certainement vu hier et on aura l'occasion d'en reparler.
00:05:51 Un chef de l'État aussi qui vous annonce une fin de non recevoir dans sa lettre hier.
00:05:55 Des Français qui, paradoxalement, sont quand même résignés.
00:05:58 On a 7 Français sur 10 qui estiment que le gouvernement va, quoi qu'il arrive, passer sa réforme.
00:06:03 Est-ce que tout ça, ça vous décourage, Jérémy Zoukeli ?
00:06:05 Ou au contraire, est-ce que ça met de l'huile sur le feu ?
00:06:08 Moi, je pense que ce qu'on peut tous vivre au quotidien dans les manifestations
00:06:16 et quand on discute avec la population ou les travailleurs, c'est pas du tout un découragement.
00:06:22 On a des manifestations qui grossissent au fur et à mesure.
00:06:27 On a une opinion publique qui reste extrêmement instable.
00:06:31 70% des Français qui s'opposent à cette réforme.
00:06:33 93% des travailleurs qui s'y opposent.
00:06:36 Donc, pour le moment, je vois pas trop où on pourrait se plaindre.
00:06:45 Et la grève s'amplifie et s'ancre de partout.
00:06:50 Est-ce que vous êtes capable encore de monter d'un cran dans les blocages ?
00:06:54 C'est ce que prétendent certaines fédérations de la CGT.
00:06:58 C'est ce qui va se passer puisque le gouvernement d'Emmanuel Macron
00:07:02 ne veut pas entendre le refus massif de cette réforme.
00:07:07 Donc, on va monter d'un cran, effectivement, dès la semaine prochaine.
00:07:10 D'ailleurs, est-ce que vous voyez du mépris de la part d'Emmanuel Macron
00:07:13 dans sa réponse qu'il a adressée hier par une lettre au syndicat ?
00:07:18 Il est dans la continuité de ce qu'il fait depuis déjà deux mandats.
00:07:24 Là, il refuse de recevoir.
00:07:28 Et puis, quand le mouvement social est trop haut,
00:07:31 il fait en sorte que les manifestants et ceux qui s'opposent à ces réformes
00:07:38 de manière pacifique dans les manifestations finissent sous les coups de matraquant.
00:07:44 Est-ce que vous n'avez pas peur non plus de l'action syndicale de trop ?
00:07:48 C'est-à-dire d'une coupure électrique dans un établissement de santé.
00:07:51 On a vu cette semaine qu'il y avait des établissements de santé touchés,
00:07:54 des EHPAD, l'IRM d'un centre de radiologie à Charleville-Mézières,
00:07:58 des centres de dialyse également.
00:08:00 Est-ce que vous n'avez pas peur de l'action de trop
00:08:03 qui pourrait justement retourner l'opinion publique française
00:08:07 qui pour l'instant est acquise à la cause syndicale aujourd'hui ?
00:08:12 Tout ce que je peux vous dire, c'est que lorsque nos camarades décident de faire des coupures,
00:08:17 ils les font de manière ciblée et ils font attention à où il les faut.
00:08:22 Pas toujours ?
00:08:24 Pas toujours.
00:08:25 Peut-être qu'à la marge, ça peut arriver,
00:08:29 mais la plupart du temps, ce ne sont pas ce style de bâtiments qui sont visés.
00:08:36 Jérémy Zocchali, secrétaire départemental de la CGT des Bouches-du-Rhône,
00:08:41 merci d'avoir témoigné sur notre antenne ce matin.
00:08:44 Je reviens avec mes invités sur ce plateau, Caroline Pilastre et Arnaud Benedetti.
00:08:48 Caroline, le pays n'est pas bloqué aujourd'hui comme le souhaitaient les syndicats ?
00:08:53 Est-ce qu'ils peuvent encore monter d'un cran ?
00:08:56 Ou alors au contraire, vous avez le sentiment qu'on est un petit peu au crépuscule de cette mobilisation ?
00:09:00 Non, je pense que la colère est tellement importante que cela va perdurer.
00:09:04 Effectivement, le pays n'est pas bloqué à proprement parler,
00:09:06 il est handicapé dans certains secteurs de la vie courante.
00:09:10 Il faut quand même rappeler que ces manifestations, pour la plupart d'entre elles, se sont très bien passées.
00:09:15 Elles étaient pacifiques.
00:09:17 Et à mon avis, ce que ne comprend pas une majorité de Français qui est contre cette réforme,
00:09:22 que ce soit, et c'est assez inédit pour en parler,
00:09:25 le secteur du privé comme le secteur du public, plus les artisans, les commerçants.
00:09:29 Donc en termes d'impopularité, si le gouvernement voulait faire mieux,
00:09:32 il n'aurait pas pu s'y prendre autrement qu'en se précipitant pour faire une réforme aussi malficelée pour moi, depuis le départ.
00:09:39 Ce mécontentement est lié aussi au mépris, comme le rappelait monsieur,
00:09:43 et un peu vous implicitement, Anthony, dans votre question,
00:09:46 à la réponse gouvernementale, à la réponse de monsieur Macron,
00:09:50 qui a donné, avec le courrier envoyé récemment au syndicat, une fin de n'en recevoir, effectivement.
00:09:55 C'est-à-dire que, quoi qu'il en soit, et moi, contrairement à Arnaud, en ces métiers,
00:10:00 je n'avais jamais entendu autant parler du droit constitutionnel au niveau des articles,
00:10:04 en dehors du 49.3, mais le 47.1, le 44.3.
00:10:08 Il y a des jokers à tout va, on en parlera encore à 7h30, mais effectivement, là-dessus, il y a des surprises.
00:10:13 En termes de blocage, et donc, je pense que vraiment une majorité de Français
00:10:18 ne comprend pas pourquoi cette réforme a été amenée de cette manière, aussi rapidement,
00:10:23 alors qu'on n'est pas encore sortis, psychologiquement et économiquement,
00:10:27 de la crise Covid, de la guerre, évidemment, en Ukraine,
00:10:30 même si, évidemment que le gouvernement a fait beaucoup lors de la Covid, avec le quoi qu'il en coûte,
00:10:35 beaucoup vont vous répondre que c'était nos impôts, mais ce n'était pas une raison
00:10:39 pour la faire aussi rapidement, de cette manière, et surtout, on a la sensation d'être face
00:10:44 à un bloc de la monarchie républicaine. Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse,
00:10:48 cette réforme passera, et ils ne la retravailleront pas.
00:10:52 Et c'est là, à mon avis, le problème, c'est une question de posture.
00:10:55 Arnaud Benedetti, on a 56% des personnes interrogées dans ce sondage IFOP
00:10:59 qui justifiaient le fait de bloquer de pays, 44% estiment que c'est injustifié,
00:11:04 et paradoxalement, on a aussi 7 Français sur 10 qui se disent, quelque part, résignés,
00:11:09 qui pensent que le gouvernement va de toute façon faire passer cette réforme, quoi qu'il arrive.
00:11:14 – C'est paradoxal, ces études d'opinion, depuis maintenant deux mois,
00:11:16 lorsqu'on interroge les Français sur ce projet de réforme,
00:11:19 ils sont majoritairement hostiles, ils soutiennent l'action des syndicats,
00:11:23 mais en effet, ils considèrent de fait que cette réforme sera adoptée.
00:11:29 Parce qu'ils ont en mémoire, tout simplement, les épisodes les plus récents
00:11:33 de notre histoire sociale, où finalement, très peu de mouvements sociaux
00:11:37 ont pu finalement, depuis, disons, 2012, 2013, même 2010,
00:11:43 puisque la dernière réforme des retraites, c'est une des dernières réformes des retraites,
00:11:49 c'était 2010 avec Nicolas Sarkozy, n'ont pas réussi à faire reculer les gouvernements.
00:11:53 Donc ils croient moins en la capacité, finalement, des mouvements sociaux et des syndicats
00:11:59 de pouvoir bloquer un projet de loi.
00:12:04 Donc il y a vraisemblablement cet élément-là qui compte dans leur perception.
00:12:07 Après, moi je pense que quand même, vous savez, les événements ont leur dynamique autonome.
00:12:12 Donc aucun événement ne ressemble à un autre événement.
00:12:15 Donc aujourd'hui, dire comment on va finalement trouver une issue à ce mouvement,
00:12:21 c'est extrêmement difficile.
00:12:23 Ce qui est sûr, c'est qu'on voit que le gouvernement, aujourd'hui,
00:12:27 a reçu sur cette réforme comme étant un gouvernement injuste,
00:12:31 que sa réforme est aussi jugée inefficace par un certain nombre de gens
00:12:35 qui sont favorables à la réforme.
00:12:37 Et en plus, et je rejoins ce qu'a dit Caroline,
00:12:39 c'est que son attitude finit par indisposer une majorité de Français.
00:12:43 Parce que c'est vrai qu'à tort ou à raison, le sentiment qui se dégage,
00:12:47 c'est une forme de mépris, voire d'arrogance.
00:12:49 Donc ça, il y a un vrai risque pour Emmanuel Macron.
00:12:52 Il a déjà pris quand même les pieds dans le tapis en 2018
00:12:55 avec le mouvement des Gilets jaunes.
00:12:57 Et on a le sentiment que, si vous voulez, cet exécutif n'a pas la mémoire
00:13:02 de ce qu'il a vécu.
00:13:04 C'est-à-dire qu'il oublie les précipices au bord desquels il s'est retrouvé,
00:13:10 notamment au moment du mouvement des Gilets jaunes.
00:13:13 Donc il y a quand même un risque aujourd'hui pour l'exécutif.
00:13:16 Et puis le deuxième risque, c'est le Parlement.
00:13:18 On reviendra tout à l'heure, justement, sur l'aspect politique
00:13:20 et le dominement parlementaire de cette réforme.
00:13:22 En tout cas, dans la rue aujourd'hui, je vous le disais tout à l'heure,
00:13:24 on attend jusqu'à un million de personnes,
00:13:26 100 000 dans le cortège de la capitale,
00:13:29 qui s'élancera à 14h de la place de la République
00:13:32 en direction de la place de la Nation, en passant par celle de la Bastille.
00:13:35 Un trajet qui est évidemment bien connu des manifestants et des parisiens.
00:13:39 Et c'est bien malheureux pour les commerçants qui sont impactés
00:13:41 justement sur ce trajet.
00:13:42 Beaucoup d'entre eux craignent de voir leur boutique caillassée.
00:13:45 Charles Pousseau est justement allé à leur rencontre.
00:13:48 Ici est signé Thomas Bonnet.
00:13:50 À quelques heures de la manifestation parisienne,
00:13:53 les employés de cette agence immobilière sont à pied d'œuvre.
00:13:56 Non sans mal, ils installent ces larges panneaux de bois.
00:14:01 Le but, éviter tout dégât lors du passage du cortège.
00:14:04 En fait, la préfecture, enfin la police, est venue pour nous signaler
00:14:08 que le parcours passait par ici.
00:14:11 Donc voilà, pour ne pas prendre de risques, on préfère fermer
00:14:14 plutôt que d'avoir peut-être une chance qu'elle soit cassée.
00:14:17 Autre agence, même inquiétude.
00:14:19 Pascal va lui aussi barricader.
00:14:22 Question de sécurité, dit-il.
00:14:24 On a déjà eu un collègue qui s'est fait casser la vitrine de son agence.
00:14:28 Par sécurité, on préfère fermer, barricader.
00:14:32 Les commerçants de ce quartier de Paris vivent régulièrement
00:14:34 au rythme des manifestations fréquentes dans cette zone de la capitale.
00:14:38 C'est donc avec une certaine philosophie qu'ils s'adaptent.
00:14:41 Ce caviste parle des aléas du quartier
00:14:44 et ne fermera son rideau métallique qu'au dernier moment.
00:14:48 Je me suis fait casser mes vitrines plusieurs fois.
00:14:50 Pas contre moi, mais parce qu'il y avait les CRS qui étaient devant
00:14:54 et les gens qui leur tiraient dessus.
00:14:56 Donc on a dû remplacer 2, 3, 4 fois les vitres.
00:14:58 Mais là, maintenant, on a ce rideau qui fait qu'on ferme au moment
00:15:02 où les CRS arrivent et d'ailleurs, souvent, des gens en civil
00:15:05 viennent nous dire de fermer.
00:15:06 Des milliers de manifestants sont attendus dans les rues de la capitale
00:15:09 à partir de 14h.
00:15:12 - Caroline Pilastre, on est d'accord, c'est évidemment pas ce qui s'est passé
00:15:15 pendant la crise des Gilets jaunes.
00:15:16 Mais que ce soit à Paris ou d'ailleurs dans les villes de province
00:15:19 où il y a beaucoup de manifestations, c'est toujours les commerçants
00:15:22 qui trinquent, qui dans ces cas-là sont obligés de fermer leurs grilles,
00:15:24 d'éviter la casse quand il y en a.
00:15:26 C'est toujours très compliqué pour eux.
00:15:28 - Évidemment que les commerçants, les restaurateurs sont très inquiets
00:15:31 par surtout des Black Blocs qui pourraient s'infiltrer
00:15:34 dans ces manifestations qui se passent bien jusqu'à présent.
00:15:37 Mais ils ont quand même le traumatisme effectivement des Gilets jaunes,
00:15:40 des 47 jours de grève qui ont suivi.
00:15:42 Économiquement, on sait très bien que ça n'est pas la panacée.
00:15:45 Beaucoup mettent la clé sous la porte.
00:15:47 - Il y a eu la crise sanitaire aussi.
00:15:48 - Exactement, judiciaire, la crise.
00:15:51 Donc quand ça se passe surtout le samedi où ils font un maximum
00:15:54 de chiffre d'affaires, ils ont la crainte de tout ça,
00:15:57 d'un manque de clientèle, donc de trésorerie,
00:16:00 et puis de la casse, du vandalisme et du saccage.
00:16:03 Mais il faut quand même rappeler qu'avec cette réforme des retraites,
00:16:07 vous avez beaucoup de commerçants, c'est ce que je rappelais tout à l'heure,
00:16:09 et d'artisans qui ne peuvent pas manifester parce que faire grève,
00:16:13 ça coûte cher, il y a justement la question de l'inflation,
00:16:16 mais ils sont solidaires du mouvement,
00:16:19 sans vouloir évidemment que leur boutique soit allumée.
00:16:22 - Comme beaucoup de Français actifs, effectivement.
00:16:23 Dans le reste de l'actualité, ce drame absolument atroce
00:16:26 à Clichy-la-Garenne, en région parisienne.
00:16:28 Une femme de 96 ans, cambriolée, violée, frappée en pleine nuit par un homme.
00:16:34 Les faits se sont déroulés le 13 février dernier.
00:16:37 L'individu a été interpellé il y a quelques jours.
00:16:39 Un homme, évidemment, évidemment connu des services de police.
00:16:43 Encore une fois, le reportage de Charles Bajet et Jules Bedot
00:16:46 avec le récit de Solène Boulan.
00:16:48 - C'est au sein de cette résidence de Clichy-la-Garenne
00:16:53 que le calvaire d'une femme de 96 ans a duré près de deux heures.
00:16:57 Dans la nuit du 13 au 14 février, un individu s'introduit chez la nona génère.
00:17:01 Il dérobe plusieurs objets de valeur avant de la violer
00:17:04 et de la frapper à plusieurs reprises.
00:17:06 Dans la résidence, les voisins sont sidérés.
00:17:09 - C'est une toute petite mamie, elle est toute mignonne.
00:17:12 Quand on la sort, on la tient parce qu'elle tremble un peu,
00:17:16 elle n'a plus beaucoup d'équilibre.
00:17:18 Mais bon, voilà, oui, elle est vulnérable.
00:17:21 Comment on peut faire ça à une mamie ?
00:17:23 Franchement, moi, je ne comprends pas. Deux cinglées.
00:17:26 - La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été chargée de l'affaire.
00:17:29 L'auteur des faits a été interpellé le 6 mars dernier.
00:17:32 - C'est une personne, vraisemblablement,
00:17:34 qui a déjà été inquiétée pour des faits de délinquance sexuelle
00:17:38 et qui était connue également pour des faits divers
00:17:41 des services de police.
00:17:43 Les faits pour lesquels il avait été inquiété
00:17:45 d'agressions sexuelles sur mineurs remontent à plusieurs années.
00:17:48 - L'individu a été placé en détention provisoire pour viol aggravé.
00:17:51 Il en court jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
00:17:54 - 7h15 sur CNews, et c'est déjà l'heure du rappel de l'actualité.
00:17:59 C'est avec vous, ce matin, Elisa Lukavski, bonjour.
00:18:03 - Les grèves contre la réforme des retraites continuent.
00:18:06 La tendance est à l'amélioration dans certains secteurs
00:18:09 comme dans le métro parisien où le trafic sera quasi normal.
00:18:12 En revanche, durcissement de la situation dans d'autres branches,
00:18:15 circulation des trains compliquée avec un TGV sur deux en moyenne,
00:18:18 20% de vols en moins dans plusieurs aéroports de France.
00:18:21 La plupart des raffineries sont toujours bloquées
00:18:24 à l'exception de celle de Port-Jérôme-Gravenchon.
00:18:27 A noter également une baisse de la production d'électricité
00:18:30 et un réseau de gaz au ralenti.
00:18:33 Un an de prison ferme, c'est la peine à laquelle a été condamné un homme
00:18:36 ayant dégradé une voiture de SOS Médecins.
00:18:39 Ça s'est passé mardi à Paris. L'homme a été filmé en train de détériorer
00:18:42 cette voiture lors de la manifestation contre la réforme des retraites.
00:18:45 Il a été jugé en comparution immédiate et condamné à deux ans de prison,
00:18:48 dont un avec sursis, et interdiction de venir dans la capitale pendant deux ans.
00:18:53 Le 11 mars 1978, Claude François décédait à l'âge de 39 ans.
00:18:58 Ce week-end, des milliers de fans sont attendus à Danmoor,
00:19:01 dans l'East Sun, pour honorer sa mémoire.
00:19:03 Un village où le chanteur a vécu 14 ans et où un musée lui est dédié.
00:19:06 L'interprète de Magnolia Forever, Alexandre et Alexandra,
00:19:09 ou encore Le Lundi au soleil, reste toujours incontournable
00:19:12 et ce, 45 ans après sa mort.
00:19:15 Diplomatie à présent. Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique
00:19:20 Richie Suna ont scellé hier un nouveau départ, disent-ils,
00:19:24 dans les relations entre nos deux pays, avec notamment un accord
00:19:27 sur l'immigration illégale. Harold Eman, on en parle avec vous
00:19:30 sur ce plateau ce matin. Cette question migratoire est source
00:19:33 de tensions entre les Français et les Britanniques depuis déjà un certain temps.
00:19:36 Qu'est-ce que cet accord va nous apporter concrètement ?
00:19:39 Alors, une contribution britannique accrue de 541 millions d'euros
00:19:46 sur les trois années à venir, qui sera ventilée de 2023 à 2024,
00:19:53 puis de 2024 à 2025 et enfin de 2025 à 2026.
00:19:58 Et ces sommes, 141 millions, 191 millions et 209 millions,
00:20:04 vont servir à traquer les small boats, principalement ces frêles embarcations
00:20:11 qui sont fournies par des passeurs en liaison avec des groupes criminels.
00:20:16 Et donc, il y aura une coopération policière accrue.
00:20:20 500 gendarmes et policiers français supplémentaires,
00:20:24 l'usage de drones, d'hélicoptères, d'aéronefs de divers types
00:20:30 pour surveiller toute cette activité dans la Manche
00:20:36 et une lutte policière commune contre les filières criminelles de passeurs
00:20:42 avec des bases de données communes.
00:20:46 Et pour Richie Sounak, bien sûr, c'est un succès pour lui,
00:20:51 car la France a eu une attitude coopérative, vue de Londres.
00:20:55 Mais pour Emmanuel Macron, il y a un très léger hic dans tout cela
00:20:59 et des rires, des sourires.
00:21:01 Toutes ces questions sont européennes aussi, il l'a dit,
00:21:04 et il faut inclure les pays voisins et les pays de passage de l'Union européenne
00:21:09 dans la lutte contre cette immigration illégale.
00:21:13 - Concrètement, la France joue quand même un peu les gardes-frontières de la Grande-Bretagne.
00:21:17 On vous parlait hier de la Cour des comptes,
00:21:19 qui étriait les dépenses de l'Etat dans son rapport annuel.
00:21:22 Nous serions les mauvais élèves de la zone euro.
00:21:24 Ce matin, on revient sur ce rapport, mais cette fois sous un autre angle.
00:21:27 La Cour des comptes estime qu'il y a trop de communes en France,
00:21:30 près de 35 000 villes, dont quasiment 50 % qui comptent moins de 500 habitants
00:21:35 et même 71 % qui comptent moins de 1 000 habitants.
00:21:39 Et le problème, selon cette Cour des comptes,
00:21:41 c'est que l'action publique perd de son efficacité.
00:21:44 On est en liaison avec Maurice Périon.
00:21:46 Bonjour, vous êtes le maire de Ligny et président de l'AMF,
00:21:50 l'association des maires de France, en Loire-Atlantique.
00:21:52 Bonjour à vous.
00:21:53 Ma première question que je voulais vous poser,
00:21:55 c'est tout d'abord de me traduire les conclusions de ce rapport.
00:21:58 Voyez ce que nous dit Pierre Moscovizi, le président de la Cour des comptes.
00:22:01 Il nous dit "En matière d'action publique, une taille critique est nécessaire
00:22:04 pour le portage d'investissements lourds ou la prise en compte
00:22:07 de la complexité juridique et financière de la gestion locale."
00:22:10 Pardonnez-moi, mais je trouve que ce propos est littéralement imbitable.
00:22:13 Concrètement, quel est le problème avec les petites communes ?
00:22:15 Pourquoi on dit qu'il y en a trop aujourd'hui ?
00:22:17 Et qu'est-ce que ça pose concrètement comme problème
00:22:19 en termes d'action publique, selon vous ?
00:22:21 Alors, effectivement, il y a beaucoup de communes en France,
00:22:24 35 000 communes, la moitié donc de moins de 500 habitants.
00:22:28 Ce n'est pas le nombre de communes qui est important,
00:22:30 c'est le service rendu à la population, en fait.
00:22:33 On voit bien que dans les intercommunalités
00:22:35 qui sont de plus en plus présentes sur les territoires,
00:22:37 les communes se sont rassemblées justement
00:22:39 pour offrir des services à la population.
00:22:41 On pourrait penser que lorsqu'une commune n'a plus de commerce,
00:22:45 n'a plus d'école, par exemple,
00:22:47 donc son utilité est sans doute moindre.
00:22:49 Malgré tout, c'est quand même le seul lien avec la population.
00:22:52 Ça permet dans les mairies d'avoir des permanences diverses et variées.
00:22:56 Donc, je pense que l'utilité des mairies,
00:22:58 même dans les communes de moins de 500 habitants,
00:23:00 c'est important et essentiel.
00:23:02 Il y a une façon néanmoins de rationaliser cela, malgré tout,
00:23:06 ou vous estimez qu'aujourd'hui, il n'y a rien à faire sur ce sujet,
00:23:09 contrairement à ce que dit la Cour des comptes ?
00:23:11 La Cour des comptes qui, par ailleurs, n'apporte aucune solution politique dans le rapport.
00:23:14 Toujours, la Cour des comptes donne des recommandations,
00:23:17 fait des préconisations, donc pointe sans doute des problèmes.
00:23:21 Ça existe déjà, les intercommunalités se sont mises en œuvre.
00:23:26 L'intercommunalité a plusieurs compétences,
00:23:30 l'adaptatif est donc obligatoire.
00:23:32 C'est pour le service des petites communes,
00:23:35 mais l'utilité de la commune rurale, pour moi, c'est essentiel.
00:23:40 On a d'autres structures pour gérer le transport,
00:23:45 pour gérer le développement économique,
00:23:47 pour gérer la gestion des déchets.
00:23:49 Ce n'est pas la commune qui le fait.
00:23:51 La commune est en lien avec la population pour apporter du service de proximité.
00:23:55 On entend votre point de vue, Maurice Perrion,
00:23:58 vous êtes le maire de Ligny et président de l'AMF en Loire-Atlantique.
00:24:01 Merci d'avoir accepté notre invitation ce matin.
00:24:04 Le week-end de CNews, direction la ville de Plaisir dans les Yvelines,
00:24:08 puisqu'on parle des petites communes.
00:24:10 Là-bas, la mairie s'est équipée d'une intelligence artificielle
00:24:13 pour répondre aux appels des habitants.
00:24:15 L'initiative semble porter ses fruits,
00:24:17 puisque désormais, il n'y a plus d'attente au téléphone,
00:24:19 même si pour certains usagers, forcément,
00:24:21 rien ne vaut la présence d'une vraie personne.
00:24:23 Au bout du fil, on peut les comprendre.
00:24:25 Le reportage de Sacha Robin et Vincent Fandese.
00:24:28 Bienvenue à la mairie de la ville de Plaisir.
00:24:32 Je suis Optimus, votre nouvel assistant conversationnel.
00:24:36 Optimus, c'est le nom donné à l'intelligence artificielle
00:24:39 en charge du standard de la mairie de Plaisir dans les Yvelines.
00:24:43 Nous l'avons testé pour renouveler une carte d'identité.
00:24:46 Vous devrez faire une pré-demande sur le site internet
00:24:49 de l'Agence nationale des titres sécurisés, l'ANTS.
00:24:52 Je viens de vous envoyer un SMS avec les liens correspondants.
00:24:55 La mission d'Optimus, c'est bien de répondre aux questions les plus simples.
00:24:59 Oui, monsieur, vous m'entendez ?
00:25:01 Pour les demandes plus complexes,
00:25:03 ce sont deux personnes à l'accueil qui s'en chargent.
00:25:05 L'intelligence artificielle filtre ainsi les quelques 600 appels quotidiens.
00:25:09 On s'est rendu compte surtout qu'il y avait pratiquement 70%
00:25:13 de personnes qui n'avaient pas de réponse.
00:25:15 Parce que vous prenez du temps à répondre aux personnes.
00:25:18 Aujourd'hui, on n'est plus à 70% d'appels non, je dirais, sans réponse.
00:25:22 On est bien inférieur à tout ça. On est maintenant à 20, 30%.
00:25:27 Toujours est-il que l'apparition d'Optimus à plaisir divise les habitants.
00:25:32 Non, ça ne m'intéresse pas trop. Je préfère le vu du physique.
00:25:35 Je suis contre parce que ça ne marchera pas.
00:25:38 À partir du moment que c'est désigné, s'il y a-t-il dans ce sens-là, c'est très très bien.
00:25:42 Ce service pourrait bien se généraliser partout en France.
00:25:45 Certains élus se sont renseignés auprès de la mère de plaisir.
00:25:49 A bientôt.
00:25:50 L'intelligence artificielle, c'est le prix pour avoir une réponse au téléphone maintenant ?
00:25:54 Ce qui est intéressant, c'est quand même les réponses d'un certain nombre des personnes que vous avez interviewées dans cette commune.
00:25:59 Beaucoup souhaitent, et notamment des personnes âgées, on le voit, souhaitent avoir une relation directe avec de l'humain.
00:26:05 C'est ça qui est important. Le service public, c'est aussi de l'humain.
00:26:08 L'intelligence artificielle, qui peut être utile, il ne s'agit pas d'être technophobe, ne doit pas remplacer l'humain.
00:26:13 Je pense qu'en effet, notamment dans des mairies, la présence est extrêmement importante pour répondre aux besoins des administrés.
00:26:21 Et on en parlait justement avec le maire de Ligny, juste avant, concernant ce rapport de la Cour des comptes.
00:26:26 Vous restez avec nous sur ces news. La Matina le Week-end se poursuit dans un instant à 7h30 avec un nouveau journal.
00:26:31 On reviendra sur la réforme des retraites. Les syndicats peuvent-ils encore monter d'un cran dans leur bras de fer avec le gouvernement ?
00:26:37 Élément de réponse à suivre sur ces news.
00:26:40 7h30, bienvenue à ceux qui se réveillent. Vous êtes avec nous dans La Matina le Week-end sur ces news.
00:26:48 On est ensemble jusqu'à 10h pour décrypter toute l'actualité. J'ai toujours à mes côtés Caroline Pilastre et Arnaud Benedetti.
00:26:54 Et voici les titres de votre journal de 7h30.
00:26:57 A la une, évidemment, la réforme des retraites. Septième journée de mobilisation contre ce projet de loi.
00:27:02 Les syndicats peuvent-ils encore monter d'un cran dans leur bras de fer avec le gouvernement ?
00:27:06 Si des actions sont menées dans certains secteurs, on est encore loin d'une France à l'arrêt.
00:27:10 Et l'exécutif ne semble pas très impressionné par les actions ciblées.
00:27:14 Certaines coupures de courant dans des établissements de santé ont plutôt suscité la polémique du côté des Français.
00:27:19 L'opinion peut-elle se retourner contre les syndicats ? La question sera posée ce matin.
00:27:24 Un gouvernement néanmoins fébrile qui a donné un coup d'accélération hier à l'examen de la réforme des retraites au Sénat.
00:27:30 Le ministre du Travail Olivier Dussopt a sorti un nouveau joker, l'article 44.3 de la Constitution
00:27:37 qui permet d'organiser un vote unique des sénateurs sur le projet de loi.
00:27:41 Coup de force ou aveu de faiblesse ? On posera justement la question à Éric Alloset, député Renaissance du Doubs, qui est en liaison avec nous.
00:27:49 L'exécutif toujours qui pense déjà à la suite, après l'allongement de la durée du travail, la fermeté à l'égard de ceux qui ne travaillent pas.
00:27:56 L'exécutif veut durcir l'octroi des allocations et des minimas sociaux.
00:28:00 Il prépare un plan contre la fraude sociale. Tous les détails avec Florian Tardif, notre journaliste politique.
00:28:09 On ne peut pas parler d'une France à l'arrêt ou d'une économie à genoux. Malgré tout, la mobilisation se poursuit sur le territoire et dans différents secteurs.
00:28:16 Les transports, l'énergie, la collecte des déchets. Certaines actions ciblées suscitent parfois la polémique.
00:28:22 Et à juste titre, lorsque par exemple des établissements de santé sont visés par des coupures de tout courant,
00:28:28 il y a eu des EHPAD, des centres de dialyse ou encore un IRM d'un centre de radiologie à Charleville-Mézières.
00:28:34 L'appareil a été endommagé par une coupure de courant. Les précisions avec Thomas Bonnet.
00:28:39 Une drôle d'odeur dans l'air à quelques pas de la Dame de Fer.
00:28:45 Les poubelles envahissent certaines rues parisiennes. Il faut parfois se frayer un chemin entre les ordures.
00:28:51 Des milliers de tonnes de déchets jonchent le sol de la capitale depuis plusieurs jours.
00:28:55 Conséquence directe de la grève des services de traitement des ordures.
00:28:59 Alors comment dire ? Terrible, ça sent pas bon, c'est pas beau, il y a des rats.
00:29:05 Blocage aussi dans de nombreuses raffineries en France. Le mouvement se durcit chez Total Énergie.
00:29:10 Pour le moment, pas ou très peu de pénuries dans les stations-service.
00:29:14 La CGT qui se targue de coupures d'électricité ciblées, autre symbole du durcissement du mouvement.
00:29:20 Des coupures qui peuvent avoir de sérieuses conséquences.
00:29:23 Cette semaine, c'est une clinique de Charleville-Mézières qui a été touchée.
00:29:26 Un IRM est ainsi tombé en panne, impactant au moins 150 patients.
00:29:31 Il faudra une dizaine de jours pour réparer l'appareil. Un incident qui aurait pu mal finir.
00:29:36 Il aurait pu avoir des conséquences néfastes pour les patients qui étaient en train de passer les examens.
00:29:42 Y compris en IRM où il y avait une jeune fille de 13 ans qui était en IRM.
00:29:47 Et tout s'est arrêté brutalement avec toutes les conséquences que ça aurait pu entraîner.
00:29:52 Côté transport, la situation reste toujours très perturbée à la SNCF ce week-end.
00:29:57 Amélioration en revanche pour les lignes du métro parisien.
00:30:00 Situation toujours aussi compliquée pour ce qui concerne le secteur aérien.
00:30:03 20% des vols prévus ce week-end ont dû être annulés.
00:30:07 Preuve que si la France n'est pas vraiment à l'arrêt, la mobilisation se fait tout de même ressentir.
00:30:12 Et impacte le quotidien des Français.
00:30:14 Je le disais à Arnaud Benedetti, pour l'instant on n'a pas une France à l'arrêt.
00:30:18 C'est de l'ordre du désagrément ce qui est en train de se passer.
00:30:20 Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi le risque d'une action de trop qui pourrait retourner l'opinion des Français contre la mobilisation ?
00:30:27 Il est clair que les syndicats sont toujours sur une ligne de crête lorsqu'ils décident de durcir le mouvement.
00:30:32 Ce qui moi me frappe depuis finalement la mobilisation de mardi,
00:30:37 c'est qu'en effet ils ne sont pas quand même parvenus à atteindre l'objectif qui s'était assigné,
00:30:41 c'est-à-dire de bloquer le pays.
00:30:43 Et ça c'est quand même quelque chose que l'on voit depuis plusieurs années.
00:30:47 C'est-à-dire que les syndicats n'arrivent plus comme ils pouvaient par le passé,
00:30:50 notamment je pense à 1995.
00:30:52 En 1995, véritablement, le pays était en tout cas bloqué au niveau des transports,
00:30:57 il était bloqué en Ile-de-France, c'était extrêmement difficile de pouvoir se déplacer.
00:31:00 Aujourd'hui, ils n'ont plus manifestement cette capacité opérationnelle de durcir le mouvement,
00:31:05 pour des tas de raisons qui sont liées notamment au coût que ça impose aux pays uniques.
00:31:10 Et dans une période inflationniste encore plus compliquée forcément.
00:31:13 Donc ça, c'est à la fois, c'est quand même une faiblesse pour les syndicats,
00:31:18 d'une certaine manière lorsqu'ils veulent en tout cas engager un rapport de force avec les équitudes.
00:31:22 Oui, c'est-à-dire qu'on embête les français mais pas suffisamment pour faire plier le gouvernement.
00:31:25 Oui, parce que finalement, comme vous le dites très justement dans votre bandeau,
00:31:28 il y a un pays qui est au ralenti, mais qui n'est pas en tout cas stoppé.
00:31:32 Et ça c'est un vrai sujet pour les syndicats en la matière.
00:31:35 Caroline Pilastre, est-ce qu'ils peuvent faire encore monter d'un cran cette action ?
00:31:39 Sans doute, si cette réforme passe avec le 49-3, c'est très probable.
00:31:45 Mais là où moi je suis en désaccord avec vous Arnaud, c'est que je pense,
00:31:48 malgré ce que vous dites et qui est vrai, que c'est productif pour les syndicats.
00:31:52 Parce qu'ils vont continuer à avoir le soutien de l'opinion publique,
00:31:55 qui sera gênée, dérangée, contrainte, mais pas totalement bloquée.
00:32:00 Et effectivement, avec la question de l'inflation, on ne peut pas bloquer tout un pays.
00:32:05 Les gens ont besoin de travailler, même s'ils sont solidaires des manifestations,
00:32:09 de la mobilisation et de l'intersyndical.
00:32:12 Ce qui fait leur force actuellement, c'est leur union justement,
00:32:16 qui une fois de plus est inédite pour un conflit comme celui-là,
00:32:20 entre le gouvernement et les syndicats.
00:32:22 Quand vous avez la CFDT, qui est quand même considérée comme modérée,
00:32:25 qui s'allie avec la CGT, etc., c'est quand même assez unique.
00:32:30 Donc leur but, à mon avis, c'est de continuer ce combat ensemble,
00:32:34 avant d'être peut-être clivés, parce qu'ils ont des désaccords,
00:32:37 des divergences d'opinion qui sont quand même assez importantes,
00:32:40 même s'ils représentent des syndicats.
00:32:42 Malgré tout, le gouvernement n'aurait pas plié si le pays était bloqué.
00:32:46 Il serait resté sur sa ligne. Quoi qu'il en soit, cette réforme passera.
00:32:50 Alors on va vous dire que M. Macron a été élu aussi pour faire cette réforme,
00:32:54 par son électorat. C'est vrai.
00:32:56 Néanmoins, quand on voit tout ce qui est en train de se passer
00:32:58 au sein de l'opinion publique et donc de la population,
00:33:01 je pense que c'est une erreur en termes de bon sens et de façon de faire politique.
00:33:05 On va parler de quelque chose qui va intéresser le rédacteur en chef
00:33:08 de la revue politique et parlementaire, qui est Arnaud Benedetti.
00:33:11 C'est évidemment le cheminement parlementaire de cette réforme des retraites.
00:33:14 Avec ce coup de théâtre hier au Sénat, le gouvernement a invoqué
00:33:17 l'article 44.3 de la Constitution, c'est-à-dire un vote unique
00:33:21 sur l'ensemble de sa réforme afin de pouvoir accélérer les débats
00:33:25 et faire en sorte que le texte soit étudié avant dimanche soir, minuit,
00:33:28 par les sénateurs. C'est un coup de force.
00:33:31 Le gouvernement sort l'artillerie lourde en quelque sorte.
00:33:33 Pour d'autres, c'est un aveu de faiblesse.
00:33:35 Écoutez l'analyse de notre journaliste politique, Elodie Huchard.
00:33:39 Pas de miracle après le déclenchement du vote bloqué ici au Sénat.
00:33:43 La gauche continue de défendre ses amendements.
00:33:46 Chaque orateur utilise ses deux minutes pour défendre ses idées.
00:33:49 Et d'ailleurs, il y a eu des dissensions à gauche.
00:33:52 Certains auraient préféré abandonner complètement ses amendements
00:33:55 et quitter l'hémicycle. Mais finalement, le fait de défendre
00:33:58 ses amendements jusqu'au bout a été précisé.
00:34:01 Ce qu'on nous explique aussi dans les rangs de la gauche,
00:34:03 c'est qu'ils veulent être les relais des Français.
00:34:05 Et en cette journée de samedi où il va y avoir des mobilisations,
00:34:08 les sénateurs veulent tenir bon. Alors à droite, forcément,
00:34:11 on commence à s'impatienter. Certaines idées phares de la droite,
00:34:14 comme la clause du grand-père, pourraient finalement être supprimées.
00:34:17 Ce qui ferait tomber d'un coup 300 amendements.
00:34:19 Ce qui permettrait d'aller au bout du texte.
00:34:22 On a tellement entendu dire ici que le Sénat était plus sage,
00:34:24 plus responsable que l'Assemblée nationale, qu'ils enverraient
00:34:27 forcément un mauvais signal en n'allant pas au bout du texte.
00:34:30 Et puis on rappelle quelques éléments de calendrier.
00:34:32 Les sénateurs ont jusqu'à dimanche minuit.
00:34:34 Pas plus pour étudier le texte.
00:34:36 Mercredi, il sera devant la commission mixte paritaire.
00:34:39 7 députés, 7 sénateurs qui devront se mettre d'accord sur un texte.
00:34:42 Et si le texte est en application et que les sénateurs et les députés
00:34:46 sont d'accord entre eux, le vote interviendra jeudi prochain,
00:34:49 le matin au Sénat et l'après-midi à l'Assemblée nationale.
00:34:52 Et nous sommes avec Éric Alloset, député à Renaissance-du-Doux.
00:34:57 Bonjour et merci d'être avec nous ce matin, Éric Alloset.
00:35:00 On sent la fébrilité du gouvernement quand même.
00:35:03 Il a besoin d'une légitimité parlementaire pour faire appliquer ce texte.
00:35:06 Il ne l'a pas eu à l'Assemblée nationale.
00:35:08 Alors il faut impérativement que ce texte soit voté dans son intégralité
00:35:12 par les sénateurs et notamment les sénateurs LR.
00:35:15 Avant dimanche minuit, c'est pour ça que le gouvernement a accéléré les débats
00:35:19 en utilisant cette sorte de joker selon vous ?
00:35:22 Face à une opposition sénatoriale comme à l'Assemblée,
00:35:25 vous vous en souvenez certainement, ça date de quelques jours,
00:35:28 qui veut bloquer l'institution, qui veut bloquer le Sénat
00:35:31 comme elle avait bloqué l'Assemblée nationale,
00:35:33 qui ne veut pas que les parlementaires passent au vote.
00:35:36 Et pourtant, quelle est la légitimité d'un parlement ?
00:35:39 C'est bien de légiférer et de voter.
00:35:41 Donc ces oppositions veulent empêcher le vote, elles bloquent.
00:35:44 Elles bloquent le Sénat comme elles ont bloqué l'Assemblée nationale.
00:35:47 Elles y sont parvenues à l'Assemblée nationale,
00:35:49 il semblerait qu'elles n'y parviennent pas au Sénat.
00:35:51 C'est un aveu de faiblesse quand même de devoir accélérer le travail parlementaire.
00:35:54 S'il n'y a plus cette légitimité parlementaire,
00:35:56 il n'y a pas la légitimité de la rue, ni dans l'opinion française par ailleurs.
00:36:00 Ce serait un aveu de faiblesse si les parlementaires n'arrivaient pas au vote.
00:36:04 Ce serait un aveu de faiblesse terrible pour nos institutions,
00:36:07 pour la démocratie, si les personnes qu'on élit,
00:36:10 que ce soit les députés, les sénateurs, ne parviennent pas à voter.
00:36:13 La légitimité des parlementaires est réelle.
00:36:17 C'est bien pour ça d'ailleurs que les oppositions veulent éviter le vote.
00:36:20 C'est parce qu'ils savent que la légitimité du Parlement,
00:36:23 que ce soit du Sénat ou de l'Assemblée, est extrêmement forte.
00:36:26 Vous n'avez pas le sentiment qu'on se dirige vers un passage en force de cette réforme ?
00:36:31 Ce n'est pas un premier pas déjà ?
00:36:33 Le coup de force, c'est encore une fois d'empêcher que le vote puisse avoir lieu.
00:36:39 Si on n'a plus de vote, si on n'a plus d'Assemblée qui vote,
00:36:42 il n'y a tout simplement plus d'institutions et plus d'Assemblées.
00:36:45 C'est une riposte que le Sénat a pu mettre en place,
00:36:49 que malheureusement l'Assemblée nationale n'a pas pu mettre en place.
00:36:53 Je pense que c'est absolument nécessaire et indispensable pour que notre démocratie fonctionne.
00:36:57 Est-ce qu'il n'y a pas du mépris de la part d'Emmanuel Macron,
00:36:59 qui fait un petit peu fi des revendications des syndicats,
00:37:02 et notamment leur volonté de rencontre,
00:37:04 qui ne donne pas suite finalement dans sa lettre qu'il a publiée hier ?
00:37:08 Il a répondu à une lettre par une lettre.
00:37:11 Je pense que ce gouvernement, cette majorité, ont une conviction,
00:37:15 même si vous avez raison de dire que le vote lors des élections
00:37:19 ne validait pas forcément cette réforme-là.
00:37:23 Il y a une conviction, parlons du président de la République, du gouvernement et de la majorité.
00:37:27 Comme d'ailleurs lors des précédentes réformes.
00:37:29 Et vous savez que d'ailleurs Marisol Touraine, lors de la réforme des 43 ans,
00:37:33 qui porte d'ailleurs beaucoup de nos concitoyens déjà à l'âge de 64 ans,
00:37:36 il faut le rappeler, c'est la gauche qui avait voté cette loi,
00:37:38 lors de la réforme de Marisol Touraine, ce même processus a été utilisé à l'Assemblée nationale,
00:37:44 cette fois face au blocage de l'opposition, qui était de droite à l'époque.
00:37:48 Et ce n'est pas la seule fois, c'est un dispositif qui existe.
00:37:51 Heureusement que les institutions ont été faites pour fonctionner
00:37:54 et pour dépasser ceux qui veulent la bloquer.
00:37:58 Éric Alloset, député Renaissance du Doubs,
00:38:01 merci d'avoir accepté notre invitation ce matin.
00:38:03 Arnaud Benedetti, je vais vous donner la parole,
00:38:05 je voudrais juste vous faire écouter avant Emmanuel Macron
00:38:08 sur l'utilisation justement de ce vote bloqué au Sénat.
00:38:10 Le Sénat travaille d'arrache-pied et de jour et de nuit pour poursuivre sur ce texte.
00:38:16 Il faut respecter ce temps parlementaire, sans faire quelques scénarios de fiction que ce soit.
00:38:25 Et je laisse les sénateurs et les sénatrices travailler avec le gouvernement.
00:38:30 Et ensuite, il se trouve que le Parlement suivra les termes de notre Constitution
00:38:35 pour qu'un texte législatif puisse aller à son terme, ni plus ni moins.
00:38:40 Et cela dans un climat de calme, de respect, des accords et des désaccords,
00:38:45 mais avec aussi le sens des responsabilités dans le contexte qui est le nôtre.
00:38:49 Dire que l'on respecte le temps parlementaire et utiliser le vote bloqué au Sénat,
00:38:52 il n'y a pas quelque chose de contradictoire ?
00:38:54 Non, parce que la réalité c'est qu'à partir du moment
00:38:56 où il y a un certain nombre de ressources constitutionnelles qui sont utilisables,
00:39:00 et ces articles font partie de ces ressources constitutionnelles,
00:39:03 le Président de la République est dans son droit de rappeler la norme constitutionnelle.
00:39:07 Là-dessus, moi ça ne me choque pas.
00:39:09 Le vrai problème, en l'occurrence, parce que j'entendais ce parlementaire parler de légitimité,
00:39:13 mais la difficulté c'est qu'on voit bien qu'aujourd'hui, la légitimité des parlementaires,
00:39:17 si elle est en effet de droit réel, dans les faits, quand on voit le taux d'abstention
00:39:23 qui est très important dans ce pays, on peut se poser la question sur,
00:39:28 finalement, la représentativité d'une Assemblée nationale qui, en effet,
00:39:32 en l'occurrence, apparaît aujourd'hui, disons, une des Assemblées nationales
00:39:36 les plus mal élues depuis le début de la Ve République.
00:39:39 Vous comprenez, c'est ça le problème, c'est que vous avez une majorité de Français
00:39:42 aujourd'hui qui sont hostiles à cette réforme et qui considèrent que,
00:39:46 d'une certaine manière aussi, ils sont mal représentés à l'Assemblée nationale.
00:39:49 Donc si vous voulez recourir à l'argument de légitimité de la part de la majorité,
00:39:54 c'est un argument qui est très fragile au regard de la réalité des faits politiques de ce pays.
00:40:00 Et c'est bien la difficulté à laquelle on est confronté.
00:40:02 Ensuite, moi je pense qu'il y a quand même un vrai sujet.
00:40:04 On va voir ce qui va se passer au Sénat.
00:40:06 Ça sera voté, clairement. De toute façon, il n'y avait aucun risque que ce texte
00:40:10 ne soit pas voté au Sénat parce que, tout simplement, Gérard Larcher,
00:40:13 la majorité sénatoriale veulent aller jusqu'au bout de ce processus.
00:40:17 La vraie question qui va se poser, c'est dans quelques jours, à l'Assemblée nationale.
00:40:21 À partir du moment où la commission mixte paritaire se met d'accord sur le texte,
00:40:26 on va voir quelle sera l'attitude de l'Assemblée nationale par rapport à ce texte.
00:40:30 Et on parle quand même, déjà, on commence à entendre parler d'une motion de censure
00:40:34 transpartisane qui pourrait voir le jour.
00:40:36 Et là, en l'occurrence, il y a un risque pour le gouvernement.
00:40:39 Dans le reste de l'actualité, la justice dit non à la ville de Poissy, en région parisienne.
00:40:45 La Mérine pourra plus suspendre certaines aides municipales facultatives
00:40:49 aux familles de délinquants, aux familles de mineurs qui troublent l'ordre public.
00:40:52 Le tribunal administratif de Versailles a annulé cette mesure prise depuis deux ans
00:40:57 par l'ancien maire Karl Oliv, devenu depuis lors député Renaissance.
00:41:01 La justice avait été saisie par la Ligue des droits de l'homme.
00:41:04 Écoutez la réaction de Karl Oliv derrière.
00:41:06 On n'a jamais suspendu ou supprimé, finalement, ce type d'initiative.
00:41:12 On n'en a pas eu besoin. Mais on a pu justement retisser le lien avec les familles.
00:41:16 C'est-à-dire que moi, dans mon bureau à Poissy, j'ai reçu cinq familles avec des enfants
00:41:20 pour dire "ce n'est pas bien".
00:41:21 La délinquance juvénile, comme on dit, la délinquance des jeunes a baissé ici à Poissy.
00:41:25 Donc vous voyez, on est dans un contrat gagnant-gagnant.
00:41:27 Et malheureusement, l'autorité de l'État est à nouveau dégradée avec ce type de décision
00:41:33 que je respecte. Il n'y a pas le choix.
00:41:36 Mais je pense qu'aujourd'hui, si on veut que l'autorité de l'État soit respectée dans ce pays
00:41:41 et que les pompiers, les policiers, malheureusement les enseignants, les élus soient respectés,
00:41:48 on ne peut pas transiger avec ce type, encore une fois, d'initiative.
00:41:53 Je vais vous demander une petite réaction là-dessus, juste après le rappel de l'actualité
00:41:57 puisqu'il est 7h45 et c'est toujours avec Elisa Lukavski.
00:42:00 C'est la septième fois qu'ils seront dans la rue ce samedi.
00:42:05 Les opposants à la réforme des retraites manifesteront à l'appel des syndicats
00:42:10 avant une semaine cruciale où le gouvernement espère voir la réforme définitivement adoptée.
00:42:15 De sources policières, la participation pourrait atteindre 800 000 à 1 million de personnes
00:42:19 dans les 230 manifestations prévues en France, dont 70 000 à 100 000 à Paris
00:42:24 où la manifestation se lancera à 14h de la place de la République.
00:42:28 L'effroi accliche Hill-à-Garennes après le viol d'une dame de 96 ans.
00:42:33 Les habitants sont sous le choc après la terrible agression subie par l'une de leurs voisines.
00:42:37 Un homme s'est introduit dans le domicile de cette femme non-agénaire.
00:42:40 Il l'a violée et est reparti avec plusieurs objets de valeur.
00:42:43 L'individu qui habitait dans le même immeuble a été arrêté, mis en examen et placé en détention provisoire.
00:42:49 Le Congrès américain vote la déclassification des renseignements sur l'origine de la pandémie.
00:42:54 Il a hier adopté une loi dans ce sens alors que l'hypothèse d'une fuite de laboratoire
00:42:58 comme origine du Covid-19 est revenue au premier plan.
00:43:01 La directrice du renseignement national, Avril Haynes, aura alors 90 jours
00:43:06 pour déclassifier toute information sur les liens potentiels entre l'institut de virologie de Wuhan
00:43:11 et l'origine du coronavirus.
00:43:13 On parlait donc de la mairie de Poissy qui ne pourra plus surspendre
00:43:18 certaines aides municipales facultatives aux familles de délinquants,
00:43:22 aux familles de mineurs qui troublent l'ordre public.
00:43:24 L'ancien maire, Karl Oliv, qui avait pris cette décision,
00:43:27 dit qu'évidemment il respecte cette décision du tribunal,
00:43:30 mais il explique que ça invalide aujourd'hui l'autorité publique.
00:43:36 Quelque part, quand on essaye de prendre les choses en main, d'avoir une initiative forte,
00:43:40 on a la justice derrière qui ne suit pas. Est-ce que vous comprenez son point de vue ?
00:43:43 Oui, complètement. Je souscris à ses propos.
00:43:45 Parce que certains mineurs font preuve d'irresponsabilité, de vandalisme, de saccage.
00:43:50 Rappelons que ces aides étaient facultatives, donc ça n'enlève rien au reste de la fratrie.
00:43:55 Tout le monde pense à la CAF.
00:43:56 Non, on n'est pas en train d'enlever des aides, des minima sociaux.
00:44:00 Ce sont des aides facultatives en plus.
00:44:03 Exactement. À partir du moment où vous conduisez mal,
00:44:06 c'est tout à fait logique qu'on vous tape sur les doigts d'une manière ou d'une autre.
00:44:10 Et là, on a l'impression qu'avec ce jugement,
00:44:13 certains mineurs vont pouvoir faire ce qu'ils veulent, aller plus loin,
00:44:17 en disant que de toute manière ils ont la justice de leur côté.
00:44:21 La municipalité peut dire ou faire ce qu'elle veut,
00:44:24 quoi qu'il en soit, on aura le dernier mot.
00:44:27 C'est comme ça que moi je l'aurais pris à leur place.
00:44:29 Donc il y a une antinomie, vraiment une ambivalence entre parfois ce que la justice peut décider
00:44:36 et ce que certains maires veulent mettre en place, et de manière transpartisane.
00:44:41 Parce que dans la vie, on vous apprend l'éducation, le savoir-vivre,
00:44:44 et vous n'avez pas à vandaliser, vous n'avez pas à vous attaquer au bien d'autrui.
00:44:49 Alors je ne sais pas exactement ce qu'a commis ce mineur comme acte,
00:44:53 que Karl Olive ait voulu lui retirer une aide facultative,
00:44:58 mais quoi qu'il en soit, il a fait quelque chose de mal.
00:45:01 Donc là, il n'y a pas de punition, il n'y a pas de sanction,
00:45:04 et je trouve ça assez dommageable.
00:45:05 Et en plus soutenu par des associations, la majorité du temps.
00:45:08 Effectivement, c'est une association qui avait porté plainte en l'occurrence.
00:45:11 Un mot sur la lutte contre la fraude sociale à présent.
00:45:14 L'assurance maladie a annoncé cette semaine avoir détecté et stoppé un montant de fraude,
00:45:19 jusque-là inégalé en 2022, plus de 315 millions d'euros,
00:45:23 un chiffre en progression de 44% par rapport à 2021.
00:45:26 Le gouvernement qui veut par ailleurs durcir l'octroi des allocations et des minima sociaux,
00:45:31 et qui prépare un plan contre la fraude sociale.
00:45:33 Les explications, Florian Tardif.
00:45:35 Il faut restaurer la valeur travail.
00:45:37 Voici le leitmotiv du gouvernement.
00:45:39 Si aujourd'hui l'exécutif demande aux travailleurs de faire un effort
00:45:42 en décalant l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans,
00:45:46 demain il demandera un effort également à ceux qui ne travaillent pas ou plus
00:45:49 et bénéficient de la solidarité nationale.
00:45:51 C'est en ce sens que les droits au chômage ont par exemple été durcis récemment,
00:45:54 que les personnes en situation d'abandon de poste n'auront plus le droit
00:45:57 de toucher des aides à partir de la fin du mois.
00:45:59 Le gouvernement ne compte pas s'arrêter là pour promouvoir la valeur travail
00:46:02 et lutter contre les abus.
00:46:03 Gabriel Attal, ministre en charge des comptes publics,
00:46:06 a dévoilé par exemple cette semaine que le gouvernement souhaitait durcir
00:46:09 l'octroi des allocations et minima sociaux.
00:46:11 Aujourd'hui, pour toucher le minimum vieillesse ou les allocations familiales,
00:46:14 il suffit de passer 6 mois par an en France.
00:46:17 Demain, ça sera 9.
00:46:19 Le RSA sera également conditionné très prochainement,
00:46:22 comme proposé par Emmanuel Macron.
00:46:24 Il est en ce moment même en train d'être expérimenté dans plusieurs départements,
00:46:28 tout cela dans le but, vous l'avez compris, de restaurer la valeur travail
00:46:31 et en finir avec ce sentiment éprouvé par beaucoup trop d'actifs
00:46:34 de travailler pour les autres, c'est-à-dire ceux qui touchent les aides sans rien faire.
00:46:38 Restaurer la valeur travail, le gouvernement est déjà dans l'après-réforme des retraites ?
00:46:43 Oui, il est déjà dans l'après-réforme des retraites parce qu'il veut tourner
00:46:47 le plus rapidement possible, en effet, cette séquence qui n'est pas terminée
00:46:50 et qui est compliquée pour lui.
00:46:52 Ensuite, c'est vrai que la question de la fraude sociale, c'est un sujet
00:46:55 qui a eu du mal à apparaître politiquement et qui commence à apparaître politiquement
00:47:00 seulement depuis quelques temps.
00:47:02 On ne voulait pas voir ?
00:47:04 Je crois que l'exécutif, en tout cas, là, essaye de donner des gages,
00:47:07 notamment à la droite de son électorat, clairement,
00:47:09 mais je pense qu'il y a quand même des mesures qui sont des mesures de bon sens
00:47:12 en la matière. C'est vrai que nombre d'actifs aujourd'hui considèrent
00:47:16 qu'ils travaillent pour une partie pour des gens qui ne font pas un effort
00:47:21 pour s'insérer sur le marché du travail.
00:47:23 Si on fait travailler les gens deux ans de plus, il faut aussi embêter
00:47:26 ceux qui ne travaillent pas.
00:47:27 Ça répond, ça répond, ça répond vraisemblablement aussi à un besoin
00:47:29 d'une partie de l'opinion publique que d'annoncer ces mesures dans un timing,
00:47:33 on le voit bien, qui est un timing choisi, c'est-à-dire au moment
00:47:36 où on est en train de discuter de cette réforme des retraites.
00:47:38 C'est un chantier gigantesque, Caroline Pilastre.
00:47:40 Oui, effectivement, ça fait des années. C'est même un marronnier,
00:47:43 comme on dit dans notre milieu, la fraude sociale, la gruge.
00:47:46 Et c'est vrai que vous avez beaucoup de Français qui ne comprennent pas
00:47:48 et qui se disent, on nous parle à chaque fois d'efforts qu'on doit fournir,
00:47:52 de redistribution qui souvent est inégalitaire pour une majorité des Français,
00:47:58 et pourtant certains vont arnaquer, alors essentiellement, évidemment,
00:48:02 des services publics comme la CAF. On a entendu tellement d'histoires
00:48:05 aussi sur la carte Vitale, on se dit que là, il y a vraiment,
00:48:09 pour reprendre un terme célèbre, du pognon de dingue à récupérer.
00:48:13 Pour vous détendre, pour finir cette heure d'information,
00:48:15 j'ai envie de vous mettre un petit peu de musique, écoutez.
00:48:18 Ça vous rappelle quelqu'un ?
00:48:23 Ah ben, Claude François !
00:48:25 Claude François et ses clodettes autour de lui, en train de danser,
00:48:29 on le voit sur cette photo. Ce sont les 45 ans aujourd'hui
00:48:32 de la mort de Claude François. Vous pouvez me remercier désormais,
00:48:36 vous l'aurez en tête toute la journée pour votre week-end.
00:48:39 45 ans qu'il a laissé ses fans orphelins, des fans qui vont se réunir
00:48:43 aujourd'hui au moulin de Danmois, dans l'Essonne. C'était là qu'il avait
00:48:47 son moulin, sa résidence où il a vécu pendant 14 ans, son village de cœur.
00:48:51 Voilà pour cette petite musique, pour finir cette heure d'information
00:48:54 avec vous, et vous remercier en même temps.
00:48:56 Merci à vous.
00:48:57 Merci à tous les deux. Les sports tout de suite.
00:49:00 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:49:03 Des déménagements d'exception, on dit. Chapeau les bretons.
00:49:06 Information sur déménageurs-breton.fr
00:49:09 Lille et Lyon se neutralisent. 3 buts partout.
00:49:13 Le premier but intervient au retour des vestiaires.
00:49:15 Kabela lance bomba. Le centre de ce dernier est repris victorieusement
00:49:18 par Jonathan David. L'attaquant du LOSC va marquer 2 autres buts
00:49:22 sur pénalty. Lille est le meilleur buteur de Lille avec 19 réalisations.
00:49:26 Place ensuite au show Alexandre Lacazette de retour de blessure.
00:49:30 L'international tricolore marque 2 buts en 6 minutes.
00:49:34 Score final, 3 buts partout.
00:49:37 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:49:41 Des déménagements d'exception, on dit. Chapeau les bretons.
00:49:44 Information sur déménageurs-breton.fr
00:49:47 Allez, restez avec nous sur CNews. On revient dans un instant à 8h
00:49:52 pour continuer à décrypter l'actualité, notamment avec Guillaume Bigaud.
00:49:55 On évoquera cette nouvelle journée de manifestation
00:49:58 contre la réforme des retraites.
00:50:01 À travers un aspect particulier, celui de la grève des éboueurs.
00:50:04 Vous l'avez certainement remarqué, dans Paris, 5000 tonnes de déchets.
00:50:07 Je vous vois au fil de la tête Arnaud Beneletti.
00:50:10 Quand on se balade dans les rues de Paris en ce moment,
00:50:13 c'est un peu compliqué. Vous aurez le reportage à suivre
00:50:16 dans un instant juste après la pause. Merci Caroline Pilaste.
00:50:19 Merci Arnaud Beneletti. Passez un excellent week-end.
00:50:22 ...
00:50:25 - La météo avec Groupe Verlaine.
00:50:28 Installateur de panneaux solaires Thomson garantit 25 ans.
00:50:31 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:50:34 - Une journée à nouveau perturbée en raison de la tempête Larisa.
00:50:37 Des vents encore tempétueux en direction de l'extrême sud-est.
00:50:40 4 départements sont encore placés en vigilance orange
00:50:43 pour vents violents. Il s'agit notamment de la Corse
00:50:46 mais aussi de la région PACA.
00:50:49 Côté ciel, ça se traduit encore par de nombreux rafales de vent
00:50:52 pouvant par moment dépasser les 130 km/h entre Corse et Continent.
00:50:55 Également 110 km/h dans la vallée de la Garonne.
00:50:58 Partout ailleurs, la tendance est à la calmie,
00:51:01 certes principalement au nord mais avec encore de bonnes
00:51:04 chutes de neige, surtout en direction des Alpes.
00:51:07 Mais aussi jusqu'au bassin parisien à basse altitude,
00:51:10 300-400 mètres. Ça pourrait même déborder en plaine.
00:51:13 Les sols pourraient être temporairement blanchis.
00:51:16 D'ailleurs, ça sera sous forme de pluie,
00:51:19 beaucoup plus soutenue en direction du sud-ouest.
00:51:22 Dans l'après-midi, très peu d'évolution.
00:51:25 Les vents auront quand même tendance à affaiblir
00:51:28 avec du soleil plus présent sur le littoral méditerranéen.
00:51:31 Des pluies toujours continuent.
00:51:34 Les pluies gagneront progressivement l'extrême nord-est
00:51:37 en cours de journée. Pour les températures assez mordantes
00:51:40 au réveil pour ces mêmes régions, jusqu'à -1°C.
00:51:43 -16°C pour Perpignan. Dans l'après-midi,
00:51:46 des températures assez contrastées entre le nord et le sud.
00:51:49 La minimale, 7°C pour le Haut de France, l'Alsace,
00:51:52 et jusqu'à 23°C pour la région PACA.
00:51:55 -Vous avez regardé "La météo" avec Groupe Verlaine.
00:51:58 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:52:01 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:52:04 -Bon réveil à tous ceux qui nous rejoignent
00:52:07 dans la matinale week-end.
00:52:10 Les titres de cette matinale avec à la une
00:52:13 cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme
00:52:16 des retraites. 7e acte, jusqu'à 1 million de personnes
00:52:19 attendues dans les rues du pays selon les services de renseignement.
00:52:22 Ce week-end, les syndicats espèrent mobiliser bien davantage
00:52:25 face à un gouvernement qui se montre inflexible,
00:52:28 qui accélère les débats parlementaires pour faire passer sa réforme.
00:52:31 Le mouvement va-t-il s'essouffler ou s'amplifier ?
00:52:34 Les syndicats peuvent-ils encore monter d'un cran dans les grèves
00:52:37 et les blocages ? Voilà tout un tas de questions qu'on se posera
00:52:40 ce matin sur CNews. L'exécutif, toujours qui pense
00:52:43 déjà à la suite de cette réforme après l'allongement
00:52:46 de la durée du travail, la fermeté à l'égard de ceux qui ne travaillent pas.
00:52:49 L'exécutif veut durcir l'octroi des allocations
00:52:52 et des minimas sociaux. Il prépare un plan
00:52:55 contre la fraude fiscale. Tous les détails, vous le verrez
00:52:58 avec Florian Tardif, notre journaliste politique.
00:53:01 Et puis dans l'actualité, l'atrocité qui atteint parfois
00:53:04 des sommets avec le viol d'une femme de 96 ans
00:53:07 à Clichy-la-Garenne, violée, frappée, cambriolée en pleine nuit
00:53:10 à son domicile. Et encore une fois, malheureusement, par un homme
00:53:13 connu des services de police pour des faits de délinquance sexuelle.
00:53:16 On reviendra évidemment sur l'aspect politique de la réforme
00:53:21 des retraites sur cette journée de mobilisation. Notre focus
00:53:24 tout d'abord sur les désagréments causés par ces blocages
00:53:27 depuis quelques jours dans les rues de Paris notamment.
00:53:30 Ces rues qui sont jonchées de déchets pour ceux qui ont pu
00:53:33 traverser la capitale ces dernières heures. On a désormais près
00:53:36 de 5000 tonnes d'ordures qui s'accumulent après 5 jours
00:53:39 de mobilisation, mobilisation des éboueurs et aussi du personnel
00:53:42 des centres d'incinération. Les images commentées
00:53:45 par Tony Pitaro.
00:53:48 Voici à quoi ressemblent certains arrondissements de Paris
00:53:52 depuis lundi. Plusieurs milliers de tonnes de déchets
00:53:55 accumulés dans les rues qui provoquent l'indignation des riverains.
00:53:58 Ça sent pas bon, c'est pas beau. Il y a des rats,
00:54:01 des vieux, des souris, donc une horreur.
00:54:04 Une catastrophe, ça devrait pas exister.
00:54:07 En France, c'est très sale, de toute manière c'est très sale
00:54:10 de toujours. Une situation qui n'est pas prête de s'améliorer
00:54:13 dans la capitale puisque 3 sites de traitement des ordures
00:54:16 ménagères sont bloqués. C'est le cas de l'incinérateur
00:54:19 d'Ivry-sur-Seine qui traite 700 000 tonnes de déchets par an.
00:54:22 On va pas s'excuser non plus auprès des usagers, celui
00:54:25 qui les prend en otage et qui nous prend en otage et qui nous
00:54:28 oblige à faire grève et qui nous oblige à faire ça, c'est
00:54:31 quelqu'un qui n'a pas entendu ce qui s'est passé depuis le mois
00:54:34 de janvier dans les manifestations, qui s'appelle Emmanuel Macron.
00:54:37 On va passer le week-end jusqu'à mardi prochain. Le mardi prochain,
00:54:40 on verra ce qu'on fait.
00:54:43 Pour faire face, certains maires parisiens s'organisent.
00:54:46 C'est le cas de Geoffroy Boulard dans le 17e qui a fait appel
00:54:49 aux commerçants et à un prestataire privé pour ramasser
00:54:52 les ordures.
00:54:55 - Le cortège s'élancera à 14h, place de la République, direction
00:54:58 place de la Nation, en passant par la place de la Bastille.
00:55:01 Un trajet bien connu des manifestants.
00:55:04 C'est bien malheureux pour les commerçants qui sont impactés.
00:55:07 Beaucoup craignent de voir leur boutique caillassée.
00:55:10 Charles Pousseau est allé à la rencontre.
00:55:13 Le récit est signé Thomas Bonnet.
00:55:16 - A quelques heures de la manifestation parisienne,
00:55:19 les employés de cette agence immobilière sont à pied d'oeuvre.
00:55:22 Non sans mal, ils installent ces larges panneaux de bois.
00:55:25 Le but, éviter tout dégât lors du passage du cortège.
00:55:28 - La police est venue pour nous signaler que le parcours
00:55:31 passait par ici.
00:55:34 Pour ne pas prendre de risques, on préfère fermer plutôt
00:55:37 qu'avoir une chance qu'elle soit cassée.
00:55:40 - Autre agence, même inquiétude.
00:55:43 Pascal va lui aussi barricader.
00:55:46 Question de sécurité, dit-il.
00:55:49 - On a déjà eu un collègue qui s'est fait casser
00:55:52 la vitrine de son agence.
00:55:55 Par sécurité, on préfère fermer, barricader.
00:55:58 - Les commerçants de ce quartier de Paris vivent régulièrement
00:56:01 au rythme des manifestations fréquentes dans cette zone
00:56:04 de la capitale.
00:56:07 C'est donc avec une certaine philosophie qu'ils s'adaptent.
00:56:10 Ce caviste parle des aléas du quartier et ne fermera
00:56:13 son rideau métallique qu'au dernier moment.
00:56:16 - On a dû remplacer les vitres 3 ou 4 fois.
00:56:19 On a ce rideau qui fait qu'on ferme au moment où les CRS
00:56:22 arrivent.
00:56:25 Des gens en civil viennent nous dire de fermer.
00:56:28 - Des milliers de manifestants sont attendus dans les rues
00:56:31 de la capitale à partir de 14h.
00:56:34 - Deux ans après la mort de Chahinez Daoud, brûlée vive
00:56:37 par son ex-mari, la famille de la jeune femme met en cause
00:56:40 la responsabilité de l'Etat pour fautes lourdes.
00:56:43 Il dénonce des manquements dans l'enquête et demande réparation.
00:56:46 - C'est devant sa maison de Mérignac que Chahinez Daoud
00:56:49 est morte brûlée vive par son ex-mari le 4 mai 2021.
00:56:52 La jeune femme de 31 ans, mère de 3 enfants, avait pourtant
00:56:55 alerté à de nombreuses reprises sur la dangerosité de son ex-mari,
00:56:58 condamné pour violence conjugale en juin 2020.
00:57:01 Lors de son incarcération, il écrit à Chahinez et l'appelle
00:57:04 à 36 reprises alors qu'il n'avait pas de réponse.
00:57:07 - Je suis désolé, je suis désolé.
00:57:10 - Il écrit à Chahinez et l'appelle à 36 reprises alors qu'il n'en a pas le droit.
00:57:14 La jeune femme porte plainte mais le juge d'application des peines
00:57:17 n'en est pas avisé. 3 mois et demi après sa sortie de prison,
00:57:20 il agresse de nouveau son ex-femme devant un supermarché.
00:57:23 La victime dépose une nouvelle plainte mais l'homme reste libre.
00:57:26 L'avocat des parents de Chahinez dénonce une série de manquements
00:57:29 de la part des policiers, des magistrats et des services sociaux.
00:57:33 - Dans le cadre de la nouvelle plainte et des nouvelles plaintes
00:57:36 qui ont été déposées par Chahinez Daoud, on a encore
00:57:39 on ne s'est pas donné les moyens de l'interpeller,
00:57:42 c'est-à-dire qu'on aurait pu faire des actes d'investigation
00:57:45 pour essayer de le localiser, notamment en ce qui concerne la téléphonie
00:57:48 qui n'a pas été réalisée, la plainte qui a été déposée par la cliente
00:57:51 n'a pas été correctement renseignée.
00:57:53 En janvier 2022, 5 policiers ont été sanctionnés
00:57:56 pour des manquements et des dysfonctionnements
00:57:58 dans la prise en charge de Chahinez Daoud.
00:58:00 L'avocat de la famille réclame quant à lui 1 million d'euros de dédommagement.
00:58:06 - Dans quelques instants, il viendra avec nous décrypter l'actualité
00:58:09 pendant 45 minutes.
00:58:11 Guillaume Bigot, face à Bigot, sur CNews et sur Europe 1.
00:58:14 On commencera évidemment avec cette 7e journée de mobilisation
00:58:18 contre la réforme des retraites.
00:58:20 A tout de suite sur CNews.
00:58:21 Bon réveil à tous, si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1.
00:58:29 Il est 8h11, c'est l'heure de face à Bigot.
00:58:32 5 minutes d'info analysée, décortiquée par notre cher Guillaume Bigot.
00:58:36 Bonjour à vous.
00:58:37 - Bonjour Anthony Favali, bonjour à tous.
00:58:39 - Vous m'avez fait une petite frayeur ce matin.
00:58:41 Vous avez failli être en retard.
00:58:43 Vous avez été bloqué par un camion poubelle.
00:58:45 Et là je me suis dit, c'est fantastique, ça veut dire qu'il y a des camions poubelles dans Paris.
00:58:48 - Scoupe, dépêche AFP, il y a des camions poubelles dans Paris.
00:58:51 - C'est rassurant, on va avoir l'occasion de revenir sur ce sujet
00:58:54 puisqu'on va parler du 7e acte de la mobilisation
00:58:57 contre la réforme des retraites.
00:58:59 La question bien sûr, combien seront-ils encore dans la rue aujourd'hui
00:59:02 pour cette journée de manifestation ?
00:59:04 Les services de renseignement attendent jusqu'à 1 million de personnes dans les cortèges.
00:59:08 Tout cela dans le contexte d'un pays très partiellement bloqué
00:59:12 dans certains secteurs comme l'énergie, les transports, les déchets,
00:59:15 puisqu'on vient de l'évoquer avec vous.
00:59:17 Même si l'on ne peut pas parler d'une France littéralement à l'arrêt,
00:59:20 les syndicats affichent en tout cas toujours la même détermination.
00:59:23 Les explications, Vincent Farandes.
00:59:27 A la raffinerie de Donge en Loire-Atlantique,
00:59:29 le mouvement de protestation contre la réforme des retraites
00:59:32 est reconduit jusqu'au 16 mars au moins.
00:59:35 Il y a ici 80 à 90% de personnels grévistes.
00:59:39 - Un sentiment de mépris et une colère, une exaspération.
00:59:43 Cela ne peut qu'exacerber la colère qui se traduira immanquablement
00:59:47 soit par une explosion sociale dans ce pays, par la mobilisation,
00:59:50 soit par une vengeance demain dans les urnes
00:59:52 dont Emmanuel Macron devra assumer l'entière responsabilité.
00:59:56 - On est dans une France paralysée mais non bloquée, c'est vrai.
00:59:59 Mais le blocage est possible.
01:00:02 Indurcissement du mouvement qui divise les Français.
01:00:05 Selon un dernier sondage, 56% des personnes interrogées
01:00:08 jugent justifier le fait de bloquer le pays, 44% injustifiés.
01:00:14 Dans le détail, les électeurs des partis de gauche et du Rassemblement national
01:00:18 semblent favorables au blocage du pays,
01:00:21 contrairement aux électeurs renaissance et républicain.
01:00:25 Les personnes que nous avons interrogées dans la rue sont elles aussi partagées.
01:00:29 - Ça va tenir et Macron et compagnie vont baisser les bras.
01:00:35 - Je soutiens le mouvement sur le fond, mais sur la forme je suis de moins en moins d'accord
01:00:40 parce qu'on se sent un peu pris en otage, personnellement c'est le cas.
01:00:43 - La parole des manifestants ne sera jamais entendue, c'est mort.
01:00:45 - Un avis largement partagé, plus de 7 Français sur 10
01:00:49 estiment que la loi sera finalement votée et appliquée.
01:00:53 - Plus les week-ends avancent, on a toujours ce paradoxe,
01:00:57 une majorité de Français soutiennent ce mouvement.
01:01:00 56% des personnes interrogées jugent justifier le fait de bloquer le pays,
01:01:04 on vient de l'entendre avec Vincent Fandese.
01:01:06 En même temps, les Français qui sont résignés, 7 sur 10,
01:01:10 estiment que le gouvernement ira jusqu'au bout de sa réforme.
01:01:13 - Il y a cette dissonance cognitive, d'un côté on interroge les Français,
01:01:21 on leur dit est-ce que vous êtes férocement, farouchement opposé à cette réforme,
01:01:27 70-80% selon les instituts répondent oui, nous sommes totalement opposés.
01:01:34 Autre, même Français, différents instituts,
01:01:38 est-ce que vous êtes favorable au blocage du pays ?
01:01:44 Et là, on a 56% dans ce sondage-là, mais ça peut monter à 60,
01:01:49 ça peut descendre un peu en dessous, on est dans ces eaux-là.
01:01:52 Donc on voit bien qu'il y a une partie des Français qui ont été perdus
01:01:55 en cours de route pour la cause, de l'opposition à cette réforme,
01:01:59 et on est au cœur de ce paradoxe, c'est-à-dire,
01:02:02 oui les Français ne veulent pas travailler deux ans de plus,
01:02:04 mais peut-être pour la même raison qu'ils ne veulent pas travailler deux ans de plus,
01:02:08 ils ne veulent pas être gênés dans leur vie quotidienne.
01:02:10 Alors ça peut sembler assez paradoxal, mais effectivement,
01:02:13 dans une France très individualiste, mais ce n'est pas seulement la France,
01:02:16 c'est tous les pays occidentaux, on ne veut pas être impacté
01:02:20 par une cause collective dans son quotidien,
01:02:23 mais au nom d'un impératif collectif comme travailler deux ans de plus,
01:02:26 on ne veut pas non plus pour soi-même travailler deux ans de plus, en quelque sorte.
01:02:30 Voilà un peu le paradoxe.
01:02:32 Alors c'est une lecture un peu peut-être individualiste ou néolibérale
01:02:35 de ce mouvement, paradoxalement, mais on voit bien qu'on n'est plus
01:02:38 à l'époque de 1995 où il y avait cette fameuse expression
01:02:42 de faire grève par procuration, autrement dit d'accepter de payer
01:02:47 des inconvénients dans sa vie de tous les jours.
01:02:49 Maintenant, autre raisonnement.
01:02:51 Nous ne sommes plus en 1995 pour d'autres raisons.
01:02:54 D'abord, le numérique, l'interconnexion, le télétravail,
01:02:59 des lois qui ont été passées qui obligent à un service public minimal,
01:03:02 enfin toutes sortes de raisons qui font que,
01:03:05 eh bien, un mouvement, finalement, peut être un peu perlé.
01:03:10 Mais comme les syndicats sont intelligents et qu'ils savent
01:03:12 que nous ne sommes plus en 1995, que les gens peut-être n'accepteront pas
01:03:16 un pays complètement à l'arrêt et bloqué, vous avez remarqué
01:03:19 que c'est vraiment en fin de séquence qu'ils ont sorti un peu cette carte
01:03:23 où se va tout de "on va bloquer complètement".
01:03:25 Et d'ailleurs, ça n'a pas complètement fonctionné.
01:03:27 Et le fait est que la France peut mieux s'organiser qu'en 1995.
01:03:32 Par exemple, je prends ce point de repère, elle peut mieux s'organiser
01:03:34 pour supporter un blocage.
01:03:36 Alors, on a aussi un point, à mon avis, très intéressant,
01:03:39 c'est que vous savez que l'essence, l'énergie en général, les transports
01:03:43 en particulier, ça va être vraiment ça qui peut faire une sorte
01:03:47 d'infarctus économique.
01:03:50 Eh bien là, on a 3% seulement des stations à essence qui ont été bloquées.
01:03:56 Donc 3%, c'est très peu, vous voyez.
01:03:58 - Qui se retrouve avec le manque d'un carburant.
01:04:00 - C'est ça. Et en plus, les stocks, parce qu'il pourrait y avoir aussi
01:04:04 les raffineries, on l'avait vu au début de l'année, les stocks sont pleins.
01:04:07 Donc comme les stocks sont pleins, il faudrait vraiment que la paralysie
01:04:10 soit totale, et on en est loin, et qu'elle dure énormément.
01:04:13 - C'est peut-être pour ça que le gouvernement veut aller vite avec la réforme.
01:04:17 - Évidemment que c'est pour ça que le gouvernement veut aller vite.
01:04:19 - Et notamment l'examen au SÉDA.
01:04:21 Une petite question sur Emmanuel Macron.
01:04:23 Il ne veut pas recevoir les syndicats.
01:04:25 Il a publié une lettre hier qui leur est adressée, et il dit,
01:04:27 si je me permets de résumer, il y a eu le temps du dialogue social à l'automne,
01:04:30 c'est désormais le temps parlementaire.
01:04:32 J'entends votre mécontentement, mais en quelque sorte,
01:04:34 si je puis dire, passez votre chemin.
01:04:36 C'est un petit peu ça qu'il leur dit.
01:04:37 Est-ce que selon vous, il y a du mépris ?
01:04:39 Est-ce que là aussi, ça peut attiser la colère sociale encore davantage,
01:04:42 et par exemple mobiliser aujourd'hui du monde dans la rue ?
01:04:45 - Je pense que d'une certaine façon, c'est même fait pour.
01:04:48 C'est-à-dire qu'il veut non seulement gagner, mais il veut gagner par chaos,
01:04:51 en quelque sorte.
01:04:53 Emmanuel Macron, là, il montre d'une certaine façon deux visages.
01:04:57 Je m'explique.
01:04:59 C'est-à-dire que d'un côté, évidemment, il faut comprendre
01:05:03 que c'est comme un jeu d'échec, cette volonté de faire passer
01:05:06 une réforme contre les syndicats unis et contre l'opinion publique,
01:05:10 mais avec le Parlement.
01:05:11 C'est un jeu d'échec, sachant que le Parlement, en plus,
01:05:13 ce n'est pas complètement gagnant, on va sans doute en reparler.
01:05:15 Et donc, lui, dans cette partie d'échec, tiens, il y a un coup qui se joue.
01:05:18 Il reçoit une lettre des syndicats.
01:05:20 C'est vrai que c'est assez malin.
01:05:21 Les syndicats lui envoient une lettre, donc c'est assez formel.
01:05:24 Il le convie, en fait, il l'invite.
01:05:26 Lui, président de la République, il ne peut pas se permettre
01:05:28 de ne pas répondre à cette invitation.
01:05:30 En même temps, s'il répond à cette invitation, de toute façon,
01:05:33 il a déjà annoncé sa détermination.
01:05:35 Donc, rencontrer les syndicats pour ensuite que les syndicats sortent
01:05:38 du perron de l'Elysée pour faire une déclaration à l'emporte-pièce
01:05:41 en disant vraiment, on a été…
01:05:44 Ils ne diront pas ça, mais on a été reçu par un autiste,
01:05:47 il ne veut rien entendre, c'est très compliqué.
01:05:49 Donc, il ne peut pas ne pas répondre, mais il ne peut pas…
01:05:51 Il les reçoit, il perd. Il ne les reçoit pas, il perd.
01:05:54 Donc, il le répond, il le répond à l'écrit.
01:05:56 Et cette réponse à l'écrit, elle est à la fois respectueuse
01:05:59 d'une certaine façon dans les formes, mais il persiste et signe.
01:06:02 Et c'est une fin dont nous recevoir.
01:06:04 Il leur écrit pour mieux ne pas les recevoir et les renvoyer
01:06:07 vers la représentation nationale en disant…
01:06:09 À cette occasion d'ailleurs, je note que dans sa missive,
01:06:13 le président de la République remercie ou salue le fait que les syndicats…
01:06:17 Il ne les remercie pas, il ne faut pas exagérer.
01:06:19 Mais il salue le fait que les syndicats aient encadré les manifestations
01:06:22 pour que les manifestations n'aient pas débordé.
01:06:24 Donc, il salue de certaine façon leur esprit républicain
01:06:29 ou le fait qu'ils aient gardé l'ordre public.
01:06:31 Et là, il y a un deuxième Emmanuel Macron qui apparaît.
01:06:33 Ce n'est plus le joueur d'échec habile, malin, qui n'a pas commis de fautes
01:06:37 et qui s'est bien sorti de cette petite chose trappe.
01:06:39 Non, c'est un Emmanuel Macron qui cette fois-ci, à nouveau,
01:06:43 est capable de tendre comme un arc le pays.
01:06:46 Et il est presque prêt à pousser à la faute d'une certaine façon
01:06:51 ses interlocuteurs. Pourquoi ? Parce que tout en leur disant
01:06:54 "merci les syndicats d'avoir encadré les manifs",
01:06:57 j'ai l'impression que cet Emmanuel Macron-là, il oublie un peu les gilets jaunes.
01:07:01 Il oublie un peu qu'il a eu très peur physiquement pour sa sécurité
01:07:05 et il a eu très peur pour l'ordre public parce qu'il y a tout de même eu
01:07:08 une séquence il n'y a pas si longtemps où le pouvoir était au bord du gouffre.
01:07:12 Pourquoi ? Parce qu'il y avait un mouvement qui n'était pas contrôlé,
01:07:15 qui n'était pas encadré et personne à qui parler.
01:07:18 Et là, ça a failli mal tourner.
01:07:20 Moi, je me souviens aussi que le président de la République,
01:07:22 en décembre 2021, c'était notre confrère Darius Rochebin,
01:07:26 a répondu à ces questions.
01:07:28 Et en décembre 2021, le chef de l'État a dit la main sur le cœur.
01:07:31 "Oui, oui, j'ai parfois été très brutal, j'ai été clivant,
01:07:35 j'ai eu des mots un peu agressifs à l'égard des Français.
01:07:39 Vraiment, on ne m'y reprendra plus."
01:07:42 Sauf que vous savez quoi ? Un mois plus tard,
01:07:44 il voulait emmerder les non-vaccinés.
01:07:46 Donc là, si vous voulez, ont chassé le naturel, il revient au galop.
01:07:50 Il est en train de leur dire, finalement, "Circulez, il n'y a rien à voir."
01:07:54 Alors qu'ils ont tenu, finalement, les manifestations pour qu'elles ne débordent pas.
01:07:57 Et dernier commentaire, si vous le permettez,
01:07:59 c'est qu'Emmanuel Macron fait partie de ces notables
01:08:02 qui appellent à la réforme, qui appellent vraiment à réformer la France
01:08:06 pour l'adapter à l'Europe, l'adapter à la mondialisation.
01:08:09 Ça fait 40 ans qu'on s'adapte à l'Europe et à la mondialisation.
01:08:11 On n'a plus quasiment rien, en tout cas, on n'a plus d'industrie.
01:08:14 Donc ça a l'air d'être un formidable projet.
01:08:16 Mais c'est notre projet depuis 40 ans, donc on continue.
01:08:19 Très bien.
01:08:20 Et c'est les mêmes personnes qui nous proposent de faire ça
01:08:23 qui nous disent, "Il faut imiter le modèle allemand.
01:08:25 Le modèle allemand, c'est fantastique."
01:08:27 "Ah oui, mais dites donc, dans le modèle allemand, il y a des syndicats."
01:08:30 Mais dans le modèle allemand, on écoute les syndicats.
01:08:32 Dans le modèle allemand, on négocie avec les syndicats.
01:08:34 On ne leur envoie pas comme ça une lettre,
01:08:36 on dit, "Ah ben non, on vous recevra pas."
01:08:38 Donc bon.
01:08:39 - Vous me redonnez la parole.
01:08:42 - Non, non, je peux, je peux, si vous voulez.
01:08:44 - Malgré...
01:08:45 - Il y a eu, pardon, pour terminer, peut-être si vous voulez,
01:08:47 j'ajoute un point, c'est qu'effectivement,
01:08:49 je pense qu'il y a eu beaucoup de maladresse de la part de l'exécutif
01:08:52 et particulièrement du président de la République qui avait dit,
01:08:54 j'avais lu ça quelque part, qu'il fallait traiter M. Berger.
01:08:58 Traiter M. Berger, c'est intéressant.
01:09:00 M. Berger, c'est le patron de la CFDT,
01:09:01 c'est donc le syndicat le plus réformiste,
01:09:03 le plus facile avec lequel on peut discuter,
01:09:06 que tu es prêt à discuter.
01:09:07 Traiter M. Berger, c'est quand même assez humiliant.
01:09:09 C'est-à-dire, vraiment, il faut soigner son ego.
01:09:12 Mais M. Berger, il n'est pas là pour son ego.
01:09:13 Il n'y a pas que des gens en politique, voyez-vous,
01:09:15 qui servent leur ego.
01:09:16 - Bon, Guillaume Bigot, vous l'avez souligné tout à l'heure,
01:09:18 il n'y a pas de France à l'arrêt,
01:09:20 il n'y a pas d'économie à genoux pour le moment.
01:09:21 - Non, ralenti, pas à l'arrêt.
01:09:22 - Ralenti, dans certains secteurs, transport, énergie, collecte des déchets.
01:09:26 On a certaines actions ciblées, notamment des coupures d'électricité,
01:09:29 qui provoquent aussi parfois la polémique et à juste titre,
01:09:32 lorsque, par exemple, ces coupures,
01:09:34 elles touchent des établissements de santé.
01:09:36 On pense aux EHPAD, des centres de dialyse qui ont été touchés,
01:09:40 ou encore l'IRM d'un centre de radiologie,
01:09:42 ça s'est passé à Charleville-Mézières.
01:09:44 L'appareil a été endommagé par une coupure de courant.
01:09:46 Je voudrais qu'on fasse le point avec ce sujet signé Thomas Bonnet,
01:09:49 on en discute juste après.
01:09:51 - Une drôle d'odeur dans l'air, à quelques pas de la Dame de Fer.
01:09:58 Les poubelles envahissent certaines rues parisiennes.
01:10:00 Il faut parfois se frayer un chemin entre les ordures.
01:10:03 Des milliers de tonnes de déchets
01:10:05 jonchent le sol de la capitale depuis plusieurs jours.
01:10:08 Conséquence directe de la grève des services de traitement des ordures.
01:10:12 - Alors, comment dire ?
01:10:14 Terrible, ça sent pas bon, c'est pas beau, il y a des rats.
01:10:17 - Blocage aussi dans de nombreuses raffineries en France.
01:10:20 Le mouvement se durcit chez Total Énergie.
01:10:23 Pour le moment, pas ou très peu de pénuries dans les stations-service.
01:10:27 La CGT, qui se targue de coupures d'électricité,
01:10:30 a ciblé autre symbole du durcissement du mouvement.
01:10:33 Des coupures qui peuvent avoir de sérieuses conséquences.
01:10:36 Cette semaine, c'est une clinique de Charleville-Mézières qui a été touchée.
01:10:39 Un IRM est ainsi tombé en panne, impactant au moins 150 patients.
01:10:43 Il faudra une dizaine de jours pour réparer l'appareil.
01:10:46 Un incident qui aurait pu mal finir.
01:10:49 - Il aurait pu avoir des conséquences néfastes pour les patients
01:10:52 qui étaient en train de passer les examens.
01:10:55 Y compris en IRM, où il y avait une jeune fille de 13 ans
01:10:58 qui était en IRM.
01:11:00 Tout s'est arrêté brutalement, avec toutes les conséquences
01:11:03 que ça aurait pu entraîner.
01:11:05 - Côté transport, la situation reste toujours très perturbée
01:11:08 à la SNCF ce week-end.
01:11:10 Amélioration en revanche pour les lignes du métro parisien.
01:11:13 Situation toujours aussi compliquée pour ce qui concerne le secteur aérien.
01:11:16 20% des vols prévus ce week-end ont dû être annulés.
01:11:19 Preuve que si la France n'est pas vraiment à l'arrêt,
01:11:22 la mobilisation se fait tout de même ressentir
01:11:25 et impacte le quotidien des Français.
01:11:27 - Guillaume Bigot, des établissements de santé,
01:11:30 n'y a-t-il pas le risque d'une action de trop
01:11:33 qui générerait une sorte de bad buzz
01:11:36 et qui retourne l'opinion publique contre ces mobilisations ?
01:11:39 - Si, c'est ce que j'essaie d'expliquer
01:11:42 sans prêter trop d'intention au président de la République
01:11:47 dans sa lettre.
01:11:49 Mais il y a une dimension comme ça.
01:11:52 Je vous pousse un peu à la faute.
01:11:54 Jusqu'ici, je vous remercie. Je ne vous recevrai pas.
01:11:57 Il y a quelque chose qui peut déclencher la colère.
01:12:02 Ce qu'on voit dans ce reportage,
01:12:05 c'est qu'il y a des éléments conjoncturels et structurels.
01:12:08 Au plan conjoncturel, les gens, les commerçants,
01:12:11 les Parisiens, je fais partie,
01:12:14 voient des poubelles s'amonceler sous leur nez.
01:12:17 Je crois que ce ne sont pas les éboueurs,
01:12:19 mais plutôt les incinérateurs.
01:12:21 - Il y a les deux.
01:12:23 - C'est déplorable de prendre la liberté des uns,
01:12:28 s'arrêter à ou comment, celle des autres.
01:12:30 Et faire grève, c'est déjà une chose.
01:12:32 Mais faire grève avec des nuisances comme ça,
01:12:34 ce n'est pas terrible.
01:12:36 Maintenant, plus grave, l'hôpital, on met à l'arrêt,
01:12:38 on fait une coupure.
01:12:40 Normalement, les syndicats disent
01:12:42 qu'ils font très attention dans les coupures.
01:12:44 Mais il peut y avoir dans l'ensemble des coupures,
01:12:46 même si elles sont ciblées des erreurs,
01:12:48 et ces erreurs sont plus que regrettables.
01:12:50 Le structurel, ce n'est pas acceptable.
01:12:52 On est bien d'accord, personne ne peut accepter ça.
01:12:54 Mais il y a aussi le structurel.
01:12:56 D'abord, dans les hôpitaux, il doit y avoir des groupes électrogènes.
01:12:58 C'est la base, me semble-t-il.
01:13:00 Dans un hôpital, on ne peut pas se permettre
01:13:02 qu'il y ait une coupure d'électricité.
01:13:04 Surtout pour des appareils de ce type,
01:13:06 avec un prix de ce type.
01:13:08 Et des conséquences qu'il peut y avoir.
01:13:10 Ensuite, je veux bien que ces coupures
01:13:12 aient occasionné des incidents très graves.
01:13:14 Mais je me demande quand même ce qu'il en est
01:13:16 de la fermeture de quasiment tous les hôpitaux
01:13:18 depuis 2017.
01:13:20 Je me demande ce qu'il en est
01:13:22 de l'état de détresse totale
01:13:24 dans lequel se retrouvent les hôpitaux.
01:13:26 Souvenez-vous des tribunes, des pédopsychiats.
01:13:28 Souvenez-vous de ce que nous disent
01:13:30 les gens qui travaillent dans les EHPAD.
01:13:32 Des problèmes de recrutement, etc.
01:13:34 Vraiment, tout le secteur hospitalier,
01:13:36 il me semble que le secteur hospitalier
01:13:38 et que les patients en général,
01:13:40 les pertes de chance des patients
01:13:42 avec tout ce qui s'est passé pendant le Covid,
01:13:44 tout ça est beaucoup plus grave structurellement
01:13:46 que conjoncturellement,
01:13:48 un cas, deux cas ou trois cas
01:13:50 à l'échelle du pays, de grève
01:13:52 qui était totalement injustifiée
01:13:54 et sans doute accidentelle.
01:13:56 Et même chose d'ailleurs en ce qui concerne
01:13:58 la saleté de grandes villes.
01:14:00 Prenons Paris. Moi, je me souviens
01:14:02 d'avoir entendu très nettement,
01:14:04 j'ai vraiment ça à l'esprit,
01:14:06 une conseillère de Paris
01:14:08 qui expliquait qu'il fallait laisser vivre
01:14:10 les rats pour les observer.
01:14:12 Et donc, ce qui est fait
01:14:14 depuis des années par la mairie de Paris,
01:14:16 c'est quand même d'organiser
01:14:18 une sorte de concours de la saleté
01:14:20 ou de concours de la dégradation.
01:14:22 Lucas ?
01:14:24 Une balle perdue pour la mairie de Paris.
01:14:26 On est à 500 jours des Jeux Olympiques.
01:14:28 Je vous assure que c'est très inquiétant.
01:14:30 Donc une fois que les poubelles ont été ramassées,
01:14:32 parce que c'est pas non plus acceptable,
01:14:34 donc vous voyez, il y a des choses
01:14:36 qui sont faites pendant les grèves
01:14:38 qui sont pas bien du tout, mais c'est un peu
01:14:40 la côtère sur une jambe de bois.
01:14:42 Et en même temps, ce qui se passe, c'est de l'ordre du désagrément.
01:14:44 On embête les Français, mais pas suffisamment,
01:14:46 en tout cas pour faire plier le gouvernement.
01:14:48 Néanmoins, le gouvernement est un petit peu fébrile.
01:14:50 Il a donné un coup d'accélération
01:14:52 hier à l'examen de la réforme des retraites
01:14:54 au Sénat le ministre du Travail Olivier Dussopt
01:14:56 qui a sorti un nouveau joker.
01:14:58 Pour ceux qui ne le connaissaient pas,
01:15:00 ça s'appelle l'article 44.3 de la Constitution.
01:15:02 On a l'impression qu'il s'en décarte à chaque fois.
01:15:04 Après le Covid, tout le monde était spécialiste
01:15:06 des coronavirus et maintenant,
01:15:08 le droit constitutionnel.
01:15:10 C'est ce qu'on appelle le 44.3
01:15:12 qui permet d'organiser un vote unique
01:15:14 sur l'ensemble de la réforme des retraites.
01:15:16 Et la question que je voulais vous poser,
01:15:18 c'est coup de force ou aveu de faiblesse
01:15:20 de la part du gouvernement ?
01:15:22 Emmanuel Macron s'est exprimé
01:15:24 sur l'utilisation de ce vote bloqué au Sénat.
01:15:26 C'était hier en marche du sommet bilatéral
01:15:28 entre la France et la Grande-Bretagne.
01:15:30 Le Sénat travaille d'arrache-pied
01:15:32 de jour et de nuit pour poursuivre sur ce texte.
01:15:34 Il faut respecter ce temps parlementaire
01:15:36 sans avoir à faire
01:15:38 un grand parlementaire
01:15:40 sans faire
01:15:42 quelques scénarios de fiction
01:15:44 que ce soit.
01:15:46 Je laisse les sénateurs et les sénatrices
01:15:48 travailler avec le gouvernement
01:15:50 et ensuite, il se trouve que
01:15:52 le Parlement suivra
01:15:54 les termes de notre Constitution
01:15:56 pour qu'un texte législatif puisse aller à son terme.
01:15:58 Ni plus ni moins.
01:16:00 Et cela dans un climat
01:16:02 de calme, de respect, des accords
01:16:04 et des désaccords, mais avec aussi
01:16:06 le sens des responsabilités dans le contexte qui est le nôtre.
01:16:08 - Ok.
01:16:10 - Alors, Guillaume Bigaud,
01:16:12 cette fébrilité du gouvernement, vous la ressentez vous aussi ?
01:16:14 Est-ce qu'il y a quelque part cette peur
01:16:16 de ne pas avoir de légitimité parlementaire ?
01:16:18 De se dire qu'il ne restera plus d'appui
01:16:20 si on ne fait pas voter cette réforme
01:16:22 dans son intégralité au Sénat ?
01:16:24 - Alors oui et non. Non parce que
01:16:26 le choix des instruments,
01:16:28 des articles, si vous voulez,
01:16:30 dès le départ,
01:16:32 avec l'encadrement par le 47.1,
01:16:34 on prend quelque chose qui va vraiment
01:16:36 faire des espèces de crochets temporels
01:16:38 pour être sûr que de toute façon ça ne déborde pas.
01:16:40 Maintenant, le recours à ce vote bloqué,
01:16:42 tout ça a été prévu.
01:16:44 Il y avait une espèce de communication
01:16:46 pour éviter le 49.3
01:16:48 qui est quelque chose qui est perçu dans l'opinion
01:16:50 et connu dans l'opinion pour justement
01:16:52 être un moyen de forcer la main
01:16:54 des parlementaires.
01:16:56 Donc non, tout ça a été prévu à l'avance.
01:16:58 Il n'y a rien de très nouveau.
01:17:00 Et il y a un vote qui est encadré.
01:17:02 On est dans un système sage, donc ce n'est pas fébrile.
01:17:04 En revanche, effectivement, la messe n'est pas dite
01:17:06 et il peut y avoir un coup de théâtre jusqu'à la fin.
01:17:08 Mais je reviendrai sur ce vote bloqué si vous voulez
01:17:10 parce que je pense qu'il y a quelque chose à en dire au Sénat.
01:17:12 - Ça tombe bien, il est 8h30, c'est l'heure du rappel
01:17:14 de l'actualité avec Elisa Lukavsky.
01:17:16 On en reparle juste avec vous après Guillaume Bigot
01:17:18 sur CNews et sur Europe 1.
01:17:20 Elisa Lukavsky, bonjour.
01:17:22 - C'est la 7e fois qu'ils seront dans la rue.
01:17:24 Ce samedi, les opposants à la réforme des retraites
01:17:26 manifesteront à l'appel des syndicats
01:17:28 avant une semaine cruciale
01:17:30 où le gouvernement espère voir la réforme définitivement adoptée.
01:17:32 De sources policières,
01:17:34 la participation pourrait atteindre 800 000 à 1 million de personnes
01:17:36 dans les 230 manifestations prévues en France,
01:17:38 dont 70 000 à 100 000 à Paris,
01:17:40 où la manifestation s'élancera à 14h de la place de la République.
01:17:42 Le Congrès américain vote la déclassification
01:17:44 des renseignements sur l'origine de la pandémie.
01:17:46 Il y a hier adopté une loi dans ce sens,
01:17:48 alors que l'hypothèse d'une fuite de laboratoire
01:17:50 comme origine de la pandémie
01:17:52 est un peu trop éloignée.
01:17:54 Le gouvernement a dit que la réforme
01:17:56 de la réforme des retraites
01:17:58 est un peu trop éloignée.
01:18:00 La directrice du renseignement national
01:18:02 Avril Haynes a 90 jours pour déclassifier
01:18:04 toute information sur les liens potentiels
01:18:06 entre l'institut de virologie de Wuhan
01:18:08 et l'origine du coronavirus.
01:18:10 Et puis du foot,
01:18:12 avec la 27e journée de Ligue 1
01:18:14 qui a débuté hier.
01:18:16 Du spectacle, beaucoup de buts,
01:18:18 mais pas de vainqueurs entre Lille et Lyon
01:18:20 qui se neutralisent sur le score de 3 partout.
01:18:22 Côté lillois, Jonathan David a inscrit un triplé
01:18:24 et Lyon a pu compter sur un but de Barcola
01:18:26 et un doublé d'Alexandre Lacazette.
01:18:28 Les Lillois sont 6e alors que Lyon remonte
01:18:30 à la 8e place, à 6 longueurs du top 5,
01:18:32 synonyme de qualification
01:18:34 pour l'Europe la saison prochaine.
01:18:36 - A Sabigo sur CNews et sur Europe 1,
01:18:40 bienvenue à tous ceux qui nous rejoignent.
01:18:42 Ces propos d'Emmanuel Macron, le Sénat
01:18:44 travaille d'arrache-pied, il faut respecter
01:18:46 ce temps parlementaire.
01:18:48 Dire que l'on respecte le temps parlementaire
01:18:50 et utiliser le vote bloqué, c'est étonnant
01:18:52 d'abord c'est une ressource qui existe
01:18:54 dans la Constitution, il n'y a rien d'illégal.
01:18:56 Est-ce que c'est illégitime ?
01:19:00 En fait, pas tant que ça.
01:19:02 Parce que je vous explique, il me semble
01:19:04 que d'abord il y avait un défi
01:19:06 pour le Sénat de se montrer
01:19:08 beaucoup plus respectueux
01:19:10 des formes parlementaires
01:19:12 que l'Assemblée nationale
01:19:14 qui a été un peu bordélisée, ça on se souvient
01:19:16 de cette séquence. Et il y a en particulier
01:19:18 un défi pour M. Retailleau qui est le patron
01:19:20 des sénateurs LR
01:19:22 de montrer à la fois qu'il faisait un peu mieux que M. Ciotti
01:19:24 mais aussi comme
01:19:26 M. Ciotti était un peu gêné aux entournures
01:19:28 parce qu'il sait que le pays est quand même
01:19:30 vraiment vraiment hostile et en même temps
01:19:32 la ligne directrice des LR
01:19:34 c'était tout de même
01:19:36 de faire une réforme encore plus dure
01:19:38 que celle du président Macron.
01:19:40 Et comme Retailleau ça rime
01:19:42 un peu avec Finault, voilà ce qu'il a conçu.
01:19:44 D'abord, il a ajouté
01:19:46 des choses qui sont de son cru
01:19:48 notamment pour dire "il n'y a rien sur la démographie
01:19:50 donc moi je vais améliorer les pensions
01:19:52 pour les mères de famille".
01:19:54 Ensuite, il a dit
01:19:56 et c'est quelque chose qui est potentiellement
01:19:58 une bombe pour le gouvernement
01:20:00 il a dit
01:20:02 "ah mais cette réforme quand même
01:20:04 c'est un peu mou du genou, donc moi ce que je vais faire
01:20:06 c'est que je pense que c'est bien d'avoir supprimé
01:20:08 les régimes spéciaux, mais ça serait mieux de le faire
01:20:10 tout de suite, donc de faire sauter
01:20:12 la fameuse clause du grand-père
01:20:14 qui fait que seuls les gens qui rentrent dans la fonction publique
01:20:16 aujourd'hui ne bénéficieront pas des régimes spéciaux".
01:20:18 Et évidemment ça c'est de nature
01:20:20 à mettre le feu aux poudres
01:20:22 parce qu'on sait bien que ceux qui ont les moyens
01:20:24 d'une certaine façon à cause de la garantie
01:20:26 de l'emploi, de se mobiliser
01:20:28 c'est d'abord les fonctionnaires
01:20:30 et beaucoup de gens qui ont des régimes spéciaux
01:20:32 et donc là c'est vraiment une sorte de grenade
01:20:34 dégoupillée. Et donc l'article
01:20:36 44, ça va être un moyen
01:20:38 finalement qui permettra
01:20:40 au gouvernement de ne retenir
01:20:42 que les amendements
01:20:44 qu'il aura décidé. Donc ce qu'on appelle
01:20:46 un vote bloqué, alors c'est un peu
01:20:48 comme le 49-3, donc le 49-3
01:20:50 on vire tous les amendements, là le
01:20:52 44 on ne peut pas les virer mais par contre
01:20:54 le gouvernement ne retient que ceux qu'il
01:20:56 veut. Maintenant, le suspense
01:20:58 n'est pas complètement levé, je termine mon raisonnement
01:21:00 le suspense n'est pas complètement levé parce qu'à la fin
01:21:02 des fins, ça retournera quand même
01:21:04 il y aura la fameuse commission mixte par éthère
01:21:06 et ça retournera quand même à l'Assemblée nationale
01:21:08 et on n'est pas sûr qu'il n'y ait pas finalement
01:21:10 une sorte de
01:21:12 vous savez le principe de 44
01:21:14 ou de 49-3, c'est la même chose, c'est-à-dire que
01:21:16 c'est quoi le principe ? C'est de dire
01:21:18 vous avez, vous prenez
01:21:20 ou vous laissez la loi qu'on vous donne, c'est-à-dire
01:21:22 qu'on ne va pas
01:21:24 céder à l'obstruction parlementaire, étudier
01:21:26 tous les amendements, étudier tout ce
01:21:28 que vous proposez, c'est à prendre ou à laisser
01:21:30 et le gouvernement, notamment avec le 49-3
01:21:32 qui peut-être sera fini, devra
01:21:34 finalement être utilisé
01:21:36 le 49-3 dit la chose suivante
01:21:38 on ne vous demande pas de voter sur le texte
01:21:40 on vous dit que si vous refusez le texte
01:21:42 il faut l'adopter en tant que tel et si vous refusez
01:21:44 vous êtes obligé de voter une motion de censure
01:21:46 autrement dit, de demander au gouvernement
01:21:48 de partir et là évidemment ça enclenche
01:21:50 la dissolution. Donc il n'est pas certain qu'à la fin
01:21:52 il n'y ait pas un coup de théâtre de ce type
01:21:54 s'il y a on va dire des renégats de LR
01:21:56 s'il y a des gens parmi
01:21:58 même Renaissance d'ailleurs ou les partis centristes
01:22:00 qui s'allient avec le RN et qui s'allient avec
01:22:02 la France insoumise, on n'est pas à l'abri d'un coup de théâtre
01:22:04 de dernière minute. Et voilà ce que l'on pouvait dire
01:22:06 sur cette réforme des retraites
01:22:08 au reste de l'actualité
01:22:10 ce drame absolument atroce
01:22:12 abjecte à Clichy-la-Garenne en région parisienne
01:22:14 une femme de 96 ans
01:22:16 cambriolée, violée, frappée
01:22:18 en pleine nuit par un homme. Les faits se sont déroulés
01:22:20 le 13 février dernier. L'individu
01:22:22 a été interpellé il y a quelques jours
01:22:24 un homme évidemment
01:22:26 connu des services de police
01:22:28 le reportage de Charles Baget et Jules Bedot avec le récit
01:22:30 de Solène Boulan
01:22:32 C'est au sein de cette résidence
01:22:34 de Clichy-la-Garenne que le calvaire
01:22:36 d'une femme de 96 ans a duré
01:22:38 près de deux heures. Dans la nuit du 13
01:22:40 au 14 février, un individu
01:22:42 s'introduit chez la nona génère
01:22:44 il dérobe plusieurs objets de valeur
01:22:46 avant de la violer et de la frapper à plusieurs
01:22:48 reprises. Dans la résidence
01:22:50 les voisins sont sidérés
01:22:52 C'est une toute petite mamie, elle est toute mignonne
01:22:54 elle est toute...
01:22:56 Quand on la sort, on la tient parce qu'elle
01:22:58 tremble un peu, elle ne tient plus
01:23:00 beaucoup d'équilibre
01:23:02 mais bon, voilà, oui, elle est vulnérable
01:23:04 Comment on peut faire ça à une mamie ?
01:23:06 Franchement, moi je ne comprends pas
01:23:08 Deux cinglées...
01:23:10 La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été chargée de l'affaire
01:23:12 L'auteur des faits a été interpellé
01:23:14 le 6 mars dernier
01:23:16 C'est une personne qui a vraisemblablement déjà été inquiétée
01:23:18 pour des faits de délinquance sexuelle
01:23:20 et qui était connue
01:23:22 également pour des faits divers
01:23:24 des services de police. Les faits pour lesquels
01:23:26 il avait été inquiété d'agressions sexuelles
01:23:28 sur mineurs remontent à plusieurs années
01:23:30 L'individu a été placé en détention
01:23:32 provisoire pour viol aggravé
01:23:34 Il en court jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle
01:23:36 Deux choses révoltantes, Guillaume Bigot
01:23:40 Tout d'abord l'atrocité des faits commis
01:23:42 et puis encore une fois, un homme
01:23:44 connu des services de police pour des faits de délinquance
01:23:46 sexuelle et notamment des faits commis
01:23:48 sur mineurs
01:23:50 C'est une triste, triste
01:23:52 rengaine, d'abord on pense à cette femme, à sa famille
01:23:54 enfin, on est vraiment là
01:23:56 dans le sordide
01:23:58 Alors, on pourrait être effectivement
01:24:00 dans un sordide qui relève ce qu'on appelle
01:24:02 le fait divers, c'est-à-dire
01:24:04 c'est inévitable, il y a des gens qui sont totalement
01:24:06 déséquilibrés, il y a des gens qui sont dangereux
01:24:08 il y a des choses comme ça qui arrivent
01:24:10 dans toutes les sociétés humaines finalement, c'est inévitable
01:24:12 Oui, sauf que là, là
01:24:14 effectivement, vous le dites
01:24:16 ça implique les institutions
01:24:18 ça implique une forme de laxisme
01:24:20 judiciaire qui renvoie
01:24:22 à la mentalité, à l'idéologie
01:24:24 d'une partie des magistrats
01:24:26 à travers le syndicat
01:24:28 de la magistrature par exemple, etc.
01:24:30 ça renvoie également
01:24:32 à la complexité
01:24:34 au caractère très, très, très
01:24:36 je dirais, criminogène
01:24:38 presque du code de procédure pénale
01:24:40 c'est-à-dire que c'est tellement compliqué
01:24:42 d'appliquer le code de procédure pénale
01:24:44 c'est tellement facile aussi pour un avocat très
01:24:46 aiguisé et très pointu de trouver des failles
01:24:48 dedans, que bon, on arrive
01:24:50 finalement, en toute légalité
01:24:52 à remettre les gens dehors
01:24:54 ou à ne pas pouvoir les incarcérer
01:24:56 et puis il y a le fameux problème des places
01:24:58 de prison, du nombre de places de prison
01:25:00 mais dans ces affaires-là aussi
01:25:02 il faut le dire, quitte à faire bondir
01:25:04 il y a aussi un lien
01:25:06 avec l'immigration. Alors pourquoi il y a un lien avec l'immigration ?
01:25:08 Evidemment pas tous, c'est même pas le sujet
01:25:10 d'ailleurs pour commencer... - Là, en l'occurrence
01:25:12 il s'agissait d'un homme de nationalité
01:25:14 française - Oui, d'origine
01:25:16 qui s'appelle Walid E, mais peu importe
01:25:18 ses origines, en quelque sorte, il est de nationalité
01:25:20 française, enfin, sauf que moi
01:25:22 je pense que les origines
01:25:24 ne sont pas... moi je suis vraiment de cette
01:25:26 école consistant à dire que les origines n'ont aucune
01:25:28 importance, on a une nationalité, on se fiche
01:25:30 des origines. D'ailleurs
01:25:32 il y a un
01:25:34 jeune homme français
01:25:36 d'origine immigrée, il s'appelle Idriss
01:25:38 je pense qu'il faut lui rendre hommage, il a empêché
01:25:40 le viol d'une collégienne par exemple
01:25:42 et il a été... on lui a déjà
01:25:44 remis la médaille du courage et donc je pense
01:25:46 qu'il faut dire aussi qu'il y a
01:25:48 de cette jeunesse
01:25:50 issue de l'immigration, des gens qui sont absolument
01:25:52 remarquables et qui sont des modèles pour l'ensemble
01:25:54 de la nation. C'est pas le sujet. Mon propos
01:25:56 est différent, il est de dire qu'on voit bien
01:25:58 quand même, parce que là j'ai regardé un peu ces affaires
01:26:00 de vieilles dames notamment, qui étaient violées
01:26:02 agressées ou des agressions ou des viols
01:26:04 même à domicile, on est quand même frappé
01:26:06 par le fait qu'il y a une sur-représentation
01:26:08 de gens qui notamment
01:26:10 sont des migrants clandestins
01:26:12 et qui vont attaquer des vieilles dames
01:26:14 ou violées, des vieilles dames ou des jeunes femmes
01:26:16 très jeunes d'ailleurs, et qu'en général
01:26:18 c'est très difficile, on le sait
01:26:20 bien par ailleurs, de les expulser
01:26:22 et pourquoi en fait, souvent il ne faut pas
01:26:24 évacuer ce problème. Pourquoi il y a ce problème ? Parce que
01:26:26 si vous voulez, cette immigration
01:26:28 elle a un biais très particulier, c'est-à-dire
01:26:30 que les gens qui viennent ici, il y a de vrais
01:26:32 demandeurs d'asile, mais il y a aussi des gens
01:26:34 qui sont totalement
01:26:36 d'une certaine façon, totalement asimutés
01:26:38 totalement perdus, il y a une
01:26:40 très grande misère, il y a des gens qui sont
01:26:42 comme on dit, qui décompensent
01:26:44 complètement, qui ont des problèmes psychiatriques
01:26:46 et ils sont sur-représentés, c'est pas
01:26:48 la population de ces pays
01:26:50 qui est représentée, ce sont des gens avec un biais
01:26:52 très particulier, parfois des espèces de
01:26:54 nomades complètement fous, etc.
01:26:56 Et donc évidemment, ça pose des tas de problèmes
01:26:58 et on ne veut pas en parler, mais en fait, c'est
01:27:00 quand même vraiment une sur-représentation.
01:27:02 On va en parler puisque
01:27:04 l'immigration illégale était
01:27:06 justement au coeur des discussions
01:27:08 de ce sommet bilatéral
01:27:10 entre Emmanuel Macron et le Premier
01:27:12 ministre britannique, Ritchie Sunak
01:27:14 Ils ont, dit-on
01:27:16 s'est léhière à un nouveau départ
01:27:18 dans les relations entre nos deux pays, avec notamment
01:27:20 un accord sur l'immigration illégale. Alors, Oldiman,
01:27:22 on va en parler avec vous, cette question
01:27:24 migratoire est les source de tensions entre les Français
01:27:26 et les Britanniques depuis longtemps, qu'est-ce que
01:27:28 cet accord va nous apporter concrètement ?
01:27:30 Concrètement,
01:27:32 la Grande-Bretagne, le Royaume-Uni, va
01:27:34 dépenser plus pour l'effort
01:27:36 conjoint d'empêchement
01:27:38 de l'immigration
01:27:40 clandestine depuis le nord
01:27:42 de la France, vers
01:27:44 les côtes de l'Angleterre
01:27:46 via les "small boats".
01:27:48 Donc, jusqu'à présent,
01:27:50 le gouvernement britannique
01:27:52 donnait, genre, l'année 2021-2022,
01:27:55 62 millions d'euros d'aide.
01:27:57 Ensuite, c'est passé à plus de 70 millions
01:27:59 d'euros d'aide à la France
01:28:01 pour cet effort commun
01:28:03 de 2022-2023.
01:28:05 Maintenant, on augmente
01:28:07 beaucoup cette somme.
01:28:09 141 millions pour
01:28:11 2023-2024.
01:28:13 291 millions,
01:28:15 voyez les augmentations,
01:28:17 de 2024 à 2025, et 209
01:28:19 millions pour 2025-2026.
01:28:22 Donc, on peut dire qu'ils ont doublé, voire triplé,
01:28:24 par rapport à ce qu'ils donnent en ce moment
01:28:26 pour cet effort.
01:28:28 Et qu'est-ce qu'on va faire ? On va mettre
01:28:30 davantage de drones, on va mettre
01:28:32 davantage d'avions,
01:28:34 davantage d'hélicoptères. On va
01:28:36 créer un centre de rétention
01:28:38 dans le nord de la France,
01:28:40 une coopération permanente policière
01:28:42 avec une présence britannique
01:28:44 dans ces centres de rétention.
01:28:46 Et tout cela
01:28:48 pour lutter contre les
01:28:50 filières criminelles
01:28:52 du passage
01:28:54 de...
01:28:56 Les trafics, les passeurs
01:28:58 que Richie Sunak
01:29:00 appelle les gangs, justement.
01:29:02 Oui, c'est les gangs
01:29:04 qui sont en liaison avec des passeurs.
01:29:06 Et c'était plutôt
01:29:08 fort comme message.
01:29:10 Cependant,
01:29:12 si pour Richie Sunak
01:29:14 c'était une bonne
01:29:16 posture politiquement pour lui
01:29:18 en Grande-Bretagne,
01:29:20 au Royaume-Uni, pour Emmanuel
01:29:22 Macron, il y avait quand même un léger hic qui a toujours
01:29:24 existé. Il a rappelé à M. Sunak
01:29:26 que c'est un dossier européen
01:29:28 et pas seulement français et qu'il fallait
01:29:30 faire participer d'autres
01:29:32 pays, donc Belgique et
01:29:34 autres, et même jusqu'aux pays d'origine
01:29:36 s'ils sont dans l'Union Européenne.
01:29:38 - Alors, si je résume, Guillaume Bigot,
01:29:40 541 millions d'euros supplémentaires
01:29:42 dans cet accord, un centre
01:29:44 de rétention sur le sol français,
01:29:46 500 agents de patrouille
01:29:48 supplémentaires. Bon, on ne va pas se mentir, la France,
01:29:50 elle joue les gardes-frontières de la Grande-Bretagne.
01:29:52 - Ah ben complètement ! On est les vigiles
01:29:54 du Royaume-Uni. D'abord, on voit ce que
01:29:56 c'est. Alors, la Grande-Bretagne, c'est pas seulement parce
01:29:58 qu'ils sont en dehors de l'Union Européenne
01:30:00 qu'ils ont une frontière. Ils ont une frontière
01:30:02 aussi et surtout parce que, pour des raisons
01:30:04 géographiques, c'est une île. C'est quand même plus
01:30:06 difficile d'y accéder et donc plus
01:30:08 facile de contrôler. Et c'est, en l'occurrence, nous
01:30:10 qui contrôlons. Voilà.
01:30:12 Ces migrants clandestins qui essayent de passer,
01:30:14 ça fait des décennies maintenant qu'ils
01:30:16 empoisonnent la vie des gens de cette...
01:30:18 de la région du Nord de la France
01:30:20 et de la Manche. Souvenez-vous
01:30:22 de ces camps qui ont été
01:30:24 démantelés, sangates, etc. On a toujours
01:30:26 des espèces de points de fixation. Donc, s'ils
01:30:28 sont clandestins en Grande-Bretagne, il y a eu
01:30:30 46 000 clandestins qui sont rentrés en Grande-Bretagne
01:30:32 et notamment par la mer,
01:30:34 ils étaient déjà clandestins chez nous.
01:30:36 Donc, on en revient à un problème
01:30:38 qu'on ne peut pas, si vous voulez, empêcher
01:30:40 les gens de rentrer. Donc, la Grande-Bretagne montre le chemin.
01:30:42 Le but du jeu, c'est pas de les renvoyer.
01:30:44 C'est d'abord de les empêcher
01:30:46 de rentrer parce qu'une fois qu'ils sont rentrés,
01:30:48 la Grande-Bretagne, tout en étant à l'extérieur de l'Union Européenne,
01:30:50 est tout de même signataire de la Convention de Genève.
01:30:52 Et cette Convention de Genève, très protectrice
01:30:54 du droit des...
01:30:56 des réfugiés ou des demandeurs
01:30:58 de statut protecteur,
01:31:00 une fois que les gens sont là, il faut
01:31:02 étudier leur cas. C'est la raison pour laquelle la Grande-Bretagne
01:31:04 a passé un accord pour ne pas sortir
01:31:06 totalement de ce dispositif de Genève avec
01:31:08 le Rwanda, pays tiers,
01:31:10 qui examinerait pour le
01:31:12 compte de la Grande-Bretagne
01:31:14 le statut de ces gens qui demandent l'asile.
01:31:16 Donc, comme ça, la Grande-Bretagne reste dans la Convention de Genève.
01:31:18 Néanmoins, il n'y a que la Convention de Genève
01:31:20 maintenant qui oblige la Grande-Bretagne
01:31:22 et qui expose aussi la Grande-Bretagne
01:31:24 comme plein d'autres pays, à vouloir
01:31:26 à la fois respecter ses devoirs
01:31:28 de nation démocratique qui
01:31:30 veut porter asile, et c'est tout
01:31:32 à l'honneur des pays démocratiques,
01:31:34 à des gens qui sont vraiment en situation de détresse
01:31:36 et en même temps qui est obligé
01:31:38 de constater que ce droit est détourné
01:31:40 à raison peut-être de 9 contre 1
01:31:42 ou de 8 contre 2 par des gens
01:31:44 qui sont en fait des gens qui cherchent du boulot,
01:31:46 enfin qui sont des migrants. C'est une
01:31:48 immigration à la fois économique, à la fois de peuplement
01:31:50 qui veut rejoindre la Grande-Bretagne parce que
01:31:52 1) en Grande-Bretagne, on peut assez facilement
01:31:54 trouver du travail sans avoir besoin de montrer
01:31:56 des papiers. Le marché du travail est
01:31:58 extrêmement fluide et peu formel.
01:32:00 Et 2) parce qu'il y a déjà
01:32:02 des communautés locales qui les accueillent.
01:32:04 Alors justement, Guillaume Légo, de ce point de vue-là,
01:32:06 la Grande-Bretagne, elle veut durcir
01:32:08 en ce moment sa politique migratoire.
01:32:10 Une loi est
01:32:12 en ce moment en discussion chez eux, d'ailleurs
01:32:14 elle est contestée par le Haut-Commissariat aux réfugiés
01:32:16 de l'ONU. Une loi qui prévoit
01:32:18 l'expulsion rapide des clandestins, leur interdiction
01:32:20 de demander l'asile, de s'installer au Royaume-Uni
01:32:22 et de demander la nationalité britannique.
01:32:24 Donc je le disais, un texte qui était critiqué
01:32:26 par beaucoup d'associations humanitaires
01:32:28 et par le Haut-Commissariat aux réfugiés
01:32:30 des Nations-Unies. Est-ce qu'il est
01:32:32 contraire au droit international, justement ?
01:32:34 Je ne suis pas un juriste en droit international.
01:32:36 Je ne vais pas m'aventurer là-dedans, mais normalement
01:32:38 effectivement
01:32:40 si vous demandez à un pays
01:32:42 d'examiner votre situation pour savoir si vous êtes
01:32:44 ou non, vous répondez ou non aux critères,
01:32:46 on ne peut pas vous refouler d'une certaine façon.
01:32:48 Parce qu'il y a une présomption, comme il y a une présomption
01:32:50 de innocence, il y a une présomption du fait que
01:32:52 quelqu'un, notamment qui risque sa vie
01:32:54 pour rentrer dans le pays... - Est-ce qu'on devrait pouvoir
01:32:56 s'émanciper de tout ça, justement,
01:32:58 pour adapter, pour mettre à jour
01:33:00 un petit peu nos politiques migratoires ? Ce qu'on peut
01:33:02 difficilement faire aujourd'hui au regard du droit international.
01:33:04 Est-ce que, d'ailleurs, la France devrait s'inspirer
01:33:06 de ce que fait la Grande-Bretagne ? - Alors je ne sais pas si Harold
01:33:08 Imane est au courant, mais je pense que la Grande-Bretagne a déjà
01:33:10 réduit la portée
01:33:12 ou dénoncé quelques articles
01:33:14 à mon avis de certaines
01:33:16 de ses conventions, qui sont extrêmement contraignantes.
01:33:18 Et j'ajoute qu'à l'intérieur du
01:33:20 dispositif de l'Union européenne, s'agisse de la Cour
01:33:22 européenne des droits de l'homme,
01:33:24 donc, c'est pas l'Union européenne ou
01:33:26 de la Cour de justice de l'Union européenne,
01:33:28 pour le coup, c'est l'Union européenne, mais c'est un dispositif
01:33:30 dans lequel n'est pas
01:33:32 vraiment autant contrainte à la Grande-Bretagne.
01:33:34 C'est la Grande-Bretagne qui avait dénoncé
01:33:36 une partie d'articles de la convention
01:33:38 européenne des droits de l'homme, parce que
01:33:40 le principe est simple, au lendemain
01:33:42 de la Seconde Guerre mondiale, il y a eu tous ces flux de populations
01:33:44 réfugiées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
01:33:46 la convention qui avait été adoptée internationale
01:33:48 était très protectrice du droit
01:33:50 de ces populations qui étaient devenues
01:33:52 apatrides, en quelque sorte. Et c'est un droit
01:33:54 qui est complètement détourné maintenant
01:33:56 par des gens qui migrent pour des raisons économiques
01:33:58 et qui veulent rejoindre des communautés
01:34:00 déjà installées dans des pays. C'est ça le sujet.
01:34:02 Et donc, effectivement, il faut revoir ces instruments,
01:34:04 les intégrer autrement, pour qu'on puisse
01:34:06 toujours avoir un accueil, mais un accueil
01:34:08 qui est vraiment réservé à ceux qui en ont besoin.
01:34:10 Et donc, la Grande-Bretagne, qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle est sortie de l'Union européenne,
01:34:12 déjà, c'est plus pratique pour elle,
01:34:14 beaucoup moins de contraintes à cet égard,
01:34:16 et deuxièmement, elle a dénoncé une partie de la convention
01:34:18 européenne des droits de l'homme, parce que la convention
01:34:20 européenne des droits de l'homme est encore
01:34:22 plus protectrice que cette convention de Genève.
01:34:24 - 8h47 sur CNews et sur Europe 1.
01:34:26 On revient en France, si vous le voulez bien.
01:34:28 La justice qui dit non à la ville de Poissy,
01:34:30 en région parisienne, la Mérine, pourra plus
01:34:32 suspendre certaines aides municipales
01:34:34 facultatives aux familles de délinquants,
01:34:36 aux familles de mineurs qui troublent l'ordre
01:34:38 public. Le tribunal administratif
01:34:40 de Versailles a annulé cette mesure qui était prise
01:34:42 depuis deux ans par l'ancien maire
01:34:44 Karl Oliv, devenu depuis lors député
01:34:46 de Renaissance. La justice avait été
01:34:48 saisie par la Ligue des droits de l'homme.
01:34:50 Écoutez la réaction justement de Karl Oliv.
01:34:52 - On n'a jamais suspendu
01:34:54 ou supprimé finalement
01:34:56 ce type
01:34:58 d'initiative, on n'en a pas eu besoin.
01:35:00 Mais on a pu justement
01:35:02 retisser le lien avec les familles. C'est-à-dire que moi, dans mon
01:35:04 bureau à Poissy, j'ai reçu cinq familles avec
01:35:06 les enfants pour dire "c'est pas bien".
01:35:08 La délinquance juvénile, comme on dit, la délinquance
01:35:10 des jeunes ABC ici à Poissy.
01:35:12 Donc vous voyez, on est dans un contrat gagnant-gagnant
01:35:14 et malheureusement l'autorité de
01:35:16 l'État est à nouveau dégradée
01:35:18 avec ce type de décision
01:35:20 que je respecte, il n'y a pas le choix.
01:35:22 Mais je pense qu'aujourd'hui
01:35:24 si on veut que l'autorité de l'État
01:35:26 soit respectée dans ce pays
01:35:28 et que les pompiers,
01:35:30 les policiers, malheureusement les enseignants,
01:35:32 les élus soient respectés,
01:35:34 on ne peut pas transiger
01:35:36 avec ce type, encore une fois,
01:35:38 d'initiative.
01:35:40 - C'est ce que nous dit Karl Oliv finalement quand on
01:35:42 essaie de prendre les choses en main, d'avoir
01:35:44 une initiative forte, on a la justice qui ne suit pas
01:35:46 forcément. Or il explique, Karl Oliv, qu'au fond
01:35:48 cela permettait d'avoir un dialogue avec les familles,
01:35:50 que la décision de supprimer les aides
01:35:52 n'avait pas forcément été prise, d'ailleurs
01:35:54 n'a pas été prise du tout, explique-t-il,
01:35:56 ça permettait juste d'avoir un dialogue avec les familles.
01:35:58 - Oui, moi je pense qu'il y a un principe quand même
01:36:00 de responsabilité
01:36:02 qui incombe aux familles
01:36:04 lorsque les enfants
01:36:06 sont mineurs. Lorsqu'ils sont mineurs,
01:36:08 ils n'ont pas une responsabilité, notamment une responsabilité pénale.
01:36:11 C'est les familles qui sont responsables.
01:36:13 Et donc ça, si c'est vrai sur le droit pénal,
01:36:15 pour des faits
01:36:17 moins graves, mais enfin quand même
01:36:19 assez sérieux, les familles
01:36:21 devraient être tenues pour responsables.
01:36:23 Normalement, chacun doit être responsable
01:36:25 de ce que font les enfants.
01:36:27 Mais vous voyez, on en revient à cette mentalité
01:36:29 un peu individuelle.
01:36:31 Derrière, il y a deux phénomènes. D'abord, pourquoi
01:36:33 le tribunal administratif a rejeté ?
01:36:35 Il a rejeté en
01:36:37 s'abritant derrière un formalisme juridique
01:36:39 parce que finalement, on ne peut
01:36:41 priver
01:36:43 une famille de ressources,
01:36:45 en l'occurrence,
01:36:47 que si on décrit précisément
01:36:49 ce qu'on lui reproche.
01:36:51 S'il y a un cadre juridique
01:36:53 suffisamment précis
01:36:55 pour une infraction troublant
01:36:57 à l'ordre public, l'existence d'un simple
01:36:59 rappel à l'ordre, pour une...
01:37:01 Voilà, pour le tribunal administratif,
01:37:03 c'est pas assez précis. Il faut caractériser
01:37:05 les faits. Bon, c'est
01:37:07 une argotie juridique. En réalité,
01:37:09 moralement, il n'y a pas de problème. Ce n'est pas
01:37:11 un problème moral, c'est un problème de définition
01:37:13 du texte. Mais on voit bien que derrière, il y a un combat idéologique.
01:37:15 Il y a des gens qui ne supportent
01:37:17 pas cette idée de devoir
01:37:19 sanctionner des familles parce que, disent-ils,
01:37:21 c'est la pauvreté, c'est
01:37:23 l'immigration qui
01:37:25 excuse, mais enfin
01:37:27 apporte des circonstances très atténuantes
01:37:29 à ces comportements
01:37:31 inacceptables. Et finalement,
01:37:33 il y a quelque chose qui n'est pas sain
01:37:35 là-dedans parce que
01:37:37 on ne peut pas excuser
01:37:39 les gens en fonction de leurs
01:37:41 origines ou de leurs
01:37:43 ressources sociales. La loi est la même pour tous
01:37:45 en République. Allez, pour finir, dans la foulée
01:37:47 de la réforme des retraites, le gouvernement qui veut
01:37:49 durcir l'octroi des allocations
01:37:51 et des minima sociaux et qui prépare justement
01:37:53 un plan contre la fraude sociale.
01:37:55 Les explications, Florian Tardif, on en discute juste après.
01:37:57 Il faut restaurer la valeur
01:37:59 travail. Voici le leitmotiv du gouvernement.
01:38:01 Si aujourd'hui, l'exécutif demande aux
01:38:03 travailleurs de faire un effort en
01:38:05 décalant l'âge légal de départ à la retraite de 62
01:38:07 à 64 ans, demain, il demandera un effort
01:38:09 également à ceux qui ne travaillent pas ou plus et bénéficient
01:38:11 de la solidarité nationale.
01:38:13 C'est en ce sens que les droits au chômage ont par exemple
01:38:15 été durcis récemment, que les personnes
01:38:17 en situation d'abandon de poste n'auront plus le droit
01:38:19 de toucher des aides à partir de la fin du mois.
01:38:21 Le gouvernement ne compte pas s'arrêter là pour promouvoir
01:38:23 la valeur travail et lutter contre les abus.
01:38:25 Gabriel Attal, ministre en charge
01:38:27 des comptes publics, a dévoilé par exemple cette semaine
01:38:29 que le gouvernement souhaitait durcir l'octroi des allocations
01:38:31 et minima sociaux. Aujourd'hui, pour
01:38:33 toucher le minimum vieillesse ou les allocations
01:38:35 familiales par exemple, il suffit de passer
01:38:37 6 mois par an en France. Demain,
01:38:39 eh bien, ça sera 9. Le RSA
01:38:41 sera également conditionné très prochainement
01:38:43 comme proposé par Emmanuel Macron.
01:38:45 Il est en ce moment même en train d'être
01:38:47 expérimenté dans plusieurs départements.
01:38:49 Tout cela dans le but, vous l'avez compris, de restaurer
01:38:51 la valeur travail et en finir avec ce sentiment
01:38:53 éprouvé par beaucoup trop d'actifs
01:38:55 de travailler pour les autres, c'est-à-dire
01:38:57 ceux qui touchent les aides sans rien faire.
01:38:59 - C'est-à-dire qu'on demande aux actifs
01:39:01 de travailler plus, du coup
01:39:03 il faut surveiller ceux qui ne travaillent pas aussi
01:39:05 pour ne pas mettre
01:39:07 les Français les uns contre les autres, c'est ça ?
01:39:09 - Oui, c'est un peu le mélange
01:39:11 de Poujade et de Milton Friedman,
01:39:13 c'est-à-dire qu'il y a un côté...
01:39:15 En même temps, ce n'est pas faux
01:39:17 que dans le mouvement par exemple des Gilets jaunes,
01:39:19 au-delà,
01:39:21 je pense que ça reflète quand même une réalité,
01:39:23 même si c'est un sentiment, ce sentiment
01:39:25 il s'ancre sur une réalité, c'est qu'il y a des gens
01:39:27 qui sont vraiment, qui payent,
01:39:29 qui respectent les règles,
01:39:31 qui travaillent énormément,
01:39:33 qui sont énormément taxés,
01:39:35 et qui ne profitent et qui ne bénéficient pas
01:39:37 beaucoup d'aides et de transferts sociaux.
01:39:39 Et donc ce mouvement des Gilets jaunes, c'est aussi ça
01:39:41 qu'il disait. Donc là, le président de la République
01:39:43 veut s'emparer de ça en quelque sorte,
01:39:45 et après la réforme des retraites, en briller là-dessus.
01:39:47 Mais quand même, ce qui est assez étonnant, c'est que
01:39:49 on se disait, on a lu ça à droite et à gauche,
01:39:51 disant qu'après le salé,
01:39:53 après l'amertume de cette réforme des retraites,
01:39:55 le président de la République,
01:39:57 pour le reste de son quinquennat,
01:39:59 allait passer à des mesures, à des réformes
01:40:01 plus agréables.
01:40:03 Alors je ne dis pas du sucré,
01:40:05 mais il y a des choses... - Mais au moins plus consensuelles.
01:40:07 - Au moins moins clivantes, exactement.
01:40:09 Eh bien non, on est reparti dans quelque chose
01:40:11 qui est quand même assez clivant.
01:40:13 Ça peut être justifié ou pas, on peut être d'accord ou pas,
01:40:15 mais c'est quand même assez clivant. La deuxième chose, c'est que ça mélange
01:40:17 à mon avis plusieurs catégories,
01:40:19 cette espèce de haro, haro sur la fraude sociale,
01:40:21 ce qu'on peut appeler la fraude sociale.
01:40:23 C'est le paquet de la fraude sociale.
01:40:25 La fraude sociale, d'abord, en volume,
01:40:27 elle représente à peu près 350 millions d'euros par an.
01:40:29 Alors c'est énorme.
01:40:31 Si on compare par exemple à la fraude fiscale,
01:40:33 14 milliards d'euros.
01:40:35 Si on compare à l'évasion fiscale,
01:40:37 80 milliards d'euros.
01:40:39 Bon, le président de la République est très inquiet
01:40:41 par l'efficacité,
01:40:43 le caractère optimal
01:40:45 des mesures. Si on veut remplir le plus vite possible
01:40:47 les caisses de l'État, apparemment c'est toute la thématique
01:40:49 de cette réforme des retraites.
01:40:51 Quoi qu'il en coûte, il faut remplir les caisses de l'État
01:40:53 et rassurer les marchés. Il vaut mieux aller du côté
01:40:55 de la fraude fiscale ou de la fraude sociale.
01:40:57 Sauf que les gens
01:40:59 pour lesquels justement on s'adresse
01:41:01 en faisant plaisir au marché,
01:41:03 c'est aussi parfois les gens qui font
01:41:05 de l'optimisation fiscale. Enfin, fermons
01:41:07 la parenthèse. Il y a un deuxième
01:41:09 aspect de cette fraude sociale
01:41:11 qui n'est pas très clair non plus
01:41:13 et je pense que le gouvernement ne va pas aller très loin
01:41:15 même si ça apparaît comme ça en filigrane.
01:41:17 C'est l'idée qu'il y a des gens à l'étranger.
01:41:19 Alors, ça peut être des Français qui résident
01:41:21 à l'étranger et qui bénéficient de toutes sortes d'aides.
01:41:23 Ok. Mais il peut y avoir aussi
01:41:25 des fausses cartes vitales. On sait qu'il y a eu un scandale.
01:41:27 Il y a le magistrat Charles Prats qui a fait un livre
01:41:29 qui a défrayé la chronique sur le sujet.
01:41:31 Il y a en quelque sorte
01:41:33 vraiment un problème
01:41:35 de principe dans le fait que des gens
01:41:37 ne contribuent pas socialement
01:41:39 mais qu'ils profitent socialement.
01:41:41 C'est-à-dire les visas de santé,
01:41:43 l'aide médicale d'État,
01:41:45 1,5 milliard, c'est considérable.
01:41:47 On arrive à la fin de notre échange.
01:41:49 Merci à vous.
01:41:51 Vous restez avec nous sur CNews la matinée.
01:41:53 Le week-end se poursuit.
01:41:55 Et puis sur Europe, c'est l'heure de retrouver
01:41:57 Léna Higmonier et Frédéric Taddeï.
01:41:59 C'est arrivé cette semaine.
01:42:01 Excellent week-end à tous sur CNews et sur Europe.
01:42:15 On est encore assez agité en raison de la tempête Larissa
01:42:17 avec des rafales tempétueuses à plus de 130 km/h.
01:42:19 En effet, le Libécio sera très fort.
01:42:21 Ce vent Corse jusqu'à des points
01:42:23 de plus de 150 km/h localement
01:42:25 surtout pour les capes les plus exposées
01:42:27 notamment la Balagne.
01:42:29 Partout ailleurs, la tendance est à la calmie
01:42:31 mais encore très humide sur les trois quarts du pays
01:42:33 avec des pluies beaucoup plus régulières
01:42:35 et soutenues en direction du sud-ouest
01:42:37 en remontant vers les régions centrales
01:42:39 mais également en direction des Alpes
01:42:41 avec à nouveau une bonne quantité de neige.
01:42:43 Il y a un risque d'avalanche
01:42:45 donc soyez prudents.
01:42:47 De la neige également à basse altitude
01:42:49 vers les régions du nord-est,
01:42:51 vers les 300-400 m d'altitude.
01:42:53 Ça pourrait même déborder en plaine
01:42:55 donc les sols pourraient être en effet
01:42:57 temporairement blanchis.
01:42:59 Vous allez voir que dans l'après-midi,
01:43:01 très peu d'évolution si ce n'est que les pluies
01:43:03 auront tendance à gagner progressivement
01:43:05 les régions du quart nord-est.
01:43:07 Ça reste toujours soutenu.
01:43:09 Assez soutenu et régulé dans le sud-ouest.
01:43:11 Un vent certes qui va faiblir
01:43:13 mais qui restera très violent encore une fois
01:43:15 entre Corse et continent.
01:43:17 Passons maintenant aux températures.
01:43:19 Assez contrastées entre le nord et le sud.
01:43:21 -1°C, ça se rafraîchit.
01:43:23 Surtout dans le nord-est,
01:43:25 que ce soit pour Lille, Reims, Metz, Nancy.
01:43:27 0°C pour Strasbourg, 3°C pour la capitale.
01:43:29 16°C à Perpignan dans l'après-midi.
01:43:31 Toujours contrasté entre le nord et le sud.
01:43:33 7°C, pas plus cet après-midi à Lille.
01:43:35 10°C à Paris, 14°C à Brest.
01:43:37 Mais on dépasse les 23°C pour la rivière française.
01:43:39 - Regardez la météo avec Groupe Verlaine.
01:43:41 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:43:43 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:43:45 - Il est tout pile 9h sur CNews.
01:43:47 Je suis ravi de vous retrouver dans la matinale.
01:43:49 Bon réveil à ceux qui nous rejoignent.
01:43:51 On est encore ensemble jusqu'à 10h pour de l'info,
01:43:53 de l'analyse, des débats.
01:43:55 J'aime bien avoir ce plateau bien rempli
01:43:57 avec du monde autour de moi pour commenter l'actualité.
01:43:59 Guillaume Bigot, évidemment,
01:44:01 qui continue de m'accompagner jusqu'à 10h.
01:44:03 - Avec plaisir, Anthony.
01:44:05 - Mais plaisir partagé, je ne cesse de le dire.
01:44:07 Et plaisir partagé aussi d'avoir Frédéric Durand
01:44:09 sur ce plateau, directeur de l'Inspiration politique.
01:44:11 - Bonjour.
01:44:13 - Comme tous les week-ends, bonjour et merci d'être avec nous.
01:44:15 Frédéric et bien sûr Harold Imane
01:44:17 pour décrypter l'actualité internationale.
01:44:19 Voici tout de suite les titres de votre journal de 9h.
01:44:21 Nouvelle journée de manifestation, évidemment,
01:44:23 contre la réforme des retraites.
01:44:25 Jusqu'à un million de personnes attendues
01:44:27 dans les rues du pays, selon les services de renseignement.
01:44:29 Mais ce week-end, les syndicats espèrent mobiliser bien davantage
01:44:31 face à un gouvernement qui se montre inflexible
01:44:33 et qui accélère les délais.
01:44:35 Le mouvement va-t-il s'essouffler
01:44:37 ou au contraire s'amplifier ?
01:44:39 Les syndicats peuvent-ils encore monter d'un cran
01:44:41 dans les grèves et les blocages ?
01:44:43 On posera notamment la question à Luc Farré,
01:44:45 secrétaire général une sa fonction publique
01:44:47 qui est avec nous et qui nous attend.
01:44:49 Dans l'actualité également,
01:44:51 l'atrocité qui atteint parfois des sommets
01:44:53 avec le viol d'une femme de 96 ans,
01:44:55 à Clichy-la-Garenne, violée, frappée,
01:44:57 cambriolée en pleine nuit à son domicile
01:44:59 et encore une fois par un homme
01:45:01 connu des services de police pour des faits de délire.
01:45:03 Des faits commis sur des mineurs.
01:45:05 Et enfin, l'intelligence artificielle
01:45:07 au service d'une mairie dans le département
01:45:09 des Yvelines, la ville de Plaizier
01:45:11 a recours à cette technologie pour son standard téléphonique.
01:45:13 Deux opérateurs, deux êtres humains
01:45:15 restent évidemment présents pour répondre
01:45:17 en dernier recours.
01:45:19 Mais ça permet de traiter plus d'appels qu'avant.
01:45:21 Pour autant, les habitants sont-ils satisfaits ?
01:45:23 On leur a évidemment reposé la question.
01:45:25 Le reportage à suivre dans ce journal.
01:45:27 On commence par un autre sujet
01:45:29 qui est un sujet qui est très important
01:45:31 pour la France.
01:45:33 On commence tout d'abord par ce septième acte
01:45:35 de la mobilisation contre la réforme des retraites.
01:45:37 Une question bien sûr,
01:45:39 combien seront-ils encore dans la rue aujourd'hui
01:45:41 pour cette journée de manifestation ?
01:45:43 Les services de renseignement attendent jusqu'à
01:45:45 un million de personnes dans les cortèges.
01:45:47 Tout cela dans le contexte d'un pays
01:45:49 très partiellement bloqué. Dans certains secteurs
01:45:51 comme l'énergie et les transports, même si l'on ne peut pas parler
01:45:53 d'une France à l'arrêt, en tout cas,
01:45:55 les syndicats sont plus déterminés que jamais.
01:45:57 Les explications, Vincent Farnes.
01:45:59 À la raffinerie de Donge,
01:46:01 en Loire-Atlantique, le mouvement
01:46:03 de protestation contre la réforme des retraites
01:46:05 est reconduit jusqu'au 16 mars,
01:46:07 au moins. Il y a ici
01:46:09 80 à 90%
01:46:11 de personnels grévistes.
01:46:13 Un sentiment de mépris et une colère,
01:46:15 une exaspération, cela ne peut
01:46:17 que exacerber la colère
01:46:19 qui se traduira immanquablement soit
01:46:21 par une explosion sociale dans ce pays, par la mobilisation,
01:46:23 soit par une vengeance demain
01:46:25 dans les urnes dont Emmanuel Macron devra
01:46:27 assumer l'entière responsabilité.
01:46:29 On est dans une France paralysée,
01:46:31 mais non bloquée, c'est vrai, mais
01:46:33 le blocage est possible.
01:46:35 Indurcissement du mouvement qui divise
01:46:37 les Français. Selon un dernier sondage,
01:46:39 56% des personnes
01:46:41 interrogées jugent justifié
01:46:43 le fait de bloquer le pays,
01:46:45 44% injustifié.
01:46:47 Dans le détail, les électeurs
01:46:49 des partis de gauche et du Rassemblement
01:46:51 national semblent favorables
01:46:53 au blocage du pays. Contrairement
01:46:55 aux électeurs renaissance
01:46:57 et républicains. Les personnes
01:46:59 que nous avons interrogées dans la rue
01:47:01 sont elles aussi partagées.
01:47:03 Ca va tenir et
01:47:05 le Macron et compagnie
01:47:07 vont baisser les bras.
01:47:09 Je soutiens le mouvement sur le fond,
01:47:11 mais sur la forme je suis de moins en moins d'accord
01:47:13 parce qu'on se sent un peu pris en otage.
01:47:15 Personnellement c'est le cas.
01:47:17 La parole des manifestants ne sera jamais entendue, c'est mort.
01:47:19 Un avis largement partagé,
01:47:21 plus de 7 Français sur 10 estiment
01:47:23 que la loi sera finalement votée
01:47:25 et appliquée.
01:47:27 Et on est avec Luc Farré, secrétaire général
01:47:29 une SAF, fonction publique. Bonjour
01:47:31 et merci d'être avec nous ce matin
01:47:33 sur le plateau de CNews. Quelques
01:47:35 secteurs à l'arrêt, je le disais, mais pas de blocage
01:47:37 à proprement parler du pays.
01:47:39 On a un gouvernement plus déterminé que jamais
01:47:41 qui accélère la procédure au Sénat, vous l'avez
01:47:43 certainement noté hier, Luc Farré.
01:47:45 On a un chef de l'Etat qui vous adresse
01:47:47 aussi une fin de non recevoir dans sa lettre de réponse.
01:47:49 Il ne va pas vous recevoir pour discuter
01:47:51 de cette réforme. Des Français, quelque part,
01:47:53 qui sont un petit résigné, on vient
01:47:55 de l'attendre dans ce reportage, 7 Français sur 10
01:47:57 qui estiment que le gouvernement ira jusqu'au bout de toute façon.
01:47:59 Est-ce que tout cela vous décourage
01:48:01 ou au contraire, selon vous,
01:48:03 est-ce que ça met de l'huile sur le feu ? C'est de nature
01:48:05 à remobiliser du monde dans les rues aujourd'hui.
01:48:07 Je crois que, de toute façon,
01:48:09 la réponse du président de la République,
01:48:11 la réponse du gouvernement
01:48:13 avec cette décision
01:48:15 d'alléger le débat, de le finir
01:48:17 même au Sénat, amène
01:48:19 à ce que nous devions réussir
01:48:21 nos mobilisations d'aujourd'hui,
01:48:23 la mobilisation du 11 mars
01:48:25 et du 15 mars,
01:48:27 parce que c'est maintenant
01:48:29 qu'il faut que nous
01:48:31 passions un petit cran supplémentaire
01:48:33 pour bien montrer au gouvernement
01:48:35 notre détermination.
01:48:37 Je considère que ce débat tronqué
01:48:39 au Sénat,
01:48:41 avec cette réforme qui n'a pas pu
01:48:43 être débattue complètement à l'Assemblée nationale,
01:48:45 fait qu'aujourd'hui,
01:48:47 il y a une forme d'illégitimité
01:48:49 par rapport à ce
01:48:51 que l'on attend du Parlement,
01:48:53 à ce qu'on en attend du gouvernement,
01:48:55 et derrière cette question,
01:48:57 il y a peut-être
01:48:59 une forme d'inconstitutionnalité
01:49:01 à cette réforme,
01:49:03 suite au choix du gouvernement
01:49:05 d'avoir choisi
01:49:07 ce véhicule législatif. Pour nous,
01:49:09 il est important aujourd'hui de réussir
01:49:11 la mobilisation, il est important
01:49:13 de montrer au gouvernement
01:49:15 que l'ensemble du pays est en désaccord
01:49:17 avec cette réforme.
01:49:19 Luc Farré, je reviens sur ce que vous m'avez dit,
01:49:21 ça veut dire quoi, passer un cran supplémentaire,
01:49:23 concrètement, dans l'action syndicale ? Vous allez faire quoi ?
01:49:25 Donc concrètement, ça veut dire qu'aujourd'hui,
01:49:27 il faut qu'il y ait effectivement
01:49:29 du monde dans la rue, il faut que
01:49:31 mercredi, il y ait aussi
01:49:33 beaucoup de Français qui soient
01:49:35 mobilisés, et entre-temps,
01:49:37 ça veut dire que
01:49:39 partout où cela est possible,
01:49:41 partout où cela se décidera,
01:49:43 eh bien, s'il y a des arrêts
01:49:45 de travail, s'il y a
01:49:47 des services publics en grève,
01:49:49 eh bien, nous les soutiendrons
01:49:51 et cela se décidera
01:49:53 évidemment, service par service.
01:49:55 Vous n'avez pas peur de l'action de trop, et je pense
01:49:57 notamment à la CGT, les coupures
01:49:59 de courants possibles, notamment
01:50:01 parfois dans des établissements de santé,
01:50:03 qui puissent retourner finalement l'opinion publique
01:50:05 contre cette mobilisation qui, pour l'instant,
01:50:07 est soutenue par une majorité de la population française ?
01:50:09 En tout cas, moi, ce que je
01:50:11 tiens ici à dire, c'est que le
01:50:13 gouvernement a l'entière responsabilité,
01:50:15 le gouvernement et le président de la République ont l'entière
01:50:17 responsabilité de ce qui se passe aujourd'hui dans le
01:50:19 pays. Nous avons
01:50:21 tous argumenté,
01:50:23 je peux reprendre tous les arguments si vous le souhaitez,
01:50:25 pour montrer que cette réforme
01:50:27 est une réforme inutile,
01:50:29 une réforme injuste,
01:50:31 et une réforme brutale.
01:50:33 Nous considérons aujourd'hui que la mobilisation
01:50:35 dans le calme, dans le respect
01:50:37 de chacun, dans le respect des
01:50:39 biens publics, a montré
01:50:41 la détermination
01:50:43 et aussi la responsabilité
01:50:45 des organisations syndicales.
01:50:47 Et si le gouvernement
01:50:49 refuse de nous recevoir,
01:50:51 c'est le cas du président de la République,
01:50:53 enfin c'est le président de la République qui refuse de nous
01:50:55 recevoir, il a l'entière responsabilité
01:50:57 de ce qui pourrait
01:50:59 se passer,
01:51:01 parce qu'évidemment
01:51:03 un certain nombre de Français sont en
01:51:05 désaccord fondamentaux
01:51:07 avec cette proposition,
01:51:09 cette réforme des retraites.
01:51:11 Merci à vous Luc Farré,
01:51:13 je le rappelle, vous êtes secrétaire général
01:51:15 UNESA, fonction publique, je vais faire un tour de plateau
01:51:17 avec mes invités, évidemment. Frédéric Durand,
01:51:19 gouvernement déterminé,
01:51:21 syndicat qui reste
01:51:23 tout autant déterminé
01:51:25 que le gouvernement,
01:51:27 à votre avis ce bras de fer, il va nous mener
01:51:29 où ? C'est difficile de le dire,
01:51:31 en tout cas il y a eu un sondage je crois hier dans le Figaro
01:51:33 qui disait que 57%
01:51:35 des Français pensaient qu'il fallait
01:51:37 continuer la mobilisation même si la loi
01:51:39 était votée. Alors j'ai ce sondage,
01:51:41 56% des personnes interrogées
01:51:43 justifiaient le fait de bloquer le pays.
01:51:45 C'est encore notre sondage. C'est un sondage hier qui disait que même si
01:51:47 la loi est votée, une majorité de Français
01:51:49 pensent qu'il faut continuer la mobilisation.
01:51:51 Donc on s'oriente peut-être vers quelque chose
01:51:53 plus ou moins de long terme.
01:51:55 Il n'y a pas de détermination du gouvernement,
01:51:57 il est surtout obtu en ce sens qu'il
01:51:59 refuse le dialogue. Et moi j'ai été très
01:52:01 surpris de la lettre d'Emmanuel
01:52:03 Macron. - C'est du mépris ?
01:52:05 - Ah c'est du mépris. Il a franchi le rubicon là du mépris
01:52:07 et de l'hypocrisie aussi parce qu'il dit
01:52:09 "le gouvernement est comme il a toujours été
01:52:11 à votre écoute pour avancer dans le dialogue"
01:52:13 je le cite, normalement la phrase qui vient
01:52:15 après "c'est donc avec un grand plaisir qu'on va vous recevoir".
01:52:17 On ne peut pas l'imaginer autrement.
01:52:19 Or là il explique, ensuite il fait
01:52:21 juste... - Je vous confirme, l'invitation
01:52:23 n'est pas formulée dans la lettre par la suite.
01:52:25 - C'est ce qu'on attendrait après avoir dit
01:52:27 "on est toujours à l'écoute" comme voilà,
01:52:29 pour avancer dans le dialogue. Or il n'y a pas
01:52:31 de dialogue, le gouvernement porte la responsabilité
01:52:33 il le disait mais parce qu'il refuse tout dialogue.
01:52:35 Alors on me dira "oui mais pourquoi
01:52:37 dialoguerait-il puisqu'il ne veut pas bouger ?"
01:52:39 Justement peut-être qu'il faut qu'il bouge
01:52:41 les lignes parce que les français ne comprennent toujours pas
01:52:43 pourquoi on demande aux gens âgés
01:52:45 de travailler plus longtemps alors qu'il y a des
01:52:47 millions de jeunes aujourd'hui qui n'ont pas de travail.
01:52:49 De toute façon il y a quelque chose dans l'esprit des gens
01:52:51 qui ne fonctionne pas et
01:52:53 le retour au dialogue ce serait la plus sage
01:52:55 des décisions. - Je ne sous-estime pas
01:52:57 le mécontentement dont vous vous faites
01:52:59 le porte-parole comme les angoisses exprimées
01:53:01 par de nombreux français inquiets. Voilà ce que dit
01:53:03 Emmanuel Macron. Sincère,
01:53:05 hypocrite ou pas ?
01:53:07 - En même temps je reconnais l'angoisse,
01:53:09 je reconnais que tout le monde est contre moi,
01:53:11 je reconnais que vous ne voulez pas de ma réforme
01:53:13 mais je la ferai quand même.
01:53:15 - Mais c'est circulé, il n'y a rien à voir.
01:53:17 - Voilà, et je vous prie d'agréer,
01:53:19 la plus sincère et cordiale salutation
01:53:21 du peuple français. Je la ferai quand même.
01:53:23 Je me contrefiche de ce que vous pensez, je la ferai
01:53:25 quand même. Voilà, parce que
01:53:27 je veux avoir un bilan,
01:53:29 je veux rassurer les marchés financiers,
01:53:31 je suis aux ordres de Bruxelles, donc je la ferai quand même.
01:53:33 Ça vous plaît, ça vous plaît pas ? C'est le même tarif, c'est ce que ça veut dire.
01:53:35 - On n'aura pas de dénouement avant la dernière
01:53:37 minute de tout ça. Je le disais, il y a
01:53:39 gouvernement déterminé, syndicat tout aussi
01:53:41 déterminé. Comment ça va se finir ?
01:53:43 - Il peut y avoir
01:53:45 un coup de théâtre. Il y a une petite chance
01:53:47 qu'il y ait un coup de théâtre
01:53:49 à l'Assemblée nationale parce que à la fin
01:53:51 des fins il faudra quand même que les
01:53:53 assemblées adoptent.
01:53:55 Voilà, et s'il y avait
01:53:57 d'aventure un 49-3
01:53:59 ou même un
01:54:01 article 44 avec un vote bloqué
01:54:03 et que finalement il y avait une majorité
01:54:05 à l'Assemblée nationale pour voter une censure,
01:54:07 là, que la censure soit
01:54:09 réellement votée. Autrement dit que les parlementaires
01:54:11 acceptent
01:54:13 le risque d'une dissolution
01:54:15 qui sera inévitable ensuite.
01:54:17 Oui, il pourrait y avoir un... Mais enfin, c'est un petit trou de souris.
01:54:19 Pour le reste, je crois que ce que vous avez dit
01:54:21 est très juste. La France n'est pas
01:54:23 à l'arrêt, elle est ralentie.
01:54:25 Ce qui fait que la grève fonctionne
01:54:27 bien, c'est qu'elle ne perturbe pas trop.
01:54:29 Si elle devait perturber... Enfin, les niveaux de soutien...
01:54:31 Oui, mais ce qui fait qu'elle ne marche pas, c'est qu'elle ne perturbe pas
01:54:33 trop non plus. Voilà, 70-80%
01:54:35 c'est le soutien des Français
01:54:37 à ce mouvement social, mais
01:54:39 on descend à 50-60%
01:54:41 si vous voulez que le pays soit à l'arrêt. Et donc, si le pays
01:54:43 était vraiment à l'arrêt et que ça durait plusieurs jours,
01:54:45 et en plus ces jours, ils se font court maintenant.
01:54:47 Il n'y en a quasiment plus. Alors, l'autre hypothèse
01:54:49 c'est est-ce que ça va durer après l'adoption
01:54:51 du texte ? C'est ça la question.
01:54:53 Si c'était adopté par exemple par ordonnance
01:54:55 à la fin des fins, oui, je pense
01:54:57 que ça serait un problème.
01:54:59 On attend un million de personnes, selon
01:55:01 les renseignements, dans la rue, aujourd'hui
01:55:03 dans les rues de France. A Paris, jusqu'à
01:55:05 100 000 personnes. Le cortège se lancera
01:55:07 à 14h de la place
01:55:09 de la République, direction la place de la Nation,
01:55:11 en passant par celle de la Bastille.
01:55:13 Bon, tracé de manifestation
01:55:15 assez habituel, bien connu des manifestants.
01:55:17 C'est bien malheureux en revanche pour les commerçants
01:55:19 qui sont impactés. Beaucoup d'entre eux craignent de voir
01:55:21 leur boutique caillassée sur le chemin.
01:55:23 Charles Pousseau est allé à leur rencontre. Le récit
01:55:25 est signé Thomas Bonnet.
01:55:27 À quelques heures de la manifestation
01:55:29 parisienne, les employés de cette
01:55:31 agence immobilière sont à pied d'oeuvre.
01:55:33 Non sans mal,
01:55:35 ils installent ces larges panneaux de bois.
01:55:37 Le but, éviter tout dégât
01:55:39 lors du passage du cortège.
01:55:41 En fait, la préfecture,
01:55:43 la police est venue pour nous signaler que
01:55:45 le parcours passait par ici,
01:55:47 donc voilà, pour ne pas prendre de risques,
01:55:49 on préfère fermer plutôt que,
01:55:51 voilà, d'avoir peut-être une chance
01:55:53 qu'elle soit cassée. Autre agence,
01:55:55 même inquiétude. Pascal
01:55:57 va lui aussi barricader. Question
01:55:59 de sécurité, dit-il.
01:56:01 On a déjà eu un collègue qui s'est fait
01:56:03 casser la vitrine de son agence et
01:56:05 par sécurité, on préfère
01:56:07 fermer, barricader. Les commerçants
01:56:09 de ce quartier de Paris vivent régulièrement
01:56:11 au rythme des manifestations, fréquentes
01:56:13 dans cette zone de la capitale.
01:56:15 C'est donc avec une certaine philosophie
01:56:17 qu'ils s'adaptent. Ce caviste
01:56:19 parle des aléas du quartier
01:56:21 et ne fermera son rideau métallique
01:56:23 qu'au dernier moment. Je me suis fait
01:56:25 casser mes vitrines plusieurs fois,
01:56:27 pas contre moi, mais parce qu'il y avait
01:56:29 les CRS qui étaient devant et les gens
01:56:31 qui leur tiraient dessus, et donc
01:56:33 on a dû remplacer 2, 3, 4 fois les vitres,
01:56:35 mais là, maintenant, on a ce rideau qui fait
01:56:37 qu'on ferme au moment où
01:56:39 les CRS arrivent et d'ailleurs, souvent, des gens
01:56:41 en civil viennent nous dire de fermer.
01:56:43 Des milliers de manifestants sont attendus
01:56:45 dans les rues de la capitale à partir
01:56:47 de 14h.
01:56:49 À 9h30, on reviendra sur le cheminement parlementaire
01:56:51 de cette réforme des retraites. Dans le reste
01:56:53 de l'actualité, ce drame absolument
01:56:55 atroce a accliché la Garenne, en région
01:56:57 parisienne, une femme de 96 ans,
01:56:59 cambriolée, violée,
01:57:01 frappée en pleine nuit par un homme.
01:57:03 Les faits se sont déroulés le 13 février dernier. L'individu
01:57:05 a été interpellé il y a quelques jours.
01:57:07 Un homme, encore une fois,
01:57:09 connu des services de police. Le reportage
01:57:11 est signé Charles Bajet et Jules Bedoy
01:57:13 avec le récit de Solène Boulan.
01:57:15 C'est au sein de cette résidence
01:57:17 d'Auchlichy-la-Garenne que le calvaire
01:57:19 d'une femme de 96 ans a duré
01:57:21 près de deux heures. Dans la nuit
01:57:23 du 13 au 14 février,
01:57:25 un individu s'introduit chez la nona génère.
01:57:27 Il dérobe plusieurs objets de valeur
01:57:29 avant de la violer et de la frapper
01:57:31 à plusieurs reprises. Dans la résidence,
01:57:33 les voisins sont sidérés.
01:57:35 C'est une toute petite mamie, elle est toute
01:57:37 mignonne, elle est toute...
01:57:39 Quand on la sort, on la tient
01:57:41 parce qu'elle tremble un peu,
01:57:43 elle n'a plus beaucoup d'équilibre.
01:57:45 Mais bon, voilà, oui, elle est vulnérable.
01:57:47 Comment on peut faire ça à une mamie ?
01:57:49 Franchement, moi je ne comprends pas.
01:57:51 Deux cinglées.
01:57:53 La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été chargée
01:57:55 de l'affaire. L'auteur des faits a été
01:57:57 interpellé le 6 mars dernier.
01:57:59 C'est une personne, vraisemblablement, qui a déjà
01:58:01 été inquiétée pour des faits de délinquance sexuelle
01:58:03 et qui a été
01:58:05 connue également pour des faits divers
01:58:07 des services de police. Les faits pour lesquels
01:58:09 il avait été inquiété d'agression sexuelle
01:58:11 sur mineurs remontent à plusieurs années.
01:58:13 L'individu a été placé en détention
01:58:15 provisoire pour viol aggravé.
01:58:17 Il encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
01:58:19 Dans une poignée de secondes, il sera
01:58:23 à 9h15 sur CNews.
01:58:25 C'est donc l'heure du rappel de l'actualité, c'est avec vous Elisa Lukaski.
01:58:27 [Musique]
01:58:29 Les grèves contre
01:58:31 la réforme des retraites continuent.
01:58:33 La tendance est à l'amélioration dans certains secteurs,
01:58:35 comme dans le métro parisien
01:58:37 où le trafic sera quasi normal.
01:58:39 En revanche, durcissement de la situation
01:58:41 dans d'autres branches, circulation des trains compliqués
01:58:43 avec un TGV sur deux en moyenne,
01:58:45 20% de vols en moins dans plusieurs
01:58:47 aéroports de France. La plupart des raffineries
01:58:49 sont toujours bloquées, à l'exception
01:58:51 de celle de Port-Jérôme-Gravenchon.
01:58:53 A noter également une baisse de la production d'électricité
01:58:55 et un réseau de gaz au ralenti.
01:58:57 Un an de prison
01:58:59 ferme, c'est la peine à laquelle a été condamné
01:59:01 un homme ayant dégradé une voiture de SOS
01:59:03 médecin, ça s'est passé mardi à Paris.
01:59:05 L'homme a été filmé en train de détériorer
01:59:07 cette voiture lors de la manifestation
01:59:09 contre la réforme des retraites.
01:59:11 Il a été jugé en comparution immédiate et condamné
01:59:13 à deux ans de prison, dont un avec sursis
01:59:15 et interdiction de venir
01:59:17 dans la capitale durant deux ans.
01:59:19 Le 11 mars 1978,
01:59:21 Claude François
01:59:23 décédait à l'âge de 39 ans.
01:59:25 Ce week-end, des milliers de fans sont attendus
01:59:27 à Danemois dans l'Essonne pour honorer sa mémoire.
01:59:29 Un village où le chanteur a vécu
01:59:31 pendant 14 ans et où un musée lui est dédié.
01:59:33 L'interprète de "Manuelia Forever",
01:59:35 "Alexandria Alexandra" ou encore "Le lundi au soleil"
01:59:37 reste toujours incontournable
01:59:39 et ce, 45 ans après sa mort.
01:59:41 Oui, Elisa Lukavski, je vous promets un extrait
01:59:45 de Claude François d'ici la fin de cette matinale.
01:59:47 C'est promis, à la fin.
01:59:49 Avec une chorégraphie ?
01:59:51 Avec une chorégraphie de moi-même, d'ailleurs.
01:59:53 Diplomatie à présent, on va parler des choses sérieuses quand même.
01:59:55 Emmanuel Macron et le Premier ministre
01:59:57 britannique, Ritchie Sunak,
01:59:59 ont annoncé hier un nouveau départ
02:00:01 dans les relations entre nos deux pays.
02:00:03 Avec notamment un accord sur l'immigration illégale.
02:00:05 Harold Imad, on en parle avec vous.
02:00:07 Cette question migratoire est la source de tensions
02:00:09 entre les Français et les Britanniques depuis déjà longtemps.
02:00:11 Qu'est-ce que cet accord va nous apporter concrètement ?
02:00:13 Ça va nous apporter
02:00:15 plus d'argent britannique
02:00:17 qui sera mis à contribution
02:00:19 de ce plan conjoint
02:00:21 qui existe déjà depuis 2021
02:00:23 sous diverses formes
02:00:25 entre le Royaume-Uni
02:00:27 et la France pour juguler
02:00:29 l'immigration illégale
02:00:31 qui passe par la Manche.
02:00:33 Donc en 2021, 62 millions
02:00:35 sont venus de la Grande-Bretagne.
02:00:37 Puis on est passé en 2022
02:00:39 à 72 millions
02:00:41 et maintenant on va passer
02:00:43 en 2023 à 141 millions.
02:00:45 2024,
02:00:47 191 millions
02:00:49 et 2025, 209 millions.
02:00:51 Donc depuis les 62 millions
02:00:53 de 2021,
02:00:55 on a pratiquement
02:00:57 triplé et plus dans l'intention.
02:00:59 Donc on va avoir
02:01:01 des moyens pour traquer ces small boats,
02:01:03 on va avoir des drones,
02:01:05 on va avoir des hélicoptères,
02:01:07 on va avoir des aéronefs, on va avoir des chiens renifleurs
02:01:09 et on va passer de quelques
02:01:11 350 gendarmes
02:01:13 et policiers qui seront
02:01:15 financés par cette manne britannique
02:01:17 vers le chiffre
02:01:19 de 500.
02:01:21 Donc voilà, techniquement, quantitativement,
02:01:23 on recevra
02:01:25 tout cela.
02:01:27 Pour Rishi Sunak, il a montré que la France
02:01:29 est coopérative
02:01:31 avec sa hauteur de vue
02:01:33 et lui qui a une loi sur l'immigration
02:01:35 à faire passer au Royaume-Uni.
02:01:37 Une loi très dure,
02:01:39 effectivement.
02:01:41 Et qui fait une espèce de présomption
02:01:43 d'illégalité
02:01:45 chez les réfugiés qui viennent illégalement,
02:01:47 enfin, les migrants qui viennent
02:01:49 illégalement en Angleterre
02:01:51 et pour Emmanuel Macron,
02:01:53 il y a le perpétuel hic.
02:01:55 Ce n'est pas seulement avec la France
02:01:57 que vous parlez, il faut parler à la Belgique,
02:01:59 aux Pays-Bas et à toute l'Union Européenne.
02:02:01 Vous avez le sentiment, Guillaume Bigot,
02:02:03 que, enfin, le Royaume-Uni prend
02:02:05 toute sa part dans cette question migratoire ?
02:02:07 Non, j'ai le sentiment que le Royaume-Uni,
02:02:09 depuis 1815, pense que
02:02:11 la France est son vigile ou son valet.
02:02:13 En fait, voilà, et on est soumis aux anglo-saxons
02:02:15 depuis à peu près la défaite
02:02:17 de Bonaparte. Enfin, c'est à peine
02:02:19 forcé, ce que je dis, si vous regardez
02:02:21 attentivement l'histoire.
02:02:23 On était très contents d'avoir l'appui des anglo-saxons
02:02:25 pour se débarrasser des Allemands
02:02:27 en 1914-18 et en 1939-45,
02:02:29 ça c'est tout à fait vrai, et grâce
02:02:31 leur en soit rendu. Mais en dehors du général
02:02:33 de Gaulle qui a un peu remis en place
02:02:35 l'indépendance de la France, oui, on se
02:02:37 comporte comme les laquettes, ces gens-là, et le
02:02:39 fait d'être une des grandes puissances
02:02:41 du Conseil de sécurité, puissance dotée
02:02:43 et d'être payé tel un vigile
02:02:45 à coût de centaines de millions pour garder
02:02:47 et faire les gardes-frontières
02:02:49 de la Grande-Bretagne, c'est fou. Déjà, ces gens
02:02:51 ne devraient pas être sur notre
02:02:53 territoire à nous. On n'a pas à faire ça
02:02:55 pour les Anglais, on a à faire ça déjà pour
02:02:57 notre peuple et notre souveraineté.
02:02:59 Frédéric Durand, vous avez aussi le sentiment,
02:03:01 comme Guillaume Bigot, qu'on joue les gardes-frontières
02:03:03 pour le Royaume-Uni ? Moi, je crois que les
02:03:05 deux anciens banquiers, que sont
02:03:07 M. Sunak et M. Macron,
02:03:09 partagent... Par le dessous ! Pardon ?
02:03:11 Par le dessous, vous avez raison. Oui, et puis
02:03:13 partagent à peu près la même vision du monde.
02:03:15 En réalité, s'il y a une loi immigration,
02:03:17 eux, ils sont plutôt pour
02:03:19 l'immigration, globalement,
02:03:21 la mondialisation, donc la circulation.
02:03:23 Quand vous regardez bien, vous vous dites "mais qui est pour
02:03:25 l'immigration aujourd'hui ?" Ce sont les libéraux,
02:03:27 c'est la gauche bobo,
02:03:29 qui n'est absolument pas en danger
02:03:31 dans ses emplois par les nouveaux Andras,
02:03:33 et le MEDEF,
02:03:35 qui, évidemment, exige
02:03:37 aussi cette main-d'oeuvre-là.
02:03:39 Donc, globalement, il y a un accord.
02:03:41 Alors là, il y a un problème particulier entre la France
02:03:43 et l'Angleterre, parce que même s'ils partagent
02:03:45 une même vision, il y a des peuples
02:03:47 qui sont inquiets
02:03:49 de l'immigration aujourd'hui, il faut bien
02:03:51 le dire. Donc, on essaie de prendre des mesures,
02:03:53 mais là où Emmanuel Macron,
02:03:55 en mon sens, a raison, c'est que malgré tout,
02:03:57 moi, je ne jetterai jamais la pierre aux migrants.
02:03:59 C'est-à-dire que je pense que les gens qui s'en vont dans leur pays
02:04:01 pour essayer de vivre mieux, ça a toujours existé,
02:04:03 ça existera toujours. La question
02:04:05 qui nous est posée aujourd'hui, c'est est-ce que dans les pays
02:04:07 européens d'aujourd'hui, je parle d'aujourd'hui,
02:04:09 donc il ne peut pas y avoir de question de principe,
02:04:11 ou il y a 10 millions, par exemple, en France,
02:04:13 10 millions de gens qui vivent en dessous
02:04:15 du seuil de pauvreté, ou il y a
02:04:17 des usines qui se délocalisent, qui se sont
02:04:19 délocalisées et continuent de le faire,
02:04:21 est-ce qu'on peut, effectivement,
02:04:23 raisonnablement, économiquement,
02:04:25 accueillir comme on accueillait il y a
02:04:27 40 ou 50 ans ou à l'époque du plein emploi ? La réponse
02:04:29 est non, et les peuples le savent, et les
02:04:31 classes populaires en particulier le
02:04:33 savent, parce qu'ils savent qu'ils sont en
02:04:35 première ligne, eux, face à cela.
02:04:37 Donc, effectivement, ça pose un vrai
02:04:39 problème, mais je ne crois pas qu'il y ait, sur le fond,
02:04:41 des accords avec ça, entre les
02:04:43 deux anciens banquiers, je n'y crois pas moi.
02:04:45 Pour finir ce journal, direction
02:04:47 Plaizir, dans le département des Yvelines. Là-bas,
02:04:49 la mairie s'est équipée d'une intelligence artificielle
02:04:51 pour répondre aux appels des habitants.
02:04:53 L'initiative semble plutôt porter
02:04:55 ses fruits, puisque désormais, il n'y a plus d'attente au téléphone,
02:04:57 même si, pour certains usagers, rien
02:04:59 ne vaut la présence d'une vraie personne
02:05:01 au bout du fil, si on peut le comprendre.
02:05:03 Le reportage de Sacha Robin et Vincent Fandèche.
02:05:05 Bienvenue
02:05:07 à la mairie de la ville de Plaizir.
02:05:09 Je suis Optimus, votre nouvel
02:05:11 assistant conversationnel. Optimus,
02:05:13 c'est le nom donné à l'intelligence
02:05:15 artificielle en charge du standard
02:05:17 de la mairie de Plaizir, dans les Yvelines.
02:05:19 Nous l'avons testé
02:05:21 pour renouveler une carte d'identité.
02:05:23 Vous devrez faire une pré-demande sur le site
02:05:25 internet de l'Agence Nationale des Titres
02:05:27 Sécurisés, l'ANTS.
02:05:29 Je viens de vous envoyer un SMS avec
02:05:31 les liens correspondants. La mission d'Optimus,
02:05:33 c'est bien de répondre aux questions les plus
02:05:35 simples. Oui, monsieur, vous m'entendez ?
02:05:37 Pour les demandes plus complexes,
02:05:39 ce sont deux personnes à l'accueil qui s'en chargent.
02:05:41 L'intelligence artificielle
02:05:43 filtre ainsi les quelques 600
02:05:45 appels quotidiens. On s'est rendu compte,
02:05:47 surtout qu'il y avait pratiquement
02:05:49 70% de personnes qui
02:05:51 n'avaient pas de réponse, parce que
02:05:53 vous prenez du temps à répondre aux personnes.
02:05:55 Aujourd'hui, on n'est plus à 70%
02:05:57 d'appels non, je dirais, sans réponse.
02:05:59 On est bien inférieur à tout ça.
02:06:01 On est maintenant à 20-30%.
02:06:03 Toujours est-il que l'apparition
02:06:05 d'Optimus à plaisir divise
02:06:07 les habitants. Non, ça ne m'intéresse pas
02:06:09 trop, je préfère le vu du physique.
02:06:11 Je suis contre,
02:06:13 parce que ça ne marchera pas.
02:06:15 A partir du moment que c'est désigné, s'il y a-t-il dans ce sens-là,
02:06:17 c'est très très bien. Ce service pourrait
02:06:19 bien se généraliser partout en France.
02:06:21 Certains élus se sont renseignés
02:06:23 auprès de la maire de Plaisir.
02:06:25 A bientôt.
02:06:27 On a une réduction du nombre
02:06:29 d'appels non traités. Est-ce que pour autant, on a une
02:06:31 satisfaction quant aux réponses apportées ?
02:06:33 Ça aussi, ce serait bien de le savoir. A mon avis, tout ce qui est
02:06:35 artificiel n'est pas intelligent déjà.
02:06:37 Donc l'intelligence artificielle...
02:06:39 Voilà pour la technologie.
02:06:41 Les gens veulent des êtres humains,
02:06:43 on voit bien que de plus en plus,
02:06:45 moi le petit Auchan qui est à côté de chez moi,
02:06:47 il n'y a plus une seule caisse, il n'y aura plus une seule. Il y a un vigile
02:06:49 et des caisses où tu te débrouilles.
02:06:51 Et la caisse bug et on ne sait pas à qui...
02:06:53 On déshumanise absolument tout en disant
02:06:55 "Regardez, on vous rend un meilleur service". Ce qui est faux.
02:06:57 Le magasin est ouvert le dimanche aussi.
02:06:59 L'intelligence artificielle, à un moment donné,
02:07:01 elle comprend au travers un mot. Pour peu que vous ayez un accent,
02:07:03 c'est une catastrophe parce qu'elle vous fait répéter 4 fois.
02:07:05 D'ailleurs, elle ne comprend pas ce que vous dites.
02:07:07 Et pour peu que vous ayez dit un mot de travers...
02:07:09 L'intelligence artificielle est glotophobe.
02:07:11 Et pour peu que vous ayez dit
02:07:13 un mot de travers, elle vous oriente complètement
02:07:15 ailleurs que là où vous devez aller.
02:07:17 C'est tragique.
02:07:19 Pour faire un bon mot, l'intelligence artificielle
02:07:21 ne sera jamais battue par la bêtise humaine.
02:07:23 C'est sûr. Et là, on en a un bel exemple.
02:07:25 C'est-à-dire qu'effectivement, pour créer des emplois, il n'y a rien de mieux
02:07:27 que de croyer ce genre de service.
02:07:29 Et que par ailleurs,
02:07:31 c'est pour humaniser, j'imagine,
02:07:33 la relation entre les services publics
02:07:35 et les concitoyens. C'est certain.
02:07:37 Le problème derrière ça, c'est que les gens
02:07:39 qui ont pris ce genre de décision seront eux-mêmes, Dieu merci,
02:07:41 remplacés par le ChatGPT bientôt.
02:07:43 La matinale-week-end est toujours
02:07:45 réalisée par des êtres humains,
02:07:47 que ce soit en plateau ou en régie pour le moment.
02:07:49 Restez avec nous sur CNews. Dans un instant, on va revenir.
02:07:51 On va parler de la réforme des retraites, bien évidemment,
02:07:53 son cheminement parlementaire, notamment, et puis les blocages également.
02:07:55 Tout de suite.
02:07:57 9h30, de retour dans la matinale-week-end,
02:08:01 toujours avec mes acolytes
02:08:03 Guillaume Bigot et Frédéric Durand.
02:08:05 Pour décrypter l'actualité, on est encore ensemble
02:08:07 jusqu'à 10h, à la une de votre journal
02:08:09 de 9h30. La réforme des retraites,
02:08:11 bien évidemment, septième journée, une mobilisation
02:08:13 dans la rue. Les syndicats peuvent-ils encore
02:08:15 monter d'un cran dans leur bras de fer avec le gouvernement ?
02:08:17 Si des actions sont menées dans certains secteurs,
02:08:19 on est encore loin d'une France à l'arrêt.
02:08:21 Et l'exécutif ne semble pas très impressionné
02:08:23 par les actions ciblées.
02:08:25 Certaines coupures de courant dans des établissements de santé
02:08:27 ont plutôt suscité la polémique du côté des Français.
02:08:29 L'opinion peut-elle se retourner
02:08:31 à un moment donné contre les syndicats ?
02:08:33 La question sera posée ce matin.
02:08:35 Un gouvernement néanmoins fébrile qui a donné
02:08:37 un coup d'accélération hier à l'examen de la réforme
02:08:39 des retraites au Sénat. Le ministre du Travail
02:08:41 Olivier Dussopt a sorti un nouveau
02:08:43 joker hier. L'article 44.3 de la Constitution,
02:08:45 si vous ne le connaissiez pas,
02:08:47 il permet d'organiser un vote
02:08:49 unique des sénateurs sur le projet de loi.
02:08:51 Coup de force ou aveu de faiblesse,
02:08:53 vous nous donnerez votre avis sur ce plateau.
02:08:55 Et puis l'exécutif toujours qui pense
02:08:57 déjà à la suite. Après l'allongement
02:08:59 de la durée du travail, la fermeté
02:09:01 à l'égard de ceux qui ne travaillent pas.
02:09:03 Le gouvernement veut durcir l'octroi des allocations
02:09:05 et des minimas sociaux. Il prépare
02:09:07 un plan contre la fraude sociale.
02:09:09 Tous les détails avec Florian Tardif,
02:09:11 notre journaliste politique.
02:09:13 On le disait déjà tout à l'heure,
02:09:15 on ne peut pas littéralement parler
02:09:17 d'une France à l'arrêt ou d'une économie à genoux.
02:09:19 Malgré tout, la mobilisation
02:09:21 se poursuit sur le territoire dans différents secteurs.
02:09:23 Les transports, l'énergie,
02:09:25 la gestion et la collecte des déchets.
02:09:27 Certaines actions ciblées
02:09:29 suscitent aussi parfois la polémique.
02:09:31 Et à juste titre, lorsque par exemple
02:09:33 des établissements de santé sont touchés,
02:09:35 il y a eu des EHPAD, des centres de dialyse,
02:09:37 encore un IRM aussi dans un centre
02:09:39 de radiologie à Charleville-Mézières.
02:09:41 L'appareil a été endommagé par une coupure de courant.
02:09:43 Toutes les précisions avec Thomas Baudet.
02:09:45 On en discute juste après.
02:09:47 Une drôle d'odeur dans l'air
02:09:49 à quelques pas de la Dame de Fer.
02:09:51 Les poubelles envahissent
02:09:53 certaines rues parisiennes.
02:09:55 Il faut parfois se frayer
02:09:57 un chemin entre les ordures.
02:09:59 Des milliers de tonnes de déchets
02:10:01 jonchent le sol de la capitale
02:10:03 depuis plusieurs jours.
02:10:05 Conséquence directe de la grève
02:10:07 des services de traitement des ordures.
02:10:09 Alors comment dire, terrible,
02:10:11 ça sent pas bon, c'est pas beau,
02:10:13 il y a des rats.
02:10:15 - La station de la maîtriserie en France,
02:10:17 le mouvement se durcit chez Total Énergie.
02:10:19 Pour le moment, pas ou très peu de pénuries
02:10:21 dans les stations-service.
02:10:23 La CGT qui se targue de coupures d'électricité
02:10:25 ciblée autre symbole du durcissement
02:10:27 du mouvement.
02:10:29 Des coupures qui peuvent avoir de sérieuses conséquences.
02:10:31 Cette semaine, c'est une clinique de Charleville-Mézières
02:10:33 qui a été touchée.
02:10:35 Un IRM est ainsi tombé en panne,
02:10:37 impactant au moins 150 patients.
02:10:39 Il faudra une dizaine de jours
02:10:41 pour réparer l'appareil.
02:10:43 Une crise qui aurait pu mal finir.
02:10:45 - Il aurait pu y avoir des conséquences néfastes
02:10:47 pour les patients qui étaient en train
02:10:49 de passer des examens, y compris en IRM
02:10:51 où il y avait une jeune fille
02:10:53 de 13 ans qui était en IRM
02:10:55 et tout s'est arrêté brutalement
02:10:57 avec toutes les conséquences
02:10:59 que ça aurait pu entraîner.
02:11:01 - Côté transport, la situation reste toujours
02:11:03 très perturbée à la SNCF ce week-end.
02:11:05 Amélioration en revanche pour les lignes
02:11:07 du métro parisien.
02:11:09 Situation toujours aussi compliquée
02:11:11 pour les aériens. 20% des vols prévus
02:11:13 ce week-end ont dû être annulés.
02:11:15 Preuve que si la France n'est pas vraiment
02:11:17 à l'arrêt, la mobilisation se fait tout de même
02:11:19 ressentir et impacte le quotidien
02:11:21 des Français.
02:11:23 - Est-ce qu'il n'y a pas le risque, Guillaume Bigot,
02:11:25 de l'action de trop qui pourrait
02:11:27 retourner l'opinion publique contre
02:11:29 les grévistes et la mobilisation ?
02:11:31 - Si, d'ailleurs, dans la lettre
02:11:33 où le président de la République signifie
02:11:35 vraiment, stricto sensu, une fin de non-recevoir
02:11:37 et qu'il persiste et signe
02:11:39 à dire aux syndicats qui ont pourtant
02:11:41 bien gardé un mouvement social
02:11:43 qui aurait pu être explosif,
02:11:45 il y a un peu la volonté de piquer
02:11:47 le taureau pour voir s'il ne va pas, par hasard,
02:11:49 un peu casser, faire un peu de casses,
02:11:51 etc. Ce qui permettrait évidemment de dire...
02:11:53 - Effectivement, l'exécutif espère le retournement
02:11:55 de l'opinion publique, c'est certain.
02:11:57 - Bien sûr. Bon, de là, je pense que
02:11:59 ce qu'on voit là dans ce sujet,
02:12:01 d'abord, je rappelle que les hôpitaux doivent avoir des groupes électrogènes,
02:12:03 c'est quand même un peu la base.
02:12:05 Deuxièmement, que la fermeture de 500 lits d'hôpitaux
02:12:07 depuis 2017
02:12:09 et que la crise gravissime
02:12:11 du service public hospitalier,
02:12:13 c'est un peu plus dangereux, pour ne pas parler
02:12:15 des pertes de chance des gens
02:12:17 avec cette folie covidiste,
02:12:19 ça me semble un peu plus grave comme impact
02:12:21 sur la santé publique que, malheureusement,
02:12:23 quelques...
02:12:25 actions mal ciblées
02:12:27 par les syndicats qui ont voulu faire
02:12:29 des coupures. De toute façon, ces coupures,
02:12:31 elles ne sont pas très légitimes. - Vous me dites "attention
02:12:33 de ne pas encore une fois accuser les syndicats
02:12:35 d'invasion de sauterelles dans le pays"
02:12:37 - C'est-à-dire que s'il y a un IRM
02:12:39 une fois, parce qu'ils se sont trompés
02:12:41 et qui s'est mis à l'arrêt, ça n'a rien à voir
02:12:43 avec des choses beaucoup plus graves.
02:12:45 Pour ne pas parler de l'élevage de rats dans Paris,
02:12:47 ou de trottinettes électriques, à comparer avec les poubelles
02:12:49 qui, malheureusement, encombrent la ville.
02:12:51 - Frédéric Durand. - Non, globalement, je pense
02:12:53 que la tenue du mouvement est
02:12:55 bonne. D'ailleurs,
02:12:57 le président, vous le disiez dans sa lettre,
02:12:59 le reconnaît lui-même.
02:13:01 Il faudra un hommage à Paris, en tout cas,
02:13:03 à Nunez. Moi, je le fais chaque fois.
02:13:05 Puisque, apparemment,
02:13:07 ce qui était très simple pour Nunez, c'est-à-dire
02:13:09 tenir les Black Blocs, était impossible pour l'Allemand.
02:13:11 Donc, on peut se poser des questions.
02:13:13 Même si on n'est pas complotiste, on peut se demander
02:13:15 si, à l'époque, on ne laissait pas faire
02:13:17 histoire de pourrir le mouvement.
02:13:19 - Vous savez, il y a un très grand complotiste
02:13:21 dans notre histoire qui s'appelle Machiavel.
02:13:23 C'est le théoricien du complotisme.
02:13:25 - Donc, voilà, il y a globalement
02:13:27 une tenue. Il faut se garder de certains
02:13:29 actes. Et là, il était volontaire.
02:13:31 Mais effectivement, qu'il pourrait faire dire à l'opinion,
02:13:33 d'ailleurs, le gouvernement
02:13:35 s'en sert aussi, qu'il pourrait faire dire à l'opinion
02:13:37 "Aïe, aïe, aïe, là, on tombe dans quelque chose
02:13:39 qu'on ne reconnaît pas". Parce que les gens sont d'accord
02:13:41 avec ce mouvement. Ils sont d'accord, y compris avec les blocages.
02:13:43 Parce que les chiffres sur le blocage,
02:13:45 en fait, ils sont exceptionnels.
02:13:47 Même s'ils ne sont pas ultra-majoritaires, ils sont exceptionnels.
02:13:49 - 58%, voilà, tout en fait, qui sont dans le blocage.
02:13:51 - Voilà, mais à une époque, jamais vous auriez
02:13:53 eu ça. Donc, c'est qu'il y a vraiment...
02:13:55 Là, ça dit la profondeur du mécontentement.
02:13:57 Et moi, je reste toujours surpris
02:13:59 lorsqu'on me dit "Mais non, Macron ne bougera pas,
02:14:01 le gouvernement ne bougera pas".
02:14:03 Mais en réalité, c'est faux. Il ne bougera pas
02:14:05 jusqu'à un certain moment. Mais si demain,
02:14:07 le pays est réellement bloqué, il sera obligé de bouger.
02:14:09 - C'est-à-dire que le problème actuellement, c'est que...
02:14:11 - Pourquoi ils provoquent ça ? - Les blocages embêtent les Français,
02:14:13 mais pas suffisamment pour faire plier le gouvernement.
02:14:15 - Et puis surtout, de leur côté, ils voient bien
02:14:17 le jeu civilisationnel qui est en face d'eux.
02:14:19 C'est-à-dire que les Français, ils ne sont pas idiots, ils savent peser les choses aussi.
02:14:21 Ils savent qu'il y a un certain sacrifice à faire
02:14:23 parfois pour obtenir des choses. Ils ne sont pas bêtes.
02:14:25 Donc, je pense que l'entêtement
02:14:27 du gouvernement
02:14:29 et de Macron,
02:14:31 c'est un risque qu'il fait courir
02:14:33 à la société tout entière aujourd'hui.
02:14:35 - Mais Frédéric, est-ce que, à votre avis,
02:14:37 ce n'est pas le succès
02:14:39 du mouvement social, c'est pas justement
02:14:41 qu'ils n'ont pas mis à l'arrêt le pays
02:14:43 et qu'ils n'ont pas retourné l'opinion publique contre eux ?
02:14:45 Et ensuite, est-ce que le pays
02:14:47 est vraiment à l'arrêt ? Il n'est pas à l'arrêt, il est ralenti.
02:14:49 - Complètement, il n'est pas à l'arrêt. C'est pour ça d'ailleurs que les gens
02:14:51 se disent... C'est pour ça qu'ils continuent
02:14:53 de le soutenir. Vous savez, là, on a eu une révision.
02:14:55 Parce que qu'est-ce qu'ils voient en face ? Ils voient quelque chose
02:14:57 d'assez aberrant. On a révisé
02:14:59 tous les outils institutionnels
02:15:01 pour empêcher le débat. C'est-à-dire, on a eu le 47.1,
02:15:03 le 44.3, le 49.3
02:15:05 qu'on connaissait déjà. Mais dans cette inflation
02:15:07 de normes-là, il y a quand même
02:15:09 l'aveu de faiblesse extraordinaire
02:15:11 du gouvernement. Ce qu'on a entendu
02:15:13 au Sénat, en disant "on va faire des votes
02:15:15 bloqués", etc., les gens se disent "mais ils ne veulent pas de la démocratie,
02:15:17 ils ne veulent pas de l'enfer fou". - On n'allait pas plus loin dessus,
02:15:19 parce qu'on va en parler dans quelques instants.
02:15:21 Tout d'abord, parmi les désagréments,
02:15:23 je parle de désagréments, pas de blocage littéralement
02:15:25 causé par ces grèves, les rues de Paris
02:15:27 jonchées de déchets. Ça nous a
02:15:29 presque valu le retard de Guillaume Bigot
02:15:31 ce matin derrière un camion poubelle.
02:15:33 Pour ceux qui ont pu traverser la capitale
02:15:35 ces dernières heures, on a désormais près de 5000
02:15:37 tonnes de déchets, d'ordures qui s'accumulent
02:15:39 après cinq jours de mobilisation, mobilisation des éboueurs
02:15:41 et aussi du personnel des centres d'incinération.
02:15:43 On est justement en ligne avec Ludovic
02:15:45 France-Echelles. Bonjour, merci d'être avec nous
02:15:47 ce matin. On vous appelle parce que vous êtes
02:15:49 vous-même éboueur, non syndiqué.
02:15:51 On vous connaît aussi sur les
02:15:53 réseaux sociaux justement, parce que vous faites
02:15:55 beaucoup de pédagogie autour du ramassage des
02:15:57 déchets. On sait que vous portez vraiment à cœur
02:15:59 votre métier, et ça on n'en doute pas un seul instant.
02:16:01 Pourtant, vous faites partie des gens
02:16:03 qui sont en grève en ce moment.
02:16:05 5000 tonnes de déchets qui s'accumulent
02:16:07 dans Paris, je le disais à l'instant. L'image est
02:16:09 insupportable pour les parisiens qui n'ont rien demandé.
02:16:11 Est-ce que cette image, à vous, vous est aussi
02:16:13 supportable ?
02:16:15 Bonjour, et je voudrais faire
02:16:17 juste une petite précision à Monsieur Bigot.
02:16:19 Paris n'élève pas des rats.
02:16:21 C'est nous qui entretenons
02:16:23 les rats en leur donnant à manger justement.
02:16:25 On finit sans quoi ? Notre sandwich.
02:16:27 Et quand on finit pas notre nourriture, le rat
02:16:29 il est intelligent, et du coup il va venir dessus.
02:16:31 Voilà, je voulais préciser.
02:16:33 Un petit trait d'humour, je pense que le rat
02:16:35 est malheureusement plus intelligent. Il vous dit ça parce que
02:16:37 Ludovic France-Echelles a très à cœur
02:16:39 le nettoyage des rues de Paris, et il a bien raison
02:16:41 et le sentiment c'est que, bon, certains
02:16:43 Français, parisiens surtout,
02:16:45 n'ont pas un comportement civil, évidemment, dans les rues.
02:16:47 Ludovic France-Echelles.
02:16:49 Alors moi je parle juste en mon nom,
02:16:51 je ne suis pas syndiqué, je ne suis pas dans
02:16:53 la politique ni rien du tout, mais je parle de mon
02:16:55 ressenti à moi, et bien évidemment
02:16:57 ça me met hors de moi de voir tout ça,
02:16:59 de voir tous ces déchets qui jonchent les rues, etc.
02:17:01 Mais ça va continuer, pourquoi ?
02:17:03 Parce que le gouvernement ne
02:17:05 fait rien, ne nous entend pas.
02:17:07 Donc on continuera
02:17:09 à agir ainsi, parce que
02:17:11 c'est notre seul moyen de pression
02:17:13 pour pouvoir faire bouger les choses.
02:17:15 Tout simplement. Bien évidemment,
02:17:17 je suis contre ce système, mais on n'a pas le choix.
02:17:19 C'est comme ça qu'on doit agir.
02:17:21 On arrête de travailler, donc on arrête de collecter
02:17:23 les déchets. Et moi, aujourd'hui,
02:17:25 j'ai décidé de faire
02:17:27 grève, je vais rejoindre mes collègues
02:17:29 à Ivry, qui sont en train
02:17:31 de bloquer les incinérateurs,
02:17:33 et oui, je soutiens
02:17:35 tout ça, et il le faut,
02:17:37 mais je ne me vois pas travailler,
02:17:39 mais à 70 ans, avec mon
02:17:41 roule-sac en train de passer, pincer
02:17:43 les déchets avec le balai, j'adore mon métier,
02:17:45 bien évidemment, mais vous savez, je me lève
02:17:47 avec mes doigts qui sont engourdis le matin,
02:17:49 comment ça va être à 70 ans ?
02:17:51 - On entend bien,
02:17:53 effectivement, parce que vous avez un métier
02:17:55 qui est effectivement très dur, mais vous êtes
02:17:57 prêt à ce que ce mouvement puisse durer
02:17:59 encore si le gouvernement ne plie pas ?
02:18:01 Et vous-même, en tant qu'éboueur,
02:18:03 ces journées de grève, elles vous coûtent ?
02:18:05 Vous pouvez continuer encore combien de temps comme ça ?
02:18:07 - Alors bien sûr qu'elles me coûtent,
02:18:09 donc là, ça fera ma troisième journée de grève,
02:18:11 et je vais encore sûrement faire d'autres,
02:18:13 mais je vais trouver de l'aide, dans tous les cas,
02:18:15 pour pouvoir subvenir
02:18:17 à mes besoins, je n'ai pas le choix,
02:18:19 de toute façon, mais pour faire bouger les choses,
02:18:21 pour un avenir beaucoup plus sain,
02:18:23 il faut se battre, pour les autres aussi,
02:18:25 on se bat aussi pour nos enfants,
02:18:27 derrière, parce que là, ce qu'on va leur lasser,
02:18:29 ça va être du gros n'importe quoi, vraiment.
02:18:31 - Vous allez faire quoi
02:18:33 si la réforme est adoptée la semaine prochaine ?
02:18:35 - Alors moi, je suis...
02:18:37 Je ne sais pas ce qu'on va faire,
02:18:39 parce que je n'ai pas encore parlé
02:18:41 avec les personnes qui vont agir,
02:18:43 ça, je ne peux pas vous le dire.
02:18:45 - Non, mais vous-même, vous êtes prêt à vous mobiliser,
02:18:47 à continuer, à poursuivre encore, malgré tout ?
02:18:49 - Je suis prêt à faire grève, alors il y a un moment donné
02:18:51 où je ne pourrai plus, mais oui,
02:18:53 je vais aller juste...
02:18:55 Je vais donner ce que je peux.
02:18:57 - On entend votre engagement. Frédéric Durand, vous aviez peut-être une question,
02:18:59 une remarque ? - Oui, je pense qu'il fait partie,
02:19:01 que ce monsieur fait partie de ces invisibles
02:19:03 ou invisibilisés, parce que moi,
02:19:05 j'ai fait éboueur dans ma jeunesse aussi,
02:19:07 qu'il faut tourner la France, et qu'on ne voit
02:19:09 que lorsqu'il s'arrête.
02:19:11 C'est terrible, parce qu'il faut qu'il s'arrête
02:19:13 pour qu'on les voit, sinon, on pense
02:19:15 que ça, ça n'existe pas. Donc je pense que ce monsieur
02:19:17 a parfaitement raison de défendre
02:19:19 ses intérêts, je pense qu'il n'a pas envie de continuer
02:19:21 à 64 ans de soulever des poubelles,
02:19:23 il a bien raison, et je pense que
02:19:25 c'est là la déconnexion de Macron complète,
02:19:27 c'est-à-dire que le milieu d'où vient
02:19:29 Macron, cela n'existe pas.
02:19:31 Et alors là, on le voit, mais d'un coup,
02:19:33 on les voit apparaître, mais jusqu'à là, ils étaient
02:19:35 invisibles. - C'était pour ça que
02:19:37 c'était important, merci de l'avoir souligné.
02:19:39 - Même pas rien, moi, j'ai dans une famille d'accueil,
02:19:41 je peux raconter ma vie, mais j'ai été élevé
02:19:43 par un monsieur qui était éboueur, et j'étais très
02:19:45 fier de son métier, et je pense qu'on peut,
02:19:47 les éboueurs peuvent être très très fiers de leur métier,
02:19:49 c'est vraiment des métiers qui sont
02:19:51 essentiels, et justement,
02:19:53 quand il ramasse plus les poubelles, tout le monde le voit,
02:19:55 et c'est à ce moment-là qu'on le voit. C'est très triste.
02:19:57 - On s'en rend compte. - On est obligés d'attendre ces moments-là
02:19:59 pour s'en rendre compte. - Ludovic
02:20:01 Françéchet, vous avez une réaction ?
02:20:03 - Oui, alors, j'ai cru comprendre
02:20:05 que monsieur Macron ne voulait pas
02:20:07 recevoir les syndicats, moi je suis
02:20:09 prêt à être reçu
02:20:11 pour pouvoir parler, alors que je fais jamais
02:20:13 ça d'habitude, je veux pas...
02:20:15 - Attention, vous allez recevoir une lettre !
02:20:17 - Mais je veux bien, franchement,
02:20:19 s'il m'invite, il n'y a aucun souci,
02:20:21 on fonce et on va discuter
02:20:23 entre nous, quoi, voilà,
02:20:25 autour d'un bon café, et si on peut
02:20:27 prendre les bonnes décisions ensemble,
02:20:29 j'en serai heureux pour mes collègues,
02:20:31 pour toutes les personnes qui se battent
02:20:33 pour un avenir beaucoup plus sain,
02:20:35 franchement, je fonce.
02:20:37 - Bon, c'est important d'avoir eu
02:20:39 votre témoignage ce matin sur notre plateau, on vous en
02:20:41 remercie infiniment, Ludovic Françéchet.
02:20:43 Je le rappelle, vous êtes éboueur
02:20:45 de métier, vous n'êtes absolument
02:20:47 pas syndiqué, et votre parole reflète
02:20:49 celle de, évidemment, de nombreux Français
02:20:51 qui travaillent dans des conditions
02:20:53 assez difficiles, on vous remercie d'avoir témoigné
02:20:55 ce matin sur notre antenne. On va revenir
02:20:57 désormais toujours sur la réforme des retraites, le cheminement
02:20:59 parlementaire, puisque je sais que ça vous porte à cœur
02:21:01 là aussi, avec ce coup de théâtre hier au
02:21:03 Sénat, le gouvernement qui a invoqué
02:21:05 l'article 44.3 de la Constitution,
02:21:07 c'est-à-dire un vote unique sur l'ensemble
02:21:09 de sa réforme, afin de pouvoir accélérer
02:21:11 les débats et faire en sorte que
02:21:13 ce texte, finalement, soit étudié dans son
02:21:15 intégralité, avant dimanche,
02:21:17 par les sénateurs. Certains disent
02:21:19 "force", d'autres disent "aveu de faiblesse".
02:21:21 Écoutez Emmanuel Macron qui s'est exprimé
02:21:23 sur le sujet.
02:21:25 Le Sénat travaille d'arrache-pied
02:21:27 de jour et de nuit pour
02:21:29 poursuivre sur ce texte. Il faut respecter
02:21:31 ce temps parlementaire,
02:21:33 sans faire quelques
02:21:35 scénarios de
02:21:37 fiction que ce soit,
02:21:39 et je laisse les sénateurs
02:21:41 travailler, les sénatrices travailler
02:21:43 avec le gouvernement, et ensuite,
02:21:45 il se trouve que le Parlement
02:21:47 suivra les termes de notre Constitution
02:21:49 pour qu'un texte législatif puisse aller
02:21:51 à son terme, ni plus ni moins.
02:21:53 Et cela dans
02:21:55 un climat de calme, de
02:21:57 respect, des accords et des désaccords,
02:21:59 mais avec aussi le sens des responsabilités
02:22:01 dans le contexte qui est le nôtre.
02:22:03 Frédéric Durand, comment vous l'interprétez
02:22:05 cette volonté d'accélérer
02:22:07 la procédure au Sénat ?
02:22:09 C'est un vote faiblesse, un coup de force ?
02:22:11 Ça peut être la même chose,
02:22:13 le coup de force peut être d'un vote faiblesse,
02:22:15 et là, c'est le cas.
02:22:17 Non, mais de toute façon,
02:22:19 moi je ne mets pas en conflit la légitimité institutionnelle
02:22:21 et la légitimité sociale, c'est-à-dire
02:22:23 qu'à un moment donné, au contraire, il faut faire dialoguer
02:22:25 ces deux légitimités. Voilà le travail
02:22:27 normalement que devrait être
02:22:29 celui de l'exécutif. Là, c'est pas ça.
02:22:31 Là, on se reporte, et on parlait des outils
02:22:33 tout à l'heure, on a découvert des outils
02:22:35 qu'on ne connaissait même pas, parce qu'ils sont allés fouiller,
02:22:37 ils sont allés chercher, qu'est-ce qu'ils pourraient
02:22:39 bien utiliser pour empêcher le débat ?
02:22:41 Ça a commencé à l'Assemblée, avec la
02:22:43 possibilité de faire passer sans vote vers le Sénat,
02:22:45 ensuite au Sénat avec un vote bloqué,
02:22:47 et ça va... Et déjà,
02:22:49 dès le départ, c'était une sorte de sous-produit
02:22:51 de la loi, insérée dans un plan
02:22:53 de la Sécu, de financement de la Sécu.
02:22:55 Donc du début à la fin de cette affaire,
02:22:57 on a voulu la faire passer en force,
02:22:59 et je ne sais pas quel sera le résultat, mais en tout cas,
02:23:01 je pense que le gouvernement et le chef
02:23:03 de l'État ne peuvent pas se glorifier de leur
02:23:05 attitude sur un débat
02:23:07 aussi important pour les Français que celui-ci.
02:23:09 - Le résultat le plus concret, c'est que les Français deviennent des experts
02:23:11 en droit constitutionnel. - Oui, ils vont finir par
02:23:13 devenir des experts. - C'est un terme utilisé par le gouvernement.
02:23:15 Je vous donne la parole tout de suite, Guillaume Bigot, juste après le rappel
02:23:17 de l'actualité, signé Elisa Lukavski, à 9h45.
02:23:19 - C'est la septième fois qu'ils seront dans la rue,
02:23:24 ce samedi, les opposants à la réforme
02:23:26 des retraites manifesteront à l'appel des
02:23:28 syndicats, avant une semaine cruciale
02:23:30 où le gouvernement espère voir la réforme
02:23:32 définitivement adoptée de source
02:23:34 policière. La participation pourrait atteindre
02:23:36 800 000 à 1 million de personnes
02:23:38 dans les 230 manifestations
02:23:40 en France, dont 70 000
02:23:42 à 100 000 à Paris,
02:23:44 où la manifestation s'élancera à
02:23:46 14h de la place de la République.
02:23:48 L'effroi accliche
02:23:50 la Garenne après le viol d'une dame de 96 ans.
02:23:52 Les habitants sont sous le choc
02:23:54 après cette terrible agression subie par
02:23:56 l'une de leurs voisines. Un homme
02:23:58 s'est introduit dans le domicile de cette femme nonagénaire.
02:24:00 Il l'a violée et est reparti avec
02:24:02 plusieurs objets de valeur. L'individu
02:24:04 qui habitait dans le même immeuble a été arrêté,
02:24:06 mis en examen et placé en détention
02:24:08 pour un temps de prison.
02:24:10 Le Congrès américain vote à la déclassification
02:24:12 des renseignements sur l'origine de la pandémie.
02:24:14 Il a hier adopté une loi dans ce sens,
02:24:16 alors que l'hypothèse d'une fuite de laboratoire
02:24:18 comme origine du Covid-19 est revenue
02:24:20 au premier plan. La directrice du
02:24:22 Renseignement national, Avril Haines,
02:24:24 a 90 jours pour déclassifier
02:24:26 toute information sur les liens potentiels
02:24:28 entre l'Institut de virologie de Wuhan
02:24:30 et l'origine du coronavirus.
02:24:32 On a donc découvert l'existence
02:24:36 de l'article 44.3 de la Constitution
02:24:38 qui permet d'accélérer les débats
02:24:40 au Sénat. Emmanuel Macron,
02:24:42 Guillaume Bigot, qui nous dit que le Sénat travaille
02:24:44 d'arrache-pied de jour et de nuit pour poursuivre
02:24:46 sur ce texte. Il faut respecter ce temps
02:24:48 parlementaire et cela dans un climat de calme,
02:24:50 de respect des accords et des désaccords, mais aussi
02:24:52 avec le sens des responsabilités.
02:24:54 C'est fantastique. Voilà un président de la République
02:24:56 qui ne voulait justement pas
02:24:58 de cette réforme paramétrique,
02:25:00 qui ne voulait justement pas,
02:25:02 il nous l'a dit lui-même,
02:25:04 ne voulait pas faire partir les gens après 62 ans
02:25:06 parce que, disait-il, les gens ne trouvaient plus
02:25:08 de boulot à la fin de leur carrière,
02:25:10 déjà à 62 ans. Donc c'était absolument
02:25:12 insensé de déplacer ce qu'à 64 ans.
02:25:14 Voilà un président de la République
02:25:16 qui nous explique que cette réforme,
02:25:18 c'est le cœur maintenant de son quinquennat,
02:25:20 de son deuxième quinquennat,
02:25:22 et c'est le cœur de sa politique,
02:25:24 et qui utilise l'article 47.1,
02:25:26 c'est-à-dire un article
02:25:28 dont je rappelle qu'il est fabriqué,
02:25:30 il est fait pour pouvoir corriger
02:25:32 à l'intérieur d'une année
02:25:34 un budget de sécurité sociale
02:25:36 qui est déséquilibré. C'est à ça que ça sert.
02:25:38 C'est-à-dire que c'est un article
02:25:40 qui est une espèce de rustine
02:25:42 d'urgence pour empêcher
02:25:44 un débat, et aller très vite, pour empêcher
02:25:46 les comptes de la sécurité sociale
02:25:48 de rentrer dans le rouge.
02:25:50 Et M. utilise cet article-là
02:25:52 pour faire quoi ?
02:25:54 Pour organiser un débat parlementaire
02:25:56 devant la France entière, parce qu'il est ouvert
02:25:58 au débat et au dialogue avec le Parlement,
02:26:00 alors que c'est le cœur de sa réforme.
02:26:02 C'est une énormité !
02:26:04 Plus c'est gros, plus ça passe.
02:26:06 Le gouvernement qui veut
02:26:08 voir un peu plus loin,
02:26:10 et durcir l'octroi des allocations
02:26:12 et des minimas sociaux, qui prépare un plan
02:26:14 contre la fraude fiscale après avoir
02:26:16 rallongé la durée du temps de travail
02:26:18 des travailleurs, s'attaquer à ceux
02:26:20 qui ne travaillent pas. Les explications, Florian Tardif,
02:26:22 on en discute juste après.
02:26:24 Il faut restaurer la valeur travail. Voici le leitmotiv
02:26:26 du gouvernement. Si aujourd'hui,
02:26:28 l'exécutif demande aux travailleurs de faire un effort
02:26:30 en décalant l'âge légal de départ à la retraite
02:26:32 de 62 à 64 ans, demain,
02:26:34 il demandera un effort également à ceux qui ne travaillent pas
02:26:36 ou plus et bénéficient de la solidarité nationale.
02:26:38 C'est en ce sens que les droits au chômage
02:26:40 ont par exemple été durcis récemment,
02:26:42 que les personnes en situation d'abandon de poste
02:26:44 n'auront plus le droit de toucher des aides
02:26:46 à partir de la fin du mois. Et le gouvernement ne compte pas
02:26:48 s'arrêter là pour promouvoir la valeur travail
02:26:50 et lutter contre les abus. Gabriel Attal,
02:26:52 ministre en charge des Comptes publics, a dévoilé
02:26:54 par exemple cette semaine que le gouvernement souhaitait
02:26:56 durcir l'octroi des allocations et minima sociaux.
02:26:58 Aujourd'hui, pour toucher le minimum
02:27:00 vieillesse ou les allocations familiales, par exemple,
02:27:02 il suffit de passer six mois par an
02:27:04 en France. Demain, eh bien, ça sera neuf.
02:27:06 Le RSA sera également conditionné
02:27:08 très prochainement, comme proposé
02:27:10 par Emmanuel Macron. Il est en ce moment
02:27:12 même en train d'être expérimenté
02:27:14 dans plusieurs départements, tout cela dans le but,
02:27:16 vous l'avez compris, de restaurer la valeur travail
02:27:18 et en finir avec ce sentiment éprouvé
02:27:20 par beaucoup trop d'actifs de travailler
02:27:22 pour les autres, c'est-à-dire ceux qui
02:27:24 touchent les aides sans rien faire.
02:27:26 Très rapidement, autre chantier qui arrive derrière du coup.
02:27:28 Oui, oui, moi je pense que de toute façon, il faut
02:27:30 punir toutes les fraudes, on est bien d'accord sur ça,
02:27:32 mais je trouve assez, pas comique,
02:27:34 assez finalement, assez naturel que l'ancien
02:27:36 banquier qu'il est, qui connaît pourtant très bien
02:27:38 la fraude fiscale entre 60 et 80 milliards
02:27:40 par an, enfin l'évasion
02:27:42 fiscale, la fraude fiscale autour de
02:27:44 15 milliards, et qui s'attaque là
02:27:46 finalement à ce à quoi il faut s'attaquer,
02:27:48 mais qu'il en fasse une priorité économique
02:27:50 et financière, me semble être ridicule.
02:27:52 Et c'est vraiment, je pense,
02:27:54 les deux poids, deux mesures, parce qu'en même temps
02:27:56 qu'on a cette réforme, cette attaque-là,
02:27:58 on devrait la mener aussi, une attaque
02:28:00 sur tout ce qui est détournement fiscal.
02:28:02 Guillaume Bigot ?
02:28:03 Oui, pas mieux, fort avec les faibles, faible avec les forts.
02:28:05 Dans un intérêt d'optimisation
02:28:07 fiscale pour être
02:28:09 efficace, pour être
02:28:11 managérialement correct, pour être vraiment
02:28:13 pour faire des choses vraiment qui sont
02:28:15 efficaces pour remplir les caisses
02:28:17 de l'État, c'est à ça que sert soi-disant
02:28:19 cette réforme des retraites aussi,
02:28:21 il vaut mieux s'attaquer à 80 milliards qu'à
02:28:23 350 millions.
02:28:24 Allez, la musique adoucit les mœurs,
02:28:26 écoutez.
02:28:28 "Les sorties au soleil"
02:28:30 Alors je ne ferai pas de chorégraphie,
02:28:32 je vous ai menti tout à l'heure, je ne
02:28:34 danserai pas, mais bien sûr
02:28:36 c'est les 45 ans
02:28:38 de la mort de Claude François,
02:28:40 on pense à sa musique, qu'on a tous aimé,
02:28:42 sur laquelle on a tous dansé, probablement
02:28:44 ou probablement bien avant moi,
02:28:46 pas beaucoup plus avant moi,
02:28:48 mais voilà, on a tous des dossiers
02:28:50 sur Claude François, effectivement,
02:28:52 vous l'aurez désormais en tête toute la journée,
02:28:54 45 ans du décès de Claude François
02:28:56 qui a laissé ses fans orphelins, des femmes qui vont se réunir
02:28:58 d'ailleurs aujourd'hui au Moulin de Danemois dans l'Essonne,
02:29:00 c'était son habitation,
02:29:02 son village de cœur, là où il a vécu
02:29:04 pendant 14 ans.
02:29:06 Les sports, pour finir.
02:29:08 Votre programme avec les déménageurs
02:29:12 bretons, des déménagements d'exception,
02:29:14 on dit chapeau les bretons.
02:29:16 Informations sur déménageurs-breton.fr
02:29:18 Lille et Lyon se neutralisent,
02:29:20 3 buts partout,
02:29:22 le premier but intervient au retour des vestiaires,
02:29:24 Kabela lance bomba, le centre de ce dernier
02:29:26 est repris victorieusement par Jonathan David,
02:29:28 l'attaquant du LOSC va marquer
02:29:30 2 autres buts sur pénalty,
02:29:32 Lille est le meilleur buteur de Ligue 1 avec 19 réalisations,
02:29:34 place ensuite au show,
02:29:36 Alexandre Lacazette de retour de blessure,
02:29:38 l'international tricolore marque
02:29:40 2 buts en 6 minutes,
02:29:42 score final, 3 buts partout.
02:29:46 C'était votre programme avec les déménageurs bretons,
02:29:48 des déménagements d'exception,
02:29:50 on dit chapeau les bretons.
02:29:52 Informations sur déménageurs-breton.fr
02:29:54 Frédéric Durand, Guillaume Bigot,
02:29:56 merci à tous les deux, c'était un plaisir.
02:29:58 On se retrouve demain pour une nouvelle
02:30:00 Matinale Weekend,
02:30:02 vous restez avec nous sur ces news.
02:30:04 Dans un instant, bonjour Dr Millaud,
02:30:06 Brigitte qui va nous parler de l'andropause,
02:30:08 là ça nous concerne, nous les hommes,
02:30:10 et contrairement à ce que l'on entend souvent,
02:30:12 ce n'est pas l'équivalent de la ménopause au masculin,
02:30:14 je vous laisse sur ce mystère,
02:30:16 et je vous dis à demain sur ces...
02:30:18 Bonjour à tous, une météo à nouveau perturbée
02:30:36 en cet après-midi, due à la tempête.
02:30:38 L'Arisa justement, qui va apporter
02:30:40 encore des vents tempétueux à plus de 110 km/h,
02:30:42 surtout entre Corse et Continent,
02:30:44 ça commencera à faiblir par le sud-ouest,
02:30:46 mais c'est pareil, encore de fortes rafales,
02:30:48 90 km/h en vallée de la Garonne,
02:30:50 mais quand même, le soleil reviendra progressivement
02:30:52 près de la Méditerranée, les pluies resteront
02:30:54 quant à elles soutenues en direction du sud-ouest,
02:30:56 et également près des Alpes, avec de la neige
02:30:58 en abondance, ce qui peut conduire
02:31:00 justement à un risque d'avalanche.
02:31:02 Partout ailleurs, ça restera aussi humide,
02:31:04 sur les trois quarts du pays, on en a besoin,
02:31:06 les sols sont encore extrêmement secs,
02:31:08 à l'exception peut-être du quart nord-est,
02:31:10 mais on en a besoin aussi au fil des heures.
02:31:12 Pour les températures, très contrastées
02:31:14 entre le nord et le sud, 7 degrés,
02:31:16 pas plus pour la région de Metz, Reims
02:31:18 ou encore pour la Bourgogne, 23 degrés
02:31:20 pour la rivière à Française, on est largement
02:31:22 au-dessus du normal de saison, vous vous doutez bien,
02:31:24 13 degrés à Bordeaux, 14 degrés à Brest.
02:31:26 Quant à la suite, c'est une journée d'accalmie,
02:31:28 il faudra en profiter avant l'arrivée
02:31:30 d'une autre perturbation, nous aurons
02:31:32 davantage de soleil, évidemment, en direction
02:31:34 du tiers-sud, des régions centrales vers les Pyrénées,
02:31:36 encore une fois vers la Méditerranée,
02:31:38 l'arc atlantique qui commence à se couvrir,
02:31:40 c'est l'amorce d'une nouvelle perturbation avec déjà des pluies
02:31:42 un petit peu plus régulières vers la Bretagne,
02:31:44 15 degrés en moyenne pour la moitié nord,
02:31:46 19 degrés pour la moitié sud.
02:31:48 Vous avez regardé La Météo
02:31:50 avec Groupe Verlaine.
02:31:52 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
02:31:54 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:31:56 Bonjour à tous,
02:31:58 l'essentiel de l'actualité de ce samedi
02:32:00 11 mars, c'est la septième fois
02:32:02 qu'ils seront dans la rue ce samedi.
02:32:04 Les opposants à la réforme des retraites
02:32:06 manifesteront à l'appel des syndicats
02:32:08 avant une semaine cruciale où le gouvernement
02:32:10 espère voir la réforme définitivement
02:32:12 adoptée. De source policière,
02:32:14 la participation pourrait atteindre
02:32:16 800 000 à 1 million de personnes
02:32:18 dans les 230 manifestations
02:32:20 prévues en France.
02:32:22 À Paris,
02:32:24 où l'on attend jusqu'à 100 000 manifestants,
02:32:26 le cortège se lancera à 14h
02:32:28 de la place de la République.
02:32:30 Direction la place de la Nation,
02:32:32 en passant par la Bastille.
02:32:34 Les manifestants sur ce trajet prennent
02:32:36 leurs précautions. Vous le voyez avant le passage
02:32:38 du cortège, beaucoup d'entre eux craignent
02:32:40 de voir leur boutique vandalisée
02:32:42 voire même détruite en cas de débordement.
02:32:44 On les écoute.
02:32:46 La préfecture, la police est venue
02:32:48 pour nous signaler que le parcours
02:32:50 passait par ici,
02:32:52 donc pour ne pas prendre de risques, on préfère
02:32:54 fermer plutôt que d'avoir
02:32:56 peut-être une chance qu'elle soit cassée.
02:32:58 On a déjà eu un collègue qui s'est fait
02:33:00 casser la vitrine de son agence
02:33:02 par sécurité, on préfère
02:33:04 fermer, barricader.
02:33:06 L'effroi à Kichilagaren après
02:33:08 le viol d'une dame de 96 ans.
02:33:10 Les habitants sont sous le choc.
02:33:12 Après la terrible agression subie par l'une
02:33:14 de leurs voisines, un homme s'est introduit
02:33:16 dans le domicile de cette femme,
02:33:18 il l'a violée, il est reparti avec
02:33:20 plusieurs objets de valeur. L'individu
02:33:22 qui habitait dans le même immeuble a été
02:33:24 arrêté, mis en examen et placé
02:33:26 en détention provisoire.
02:33:28 Dans un instant. Bonjour
02:33:30 à tous, on est avec le docteur Millaud aujourd'hui.
02:33:32 Brigitte Millaud va nous parler de l'andropause.
02:33:34 Très bonne journée sur CNews.