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NewsTranscription
00:00 France qui a pas mal de fractures.
00:01 Nous sommes dans un contexte inflationniste qui est particulier,
00:04 très prégnant. C'est peut-être une différence avec l'époque dont vous
00:07 parlez. Je m'arrête encore sur le 49-3.
00:09 Dans le journal du dimanche, Laurent Berger, leader de la CFDT, dit
00:12 quand même "un 49-3 me paraît incroyable et dangereux".
00:16 C'est un message, regardez ce qui est écrit, dangereux pour la
00:19 démocratie. Dans un contexte aussi inflammable, est-ce qu'il a tort ?
00:23 Non, mais je l'ai lu et je lui donne pour partie raison,
00:27 puisqu'un 49-3, c'est une procédure qui est brutale et c'est une
00:32 procédure qui ajoutera de la tension. Mais la démocratie, je suis
00:35 désolé, la démocratie, c'est la Constitution, c'est l'application
00:37 de la Constitution. Et je dis à monsieur Berger...
00:39 Mais la politique, c'est tenir compte de l'état d'un pays et d'une opinion.
00:42 Et je dis à monsieur Berger que la démocratie, c'est pas le pouvoir
00:44 de la rue. C'est-à-dire ?
00:46 Que la démocratie, c'est le Parlement. Et c'est pas à la rue de
00:49 dicter, ni au syndicat de dicter.
00:52 Parce qu'il y a un choc des légitimités aujourd'hui.
00:53 Vous l'entendez, cette petite musique selon laquelle,
00:56 puisqu'une partie des Français, une grande majorité,
00:58 est contre ce projet, eh bien, il pourrait y avoir une légitimité
01:01 plus importante de la rue, comme on dit, que la légitimité
01:03 parlementaire.
01:04 La légitimité, c'est la grande question de nos crises démocratiques
01:08 occidentales, c'est clair. Mais je pense que, très franchement,
01:12 le référendum sur ce sujet-là, ça n'est pas la bonne voie,
01:15 parce que vous ne parvenez pas à enrichir.
01:16 Vous voyez, s'il y avait eu référendum, tout ce que je vous dis
01:19 sur les mères de famille, sur les enfants handicapés, orphelins,
01:22 etc. Dans un référendum, vous ne pouvez pas l'ajouter.