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Transcription
00:00 puisque vous en venez à l'Assemblée nationale, le 8 juin il va y avoir quelque chose de particulier qui affole la majorité, la Macronie,
00:06 c'est une proposition de loi du petit groupe Lyot pour abroger...
00:10 - Dit par petit, c'est méprisant.
00:11 - Petit par son nom, peut-être grand pour vous par la qualité de son travail, pour abroger la réforme des retraites.
00:16 Vous pensez que vous allez pouvoir y arriver ?
00:18 - Mais j'espère.
00:19 - Malgré les manœuvres politiques qui se préparent ?
00:21 - Ce serait sans précédent dans l'histoire de la 5e, depuis 1958, ce serait sans précédent
00:28 qu'un gouvernement ou une majorité empêche un groupe parlementaire d'utiliser sa niche,
00:35 on en a une par an, une fois par an, entre 9h et minuit, on a une journée entre 9h et minuit,
00:42 on n'a pas le droit de dépasser minuit, on ne peut pas commencer avant,
00:45 pour présenter des textes de loi à notre initiative.
00:49 C'est une initiative parlementaire. On a une fois par an.
00:51 Jamais depuis la 5e a été utilisé l'argument de l'article 40 et donc de créer des dépenses,
00:58 pour empêcher un texte de pouvoir être débattu.
01:00 - Et si ça arrive ?
01:01 - Si ça arrivait ?
01:02 - De quoi ce serait le signe ?
01:04 - On rentre dans l'inconnu.
01:06 Quand je dis qu'on rentre dans l'inconnu, c'est qu'on va rentrer dans une crise démocratique grave.
01:13 Et je dis l'inconnu parce qu'on n'a jamais vécu ça avant, il n'y aura pas eu de précédent.
01:16 C'est une atteinte forte contre le Parlement, contre l'Assemblée Nationale,
01:23 qui dit que ce texte de loi de la retraite à 64 ans n'a pas été voté à l'Assemblée Nationale.
01:30 Ça fait 4 mois qu'il y a des manifestations dans notre pays, 13 en tout.
01:34 Et il y en a une 14e prévue le 6 juin.
01:36 Et d'ailleurs, je me permets de dire à voter les spectateurs qui sont là dimanche matin,
01:41 en train de regarder la télévision, je leur dis, le 6 juin, non seulement c'est important de manifester
01:46 pour dire notre opposition contre cette réforme de retraite,
01:48 mais ce sera important de manifester, ce sera deux jours avant ce débat à l'Assemblée Nationale,
01:54 ce sera important de manifester pour dire au gouvernement,
01:57 laissez les députés voter sur ce texte de loi, qu'il y ait au moins un vote !
02:03 – L'exécutif a déjà tourné la page !
02:05 – Et si ce vote n'a pas lieu, pour vous la réforme des retraites sera définitivement légitime ?
02:10 – Mais elle est déjà pour moi largement entachée de légitimité,
02:14 dans la mesure où il n'y a pas eu de vote à l'Assemblée Nationale,
02:17 dans la mesure où les Français, à quatre mois près,
02:21 sont très majoritairement opposés à cette réforme de retraite,
02:24 dans la mesure où l'intersyndicale et les syndicats n'ont pas eu l'occasion
02:28 de débattre des propositions qu'ils ont mis sur la table,
02:30 ils ont été bâchés, humiliés, donc franchement, elle est entachée d'illégitimité.
02:35 Mais alors si maintenant, alors qu'il y a un groupe qui dépose un texte de loi
02:39 visant à abroger cette réforme de retraite, et que le gouvernement empêche,
02:45 moi je leur dis mais si vous n'êtes pas d'accord, votez contre,
02:47 venez avec vos arguments, votez contre, laissez le vote avoir lieu,
02:50 mais là c'est même pas ça, ils empêchent, ils ne l'ont pas encore fait,
02:55 ils veulent empêcher le vote d'avoir lieu, donc j'alerte, j'alerte la Première Ministre,
03:00 j'alerte le Président de la République, ne fracturez pas la démocratie,
03:04 – Fracturez la démocratie ?
03:05 – Ne fracturez pas la démocratie,
03:07 – Avec des outils constitutionnels malgré tout.
03:09 – Ne provoquez pas, qui n'ont jamais été utilisés depuis 1958,
03:13 ne provoquez pas une crise démocratique institutionnelle grave
03:17 dont je ne sais pas dans quel état nous sortirions.
03:20 Et d'ailleurs, demain il va y avoir des élections,
03:24 demain, dans quelques mois il va y avoir des élections,
03:27 européennes notamment, il y a les sénatoriales mais c'est les grands électeurs qui votent,
03:30 et il y a des européennes dans un an.
03:33 Et là, s'il y a un taux d'abstention énorme, on dira quoi ?
03:38 – Et pourtant.
03:39 – On va disserter de l'abstention, encore une fois.
03:41 Et bien moi j'attire l'attention là-dessus,
03:43 moi j'entends des gens qui me le disent, à moi en tant que député,
03:45 dans ma circonscription.
03:47 – Donc vous leur dites "attention, vous allez basculer dans une crise démocratique grave et inconnue".
03:50 – Oui, oui.
03:51 – Mais ce n'est pas seulement la faute du gouvernement l'abstention,
03:53 ce n'est pas toute la classe politique qui peut se faire un peu d'imposition,
03:57 se demander pourquoi on s'abstient.
03:59 – Vous vous rendez compte que j'ai été élu en juin 2022, ça fait à peine un an,
04:03 j'ai déjà été privé 11 fois de mon vote, j'ai été privé 11 fois de mon vote,
04:08 pas sur des petits textes, excusez-moi, du peu, sur le budget de l'État,
04:11 le budget de la nation, sur la sécurité sociale,
04:14 et maintenant sur la réforme des retraites.
04:16 J'ai fait une fête des voisins dans ma rue à Saint-Amant-les-Eaux,
04:18 chez moi, la semaine dernière.
04:20 Je me retrouve avec les voisins de ma rue, on discute, on fait le barbecue,
04:24 on mange un coup, et puis là…
04:26 – Message subliminal à quelqu'un, le barbecue ?
04:28 – Non, pas du tout, mais là j'ai mon voisin d'en face, Olivier,
04:31 qui me dit "de toute façon Fabien, j'ai voté pour toi, mais ça sert à quoi ?
04:37 Tu sers à quoi ? Vous servez à quoi les députés ?
04:39 – Qu'est-ce que vous lui répondez ?
04:41 – Mais c'est désarçonnant, je lui dis "un député c'est voter,
04:44 mais c'est aussi se battre, c'est porter des idées, c'est les défendre,
04:47 c'est écrire des textes de loi, c'est les amender,
04:49 mais quand il voit lui, qu'est-ce qu'il voit lui ?
04:52 Il est ouvrier, il travaille dur, il est mal payé,
04:55 il n'a pas d'augmentation de salaire,
04:57 et on lui dit "tu vas travailler deux ans de temps",
04:59 et je suis son député, et il me dit "ça change quoi pour moi ?"
05:03 Je vais aller le revoir dans quatre ans pour lui dire "allez, on continue de se battre".
05:09 Mais il va me dire "vous servez à quoi les députés ?"
05:12 – Donc l'exécutif, monsieur Rossell,
05:13 c'est quand même extrêmement grave.
05:14 – L'exécutif est le principal responsable pour vous de cette fracturation aujourd'hui,
05:17 de cette archipélisation, on va employer beaucoup de mots,
05:20 du débat et de la situation démocratique du pays.
05:23 Il est le principal responsable pour vous.
05:25 – Ah oui, oui, je pense que, et c'est la raison pour laquelle
05:28 je fais une proposition, je remets sur la table là,
05:32 nous faisons une proposition de nos partis communistes français.
05:34 Il y a eu 250 parlementaires qui ont signé la proposition de RIPE
05:39 de tenir un référendum.
05:41 Il y a une intersyndicale unie qui est encore unie aujourd'hui,
05:46 et puis il y a les forces de gauche écologistes que nous sommes réunis au sein de la NUPES.
05:51 Eh bien, je propose que tous ensemble, tous ensemble, nous,
05:55 nous puissions organiser ce référendum que nous n'avons pas eu.
05:58 Organisons une votation citoyenne. Nous pourrions le faire par nous-mêmes.
06:02 Redonnons la parole au peuple. Ouvrons des lieux de vote dans les villes,
06:08 dans les mairies, avec les élus qui souhaiteraient l'organiser,
06:11 sur les places des marchés, devant… – Et légitimité.
06:13 – Eh bien, on nous prive de cette légitimité de pouvoir voter.
06:17 Eh bien, moi je demande à ce que nous puissions l'avoir.
06:19 Il faut redonner la parole au peuple, redonner la parole aux Français
06:22 une bonne fois pour toutes, pour sortir par le haut de cette crise démocratique.
06:26 de cette crise démocratique.

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