Le consultant CNEWS, Karim Zeribi, revient sur la réforme des retraites : «Le gouvernement a laissé comprendre qu’il n’y avait qu’une seule solution pour sauver le régime par répartition».
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00:00 de la part de l'intersyndical ?
00:01 Je pense que ça mettrait effectivement un coup
00:04 à cette dynamique syndicale
00:06 qui a redonné de l'énergie aux corps intermédiaires,
00:09 qu'Emmanuel Macron avait tenté aussi
00:11 de balayer dans revers de main au début de son premier quinquennat.
00:14 Il l'a fait avec les élus locaux, avec les syndicats.
00:17 Ces derniers ont repris du poil de la bête
00:19 parce que, fort du soutien de l'opinion,
00:21 ils sont dans la rue, unis, avec un mot d'ordre,
00:25 le retrait de cette réforme.
00:26 Alors, pour Laurent Berger, ça n'est pas le retrait
00:30 de la réforme des retraites,
00:31 je dirais, dans sa totalité,
00:34 c'est le retrait de cette réforme pour en discuter une autre.
00:37 Il est ouvert à la discussion.
00:38 Là, on n'a pas un syndicaliste radical,
00:41 jusqu'au bouddhiste, qui dit non à tout.
00:44 Il y a un syndicaliste mécontent,
00:46 qui estime que le dialogue social n'a pas fonctionné
00:48 comme il aurait dû fonctionner,
00:50 et qui demande à ce que l'opinion soit prise aussi en considération
00:55 dans son refus de cette...
00:56 -Il est ouvert à la discussion. -Oui.
00:58 -Si on renonce aux 64 ans, il a dit,
01:00 les 64 ans, c'est à quelque chose de nouveau.
01:02 -Ca ne veut pas dire qu'il est fermé pour autant
01:05 à une réforme qui s'équilibre économiquement
01:07 pour sauver notre régime par répartition.
01:09 Le problème, Nelly, c'est que ce gouvernement,
01:12 et François, j'espère qu'il peut être d'accord avec ça,
01:15 a laissé entendre qu'il n'y avait qu'une solution
01:17 pour sauver le système par répartition.
01:20 Or, on sait que c'est pas vrai.
01:21 Il y avait retraite à point,
01:23 il y avait plusieurs options possibles.
01:25 Le gouvernement en a posé une,
01:27 et en disant que s'il n'est pas d'accord avec celle-là,
01:30 il n'y aura pas de discussion possible.
01:32 C'est là que le problème s'est posé.
01:34 Je pense que Laurent Berger, quand il dit
01:36 que si c'est le 49-3 ou si c'est un vote solennel,
01:39 ce ne sera pas pareil,
01:40 parce qu'il se dit qu'il sera respectueux du vote du Parlement
01:44 si le Parlement s'exprime,
01:45 il est certain qu'il sera un déni de démocratie
01:48 et un passage en force.
01:49 ♪ ♪ ♪
01:51 [SILENCE]