Bruno Chrétien préside le think tank Institut de la protection sociale (IPS) qui a analysé le rapport Delevoye qui doit servir de socle à la grande réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron.
Et il se montre très sévère sur ce document : «On a essayé d’avoir une approche objective, explique-t-il. Une dizaine de mesures sur trentre-trois représentent des améliorations comme les règles relatives aux majorations pour enfants ou à certaines dimensions de la réversion, par exemple. Mais ce sur quoi on attire l’attention, c’est que toutes ces mesures ne nécessitent pas une réforme systémique mais pourraient très bien être faites dans le système actuel».
L’objectif principal d’équité affiché par le gouvernement - rendre tous les Français égaux face à la retraite en réunissant les 42 régimes existants - peut-il être atteint avec cette réforme ? «Clairement non, répond notre invité. En France, on aime bien imaginer des systèmes que l’on est les seuls à tester par rapport au reste (...) une grande caisse unique pour administrer tout le système n’existe nulle part, sauf en Corée du Nord». Et d’ajouter que «le rendement - le rapport entre notre cotisation et notre pension - sera moins élevé (4,95%) que ce que le gouvernement promet (5,5%)».
Sur la pension de réversion, notre invité se montre également critique : «On ne sait pas combien cela va coûter, il n’y a pas de chiffrage (...) il est facile de dire que l’on va donner plus sans afficher l’impact sur la dépense publique», assène-t-il.
Quid d’une meilleure lisibilité d’un système unifié ? «La complexité du système n’était pas le frein principal, hormis peut être, dans le cas des fonctionnaires (...) Aujourd’hui, on ne voit plus de gens pour lesquelles le fait d’avoir un régime différent est compliqué».
«Plus généralement, ce qui nous gêne, c’est que cette réforme réduit fortement la redistribution pour les catégories les plus aisées, ce qui n’est pas très pertinent au vu du contexte politique», souligne Bruno Chrétien.
Quelles solutions préconise-t-il ? «L’alternative serait de redevenir un peu plus modeste dans notre ambition. Et de se caler sur les standards internationaux : un régime de base, des régimes complémentaires et des régimes pour les salariés, les indépendants et le secteur public».
Et il se montre très sévère sur ce document : «On a essayé d’avoir une approche objective, explique-t-il. Une dizaine de mesures sur trentre-trois représentent des améliorations comme les règles relatives aux majorations pour enfants ou à certaines dimensions de la réversion, par exemple. Mais ce sur quoi on attire l’attention, c’est que toutes ces mesures ne nécessitent pas une réforme systémique mais pourraient très bien être faites dans le système actuel».
L’objectif principal d’équité affiché par le gouvernement - rendre tous les Français égaux face à la retraite en réunissant les 42 régimes existants - peut-il être atteint avec cette réforme ? «Clairement non, répond notre invité. En France, on aime bien imaginer des systèmes que l’on est les seuls à tester par rapport au reste (...) une grande caisse unique pour administrer tout le système n’existe nulle part, sauf en Corée du Nord». Et d’ajouter que «le rendement - le rapport entre notre cotisation et notre pension - sera moins élevé (4,95%) que ce que le gouvernement promet (5,5%)».
Sur la pension de réversion, notre invité se montre également critique : «On ne sait pas combien cela va coûter, il n’y a pas de chiffrage (...) il est facile de dire que l’on va donner plus sans afficher l’impact sur la dépense publique», assène-t-il.
Quid d’une meilleure lisibilité d’un système unifié ? «La complexité du système n’était pas le frein principal, hormis peut être, dans le cas des fonctionnaires (...) Aujourd’hui, on ne voit plus de gens pour lesquelles le fait d’avoir un régime différent est compliqué».
«Plus généralement, ce qui nous gêne, c’est que cette réforme réduit fortement la redistribution pour les catégories les plus aisées, ce qui n’est pas très pertinent au vu du contexte politique», souligne Bruno Chrétien.
Quelles solutions préconise-t-il ? «L’alternative serait de redevenir un peu plus modeste dans notre ambition. Et de se caler sur les standards internationaux : un régime de base, des régimes complémentaires et des régimes pour les salariés, les indépendants et le secteur public».
Category
📺
TV