Eric Revel : «Emmanuel Macron a la pression de Bruxelles»
Pour le journaliste, Eric Revel, le président de la République a la pression de Bruxelles concernant la réforme des retraites : «Emmanuel Macron a la pression de Bruxelles».
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00:00 Non, mais il y a deux contextes, à mon avis, qu'il faut avoir en tête
00:02 quand on parle de cette réforme des retraites.
00:03 Vous posez la question tout à l'heure, M. Palombi.
00:06 On en a parlé un peu.
00:07 En fait, pourquoi le président de la République prend ce risque majeur ?
00:10 Vous avez posé la question tout à l'heure à Franck Louvrier.
00:12 Je vais vous dire, à mon avis,
00:13 bon d'abord, parce qu'il faut bien qu'il ait une réforme à montrer lors de son bilan.
00:16 Il faut bien qu'il ait réformé quelque chose.
00:18 Mais surtout, il y a la pression de Bruxelles.
00:20 Vous savez, il y a un plan de 750 milliards d'euros
00:23 après la crise Covid qui a été mis en place par Bruxelles
00:25 pour aider les États à relancer leur économie.
00:27 Mais le décaissement de ce plan, il est assorti d'exigences de Bruxelles.
00:32 L'Espagne vient de réformer son système de retraite avec un gouvernement de gauche
00:35 en taxant les plus hauts revenus.
00:37 Et c'est en fonction de ces exigences de Bruxelles
00:40 que Bruxelles aide à hauteur de 140 milliards d'euros l'Espagne,
00:44 qui est le premier pays bénéficiaire.
00:46 Ça, c'est le contexte européen.
00:47 Et le deuxième contexte, et je rejoins Franck Louvrier,
00:49 on avait évidemment intérêt à mettre la question de l'évolution du concept du travail
00:54 avant une réforme mathématique des retraites.
01:00 Mais il y a autre chose qui va beaucoup changer.
01:02 Et j'espère que les politiques s'en apercevront.
01:04 C'est ce que vous avez dit tout à l'heure, Franck Louvrier.
01:06 C'est qu'aujourd'hui, l'exercice de la démocratie à l'Assemblée nationale,
01:10 plus qu'au Sénat, mais à l'Assemblée nationale,
01:12 ce n'est plus du tout la même conception de l'exercice de la démocratie qu'avant.
01:15 C'est-à-dire que les députés, ils ont leur propre choix.
01:18 Ce qui est une évolution majeure, me semble-t-il, dans les votes,
01:23 dans les majorités qu'on va rechercher les uns les autres à l'Assemblée nationale.
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