Éric Zemmour : «Je ne suis pas là pour remplacer le Rassemblement national»

  • l’année dernière
Le président de Reconquête!, Éric Zemmour, déclare qu’il n’est pas là, avec son parti politique, pour remplacer le Rassemblement national : «Je ne suis pas là pour remplacer le Rassemblement national».
Transcript
00:00 Je ne veux transmettre aucun message à Marine Le Pen.
00:02 Je veux transmettre un message à mes lecteurs et aux Français.
00:06 Deux choses très simples.
00:08 Je ne suis pas, je ne fus jamais membre du Rassemblement national
00:12 et quand j'étais journaliste,
00:14 je me suis assez peu occupé du Rassemblement national.
00:17 En vérité, je me suis beaucoup occupé pendant 30 ans
00:20 de la droite, du RPR, de l'UDF, qu'on appelle aujourd'hui LR.
00:26 J'ai écrit plusieurs livres sur ces sujets.
00:29 J'ai écrit il y a 25 ans un livre dans lequel, d'ailleurs,
00:31 j'annonçais tout ce qui se passe aujourd'hui
00:33 à partir de mon étude de la trahison de la droite,
00:37 de ses idéaux, de ses idéaux gaullistes,
00:39 de ses idéaux de droite même.
00:41 Si vous voulez, quand je suis rentré en campagne
00:43 ou en pré-campagne en septembre, qu'est-ce que j'ai dit ?
00:46 J'ai dit, je suis le RPR.
00:49 J'ai dit dans mon discours de Villepeinte,
00:51 qui j'attaque ? Pas Marine Le Pen, Valérie Pécresse.
00:54 Parce que je pense qu'elle va trahir.
00:56 C'est exactement ce qui est arrivé.
00:58 Donc moi, je ne suis pas là pour remplacer
01:01 le RN. Je n'ai pas créé Reconquête
01:03 pour remplacer le RN.
01:05 Marine Le Pen, je dis une seule chose.
01:08 Je dis, ne venez pas m'embêter
01:11 avec cette candidature qui pourrait l'empêcher
01:13 d'arriver au second tour.
01:14 Si elle arrive au second tour, comme c'est prévu par les sondages,
01:17 elle perdra de toute façon.
01:19 Je n'ai pas eu tort. Elle a perdu.
01:21 Maintenant, là où vous avez tout à fait raison,
01:25 en fait, je me suis rendu compte après
01:27 que j'avais été enfermé dans une primaire
01:31 dite d'extrême droite.
01:32 Et là, je vais vous expliquer quelque chose
01:36 qu'il faut expliquer surtout aux téléspectateurs.
01:39 Dans les campagnes présidentielles,
01:43 chaque rédaction désigne un journaliste
01:46 pour tel candidat.
01:47 Moi, jadis, j'ai été, par exemple,
01:50 suivi Jacques Chirac pendant la campagne de 1995.
01:53 Un exemple.
01:54 Là, toutes les rédactions ont fait le choix
01:57 qu'il avait l'air technique, mais qui est en fait idéologique,
02:01 de mettre le même journaliste sur Marine Le Pen et sur moi.
02:05 On aurait pu, par exemple, faire un autre choix.
02:07 Soit mettre des journalistes différents
02:10 sur les deux candidats, soit mettre le même candidat
02:13 sur Éric Zemmour et sur Valérie Pécasse.
02:15 On aurait pu.
02:16 -Ca a une conséquence ? -Ca a une conséquence majeure.
02:19 Le vendredi, le journaliste est avec moi.
02:22 Il m'écoute et il me dit
02:24 "Marine Le Pen a dit ça, donc moi, je réponds."
02:27 Le lendemain, il est avec Marine Le Pen.
02:30 Et il lui dit "Éric Zemmour vous a répondu ça."
02:32 Évidemment, Marine Le Pen répond.
02:34 Et c'est sans fin.
02:36 Et nous sommes ainsi,
02:37 comme nous sommes découverts des tempéraments,
02:40 je dirais, de combattants farouches,
02:42 le ton monte.
02:43 C'est la définition de la guerre par Clausewitz.
02:45 La montée aux extrêmes.
02:47 Si vous voulez, l'un et l'autre, je pense que nous en avons pâti.
02:51 Je découvre, hier,
02:54 que Marine Le Pen aurait dit à un de ses proches
02:58 que son seul objectif dans la présidentielle,
03:01 c'était, je cite, "de tuer Zemmour".
03:04 On me dit même que,
03:07 après sa qualification au second tour,
03:09 au lieu de se concentrer sur son combat avec Emmanuel Macron,
03:13 elle continuait à penser à son affrontement avec moi.
03:17 C'est pour cela qu'elle a refusé tout accord aux législatives,
03:20 ce qui nous a empêchés tous d'avoir beaucoup plus d'élus.
03:24 Donc, si vous voulez,
03:25 je pense que cet enfermement qui a été voulu par les rédactions
03:28 pour faire exister une prétendue primaire d'extrême droite.
03:32 Or, moi, je ne suis pas d'extrême droite,
03:34 je suis d'une ligne politique,
03:37 d'une tradition que j'appellerais "golo bonapartiste",
03:41 le RPR des années 90.
03:44 Vous voyez ?
03:45 Sous-titrage ST' 501
03:47 [Musique]

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