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Les grévistes de la raffinerie de Donges restent mobilisés contre la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 Bonsoir Aurélie, on est en train de vivre ici une opération, c'est vrai il faut le dire, menée par les grévistes
00:05 et rondement menée par les grévistes en fait. Je vous explique le contexte.
00:09 On est ici à la raffinerie de Donge et ici, depuis le 7 mars, pas une seule goutte d'essence, pas une seule goutte de gaz
00:15 n'entre dans les raffineries ni ne sort. Et ce soir, il devait y avoir un pétrolier gigantesque de plusieurs centaines de tonnes
00:23 qui contenait du diesel et qui devait accoster ici dans cette raffinerie de Donge et ces grévistes ont mené une opération de blocage
00:31 pour empêcher ce navire d'accoster. Les autorités ont eu vent de ce blocage qui était organisé et donc les autorités ont ordonné
00:40 à ce pétrolier de faire demi-tour. Je suis avec Mathieu Pinault, bonsoir, merci d'être avec nous.
00:45 Vous êtes délégué CGT Mines et Énergie. C'est une opération de grande ampleur que vous venez de mener.
00:50 Vous venez de dérouter un pétrolier qui contenait justement plusieurs centaines de tonnes de gazole.
00:56 28 000 tonnes, oui, effectivement. Et puis un navire céréalier aussi. Oui, oui, c'est une opération, effectivement, d'ampleur.
01:04 On a fait preuve de réactivité. Ici, il y a des dockers et des portuaires. Il y a des raffineurs, il y a des gaziers, des électriciens,
01:12 il y a des cheminots, il y a tout le tissu un peu interprofessionnel CGT du bassin qui a répondu très vite, de manière très réactive
01:19 et qui s'est mobilisé pour s'opposer à la réception de ce navire.
01:23 Vous êtes prêt à renouveler ce type de blocage ? Est-ce que vous expliquez tout à l'heure ce type de "détournement" ?
01:30 Dans le sens où les manifestations massives n'ont pas fait réagir à M. Macron, dans le sens où les 93% d'actifs,
01:40 de gens qui travaillent dans le pays, qui ne veulent pas de cette réforme, ça ne le fait pas réagir non plus.
01:44 Nous, on est grévistes certes, mais à un moment, on va aussi toucher à nos outils de production.
01:49 Et on considère que oui, en paralysant et en pénalisant l'économie, malheureusement, on doit en arriver là. On le fera peut-être réagir.
01:56 Demain, il va y avoir un vote qui sera décisif à l'Assemblée. Soit ce texte passera par une majorité, soit il passera en force par le 49-3.
02:03 L'un ou l'autre, pour vous, c'est le même scénario ?
02:05 De toute façon, dans les deux cas, 90% des Français n'en veulent pas de cette réforme.
02:09 Donc ça passe par le 49-3 ou par le vote, ça ne change pas grand-chose. C'est la forme qui change.
02:13 Ça sera encore un petit supplément dans l'arrogance et le mépris que le gouvernement En Marche nous oppose, si ça passe par le 49-3.
02:22 Mais en soi, ça ne change pas énormément de choses.
02:24 Une toute dernière question. Vous êtes prêts à aller jusqu'au bout, véritablement ?
02:27 Et jusqu'où est-ce que vous êtes prêts à aller, justement ? Jusqu'où ?
02:31 C'est un combat d'ampleur qui est historique. C'est un pan majeur de la sécurité sociale qui est attaqué.
02:39 C'est vraiment des années de travail en plus pour les gens qui ont déjà des emplois difficiles.
02:44 Donc on ira effectivement jusqu'au bout parce que ce combat-là, il faut le gagner si on veut gagner les suivants.
02:50 C'est vraiment un incontournable. Après, oui, effectivement, on est prêts à tout donner dans cette bataille.
02:55 Et de toute façon, on le doit si on veut respecter nos aînés, mais si on veut aussi respecter les générations futures.
03:02 Merci beaucoup, Mathieu Pinault de la CGT, d'avoir répondu à mes questions.
03:05 vous les voyez, les syndicats ici en tout cas à Dange qui sont extrêmement déterminés.

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