Le jeu vidéo était déjà un phénomène ; la série qui en est inspirée en prend aussi le chemin. En 9 épisodes, dont le dernier a été diffusé en France sur Prime Video lundi, le parcours et l’histoire de Joel et Ellie dans un monde post-apocalyptique dévasté par une pandémie et peuplé d’« infectés », sorte de zombies, ont cartonné aux Etats-Unis. Un succès qui place cette série dans le sillage de « Game of Thrones », par exemple. Stéphanie Guerrin et Renaud Baronian, journalistes au service « Loisirs » du Parisien-Aujourd’hui en France, décortiquent les raisons pour lesquelles ils ont (beaucoup) aimé cette série-là.
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00:00 C'est pas une série de zombies, c'est une série post-apocalyptique.
00:02 Les zombies, c'est pas du tout le thème principal de la série, et ça, ça m'a beaucoup plu.
00:07 Tout est basé sur les relations humaines.
00:17 Évidemment, la relation entre les deux héros principaux,
00:20 Joel, qui est joué par Pedro Pascal, et Ellie, qui est jouée par Bella Ramsey.
00:24 Ce duo est magique.
00:28 C'est une série qui parle d'attachement, beaucoup, d'attachement en termes humains.
00:31 C'est les relations humaines dans un monde, certes, où c'est la survie qui prime,
00:36 parce qu'ils sont quand même tous un peu mal barrés.
00:39 C'est pas une série qui parle de zombies, c'est une série qui parle de relations humaines.
00:44 On n'est pas sans cesse en train de courir parce qu'on est poursuivi par des zombies.
00:47 Pas du tout.
00:48 Il y a beaucoup de gens qui râlent, parce qu'ils disent "ah, y a pas assez de zombies, y a pas assez de zombies".
00:52 Moi, je suis pas d'accord, parce que ça serait jamais qu'un truc de zombies de plus.
00:56 La force de la série, c'est justement de pas être ça.
00:58 Évidemment, les zombies sont suffisamment effrayants pour qu'on ait moins.
01:01 Je trouve que ça va qu'on les voit pas beaucoup, c'est pas plus mal.
01:04 On en a vu tellement, des fictions de zombies.
01:10 C'est bon, c'est pas la peine d'en rajouter.
01:15 Et puis, quand ils sont là, on s'en souvient, puisque moi, mon épisode préféré, qui est le plus sombre,
01:20 c'est l'épisode 5, où y a une scène avec des zombies qui surgissent,
01:25 qui est complètement délirante, qui est terrifiante même.
01:29 Et ça suffit, en fait.
01:30 Ça montre comment ça pourrait tourner, en fait.
01:38 Moi, c'est ça que j'aime beaucoup, notamment le développement communautaire.
01:41 Alors, y a la communauté de l'armée un peu fascisante, un peu beaucoup.
01:45 Y a la communauté des résistants.
01:47 Et puis, on va voir, à mesure qu'ils avancent, y a des gens qui se recréent une petite vie,
01:51 mais toujours en communauté.
01:52 Y a d'autres qui s'organisent aussi, mais de manière assez terrible.
01:56 Y a des gens qui vivent dans les bois.
01:57 Enfin, voilà, ça montre ce qui pourrait se passer après la grande catastrophe.
02:00 Y a plein d'autres personnages qui vont apparaître au début, au fil des épisodes,
02:06 qu'on va retrouver, etc.
02:08 On a un épisode 3 qui se permet même de traiter d'un autre duo,
02:13 deux hommes, Bill et Frank, qui essayent de survivre dans leur propre petit quartier,
02:19 tout seuls, coupés du monde, et qui est d'une beauté phénoménale.
02:24 Les décors, ça, c'est ce qui est l'une des plus grandes réussites de la série.
02:40 Vraiment, la série, le film post-apo, on en a eu.
02:43 Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
02:44 Et là, ils réussissent quelque chose.
02:46 D'abord, c'est très, très bien fait en termes d'effets spéciaux, de décors en dur aussi.
02:51 Et vraiment, y a une variété de paysages, parce qu'ils voyagent beaucoup.
02:56 La manière dont la végétation a repris ses droits, on le voit par instant.
03:06 Y a une scène incroyable, je spoil pas trop,
03:08 mais dans le dernier épisode, avec un animal très particulier,
03:12 c'est absolument magnifique, bouleversant.
03:14 Toujours dans le côté, qu'est-ce qui reste sur les ruines ?
03:17 Y a que des bonnes idées en termes de décors.
03:20 Des bémols, j'en trouve pas beaucoup.
03:21 Ah oui, oui, moi, je vois plein de bémols, oui.
03:24 Je sais que certains ont déploré un petit ventre mou au milieu de la série.
03:28 C'est un peu nunuche, quand même, malgré tout.
03:30 Alors, je sais que tout le monde dit "Ah, c'est génial,
03:33 parce que ça parle des relations humaines et tout ça".
03:36 Oui, bon, ben, OK, mais c'est très américain,
03:39 dans la manière dont ça parle des relations humaines,
03:41 de la faculté de s'attacher ou pas aux gens.
03:44 Y a plusieurs histoires d'amour qui traversent la série,
03:47 qui sont où tout le monde s'extasie.
03:49 Moi, je trouve ça un peu banal.
03:51 Mais bémol, c'est ça.
03:53 Ça, c'est pas un bémol du tout.
03:54 L'interprétation est extraordinaire.
03:57 Et Pedro Pascal et Béla Ram, je les trouve phénoménaux, tous les deux.
04:02 - She's so much as to witches.
04:03 - Don't.
04:06 - It's OK.
04:09 Oui, série Phénomène, parce que déjà, c'était un jeu vidéo,
04:13 "The Last of Us", à la base, un jeu vidéo phénomène,
04:16 qui, pour beaucoup de spécialistes,
04:17 c'est un jeu qui a révolutionné un petit peu le jeu vidéo
04:21 dans ses arcs narratifs, parce qu'il amenait beaucoup d'émotions,
04:25 beaucoup plus d'histoires que dans les jeux vidéo classiques.
04:29 Donc, cette adaptation était très attendue à ce niveau-là.
04:31 Évidemment, j'ai qu'une hâte, c'est de voir la saison 2,
04:34 d'autant que tous les fans du jeu vidéo me disent
04:37 qu'on va être énormément surpris avec ce numéro 2.
04:41 Donc, je ne veux rien savoir.
04:42 Sous-titrage Société Radio-Canada
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