Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau
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00:00 Europe 1, la France bouge. Elisabeth Assaillague.
00:05 Bien sûr qu'elle bouge cette France et nous le voient chaque jour sur Europe 1 avec des entrepreneurs, des patronnes, des patrons, des parcours de vie peut-être que aussi.
00:11 Vous aussi vous avez envie de vous lancer en ce moment dans l'entreprenariat.
00:14 Lancez-vous, il y a des tas de choses à faire notamment pour la qualité de vie des salariés au sein de leur entreprise.
00:20 Aujourd'hui gros plan sur notre rapport au travail, flexibilité, semaine de quatre jours, congés sabbatiques, le congé de priorité personnelle.
00:28 C'est ce qu'a mis en place Accenture France. On en parle avec vous Olivier Girard, vous êtes le président d'Accenture France.
00:34 Justement quand on voit toute cette liberté, cette confiance que vous proposez à vos 10 000 collaborateurs, arrive la question du contrat de travail.
00:43 Ça devient quasiment du sur-mesure quand on vous entend parler.
00:46 Effectivement, c'est la notion la plus importante, c'est celle de la personnalisation, pas tant du contrat mais de la trajectoire, de la carrière du collaborateur
00:54 parce qu'il veut se former sur ce métier-là, se spécialiser sur cette industrie-là, prendre ce temps de pause, aller à fond dans quelques projets.
01:04 Et effectivement c'est bien ça, c'est bien la personnalisation.
01:06 Alors si c'est la personnalisation, le salarié aujourd'hui ça concerne près de la moitié de la population active mondiale,
01:13 mais c'est un modèle qui est remis en question et il y a des grands groupes, alors je ne sais pas si le vôtre en fait partie.
01:19 Jusqu'alors vous étiez peut-être frileux à des nouveaux travailleurs, vous savez les freelances, les sacheurs indépendants,
01:26 ils étaient un peu perçus comme instables.
01:27 Aujourd'hui il y a pas mal de DRH qui commencent à s'intéresser, qui disent "ben finalement je vais prendre un cadre supérieur pour une durée déterminée".
01:36 Est-ce que ça c'est quelque chose vers lequel vous allez vous aussi du côté d'Accenture ?
01:39 Oui, on utilise une partie sur une partie de nos métiers, en particulier sur les métiers de technologie.
01:47 Il y a tout un tas de profils qui aiment ce statut-là et on travaille avec eux aussi.
01:52 Il faut être ouvert à toutes les formes de travail.
01:54 Donc le CDI c'est fini ?
01:56 Non je ne dirais pas ça, je dirais parce qu'on adapte le CDI en fait, on le rend très plein, très pointillé, on fait des parenthèses,
02:04 mais c'est à l'intérieur du CDI quand même.
02:06 Mais c'est ça qu'il faudrait effectivement pouvoir développer plus simplement.
02:09 Donc des contrats de travail sur mesure, est-ce que psychiquement vos collaborateurs vont bien, Olivier Girard ?
02:16 C'est-à-dire, est-ce que vous avez constaté, on parle du mal-être des jeunes qui explose,
02:22 est-ce que du côté des salariés, est-ce que vous, vous constatez un mal-être plus important qu'avant, depuis la crise et depuis les confinements ?
02:29 Non, je trouve que la jeunesse, en tout cas celle que j'aime et je suis peut-être privilégié,
02:34 la jeunesse qui travaille aujourd'hui pour Accenture, ce qu'elle exprime le plus c'est l'envie d'avoir un impact.
02:40 Donc donner du sens ?
02:42 C'est d'avoir plus que du sens, c'est vraiment de changer quelque chose, de contribuer à quelque chose, d'être utile,
02:48 de contribuer à quelque chose, d'avoir la preuve de cette contribution.
02:51 C'est plus que le sens.
02:52 Donc même dans le choix d'émission, j'imagine que là ça a pris un autre tournant ?
02:55 Oui, absolument.
02:56 C'est-à-dire ?
02:57 Comment est-ce qu'on peut aider à la décarbonation de la planète ?
03:00 Comment mon projet, ce que je fais pour ce client-là, contribue à la décarbonation de la planète ?
03:05 Et aussi aux sujets sociaux, pas uniquement aux sujets écologiques.
03:08 Donc je dirais c'est ça la demande première.
03:10 Donc c'est pas une jeunesse qui se pose des questions, c'est une jeunesse qui a envie d'avoir cet impact-là
03:16 et ensuite qui a envie de cette personnalisation dont on parlait avant.
03:19 Alors pour qu'ils se sentent bien les salariés, on a repéré une entrepreneur,
03:24 et c'est vous Juliette Lachenal, vous êtes la fondatrice de Peppsi.
03:27 C'est une solution pour prendre soin du bien-être mental-psychique des collaborateurs.
03:31 La France bouge, la pépite du jour.
03:35 Aujourd'hui c'est un projet qui est né en 2019 à Laval, c'est bien ça Juliette ?
03:40 Oui tout à fait.
03:41 Vous avez 35 ans, vous avez une formation de psychologue-clinicienne,
03:44 vous avez travaillé pendant 8 ans au Royaume-Uni,
03:46 et vous êtes aussi formée à la prise en charge des personnes qui ont vécu des psychotraumatismes.
03:51 J'ai tout bon jusque-là ?
03:52 C'est tout à fait ça.
03:53 Et puis vous avez remarqué que toutes les personnes qui venaient dans votre cabinet,
03:56 venaient avec une souffrance qui, après des années d'hésitation,
04:01 c'est-à-dire ils l'avaient gardée pendant des années, des années, des années,
04:03 et là vous vous êtes dit "mais il faudrait que je fasse un peu de prévention,
04:06 parce que c'est dommage d'attendre si longtemps pour aller mieux".
04:09 En fait c'est vraiment difficile d'aller voir un psy,
04:14 et de faire la démarche de se dire "je vais voir un psy".
04:16 D'ailleurs on dit souvent "je vais voir quelqu'un" plutôt que "je vais voir un psy".
04:19 Et en fait en moyenne dans un cabinet, les personnes mettent plusieurs mois,
04:22 voire jusqu'à un an et demi, deux ans, avant de se dire "là maintenant j'ai vraiment besoin d'aide".
04:27 Donc le point de départ c'est de se dire qu'il y a énormément...
04:30 On a tous besoin d'aide à un moment dans notre vie,
04:32 on a tous des challenges dans notre vie,
04:34 tout d'un coup plus de difficultés au travail, ou on devient un parent.
04:38 Et en fait dans ces difficultés-là, il y a des outils qui peuvent nous aider.
04:41 - Donc parmi ces outils, vous avez eu un déclic avec cette prévention,
04:45 et passer par l'entreprise, ça vous a semblé une des solutions ?
04:49 - Oui, tout à fait.
04:50 Donc pendant deux ans, quand on a développé Pepsi,
04:52 on a fait pendant deux ans de recherche avec 35 000 personnes,
04:56 pour voir que vraiment les outils qu'on développait avaient de l'impact.
04:59 Et ensuite naturellement, des entreprises sont venues nous voir,
05:03 en disant "dans ma boîte il y a un mallette, il y a quelque chose, qu'est-ce que je peux faire ?"
05:07 - Donc le bien-être individuel en entreprise,
05:09 retentit évidemment sur les collaborateurs,
05:12 et c'est comme ça que vous avez créé Pepsi.
05:14 Vous allez nous raconter ce que c'est, quel est le concept ?
05:17 Vous avez une minute, vous aussi, on vous écoute Juliette.
05:20 - Donc comme vous le disiez,
05:24 Pepsi c'est une solution innovante pour prendre soin du bien-être mental des collaborateurs.
05:29 On agit à la fois au niveau individuel, par une application,
05:32 mais aussi au niveau collectif et au niveau de l'organisation.
05:35 Donc au niveau individuel, c'est une application avec du contenu digital,
05:39 c'est du contenu des parcours vidéo, ça va être aussi des podcasts ou des articles,
05:43 qui sont impactants et qu'on a créé avec notamment des experts de premier niveau
05:47 et notre comité scientifique qui est présidé par Boris Cyrulnik,
05:50 qui est connu pour avoir écrit énormément d'ouvrages sur la résilience.
05:55 Donc ça c'est la solution vraiment de prévention,
05:58 c'est en toute autonomie, je deviens acteur de mon bien-être mental.
06:01 Et c'est beaucoup plus facile d'aller sur une appli et d'aller regarder du contenu
06:04 qui me met en action que de commencer à dire à mon collègue ou à un ami,
06:08 en fait je me sens un peu moins bien.
06:10 Donc c'est du contenu qu'on comprend, par exemple si on est stressé,
06:13 on comprend d'où vient le stress,
06:15 mais surtout on a des outils hyper puissants pour faire diminuer le stress.
06:19 Donc ça c'est la partie application,
06:21 on propose aussi par cette application en plus pour les entreprises qui le souhaitent,
06:24 des accès à des consultations.
06:26 Au niveau collectif...
06:28 - Allez-y, allez, c'est plus la minute mais c'est passionnant, alors on vous écoute.
06:32 - Et on agit aussi au niveau collectif puisque pour qu'il y ait une transformation dans l'entreprise,
06:36 il faut du collectif et de l'individuel.
06:38 - Aujourd'hui, Juliette, d'abord merci pour votre pitch,
06:42 vous accompagnez une dizaine d'entreprises de toutes tailles.
06:45 - Oui exactement.
06:46 - Donc jusqu'à 3500 salariés.
06:48 - Oui exactement.
06:49 - Et donc vous, vos offres en fonction du nombre de salariés,
06:54 quels sont les problèmes qui reviennent le plus souvent en entreprise ?
06:59 Quelles sont les remontées ?
07:00 - Oui, alors les problèmes d'absentéisme sont...
07:04 - Donc là c'est le dirigeant qui vous appelle et qui vous dit "j'ai un souci", ils sont tous absents.
07:08 - En fait, souvent il y a une espèce de sensation qu'il y a quelque chose qui va moins bien,
07:13 et c'est quoi exactement ?
07:14 - C'est un signal, n'est-ce pas Olivier ?
07:16 - Bien sûr, l'absentéisme est un signal.
07:18 Mais le Covid a sûrement été aussi un moment très fort de demande.
07:22 - Oui, et puis d'accélération en fait, aussi du mal-être des collaborateurs
07:26 qui se rendent compte qu'on vous en parlait tout à l'heure,
07:27 qu'en fait ce que je fais n'a plus de sens, ça n'a pas d'impact.
07:30 Donc beaucoup de remise en question des collaborateurs,
07:33 ça va être une charge de travail qui est trop élevée.
07:36 Il y a beaucoup d'entreprises qui disent "en fait, j'arrive pas à recruter"
07:39 et en plus j'ai une charge de travail qui est élevée.
07:41 - Donc là, quand on vous entend parler, on est du côté du dirigeant ?
07:43 - Oui.
07:44 - Donc j'ai de l'absentéisme, ça revient,
07:47 charge de travail trop élevée, j'arrive pas à recruter,
07:50 c'est peut-être parce qu'il y en a trop ?
07:51 Enfin, je ne sais pas, qu'est-ce que...
07:52 - Il y a des difficultés de recrutement partout,
07:54 mais ce qui fait que ça a un impact sur les personnes qui sont au sein de l'entreprise.
07:59 - Et sur les instances dirigeantes.
08:01 Vous en pensez quoi, Olivier Girard ?
08:03 Vous êtes le patron de la conscience en France.
08:04 - Moi je pense que ça répond absolument à un besoin et c'est une très belle idée.
08:07 Nous, on a fait monter dans notre comité de direction au monde
08:10 une femme médecin qui est maintenant membre du comité de direction au monde
08:13 et dont l'unique rôle est de veiller à la santé et au bien-être des collaborateurs.
08:17 - Comment elle fait ? Elle est où ? Elle est située où ?
08:18 - Elle est située aux Etats-Unis et elle démultiplie son organisation en ce moment
08:23 parce que... Alors évidemment, le Covid est passé par là,
08:25 mais je pense qu'on n'a pas tout découvert d'ailleurs,
08:27 des traces que le Covid a laissées et des traumatismes que le Covid a pu laisser,
08:32 en particulier dans le monde du travail.
08:34 Donc je pense que c'est un vrai sujet.
08:36 - Et qu'est-ce qu'elle vous fait remonter ?
08:37 Donc votre médecin, vous l'avez mis en place, donc pour toute accenture,
08:40 elle vous fait remonter les mêmes problématiques ?
08:42 - Des problèmes similaires.
08:43 Il y a des mécanismes pour détecter ça dans l'entreprise.
08:45 - Et une fois que c'est détecté, elle met en place des outils ?
08:47 - Oui, mais c'est sur ça que je trouve très intéressant l'offre qui a été présentée
08:51 parce qu'il y a déjà des mécanismes de détection
08:52 avec les ressources humaines, avec les représentants du personnel.
08:55 Donc il y a plusieurs mécanismes dans l'entreprise qui doivent,
08:58 qui devraient servir le mieux possible pour voir ces choses-là.
09:02 Après, il y a toute la partie où il faut traiter et prévenir.
09:07 - Traiter et prévenir.
09:08 Si vous êtes ici aujourd'hui, Juliette Lachena,
09:09 c'est parce que vous avez aussi des besoins.
09:11 Vous êtes dans la France Bouge et on a une fée parmi nous,
09:13 elle s'appelle Nathalie Carré, qui est en charge de l'entrepreneuriat
09:16 à la Chambre de Commerce et d'Industrie.
09:18 Son métier, c'est d'accompagner, de développer le développement des entreprises.
09:21 Bonjour Nathalie.
09:22 - Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
09:24 - Alors, Juliette accompagne 4000 collaborateurs, c'est ça ?
09:27 - Oui, à peu près.
09:28 - Avec votre solution et votre souhait, c'est d'arriver.
09:31 C'est quoi l'objectif ?
09:32 - L'objectif, c'est dans deux ans d'en accompagner 50000.
09:34 - Alors Nathalie, comment fait-elle ?
09:35 - Ah oui, à l'émirat.
09:38 Aujourd'hui, vous visez les entreprises.
09:40 Alors, vu ce que vous annoncez sur votre site,
09:42 le dirigeant ne peut pas ignorer que vous parlez de santé mentale.
09:45 Alors, ça veut quand même dire qu'il y a des dirigeants et des DRH
09:47 qui acceptent de se dire "oui, chez nous,
09:49 il y a des collaborateurs qui sont stressés, par exemple,
09:51 et décident de les aider".
09:53 Ce qui veut dire qu'ils acceptent de reconnaître que la structure
09:55 qu'ils dirigent ou l'activité exercée peut être génératrice de stress.
09:58 Qu'en plus, ils ne savent pas gérer ça seuls.
10:01 Ça demande quand même beaucoup d'humilité,
10:02 une excellente capacité d'écoute.
10:04 C'est peut-être pas donné à tout le monde parmi l'ensemble de nos dirigeants.
10:07 Alors, peut-être que vous pourriez prendre un chemin détourné
10:09 avec des trois idées qui vous permettraient d'arriver un peu
10:12 par la petite porte dans l'entreprise
10:14 pour ne pas être confronté avec cette potentielle difficulté.
10:16 Puis, ça pourrait aussi vous différencier,
10:18 puisqu'il y a déjà pas mal de solutions qui traitent du bien-être au travail.
10:21 Alors, premièrement, le Pepsi Transition.
10:24 Le passage des transitions écologiques, numériques, énergétiques,
10:27 des crises ou simplement des réorganisations internes.
10:29 On sait que c'est des périodes qui demandent des changements de tout le monde
10:33 et que ça peut être générateur de stress.
10:34 Au moins, le temps d'une mise en oeuvre.
10:36 Donc, vous pourriez packager vos contenus avec un format peut-être plus resserré
10:40 dans le temps et des contenus plus ciblés pour passer le cap
10:42 d'une période difficile.
10:43 Ça serait un premier pied dans l'entreprise.
10:46 Deux, le Pepsi Autonome, la version individuelle.
10:49 On peut se sentir stressé, vous l'avez dit,
10:50 mais pas où on a envie d'en parler.
10:52 Il n'y a sa hiérarchie, il n'y a personne d'autre,
10:54 parce qu'il y a souvent une part de perso et de pro.
10:56 Alors, on pourrait, on achète des cours de yoga, de méditation.
10:58 Pourquoi pas payer un abonnement mensuel à votre solution juste pour soi.
11:02 Et puis, peut-être qu'au fil du temps, en en parlant aux collègues,
11:05 quand même, ça arriverait à la bonne personne,
11:07 c'est-à-dire au RH, pour que ça soit implanté pour tous.
11:10 Et puis, le Pepsi Dirigeant, la version spéciale dirigeant de TPE.
11:14 Vous pouvez avoir des dirigeants de TPE conscients que le contexte est compliqué,
11:18 désireux d'aider au mieux les collaborateurs en agissant,
11:21 mais pas eux-mêmes, mais qui ont besoin de comprendre
11:24 comment le stress fonctionne.
11:25 - C'est du conseil, là, pour le coup.
11:26 - C'est de l'accompagnement de ces dirigeants
11:28 pour qu'ils puissent changer des choses, peut-être au sein de l'entreprise.
11:31 Et voilà, donc ça serait cette version du dirigeant autonome.
11:34 Et peut-être qu'un jour, évidemment,
11:35 il déploierait pour l'ensemble de ses collaborateurs.
11:37 - Juliette ?
11:39 - Sur l'humilité des...
11:42 J'ai trouvé ça très intéressant, votre première remarque,
11:44 sur l'humilité des dirigeants qui se disent "je reconnais qu'il y a un problème".
11:47 Je pense que tous les dirigeants reconnaissent aussi,
11:49 on en parlait tout à l'heure sur les services de conciergerie
11:52 ou pour les projets d'accenture,
11:54 tous les dirigeants reconnaissent que le pro et le perso,
11:58 maintenant, il y a une frontière qui est très faible et poreuse.
12:02 Et donc, en fait, un dirigeant qui va dire
12:04 "les personnes avec lesquelles je travaille ont du stress",
12:07 c'est pas que lié à l'entreprise, en fait.
12:10 - Oui, on est en tout.
12:12 - C'est ça que je veux dire.
12:12 - Ça va être du stress parce que j'ai un enfant malade,
12:14 parce que j'ai un enfant malade et qu'il faut que je trouve...
12:16 J'ai une réunion importante et qu'il faut que je trouve en panique...
12:18 - On appelle Fidencio qui est en rapport avec la SES Médecins.
12:20 - Non, pas encore.
12:21 - Une garde d'enfant.
12:22 - Une garde d'enfant, pas encore.
12:23 Ah, garde d'enfant, oui.
12:25 Donc, c'est quand même, c'est surtout, je dirais,
12:31 des dirigeants qui ont envie d'améliorer,
12:35 qui ont vraiment à cœur d'améliorer le bien-être de leurs collaborateurs.
12:38 Ça, c'est la première chose.
12:41 Et sur le volet des dirigeants,
12:45 bien entendu, quand on accompagne une entreprise,
12:47 en fait, on peut remonter beaucoup de données d'une manière anonymisée.
12:50 - Oui, c'est ça qui est le plus important.
12:51 - Qui permet ensuite à l'entreprise de mettre d'autres actions en place.
12:55 - Juliette, vous avez dit à nos équipes que la santé mentale
12:57 était encore tabou dans les entreprises.
13:00 Olivier Girard, vous le confirmez ?
13:01 Patron d'accenture.
13:02 - Non, je ne dirais pas tabou.
13:03 Je dirais que c'est peut-être un sujet moins traité,
13:06 mais je trouve, pardon de faire souvent référence au Covid,
13:08 mais moi, j'ai eu les yeux dessus pendant le Covid.
13:11 Je voulais vérifier que les collaborateurs allaient bien,
13:14 on avait mis en place ce qu'on appelle des mood-metters
13:17 pour savoir si l'ambiance était bonne quand tout le monde était chez soi.
13:19 Toutes les semaines, on vérifiait.
13:21 Donc, on appelait des collaborateurs.
13:22 Moi, j'appelais des collaborateurs de façon aléatoire
13:24 pour voir comment ça allait.
13:25 Donc, évidemment, mon entreprise...
13:28 - Vous le permets aussi.
13:29 On n'est pas sur la TPE où le dirigeant est seul.
13:31 - Voilà, exactement.
13:32 Mon unique thème, ma unique force, c'est les talents de mes collaborateurs.
13:36 Donc, j'y veille beaucoup.
13:39 Mais je pense que c'est un sujet qui remonte quand même.
13:41 - Ça remonte, ça s'étabouisse, comme on dit, un petit peu.
13:44 Nathalie, pour cela, il faudrait d'abord que chacune et chacun d'entre nous
13:48 considère qu'il a le droit finalement d'aller mal.
13:51 - Eh bien oui, j'ai lu encore une étude récemment.
13:54 Finalement, on ne sent pas le droit d'aller mal.
13:56 Vous savez, aller voir quelqu'un, c'est un peu...
13:58 On est fou, on ne sait pas.
14:01 En fait, ça a l'air d'être encore très compliqué.
14:03 - C'est encore compliqué, mais ça change petit à petit.
14:05 - Ça évolue, ça évolue.
14:06 - Doucement, nous dit Julie.
14:08 - Doucement, peut-être trois idées pour que cette santé mentale
14:10 devienne comme le dentiste, en fait.
14:12 Parce que finalement, un test, comment je vais en accès libre ?
14:17 On peut savoir quelque part au fond de nous qu'il y a un truc qui dérange.
14:20 Mais quoi ? Pourquoi ? C'est quoi ?
14:21 On ne sait pas, on ne sait pas s'écouter, on ne sait pas identifier le problème.
14:24 Mais on aime bien faire des tests.
14:25 Donc, à la fin du test, les résultats qui peuvent poser
14:30 les points de fragilité, les questions à se poser,
14:33 puis des explications aussi pour faire le tri sur les différents professionnels.
14:36 On a beaucoup lu aussi, mais qui a les voies, qui est le bon, etc.
14:40 Donc, encore une fois, une première graine plantée vers un...
14:43 Ce n'est pas plus grave que d'avoir mal au dents ou au dos.
14:46 Donc, ça arrive à tout le monde.
14:47 Il y a des gens qui peuvent t'aider.
14:49 - Et donc, avec tout ça, Pepsi peut devenir un vrai outil de soutien mental.
14:57 - Alors, mon idée, c'est que Pepsi, ça devienne tout simplement,
15:01 en fait, la vitamine mentale des salariés.
15:04 Quand on prend sa petite vitamine du matin.
15:05 - C'est joliment dit.
15:07 Merci, Nathalie Carré.
15:08 On vous retrouve demain pour des prochains et des précieux conseils.
15:13 Juliette Lachenal, la suite, c'est quoi pour vous ?
15:17 - La suite pour nous, c'est de continuer nos recrutements.
15:20 Aujourd'hui, dans l'équipe Pepsi, nous sommes neufs.
15:22 Donc, c'est les recrutements.
15:25 Et puis, de pouvoir accompagner toujours plus de collaborateurs.
15:29 - Allez, vous restez avec moi, tous les trois autour de la table de la France Bourge.
15:32 Avec cette question, on va continuer à parler des salariés.
15:35 Vous faites quoi et c'est quoi le travail de demain ?
15:38 - Alors, Olivier Girard, vous êtes le président d'Accenture France.
15:45 Ça fait 25 ans que vous êtes chez Accenture,
15:48 4 ans que vous en êtes à la tête.
15:49 C'est vous qui avez mis en place toutes ces initiatives
15:52 dont on parle depuis le début de l'émission.
15:54 Vous auriez aimé avoir tout ça au début de votre carrière ?
15:56 - Mais je l'ai eu d'une certaine façon.
15:58 - Vous éleviez le congé prioritaire ?
16:00 - Non, mais quand on avait inventé le télétravail,
16:01 enfin, quand on avait permis le télétravail il y a 12 ans,
16:03 on avait déjà posé quelques jalons de cet esprit de modernité,
16:08 de quart d'heure d'avance sur le rapport au travail.
16:12 Donc, ça existait.
16:13 Je trouve que j'en ai bénéficié et c'est aussi pour ça que je me sens en charge
16:17 d'inventer le prochain chapitre parce que j'ai eu des prédécesseurs qui l'ont fait.
16:19 - Et c'est quoi le prochain chapitre après tout ça ?
16:21 Parce que vous dites que vous êtes un laboratoire de notre bien-être au travail.
16:24 - Je pense qu'il faut aller plus loin.
16:26 Je veux continuer ces pilotes-là pour tirer plus d'enseignement.
16:29 Je considère qu'aujourd'hui, quelques mois, c'est encore une période courte.
16:33 Donc, je veux comprendre, voir ces collaborateurs qui reviennent de ces congés priorité personnelle,
16:38 comment ils restent dans l'entreprise, qu'est-ce qu'ils deviennent, comment ils ont changé.
16:42 - Eux aussi, ils sont expérimentés, enfin, ils sont au courant.
16:46 Mais eux aussi, vous prenez la température, vous voyez comment ça se passe.
16:49 - Oui, je les appelle.
16:50 - Oui, vous les appelez régulièrement.
16:51 - Oui, tout à fait, pour comprendre.
16:53 - Donc, ils n'auront pas le lien avec l'entreprise pendant les trois mois de congés sabbatiques ?
16:55 - Non, non, non. Là, on les laisse dans leur temps de respiration.
16:58 - Ah, tout de même ?
16:59 - Ah oui, oui, oui, bien sûr.
17:00 - D'accord.
17:00 - C'est un vrai congé, donc il faut couper les affaires.
17:05 - Allez, vous restez avec moi, tous les trois, on va terminer cette émission
17:09 avec cette belle histoire de la France bouge, avec un nouveau métier,
17:13 celui de coach parental en entreprise.
17:16 Oui, oui, c'est très sérieux.
17:17 ♪ ♪ ♪