• l’année dernière
La faillite d'une banque américaine a entrainé la chute d'une banque suisse qui provoque une dégringolade d'une banque européenne. Face à cela, Bruno Lemaire a déclaré « don't panic ! ».

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Amusant
Transcription
00:00 Quelle heure est-il, Djamil, sur cette antenne ?
00:02 Il est 17h43.
00:04 Ah ben bravo Djamil, vous venez de faire votre premier top horaire qui donne le coup d'envoi de mon petit billet.
00:10 Car la perte de la banque américaine Silicon Valley Bank a entraîné dans sa chute la deuxième banque suisse, Credit Suisse.
00:17 Et c'est la panique sur les marchés européens qui aurait pu prévoir une contagion européenne.
00:22 Pas Bruno Le Maire qui disait lundi que la chute de la banque américaine n'aurait aucune conséquence en Europe.
00:27 Mais c'est ça en le fond. La Suisse, est-ce vraiment l'Europe ?
00:31 Mais rassurez-moi là.
00:33 Depuis, il y a toutes les bourses qui dévissent et Bruno maintenant il est là "Don't panic, don't panic !"
00:38 Justement, quand c'est lui qui dit ça, moi ça me fait paniquer.
00:41 Bruno c'est un peu le Paco Rabanne de la fin du monde bancaire.
00:44 La survie du système financier passe par une mobilisation des banques centrales et le silence de Bruno Le Maire.
00:49 Je rappelle que la dernière fois que le gouvernement nous a dit "aucun risque de contagion"
00:53 Vous vous rappelez, c'est pas la peine.
00:55 Alors moi je vais bien garder mon sang froid, mais il y a quand même des signes alarmants.
00:58 Déjà rien que de voir des Suisses qui paniquent.
01:01 Ça n'a rien de rassurant.
01:02 Ça veut dire qu'on entre dans ce moment délicat de l'économie de marché
01:05 où les premiers de cordée se cassent la gueule sur les épaules de tous ceux qui sont en dessous.
01:09 Alors si vous avez une impression de déjà-vu, c'est normal.
01:11 Mais ici, cette crise a été déclenchée par la Silicon Valley Bank.
01:14 Donc rien à voir avec la crise de 2008.
01:16 Là c'est une crise 2.0.
01:17 C'est une crise qui fait des selfies et des chorégraphies TikTok, vous voyez.
01:20 Une banque valorisée il y a une semaine à 16 milliards de dollars qui se retrouve aujourd'hui en voie loire zéro.
01:25 On est un petit cran au-dessus du crash de Palma je pense.
01:28 Alors les bourses chutent parce qu'elles sont maltraitées par les investisseurs.
01:32 Je suis à deux doigts de lancer le MeToo de la bourse.
01:35 Franchement, il faut soutenir d'abord.
01:37 Moi par exemple, je propose qu'aux distributeurs, quand on retire 50 euros, on reverse 1 euro à chaque retrait.
01:43 Ouais, je viens de me rendre compte, je voyais ce que vous voulez dire.
01:45 Ça marche déjà comme ça.
01:46 C'est juste, c'est ça.
01:47 Excusez-moi.
01:48 Pour détendre l'atmosphère, j'ai appelé mon banquier ce matin pour lui dire « Bah alors ? Vous êtes à découvert ? »
01:53 « Va falloir me régler ça rapidement sinon c'est des agios mon vieux ! »
01:56 Oh là là, qu'est-ce qu'on a ri, qu'est-ce qu'on a ri.
01:58 Enfin, surtout moi.
01:59 BNP Paris-Bac a chuté de 8% en bourse.
02:02 C'est quand même un petit peu marrant de voir la BNP Banque Fossile qui bousille la planète, là, qui soudain craint aussi un effondrement.
02:08 L'éco-anxiété, ça touche aussi les banques.
02:11 Éco, vous voyez.
02:12 Voilà, on va voir les banquiers se radicaliser.
02:14 Va falloir les fouiller à l'entrée des musées maintenant.
02:16 Pour l'instant, les gens qui font la manche sont encore assis devant les banques.
02:19 Mais bientôt, ils seront assis à l'intérieur.
02:21 Alors si vous croisez un banquier en difficulté, ne détournez pas le regard.
02:25 Offrez-lui un petit peu de votre temps.
02:27 Et de votre PEL.

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