Charline Vanhœnacker revient sur les événements d'hier à l'Assemblée Nationale
Retrouvez toutes les chroniques de Charline Vanhœnacker sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-charline-vanhoenacker
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AmusantTranscription
00:00 C'est le moment de votre petit billet Charline.
00:02 Si, chic ! C'est une belle journée pour faire une chronique je trouve, vraiment.
00:05 Je vous annonce déjà qu'en hommage à la démocratie, qui nous a soudainement quittés hier,
00:10 je vous proposerai un petit moment de recueillement à 17h49 et 3 secondes.
00:14 Mais d'abord je m'adresse à vous dans cette salle, par applaudissement,
00:18 qui a l'impression d'avoir été pris pour un con hier ?
00:20 (Applaudissements)
00:22 Ah là là là là !
00:24 Ah là là, non, mauvais esprit !
00:26 Non, le gouvernement ne prend pas pour des cons,
00:28 c'est juste qu'il ne fait pas appel à notre intelligence.
00:31 Vous savez, c'est dur pour eux aussi.
00:33 Olivier Dussopt a dit que l'utilisation de ce 49.3 était un crève-coeur.
00:36 Bichette !
00:38 Il manquait plus que deux conseillers MacKinsey qui jouaient du violon derrière, c'était parfait.
00:42 Alors actuellement l'élément de langage c'est une crise, mais quelle crise !
00:46 Macron a très envie qu'on passe à autre chose, faut faire diversion,
00:49 alors il faut qu'il dise un truc du genre "quand même cette affaire palmade, vous avez vu un petit peu ?
00:55 Terrible cette histoire !"
00:57 Et pour l'instant le gouvernement justifie sa réforme en disant qu'il n'y a qu'un million de personnes dans les rues,
01:01 et donc 66 millions de personnes restent chez elles.
01:04 Emmanuel Macron a été élu par 18 millions de personnes,
01:07 donc 49 millions ne sont pas d'accord avec lui.
01:10 Vous aussi chez vous, n'hésitez pas à démonter les arguments du gouvernement.
01:14 C'est ce que font certains députés, et là il y a de quoi être fier de nos élus.
01:18 Après, manque de bol pour vous ici à Lille, vous avez Adrien Quatennens comme député.
01:23 Alors les Lillois, je vous trouve un peu mou au niveau de l'ambiance.
01:28 Hier je regardais la chaîne parlementaire, c'était d'un autre niveau.
01:31 Allez Lille, montrez-moi que vous pourriez tous être des députés !
01:34 (Applaudissements)
01:37 Allez, moi je veux me sentir comme Elisabeth Borne pendant son discours hier à l'Assemblée.
01:41 Oui, j'aime souffrir !
01:43 (Rires)
01:45 Attendez, attendez, attendez, on fait une reconstitution.
01:48 Là on dit que vous êtes les bancs de la gauche, et vous, vous êtes les bancs de la droite.
01:53 Ah oui, désolé, il fallait y penser avant en vous plaçant.
01:57 Vous venez voir une émission de France Inter aussi, je vous rappelle.
02:00 Comme ça face à vous, j'ai l'impression de présider l'Assemblée, donc au premier rang les ministres.
02:06 Juste devant, monsieur vient de me faire un bras d'honneur.
02:10 (Rires)
02:11 Vous avez envie que je vous fasse un petit rappel au règlement, hein, coquinou ?
02:15 En tout cas, merci d'être venu, parce que vous avez vu, les ministres, eux, ils ont annulé leur déplacement sur le terrain.
02:20 Voilà, aujourd'hui c'est à leur tour d'être confinés.
02:23 S'ils veulent sortir de chez eux, il faut qu'ils rédigent une attestation, puis qu'ils l'envoient à leur embergé.
02:27 Ça lui perd du temps à Bruno Le Maire pour entamer l'écriture d'un nouveau roman intitulé "Don't Panic".
02:33 Allez, venez, on va faire bisquer le gouvernement, qui est bunkérisé dans les ministères.
02:38 On y va ? On est là ! On est là !
02:41 Même s'il y a 49-3, nous, on est là !
02:44 Merci, Bill !
02:45 (Applaudissements)
02:48 Merci, Charline !
02:50 (Applaudissements)