Retraites/49.3 : la colère des opposants à la réforme peut-elle dégénérer ? - Débat

  • l’année dernière
Avec Eric Naulleau et Guillaume Bigot
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##LES_GRANDS_DÉBATS_DU_MATIN-2023-03-17##
Transcript
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.
00:03 - Il est 8h46 sur Sud Radio, vous pouvez appeler 0826 300 300 évidemment pour réagir
00:10 à ce qui s'est passé hier et ce qui va peut-être se passer demain. Donc vous l'avez vu, vous l'avez peut-être entendu,
00:15 Bertrand Pancher était mon invité, le président du groupe Lyot, ce groupe qu'on découvre pour beaucoup et une vingtaine de députés
00:21 qui va déposer une motion de censure cet après-midi et beaucoup vont sans doute se ranger derrière lui,
00:27 y compris donc peut-être des LR pour essayer de faire tomber le gouvernement Borne lundi prochain.
00:33 Elisabeth Borne qui s'est déclarée très choquée hier par les huées des oppositions à l'Assemblée Nationale lors du 49.3.
00:39 Est-ce que la démocratie là quelque part en a pris un coup hier à l'Assemblée ou pas du tout ?
00:44 Éric Nolot, Guillaume Bigot.
00:46 - Écoutez, il y a un point de vue général, c'est que pour en arriver à une pétodière pareille, il faut que tout le monde y mette du sien.
00:51 La réforme n'était ni faite ni à faire, le gouvernement a été en dessous de tout dans la communication,
00:55 les oppositions ont été en dessous de tout parce que les LR, enfin ils ne savent plus où ils habitent,
00:59 les uns veulent voter au Sénat, les autres ne veulent pas voter à l'Assemblée, le bureau politique dit encore une troisième chose,
01:04 l'opposition de gauche c'était l'obstruction pour l'obstruction, enfin tout le monde a été lamentable.
01:08 Mais en revanche, je voudrais faire valoir un point de vue particulier, ne soyons pas dupes de cette séquence.
01:13 Ce qu'essaye de faire l'opposition d'extrême gauche, enfin il n'y a plus que de l'extrême gauche, il n'y a plus de gauche,
01:18 c'est de mettre à bas la République et la démocratie pour la remplacer par un ordre insurrectionnel.
01:23 Ils veulent rétablir en fait le règne des sans-culottes.
01:26 Il y a une députée de l'UPS qui a dit "même si le vote est favorable, à quelque voix près, il ne sera pas légitime".
01:32 Il y a même un de ses collègues qui a dit "de toute façon, quel que soit le résultat du vote, il ne sera pas légitime".
01:37 On ne parlait pas du 49-3 à l'époque.
01:38 Vous avez des députés et des filles de l'UPS qui ont un pied dans l'Assemblée nationale et ensuite un pied dehors pour soutenir les manifestants.
01:47 En fait, ils veulent abattre ce système et la réforme des retraites est un prétexte parmi beaucoup d'autres.
01:53 Ne soyons pas dupes de ce petit jeu.
01:55 D'accord ou pas d'accord ?
01:56 D'abord, c'est sans-culottes avec inclusif, ce n'est pas sans-culottes.
02:01 C'est sans-culottes, référence à la Révolution.
02:04 Référence à la Révolution française.
02:05 Il y a quelque chose de la Révolution dans l'attitude, dans le comportement de la NUPES,
02:09 mais c'est vraiment une comédie à délarter, c'est la formule de Marx.
02:12 L'histoire se renouvelle une deuxième fois sous forme de comédie.
02:17 Donc tout ça est assez burlesque.
02:18 En fait, oui, la démocratie a été abîmée, mais pas seulement par ce burlesque
02:22 ou cette espèce de zadisation de la France insoumise, qui y contribue, je veux bien l'entendre,
02:26 mais aussi par le soi-disant débat auquel se prêtait volontiers l'exécutif dans l'hémicycle
02:36 en prétendant organiser un débat, alors que faux débat.
02:38 Tout était fait pour qu'on ne puisse pas débattre.
02:40 Les articles qui étaient utilisés par la Constitution verrouillaient intégralement le débat.
02:44 Donc eux se posaient comme des technocrates posés, modérés, qui étaient prêts à débattre
02:48 alors qu'ils ne voulaient pas le faire.
02:50 Et en face, les autres font de l'agit propre de manière un peu...
02:53 Tout ça est un fond enfantin en réalité.
02:56 Est-ce qu'il y a une menace pour la démocratie ? C'est la question qui est posée.
03:00 Alors, en fait, ils ne veulent ni les uns ni les autres menacer la démocratie,
03:04 enfin plutôt la France insoumise.
03:06 - Éric Delonte dit oui.
03:07 - Éric Delonte dit oui et je peux lui répondre.
03:09 Parce qu'il y a deux menaces. Il y a la menace finalement...
03:11 - On n'est pas à l'Assemblée, je vous laisse parler.
03:12 - Non mais là... Merci Éric. Merci monsieur le député, futur député.
03:16 Non, il y a quoi ? Il y a finalement l'ERN qui a été pointée par Madame Borne
03:23 comme étant finalement trop sage.
03:25 Alors vous ne jouez pas votre rôle puisque normalement dans le théâtre républicain antifasciste,
03:30 vous devriez être les méchants.
03:31 Comment ça se fait ? C'est extrêmement étrange.
03:33 Elle semblait être perturbée dans son intervention par le fait que chacun n'occupe pas sa place.
03:38 Donc il y a deux menaces en réalité.
03:39 Il y a la menace du gouvernement eurolibéral technocratique
03:42 qui constate qu'il n'a plus de majorité.
03:44 Et il y a un peu la menace, mais à mon avis elle est de pure forme, et c'est notre débat,
03:47 elle est de pure forme pour LFI parce que LFI veut juste agiter le vocal.
03:51 - Non, pas du tout.
03:52 - Ce n'est pas une menace.
03:53 - Revenons-en aux fondamentaux.
03:54 LFI essaye d'opposer la légalité à la légitimité.
03:57 Depuis le début, c'est la petite musique.
03:59 Emmanuel Macron est un président légal mais il n'est pas légitime
04:01 puisqu'il a été élu seulement pour faire barrage à l'extrême droite.
04:04 Le 49.3 est légal mais ce n'est pas légitime.
04:06 Réquisitionner les éboueurs, c'est légal mais ce n'est pas légitime.
04:09 Moi je ne connais pas la légitimité, en République je connais la légalité.
04:12 L'opposition à cette réforme doit se faire dans la légalité.
04:15 Sous la forme d'une motion de censure, vous avez reçu un de ces initiateurs tout à l'heure,
04:19 ou sous la forme du vote pour la prochaine présidentielle,
04:21 où rien n'empêche les Français, puisqu'ils sont mécontents,
04:24 d'élire le représentant d'un parti ou d'un camp qui reviendra sur cette réforme.
04:29 Mais cette agite propre, permanente, cette volonté d'abattre la République,
04:33 de miner les fondements de la République, en appelant sans cesse à l'insurrection.
04:37 Madame Mathilde Panot, qui préside le groupe France Insoumise à l'Assemblée,
04:43 qui, parlant de ses collègues de la commission mixte paritaire,
04:46 parce qu'on a aussi découvert pour beaucoup ce que c'est qu'une commission mixte paritaire,
04:50 dit "ils sont dix, nous sommes des millions".
04:53 Vous imaginez ce que ça veut dire ?
04:54 Ça veut dire en fait ces gens-là n'ont aucune légitimité,
04:56 ils sont élus par le peuple pourtant, nous nous sommes des millions,
04:58 c'est la rue qui aura le dernier mot.
05:00 J'appelle ça des menées antidémocratiques, antirépublicaines.
05:03 Encore une fois, ne soyons pas dupes, cette réforme est contestable,
05:07 mais elle est contestée par des gens qui n'ont pas en tête la réforme,
05:10 mais qui ont en tête des choses beaucoup plus graves,
05:12 c'est d'en finir avec notre ordre républicain.
05:14 Moi je suis un légaliste, je suis un républicain, je suis un démocrate,
05:17 je ne suis pas dupe et j'invite tout le monde à ne pas l'être.
05:21 Il y a deux questions, il y a l'égalité et la légitimité,
05:23 et de l'autre côté, la question de la légalité,
05:26 elle n'est pas posée par le gouvernement,
05:28 la question de la légitimité du gouvernement et de cette réforme,
05:30 à mon avis, elle est massive, mais c'est un autre sujet.
05:32 Il y a la question du danger que représente l'agit propre de la France insoumise.
05:36 L'agit propre de la France insoumise, elle est indigne,
05:38 et je pense que là on sera d'accord,
05:39 elle est potentiellement dangereuse parce que la violence des mots
05:42 peut appeler la violence des choses, et là je pense qu'on sera d'accord.
05:44 - Vous allez voir, mon cher Bigaud.
05:46 - Non, vous allez voir, parce que je ne pense pas que ce soit leur propos.
05:48 Je pense que leur idée, c'est de faire rentrer le bruit et la fureur
05:51 pour justement, de leur point de vue, je pense qu'ils se trompent,
05:53 canaliser la violence de l'extérieur,
05:55 en la faisant rentrer à l'intérieur avec une espèce de catharsis.
05:58 Ils font la même chose avec les islamistes, ils disent
06:00 "Nous allons recycler dans la République et dans le jeu parlementaire
06:03 la poussée d'islamistes".
06:05 Je pense qu'ils se trompent, et que ça finira pas très bien pour eux.
06:08 C'est pas faux. Là on a peut-être un point d'accord.
06:10 - Je vous ai connu, Moinef.
06:11 - Mais la légalité et la légitimité, c'est un phénomène central.
06:14 - Je vous ai connu, Moinef.
06:15 - Le général... Attendez.
06:16 - Tout ça a été théorisé par M. Mélenchon,
06:18 qui a dit "il faut tout antagoniser".
06:20 Et cette réforme est une occasion en or
06:23 pour des idéologues comme lui, qui n'ont en fait ni foi,
06:26 ni... ni...
06:27 - Vous savez bien ce qu'il veut faire, il veut la 6ème République.
06:30 - Non.
06:31 - Il ne veut pas abattre la République.
06:32 - Il veut abattre la 5ème République.
06:33 - Vous voyez, 20 fois.
06:34 - La 6ème République, c'est du pipo.
06:35 - C'est la 4ème, c'est pas du pipo.
06:37 - La 5ème République, il tente de l'abattre
06:39 avec des moyens antidémocratiques.
06:41 Le comportement de la France insoumise, depuis le début,
06:43 entre la bordélisation de l'Assemblée
06:45 et l'insurrection sur la voie publique, est indigne.
06:48 Il y a un danger majeur
06:50 pour ce à quoi nous sommes majoritairement attachés.
06:53 Mais simplement, l'extrême-gauche a complètement gangréné la gauche.
06:56 La gauche est inaudible.
06:57 La gauche est à la remorque de l'agite propre, enfantine.
07:01 Mais il y a des jeux d'enfants qui sont des jeux dangereux.
07:03 - C'est vrai.
07:04 - Je vous propose d'entendre Guy,
07:07 qui est avec nous au 0826 300 300.
07:10 Bonjour Guy.
07:11 - Bonjour Patrick.
07:13 Bonjour à vos invités.
07:14 Bonne fête Patrick.
07:15 - Ah merci, au ressenti.
07:17 - J'ai écouté votre intervenant qui dit...
07:23 - Il est non-nouveau.
07:25 - En parlant de la nucs,
07:27 je trouve qu'on vient de faire un film sur Simone Veil.
07:33 Quand cette personne a défendu les femmes,
07:36 elle les a réellement défendues.
07:38 Et quand j'ai entendu une députée
07:41 parler d'une manière très vulgaire de l'utérus des femmes
07:45 à l'Assemblée nationale,
07:47 je ne pense pas que ça dénote bien
07:49 l'état d'esprit de ces gens-là
07:51 qui sont d'une vulgarité bien souvent déplacée.
07:55 Et les débats qu'il y a eu sont honteux
07:57 dans une république digne de ce nom.
08:00 C'est-à-dire qu'on peut ne pas être d'accord,
08:02 mais on peut aussi s'exprimer dignement.
08:05 Je pense que ce n'est pas la foire d'ampogne.
08:08 - Vous rejoignez en ce sens Eric Nolot.
08:11 - Oui, oui.
08:13 - Alors, j'ai entendu votre invité tout à l'heure
08:16 qui parlait des accords qu'ils veulent prendre
08:20 pour faire une motion de censure.
08:22 En aucun cas, il évite de parler du Front national.
08:26 Je ne sais pas plus ni Front national ni autre chose.
08:29 Quand vous êtes d'accord avec quelqu'un sur un sujet,
08:33 vous êtes d'accord, si vous voulez vraiment faire front,
08:35 vous faites front.
08:36 Ou alors vous ne faites rien et puis c'est terminé.
08:38 Mais vous ne dites pas que vous êtes d'opposition à ce moment-là.
08:41 Vous ne faites rien, vous faites du vent, vous bougez,
08:43 vous tournez en rond.
08:44 Mais ce n'est pas parce qu'ils auront dit "ok, mais c'est vrai,
08:46 nous on est d'accord aussi pour une motion de censure".
08:48 Ce n'est pas parce que vous êtes noir qu'on va dire
08:51 "non, mais lui il est noir, je ne vais pas voter,
08:53 je ne vais pas la voter parce qu'il est noir".
08:54 C'est exactement la même chose.
08:56 C'est ce qu'il y a de dommage dans cette Assemblée nationale
09:00 et qu'il y a maintenant.
09:01 Et c'est soi-disant opposition qui...
09:03 Et d'ailleurs, s'ils en sont là où ils en sont,
09:06 c'est parce qu'ils ont craché sur tout.
09:08 Il n'y a pas eu de discussion.
09:10 En aucun cas, il n'y a eu de discussion digne de ce nom.
09:13 J'ai du temps maintenant, je les ai pas mal regardés
09:16 parce que je suis à la retraite depuis pas très longtemps.
09:19 Et bon, voilà quoi.
09:20 Après, je vais vous dire, on a tourné en rond, on a tourné en rond.
09:23 Moi, j'ai travaillé 43 ans et demi, j'en suis pas mort.
09:26 Donc peut-être qu'il faut travailler un peu plus,
09:29 mais peut-être aussi, avant toute chose,
09:31 au lieu d'aboyer comme ils font,
09:33 ils se posaient la question de savoir comment sont gérées les caisses de retraite.
09:37 - Non mais il y a beaucoup d'autres questions qui auraient pu être posées avant.
09:41 Merci, merci Guy.
09:43 - Je vous en prie.
09:44 - Merci, Guy. Eric Delau et Guillaume Bigot, on va conclure.
09:47 - Quelques breves remarques.
09:48 La première, pour faire suite à ce que vient de dire Guy,
09:50 le féminisme de tous ces gens est également un féminisme de façade.
09:53 La manière dont ils se sont comportés avec Aurore Berger,
09:55 qui faisait l'état de violence conjugale.
09:57 Et on ne vous croit pas.
09:59 Là, d'habitude, c'est "on vous croit", là, c'est "on ne te crois pas".
10:01 La manière dont ils se sont comportés avec la première ministrière
10:04 est complètement indigne.
10:05 Et ensuite, la deuxième remarque, j'essaie d'être bref,
10:07 pour faire suite à un lief que vient de lever Guillaume Bigot,
10:10 il a parlé des islamistes et de la relation El-Effi et des islamistes.
10:15 - Il veut les recycler quoi ?
10:17 - Oui. El-Effi est un complice objectif de l'islamisme politique
10:21 avec comme agenda commun de renverser la République.
10:24 L'adversaire désigné des islamistes, c'est la République.
10:26 La République est antagoniste avec l'islamisme politique.
10:29 Et bien ces gens-là sont unis.
10:31 Les islamistes font un travail de sable de leur côté,
10:33 la France Insoumise au sein de l'Assemblée et en dehors des murs,
10:36 fait un boulot complémentaire.
10:37 - Ça risque d'aboutir à ça, mais c'est pas ce qu'ils veulent faire.
10:39 - On en est déjà là.
10:41 Soyez attentifs, le mal gagne, la gangrène gagne.
10:45 - C'est un autre débat, bien sûr, dans le droit fil peut-être.
10:50 - Mais reprenons-le quand vous voulez.
10:51 - Oui, oui, oui, mais complètement.
10:53 - Le président avoue que la politique de la France se fait à la corbeille.
10:56 - C'est vendredi, c'est le 17 mars,
10:58 il y en a certains qui vont fêter ce soir.
11:00 (Musique)
11:05 - Allez, on piste évidemment, et jusqu'à demain après-midi
11:09 pour aussi l'autre grand moment, bien sûr, sur Sud Radio, avec...
11:15 (Musique)
11:17 France-Pays de Galles, bien sûr, demain 15h45.
11:21 - Je préfère cette Marseillaise.
11:22 - Oui, on préfère à celle-ci, bien sûr, ce sera suivre en direct sur Sud Radio.
11:26 Grand moment de rugby, France-Pays de Galles suivi aussi d'Irlande, Angleterre.
11:31 Et pour une fois, on ne sera pas amis avec les Irlandais, on va se le dire, les Anglais.
11:36 - Les Anglais, oui.
11:37 - C'est paradoxal, mais ce sera ça demain.
11:39 Allez, merci, dans un instant c'est Valérie Expert, ensuite Jean-Jacques Bourdin,
11:42 et puis tous les rendez-vous et le match demain après-midi.
11:44 Ciao, ciao.

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