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00:00 Le barrage au 49.3 se joue aussi dans l'hémicycle.
00:02 Deux motions de censure ont été déposées aujourd'hui pour tenter de renverser le gouvernement.
00:06 Une motion du Rassemblement National et une autre transpartisane déposée par les députés
00:11 Liott, le groupe Liberté Indépendant Outre-mer et Territoire.
00:14 C'est elle qui a le plus de chances d'aboutir.
00:17 Mais encore faut-il, Alexandre Chauveau, que la motion réunisse la majorité absolue,
00:21 soit les voix de 287 députés.
00:24 Un chiffre qui paraît pour l'instant difficilement atteignable.
00:27 Oui, puisqu'il faudrait que la totalité de la NUPES, du Rassemblement National, du
00:31 groupe Liott et 25 à 30 députés LR la votent.
00:34 Or, les Républicains, dont aucun élu n'a signé la motion, ne devraient pas non plus
00:38 la voter.
00:39 Quelques-uns y sont prêts, mais ils ne seraient pas plus d'une dizaine à ce stade.
00:42 La plupart ne souhaitent tout simplement pas mêler leur voix à celle de la NUPES, dont
00:46 l'attitude hier dans l'hémicycle a une nouvelle fois choqué.
00:49 Mais la gauche ne désespère pas de renverser le gouvernement, Jérôme Guedj, député
00:53 socialiste.
00:54 Si chacun vote en conscience, alors tout est possible.
00:58 Si hier le 49.3 a été déclenché, c'est que manifestement le gouvernement n'avait
01:02 pas de majorité pour le faire.
01:03 Eh bien, s'il y a une cohérence, cette absence de majorité, elle peut se retrouver aussi
01:09 dans le vote d'une motion de censure.
01:10 De son côté, la France Insoumise conteste toujours le choix du gouvernement de passer
01:14 par un texte budgétaire rectificatif pour cette réforme des retraites.
01:17 Elle déposera par conséquent lundi un recours devant le Conseil constitutionnel.
01:21 Ce sera juste après l'examen des deux motions dans l'hémicycle, dont à priori, aucune
01:26 ne devrait donc réunir suffisamment de voix pour renverser le gouvernement.
01:29 Alexandre Chauveau, deux motions de censure qui font tout de même impression sur Elisabeth
01:34 Borne et son gouvernement.
01:35 La première ministre considère que la question de sa démission sera tranchée par le vote
01:39 des motions de censure.
01:40 Quoi qu'il arrive, elle est d'ores et déjà très affaiblie sur le plan politique,
01:44 Arthur Delaborde.
01:45 Oui, fragilisée d'abord parce qu'Emmanuel Macron a lui-même choisi de rester en retrait
01:49 tout au long du débat parlementaire sur les retraites, exposant pleinement sa première
01:53 ministre pour porter sa promesse de campagne.
01:55 Mais après avoir fait du compromis le fil rouge de son action à Matignon, Elisabeth
01:59 Borne se retrouve face à un constat d'échec.
02:01 L'ensemble des syndicats sont dans la rue et l'accord politique qu'elle a noué avec
02:05 les Républicains n'a pas eu les effets escomptés à l'Assemblée.
02:08 La première ministre apparaît aussi affaiblie au sein de son propre camp.
02:12 Certains députés de la majorité pointent ses errements sur le fond, par exemple sur
02:15 le nombre de personnes concernées par la pension minimale de 1200 euros.
02:19 D'autres critiquent la forme et lui reprochent notamment d'avoir sous-estimé la capacité
02:24 de mobilisation des syndicats, tout en surestimant le soutien que les Républicains pourraient
02:28 apporter au texte.
02:29 Arthur Delaborde du service politique d'Europe 1.

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