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Samedi 18 mars, une troisième soirée de manifestation contre la réforme des retraites étaient prévue à Paris, place de la Concorde, ainsi que dans le 13e arrondissement de la capitale.

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Transcription
00:00 Jusqu'où ira la colère contre la réforme des retraites ?
00:02 Le passage en force de la loi à l'Assemblée via l'article 49.3 de la Constitution
00:06 vient de provoquer deux soirées de manifestations spontanées partout en France.
00:11 La place de la Concorde ici à Paris est devenue l'épicentre d'un mouvement spontané et combatif
00:15 qui rappelle évidemment celui des Gilets jaunes.
00:17 Alors ce soir nous sommes le samedi 18 mars, il est 18h,
00:21 et les opposants Emmanuel Macron se sont donnés rendez-vous une fois de plus dans les rues de la capitale
00:25 malgré un très fort dispositif de sécurité
00:27 et des interdictions de manifester de la part de la préfecture de police.
00:31 Les gens commencent à se rassembler place de la Concorde,
00:40 les policiers procèdent à des contrôles, ils fouillent les sacs
00:43 et quiconque est présumé manifestant est invité à quitter la place.
00:47 On vient de nous aviser l'interdiction d'être sur ce périmètre,
00:52 qu'il faut circuler, pas d'opposition ce soir.
00:54 J'étais juste sur la place avec mon ami, on marchait, on s'est fait entourer par les policiers,
01:00 et ils m'ont demandé ce que je faisais, j'aurais dit que j'étais sur la place,
01:03 que je marchais avec mon ami et je me suis fait verbaliser.
01:05 Ils sont venus pour nous contrôler et nous demander de partir.
01:09 Ils sont venus pour manifester ?
01:10 Oui, pour se rassembler en tous les cas.
01:12 Pourquoi c'est important pour vous de vous opposer à cette réforme ?
01:15 Parce qu'on a le sentiment d'être pris littéralement pour des cons.
01:19 C'est facile de se replier vers la Constitution et de bafouer la démocratie.
01:24 On en a parlé avec ma femme, avec ma fille, mon fils, la démocratie elle a été bafouée.
01:28 Macron, démission ! Macron, démission !
01:34 On est là, on est là,
01:38 mais si Macron ne veut pas nous donner...
01:40 Le rassemblement à Concorde a échoué,
01:42 donc il y a des centaines de manifestants qui se sont plutôt rassemblés dans le 13e arrondissement.
01:46 Il y a déjà des affrontements entre les forces de l'ordre
01:48 et les opposants dans cette réforme des retraites.
01:50 [Cris de la foule]
01:56 Bouge-toi !
01:58 [Cris de la foule]
02:02 [Cris de la foule]
02:06 [Cris de la foule]
02:10 [Musique]
02:13 Pourquoi cette réforme de retraite, vous la rejetez ?
02:15 On la rejette parce que je pense que quand on s'est battu pour avoir des acquis,
02:19 il faut se battre pour les garder.
02:21 Moi, pour le moment, ça ne me touche pas spécialement,
02:23 mais c'est mes parents que ça va toucher.
02:24 Peut-être nous aussi plus tard, même si du coup, on n'en est pas encore là.
02:28 On ne peut pas travailler à 64 ans.
02:30 Je dois travailler plus.
02:32 Trois années et huit mois comme aide-soignante, j'ai le dos cassé quand même.
02:36 Que pensez-vous de toutes ces forces de l'ordre ?
02:38 Je ne comprends pas parce que c'est aussi pour eux qu'on s'évade.
02:41 Cet État, il est excessivement violent.
02:43 Il ne reconnaît pas la rue, il ne reconnaît pas ses citoyens.
02:47 Je vois une colère absolue.
02:49 Et des gens qui, avant, dans les manifestations, disaient « ça suffit, il faut manifester tranquillement »,
02:54 qu'il a encourage, qu'il a son content,
02:56 parce qu'il y en a marre et qu'ils ne comprennent que ça.
02:58 (Cris de la foule)

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