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Anaïs Chevalier-Bouchet disputait la dernière course de sa carrière, dimanche, sur la mass start à Oslo (Norvège). Pour marquer cet ultime rendez-vous, la Française a réussi l'exploit de décrocher une place sur le podium (3e). Elle s'est livrée au micro de la chaîne juste après la cérémonie des fleurs.

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Transcription
00:00 C'était votre dernière course de biathlon et vous n'avez pas eu l'occasion de vous relâcher dans les dernières mètres.
00:07 Il a fallu se dépouiller jusqu'au bout pour aller chercher un dernier podium.
00:11 Oui mais finalement c'était bien parce que je me suis accrochée, en fait c'était parfait.
00:18 Je voulais finir jusqu'au bout, aller chercher la victoire. Je veux pour la victoire, ça fait troisième mais je suis très contente de ce podium.
00:26 C'est l'image de votre carrière finalement, pas toujours attendue mais finalement sortie du brouillard.
00:33 Vous êtes là encore sur le podium pour faire une de vos meilleures saisons en carrière avec 5 podiums sur une saison.
00:39 Ben voilà, c'est quand même la première fois que je crois que je gagne un dernier tour contre quelqu'un.
00:48 Je me suis dit là c'est hors de question que je fasse 4, elle aura le temps d'en faire des podiums.
00:54 J'ai plus le temps, c'est mon dernier. Je suis contente, je me suis dépouillée, j'ai rien lâché, c'était quand même compliqué derrière la cara.
01:01 La boucle est bouclée, c'est parfait en fait.
01:03 Au bout du brouillard, il y avait un peu votre nouvelle vie qui vous attendait avec Martin et Emy sur ses épaules qui s'est bien fait secouer dans les derniers mètres.
01:11 Oui, elle s'est bien fait secouer, je pense qu'elle est sourde aussi maintenant à force de l'avoir crié dans les oreilles.
01:16 C'était chouette d'avoir partagé ça avec eux, elle aura un petit bout de souvenir j'espère.
01:21 Hier quand je l'ai vue direct, elle m'a dit "Maman, pourquoi t'as pas gagné ?"
01:25 Je lui ai dit "On peut pas gagner tout le temps quand même"
01:27 Mais là voilà, ça fait partie de sa vie depuis le début et j'espère qu'elle en gardera des bons souvenirs.
01:35 Qu'est-ce qui vous reste sportivement au moment de faire le bilan ?
01:40 Sportivement, je pense que c'est une des rares fois où je finis pas sur les rotules une saison.
01:46 Ça c'est plutôt chouette, ça veut dire que c'était pas l'année trop, que j'ai continué à travailler
01:51 et que ce que j'ai mis en place pour être performante cette année, c'était vraiment payant.
01:55 Mais c'est aussi la preuve que j'aurais tout essayé et je suis arrivée au bout, je pourrais pas faire mieux.
02:02 Donc voilà, c'est parfait.
02:04 Pas de regret vous disiez, c'est presque pas un regret mais une anomalie ce premier podium qui est venu dans votre première partie de carrière.
02:12 Vous avez peut-être l'impression d'être une meilleure biathlète maintenant, mais la première place du podium, elle a jamais voulu revenir.
02:18 Non, elle a jamais voulu revenir mais c'est comme ça, ça fait partie du sport.
02:22 Je pense que je suis à chaque fois tombée sur des adversaires incroyables.
02:28 Au début je courais contre Dolmayer, contre Sukalova, je crois qu'elle a rechangé de nom.
02:32 Après il y a eu Denis Termaine, Rézuland, Eko, je veux dire je me suis toujours battue avec des grandes championnes.
02:37 Moi je suis fière d'avoir des fois réussi à sortir la tête autour de ces filles-là, elles ont des palmarès incroyables.
02:46 J'ai fait ce que j'ai pu et c'est quand même chouette.
02:50 Et le vôtre est pas si mal non plus, merci au nom de tous les téléspectateurs de l'équipe pour tous ces moments et ces émotions passées à vous regarder sur la piste.
03:00 Merci à vous et merci à toute l'équipe et puis je refais un petit coucou sur le plateau au chaud.
03:06 A bientôt !

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