Boris Vallaud (PS): "Quand le compte n'y est pas, on retire sa réforme plutôt que de faire le choix de brutaliser les Français"
La motion de censure déposée par le groupe Liot a été rejetée ce lundi soir par l’Assemblée nationale.
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00:00 En aucune manière, le gouvernement ne peut se prévaloir d'un vote à l'Assemblée nationale en faveur de sa réforme.
00:04 Il a, au fond, aboli la séparation des pouvoirs, puisque, songez-y, nous n'avons voté ce texte ni en première, ni en deuxième lecture.
00:14 Il n'y a pas de majorité dans le pays, il n'y a pas de majorité parmi les organisations syndicales qui s'opposent toutes ensemble à cette réforme.
00:22 Il n'y en a pas non plus à l'Assemblée nationale, de l'aveu même de la Première ministre qui disait il y a quelques jours "le compte n'y est pas".
00:29 Et quand le compte n'y est pas, on retire sa réforme plutôt que de faire le choix de brutaliser les Français et la démocratie.
00:37 Songez bien que ce qui s'est passé aujourd'hui est bien plus profond dans ses sources et bien plus large dans ses conséquences que la seule réforme des retraites.
00:47 Il y a une crise sociale considérable et au cœur d'une crise de la vie chère, les parlementaires de la majorité, le président de la République,
00:55 sa Première ministre qu'on a vu au définitive assez peu au banc, ont décidé de brutaliser un peu plus encore les Français.
01:02 Ils ont aussi pris le risque des formes les plus désordonnées de la contestation parce qu'ils ont disqualifié le dialogue social en méprisant les partenaires sociaux.
01:11 Ils ont abîmé le débat parlementaire en l'esquivant.
01:14 Et bien oui, nous continuerons avec toutes les voies de droit qui sont les nôtres le combat dans les manifestations de l'ordre syndical
01:21 en donnant la parole aux Français à travers un référendum d'initiative partagée et dans un recours au Conseil constitutionnel
01:28 qui a beaucoup à dire sur le désertement de procédures et les abus de pouvoir de cet exécutif.